AVANT-PROPOS.
LIVRE I. — ORIGINES MÉROVINGIENNES.
CHAPITRE Ier.
Politique des Romains à l’égard des nations
germaniques. — César atteint la limite du Rhin, Auguste celle du Danube. —
Soumission des tribus alpines. — Premières tentatives de conquête de l’autre
côté du Rhin.
CHAPITRE II.
Les légions passent le Rhin, et attaquent la
Germanie. — Premières campagnes de Drusus et de Tibère contre les Germains. —
Lutte de Maroboduus et d’Arminius contre les armes et la politique romaines.
— Massacre des légions de Varus. — Maroboduus à Ravenne ; Arminius assassiné.
CHAPITRE III.
Règnes de Caligula, de Claude et de Néron. —
L’hostilité des tribus germaniques de la rive droite du Rhin amortie ou
désarmée par la politique romaine. — Elles sont chargées à la fois de
contenir les tribus plus septentrionales, et de fournir des recrues aux
armées. — Leur établissement dans l’Empire fut un premier acheminement vers
la conquête. Des Lètes et de leur condition dans l’Empire. — La révolte des
Bataves révèle les dangers de ce nouveau système.
CHAPITRE IV.
Guerre des Daces et des Marcomans.
CHAPITRE V.
Des Francs. — Origines.
CHAPITRE VI.
Système de Leibnitz sur l’origine des Francs. —
Étymologie de leur nom. — Système de Fréret.
CHAPITRE VII.
Les Francs poussés par les Saxons sur les frontières
de l’Empire. — Leur lutte contre Rome depuis Valérien jusqu’à Dioclétien. —
Véritable caractère de la période des Trente Tyrans. — Énumération des moyens
employés pour réduire ou pour arrêter les Francs : la conquête, la dépopulation,
les fortifications, le Christianisme.
CHAPITRE
VIII.
Des
véritables causes de la dissolution de l’Empire. — Du fisc. — Des privilèges.
— Des curies. — Du colonat. — Des patrocinia. — Morcellement du territoire. —
Analogies féodales.
CHAPITRE IX.
Dissolution de l’Empire romain. — Alliance des
Gaulois et des Francs contre l’Empire. — Dernières tentatives pour constituer
un empire gaulois. — Le projet échoue ; mais les Francs restent
définitivement maîtres d’une partie de la Gaule. — Ils défendent le Rhin, et
administrent l’Empire d’Occident sous les derniers empereurs.
CHAPITRE X.
Des véritables caractères de l’invasion germanique. —
Les Barbares n’attaquent l’Empire que pour s’y faire une place, et ne s’y
établissent qu’en acceptant son alliance et sa domination. — Alors même
qu’ils s’y établissent en dépit des empereurs, ils ne tardent pas à se
convertir à la fortune de l’empire. — Ils continuent de s’agrandir à ses
dépens, sans se soustraire à sa domination. — Exemple des Wisigoths, des
Ostrogoths, des Burgondes, des Vandales. — Les habitants des provinces
finissent par traiter directement avec les Barbares, et les empereurs
sanctionnent chacune de leurs usurpations. — Les diverses provinces dont se
composait l’Empire d’Occident se trouvèrent ainsi envahies successivement,
sans qu’on puisse assigner une date précise à la chute de l’Empire. — Presque
partout les institutions romaines restèrent debout après que l’Empire eut
succombé.
CHAPITRE XI.
Du véritable caractère de l’établissement des Francs
dans la Gaule. — Les Francs furent longtemps en relation avec l’Empire avant
de s’y établir. — Ils s’y établissent d’abord comme soldats de l’Empire avec
la permission des empereurs. — La tribu de Chlodion ne passa le Rhin qu’au
commencement du Ve siècle. — Elle finit, comme toutes les autres, par
accepter l’alliance de Rome. — Mérovée. — Childéric. — Ce dernier s’engagea,
avec sa bande, au service de l’Empire. — Il le défendit contre les Saxons de
la Loire et contre les Goths de Toulouse. — Après le démembrement de l’Empire
d’Occident, les Gallo-romains tinrent grand compte des prétentions des
empereurs d’Orient, et Clovis lui-même les reconnut implicitement.
CHAPITRE XII.
De l’influence du Christianisme sur la dissolution de
l’Empire et l’établissement de la monarchie française.
LIVRE II. — GOUVERNEMENT DES MÉROVINGIENS.
CHAPITRE Ier.
Du gouvernement des Mérovingiens à l’égard des
Gaulois. — Des impôts publics sous les Mérovingiens. — Examen de l’opinion de
l’abbé Dubos et de celle du président de Montesquieu sur la question du
tribut. — Que le tribut continua d’être perçu dans la Gaule sous les premiers
Mérovingiens, au même titre et sur le même pied qu’il l’avait été sous les
empereurs.
CHAPITRE II.
De l’administration des Mérovingiens dans ses
relations avec les Gallo-romains. — De la hiérarchie sous les Mérovingiens. —
Partage d’attributions entre les Gallo-romains et les Francs. — Du comte et
de ses attributions. — Suite de l’histoire de l’impôt public sous les
Mérovingiens, dans ses rapports avec les Gallo-romains.
CHAPITRE III.
Des relations personnelles des guerriers et du roi. —
De la nature du compagnonnage (comitatus) dans l’ancienne Germanie. — De la
royauté germanique. — Origine et fortunes diverses du principe de légitimité.
— Des relations du roi et des compagnons après la conquête. — Du bénéfice. —
Système romain, système germanique. — Théorie nouvelle.
CHAPITRE IV.
Intérêts respectifs de l’aristocratie et de la
royauté mérovingiennes. — Force et importance de l’aristocratie après la
conquête. — Elle se compose d’un double élément, la masse des guerriers
francs et l’élite des Gallo-romains. — Position respective et intérêts
différents de l’aristocratie franque et de l’aristocratie gauloise vis-à-vis
des rois mérovingiens. — Domesticité mérovingienne. — Du Maire du palais.
CHAPITRE V.
Influence de la conquête sur la royauté
mérovingienne. — La royauté germanique en contact avec les idées romaines. —
Elle se transforme peu à peu sous cette influence. — Cette transformation
s’annonce dans les habitudes, le costume, l’entourage et le protocole des
rois mérovingiens.
CHAPITRE VI.
Opposition de l’aristocratie et de la royauté
mérovingienne. — Les guerriers francs furent plus rebelles que leurs rois à
l’influence des idées romaines. — L’aristocratie germanique, en devenant
propriétaire, en devint plus redoutable. — Des recommandations. — Elles
produisent sous les Mérovingiens les mêmes effets que les patrocinia sous les
empereurs. — Résistance des Mérovingiens. — Elle se manifeste, 1° dans les
lois barbares, 2° dans les édits ou ordonnances. — La législation, à mesure
qu’elle avance, s’empreint de plus en plus de cet esprit. — Elle combat les
progrès de la féodalité, en défendant les hommes libres, 1° contre la
protection des seigneurs, 2° contre l’esclavage, 3° contre le patronage de
l’Église.
CHAPITRE VII.
De l’impôt public dans ses rapports avec les Francs.
— Dans la Germanie, le tribut ne frappait jamais que les étrangers ou les
vaincus. — Le principe se maintint chez les Barbares après leur établissement
dans l’Empire. — Exemple des Wisigoths et des Vandales. — Les Francs
jouissaient, dans l’origine, du même privilège à un double titre, comme
soldats de l’Empire et comme conquérants des Gaules.
CHAPITRE
VIII.
Lutte de l’aristocratie et de la royauté mérovingienne.
— La lutte définitive entre les Francs et leurs rois s’engage sur la question
du tribut. — Histoires d’Ebérulf, de Gondovald, de Gontran-Boson. Traité
d’Andlaw.
CHAPITRE IX.
Dénouement. — Continuation de la lutte entre les
Francs et leurs rois. — Histoire de Sunegiselus et de Gallomagnus, — de
l’évêque Egidius. — La lutte se personnifie dans Frédégonde et Brunehaut. —
Régence de Brunehaut en Austrasie pendant la minorité de ses petits-fils
Théodebert et Thierry. — Guerre civile entre les deux frères, — entre Thierry
et Chlotaire II. — Édit de 615. — Conclusion.
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