Texte mis en page par Marc Szwajcer
NOTICE SUR RAMON MUNTANERPROLOGUEPROLOGUE. Où sont racontées les grâces que Dieu fit à l’auteur et qu’il fait à tous ceux qui l’aiment du fond de leur cœur.CHAPITRE I. Comment, étant en son lit, En Ramon Muntaner eut une vision qui lui fit entreprendre cet ouvrage.CHAP. II. Dans lequel l’auteur réclame l’attention de ses lecteurs sur la matière dont il doit parler, c’est-à-dire sur les faits et les prouesses de la maison d’Aragon.CHAP. III. Comment les prud’hommes et les consuls de Montpellier furent toujours attentifs à prévenir les maux qui pouvaient arriver à leur ville, et comment la naissance du seigneur roi En Jacques fut l’effet d’un miracle et vraiment l’œuvre de Dieu.CHAP. IV. De la réponse que fit le chevalier aux consuls de Montpellier, ainsi que des prières et oraisons qui furent faites ; et de l’accord conclu entre eux, et la reine au sujet de leur projetCHAP. V. Comment le roi ne devina point quel était le but des prières et des jeûnes dont il était témoin ; et comment la chose vint à une heureuse fin, quand le roi eut reconnu auprès de qui il avait été en déduit.CHAP. VI. Comment le seigneur roi partit de Montpellier, et comment madame la reine accoucha d’un fils qui fut nommé En Jacques, et couronné roi d’Aragon ; comment il épousa la fille de don Ferdinand, roide Castille, et ensuite la fille du roi de Hongrie, de laquelle il eut trois filsPRISE DE MAJORQUE.CHAP. VII. Où on raconte sommairement les grandes prouesses du roi En Jacques ; et comment, n’ayant pas encore vingt ans, il s’empara de Majorque par la force de ses armes.CHAP. VIII. Où il est dit pourquoi le seigneur En Jacques étant devant Majorque fit le serment de ne point quitter ces lieux qu’il n’eût pris par la barbe le roi des Sarrasins ; et comment, après avoir pris Majorque, Minorque et Ibiza, il en reçut des tributs, et quels furent les chrétiens qui les premiers peuplèrent l’île de Majorque.CONQUÊTE DE VALENCE ET DE MURCIE.CHAP. IX. Comment le seigneur roi En Jacques, après la prise de Majorque, s’en retourna en Catalogne et résolut de faire la guerre au roi de Valence ; comment il prit Valence et le royaume, et dans quel espace de temps il fit la prise et la conquête de Murcie.CHAP. X. Comment les Maures du royaume de Valence, secondés par les rois de Murcie et de Grenade, se soulevèrent ; et comment le seigneur roi En Jacques, étant en Catalogne, envoya son fils, l’infant En Pierre, avec une troupe de cavaliers ; et comment Montesa fut prise et le royaume pacifié.CHAP. XI. Comment le seigneur roi En Jacques maria son fils, l’infant En pierre, à la reine Constance, fille du roi Manfred de Sicile ; l’infant En Jacques ; avec Esclarmonde, fille du comte de Foix ; et comment l’infant En Sanche fut fait archevêque de Tolède.CHAP. XII. Comment le roi Don Alphonse de Castille vint pour la première fois dans le royaume de Valence, avec la reine sa femme et ses fils, pour voir le roi d’Aragon, et le bon accueil que celui-ci lui fit ; des traités qu’ils conclurent relativement à la conquête du royaume de Murcie, et comment le roi En Jacques se chargea de s’en emparer.CHAP. XIII. Comment, après le départ du roi de Castille, le roi En Jacques réunit ses barons et riches hommes, et leur fit part de ce qu’il avait promis au roide Castille ; comment il envoya l’infant En Pierre courir le royaume de Murcie ; et les grands butins qu’il fit en ce royaume.CHAP. xiv. Comment le seigneur infant En Pierre revint du royaume de Murcie ; des fêtes que lui donna le roi En Jacques ; et comment le roi décida d’aller en Aragon et de laisser pour son lieutenant et pour chef suprême de tout le royaume de Valence le seigneur infant En Pierre.CHAP. XV. Comment le roi En Jacques entra en Aragon et alla à Montpellier ; et comment Montpellier, qui était de la couronne d’Aragon, s’unit à la France ; et comment l’infant En Pierre fit la guerre au roi sarrasin de Murcie.CHAP. XVI. Comment le seigneur roi revint à Valence au jour indiqué, avec de grandes forces, et forma le siège de la ville de Murcie ; comment il s’en rendit maître par capitulation ; et en quelle année ces choses se passèrent.CHAP. XVII. Comment Murcie fut peuplée de Catalans ; comment le roi En Jacques livra toute sa portion au roi de Castille, son gendre ; et comment, de retour à Valence, il fit tenir une cour plénière dans laquelle il nomma procureur et vicaire général du royaume d’Aragon et de valence l’infant En Pierre, et de Majorque l’infant En Jacques.CHAP. XVIII. Comment le seigneur infant En Pierre fit chevaliers les nobles En Roger de Loria et En Conrad Llança, et fit épouser à En Roger de Loria la sœur d’En Conrad Llança.CHAP. XIX. Comment, après avoir obtenu l’attention, comme cela est juste, l’auteur raconte le grand combat que le noble En Corral Llança livra, avec quatre galères, à dix galères du roi de Maroc.CHAP. XX. Où il est raconté comment le roi donna des récompenses aux veuves des chrétiens morts dans cette bataille ; comment les bous seigneurs font les bons vassaux ; et combien on est heureux d’être sujet de la maison d’Aragon plutôt que de toute autreCHAP. XXI. Comment le roi En Jacques d’Aragon reçut un bref du pape pour se rendre au concile qui eut lieu dans la cité de Lyon ; et comment le roi Alphonse de Castille lui fit dire qu’il désirait se rendre au concile et passer sur ses terres.CHAP. XXII. Comment le roi Alphonse de Castille fit savoir au roi d’Aragon qu’il désirait passer par Valence, et dans quel temps.CHAP XXIII. Comment le roi En Jacques se disposa à se rendre au concile ; et des fêtes qu’il fit au roi de Castille qui passait chez lui pour s’y rendre aussiCHAP. XXIV. Comment le seigneur roi En Jacques partit pour aller au concile ; comment il y fut reçu par tous ceux qui s’y étaient rendus ; et comment il reçut du pape, des cardinaux et des rois plus d’honneurs qu’aucun des rois qui s’y trouvèrent.CHAP. XXV. Comment, après Être revenu du concile et avoir visité ses terres, il voulut voir comment ses enfants avaient gouverné ; comment il en fut très satisfait, fit reconnaître pour roi d’Aragon l’infant En Pierre, et pour roi de Majorque et de Minorque l’infant En Jacques, et ordonna qu’on leur prêtât serment.CHAP. XXVI. Comment le roi En Jacques fut malade à grandes ; comment les Sarrasins tuèrent Garcia Orlis, lieutenant du fondé de pouvoir royal et vicaire général du roi En Pierre dans le royaume de Valence.CHAP. XXVII. Comment le roi En Jacques, étant affaibli par la maladie, se fit porter sur une litière avec sa bannière, pour aller combattre les Sarrasins ; et comment, avant son arrivée, l’infant En Pierre y était allé si fort brochant qu’il les avait vaincus.CHAP. XXVIII. Comment le roi En Jacques, après s’être confessé et avoir reçu le corps précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, rendit son Âme à Dieu ; et de la coutume observée par les fondateurs de (Majorque jusqu’à ce jour.CHAP. XXIX. Comment, après la mort du roi En Jacques, ses deux fils furent couronnés rois, c’est-à-dire l’infant En Pierre roi d’Aragon, Valence et Catalogne, et l’infant En Jacques roi de Majorque, Minorque et Cerdagne ; et comment la Catalogne vaut mieux que toute autre province.CHAP. XXX. Comment le seigneur roi En Pierre déposa Mira Boaps, roi de Tunis, qui ne voulait pas payer le tribut, et mit à sa place son frère Mira-Busach ; et comment En Corral Llança commanda deux galères dans cette expédition.CHAP. XXXI. Comment le roi En Pierre fit armer dix galères et chargea En Corral Llança des conventions et traités qu’il devait faire avec Mira-Busach ; et comment les ordres du roi furent exécutés.CONQUÊTE DE NAPLES ET DE LA SICILE, PAR CHARLES D’ANJOU.CHAP. XXXII. Comment l’empereur fut en guerre avec l’Église, et comment la paix fut faite, à condition qu’il irait outre-mer à la conquête de la Terre Sainte ; comment le comte d’Anjou fit la conquête de la Sicile, et quelle fut la cause de celle entreprise.CHAP. XXXIII. Comment le comte d’Anjou se présenta au pape et lui demanda la permission de faire la conquête de la Sicile ; comment le pape la lui accorda et lui donna la couronne dudit royaume ; comment des ce jour il prit le titre de roi, jour fatal, né pour le plus grand malheur de la chrétientéCHAP. XXXIV. Comment le roi Charles entra en Sicile, vainquit et tua le roi Manfred dans une bataille, parce que les troupes de Manfred passèrent du côté du roi Charles ; et comment il s’empara de tout le pays dudit Manfred, roi de Sicile.CHAP. XXXV. Comment le roi Conradin vint d’Allemagne avec une grande armée pour venger la mort de ses deux frères, et comment le roi Charles, s’étant emparé de sa personne, lui fit trancher la tête à Naples, et resta sans opposition maître de la Sicile.CHAP. XXXVI. Comment le roi En Pierre alla régler et mettre en ordre son royaume ; comment il fut satisfait de la bonne conduite d’En Corral Llança ; et du bon ordre que doit introduire le roi d’Aragon dans l’établissement de ses galères.CHAP. XXXVII. Comment le roi En pierre d’Aragon résolut de venger la mort du roi Manfred et de ses frères les rois Conradin et Enzio ; comment il se rendit en France pour voir la reine sa sœur ; et de son intimité avec le roi de France.CHAP. XXXVIII. Comment le roi En Pierre se tint pour assuré du roi de France ; comment le seigneur roide Majorque se plaignit à son frère le roi En Pierre de certains torts que le roi de France lui faisait à Montpellier ; et comment, à ce sujet, les trois rois se virent à Toulouse avec le prince de Tarente ; et des conventions qui eurent lieu entre eux.CHAP. XXXIX. Comment le roi de Majorque fut déçu par le roi de France qui échangea l’évêché de Maguelonne et prit possession de Montpellier, au grand regret des prud’hommes.CHAP. XL. Comment le roi En Pierre voulut s’assurer des intentions de la maison de Castille ; et comment, ayant appris la mort de son neveu Don Ferdinand, roide Castille, il s’y rendit, prit les deux fils dudit roi et les mit au château de Xativa ; comment, peu après, le roi En Sanche de Castille vint voir le roi Don Pierre ; et comment les deux rois firent entre eux certains traités.CHAP. XLI. Comment le roi, de retour à Valence, trouva des envoyés du roi de Grenade qui demandait une trêve, qu’il lui accorda pour cinq ans ; et comment il s’occupa à recueillir de l’argent dans tous ses royaumes.CHAP. XLII. Comment le prince de Tarente, après l’entrevue de Toulouse, se rendit auprès du roi son père, et lui raconta le mauvais accueil qu’il avait eu du roi En Pierre ; et comment le roi En Pierre, se fiant en ses seules forces, ne se mit point en peine de ce que pourrait faire ledit roi En Pierre.CHAP. XLIII. Où l’on raconte quelle fut la cause qui fit révolter l’Ile de Sicile contre le roi Charles ; comment ledit roi assiégea Messine ; et comment Boaps s’insurgea contre son frère Mira-Busach, et se fit couronner roi de Bugia.CIIAP. XL1V. Comment Bugron, fils de Boaps et roi de Constantine, envoya des députés au roi d’Aragon pour lui faire dire qu’il voulait se faire chrétien et devenir son homme, et lui donner Constantine et tout son pays ; et de l’immense armement que fit le roi En Pierre pour passer à Alcoyll.CHAP. XLV. Comment le roi de Majorque et l’infant don Sanche prièrent le roi En pierre de leur dire quelles étaient ses intentions ; et comment le roi En Pierre refusa de le dire ; seulement il confia son pays à l’infant don SancheCHAP. XLVI. Comment, après le départ de l’infant don Sanche, le roi En Pierre commença à reconnaître les côtes de la mer, à faire préparer des biscuits et autres objets, et à envoyer ses ordres écrits à tous ceux de ses sujets qui devaient le suivre.CHAP. XLVII. Comment le pape, le roi de France et autres princes chrétiens envoyèrent leurs messagers devers le roi d’Aragon, le priant de leur dire quelles étaient ses intentions ; et comment chacun d’eux reçut la même réponse.CHAP. XLVIII. Comment le roi En Pierre, après avoir terminé ses visites, tint ses cortès à Barcelone, dans lesquelles il régla les affaires du royaume, et fit amiral son fils En Jacques-Pierre qu’il chargea de surveiller les travaux qui se faisaient en Catalogne, ainsi que la construction des galères ; et comment, au jour fixé, tout le monde fut réuni au port Fangos.CHAP.XLIX. Comment le roi En Pierre gt publier que son dessein était de s’embarquer au port Fangos et de prendre congé ; et comment le comte de Pallars, au nom de tous, pria le roi de lui dire quelles étaient ses intentions, ce qu’il ne voulut point faire ; et des précautions qu’il prit pour eu faire part aux patrons et mariniers.CHAP. L. Comment la flotte du roi En Pierre entra à Mahon, port de Minorque ; et de la grande méchanceté que le Moxérif de Minorque fit au roi En Pierre, ce qui fut cause qu’on coupa la tête à En Bugron.CHAP. LI. Comment le roi En pierre aborda au port d’Alcoyll, et comment il apprit la mort d’En Bugron, ce qui l’affligea beaucoup ; du grand nombre de Moabites qui se réunirent, tandis que les nôtres se fortifiaient ; et des hauts faits d’armes qu’ils firent, au moyen des heureux secours que leur fournil la Catalogne.CHAP. LII. Comment le seigneur En Pierre étant à Alcoyll envoya le noble En Guillem de Castellnou au pape pour le prier de le seconder par son argent et la prédication d’une croisade, afin de pouvoir faire la conquête de la Barbarie.CHAP. LIII. Comment les Sarrasins se disposaient à livrer une grande bataille et détruire la bastide du comte de Pallars ; et comment leur projet fut dévoilé par un Sarrazin du royaume de Valence.CHAP. LIV. Comment des envoyés de Sicile vinrent trouver le roi, pleins de douleur et de tristesse ; de la réponse satisfaisante qu’il leur lit ; et comment les Français sont cruels là où ils ont le pouvoir.CHAP. LV. Comment le Sarrazin de Valence vint, la veille du combat, dire au roi En Pierre de se tenir prêt ; comment on se prépara et comment on remporta la victoire ; et comment les Siciliens furent ravis d’être témoins de la bravoure des troupes du roiCHAP. LVI. Comment le noble En Guillem de Castellnou revint de la mission qui lui avait été confiée auprès du pape ; et comment la réponse fut, que le pape ne voulait en rien seconder le roi En Pierre.CHAP. LVII. Comment de nouveaux députés de Messine et de Palerme vinrent trouver le roi En Pierre à Alcoyll, avec encore plus de pleurs et de douleur que les premiers ; et comment l’armée, tout d’une voix, cria merci au roi En pierre, pour qu’il voulût bien secourir les Siciliens.CHAP. LVIII. Comment le seigneur roi En Pierre d’Aragon consentit à passer en Sicile avec toute sa suite pour secourir cette île, et comment il y arriva en trois jours.CHAP. LIX. Comment les Sarrasins n’osèrent de quatre jours s’approcher d’Alcoyll ; et des grandes réjouissances qu’ils firent quand ils surent que les chrétiens étaient partis.CHAP. LX. Comment le roi En Pierre passa on Sicile et arriva au port de Trapani ; des grandes fêtes qu’on lui fit ; et comment il y fut reconnu pour seigneur et couronné roi.CHAP. LXI. Comment le roi En Pierre envoya dire au roi Charles de sortir de ses terres et de son royaume ; et comment le roi Charles répondu, que pour lui ni pour nul autre il n’en sortirait.CHAP. LXII. Comment le roi En Pierre ordonna que tout homme de quinze à soixante ans se trou- ût à Palerme bien armé et approvisionne pour un mois ; et comment il envoya de ses compagnies au secours de Messine.CHAP. LX1II. Comment le roi En Pierre fut couronne roi de Sicile à Païenne ; et comment il sortit de Palerme pour aller au secours de Messine.CHAP. LXIV. Comment les habitants de Messine furent bien fâchés, quand ils virent les almogavares aussi mal accoutrés ; comment les almogavares, voyant cela, firent une sortie et tuèrent plus de deux mille hommes dans le camp du roi Charles ; et comment les Messinois furent honteux de leur jugement.CHAP. LXV. Comment le roi Charles, instruit que le roi d’Aragon venait à Messine avec toutes ses forces, passa à Reggio ; et comment les almogavares mirent le feu aux galères que le roi Charles faisait préparer pour passer en Romanie, ce dont le roi En Pierre fut très fâché.CHAP. LXVI. Comment le roi Charles s’était fait débarquer à Catona, afin de mieux réunir ses gens ; et comment les almogavares tuèrent tous ceux qui étaient restes en arrière ; et pourquoi le roi Charles ne voulut point attendre la bataille que le roi En Pierre se disposait à lui livrer.CHAP. LXVII. Comment le roi Charles donna ordre à toutes ses galères de retourner chez elles ; comment le roi d’Aragon les fit poursuivre par les siennes, qui les attaquèrent et les battirent ; et comment il prit Nicotera.CHAP. LXVIII. Comment les galères du roi En Pierre amenèrent les galères du roi Charles qu’elles avaient prises ; et comment les gens de Messine s’imaginèrent que c’était la flotte du roi Charles.CHAP. LXIX. Comment le roi Charles se prit à rire quand on lui dit que les galères du roi En Pierre allaient chassant ses galères ; et du grand chagrin qu’il éprouva en apprenant que ses galères avaient été prises.CHAP. LXX. Comment les almogavares et les varlets des menées prièrent instamment le roi de leur permettre d’aller à Catona, attaquer le comte d’Alençon ; comment le roi accéda à leur demande ; et comment ils tuèrent ledit comte.CHAP. LXXI. Comment le roi Charles, apprenant la mort du comte d’Alençon, en ressentit une vive douleur ; et comment il résolut de se venger du roi En Pierre.CHAP. LXX1I. Comment est fait mention du parti que prit le roi Charles dans cette extrémité ; et comment il envoya au roi En Pierre un défi, d’où il résulta un rendez-vous de bataille entre les deux rois ; et comment les princes et les seigneurs doivent avoir dans leurs conseils des hommes murs et qui connaissent les affaires.CHAP. LXXIII. Où l’on raconte que le combat entre les deux rois devait avoir lieu à Bordeaux, de cent contre cent, devant Edouard, roi d’Angleterre ; comment le bruit de ce combat fut répandu dans tout le monde ; et comment le roi Charles demanda, en attendant la suspension des hostilités, ce que refusa le roi d’Aragon.CHAP. LXXIV. Comment le roi En Pierre d’Aragon mit en liberté douze mille hommes qu’il avait pris au roi Charles, leur donna des vêtements et leur dit de se rendre dans leur pays.CHAP. LXXV. Comment le roi En Pierre passa en Calabre pour attaquer le roi Charles ; comment il se rendit au port de Catona, où il apprit que le roi était parti ; comment il s’empara de Reggio et de bien d’autres châteaux et cités, et régla toutes choses en Sicile et en Calabre ; et comment l’infant En Jacques-Pierre, son fils, fut mis au nombre de ceux qui devaient prendre part au combat des cent.CHAP. LXXVI. Comment le seigneur roi nomma amiral le noble En Roger de Loria, et ordonna tout pour aller à Bordeaux pour le combat ; et comment, ayant pris congé de chacun, il passa en Catalogne avec quatre galères remplies de Catalans.CHAP. LXXVII. Comment le roi Charles alla trouver le pape et lui demanda, en présence de tout son sacré collège, de le secourir contre le roi d’Aragon, au moyen d’un interdit, d’une croisade et des trésors de l’Église.CHAP. LXXVIII. Comment le Saint-Père, le pape Martin, accorda au roi Charles ce qu’il lui demandait ; et comment il porta une sentence d’interdit contre le seigneur roi En pierre et ses partisans ; et comment il accorda indulgence plénière à tous ceux qui marcheraient contre ledit roi En pierre.CHAP. LXXIX. Comment le roi Charles requit le roi de France et les douze pairs de le conseiller et aider dans ses affaires ; comment le roi de France, n’osant y accéder, à cause du serment qui le liait au roi En Pierre, fut délié dudit serment et de toutes ses promesses par le légat du pape Martin.CHAP. LXXX. Comment le roi de France promit au roi Charles de l’aider de sa personne et de ses gens contre le roi d’Aragon, et résolut d’aller avec lui à Bordeaux ; et de la perfidie qu’il prépara contre le seigneur roi d’Aragon, laquelle fut confirmée parles douze pairs de France.CHAP. LXXXI. Comment le roi Charles : fit armer vingt-cinq galères, qui eurent pour commandant Guillaume Cornut, dans l’intention de les envoyer à Malle à la recherche d’En Roger de Loria, afin de l’attaquer et de l’amener mort ou vif.CHAP. LXXXH. Comment l’amiral En Roger de Loria, après avoir couru les côtes de Calabre et s’être rendu maître de villes et villages, s’empara des trois galères que l’amiral marseillais avait envoyées pour s’informer d’En Roger de Loria ; et comment ledit En Roger alla lui-même à la recherche des Marseillais.CHAP. LXXXIII. Comment l’amiral En Roger de Loria vint au port de Malte, et reconnut la flotte marseillaise ; et comment il se montra présomptueux dans l’ordonnance de la première bataille qu’il livraitCHAP. LXXXIV. Comment l’amiral En Roger de Loria s’empara de Malte et de Gozzo ; et de la grande fraternité qui dès lors s’établit entre les Catalans et les Siciliens.CHAP. LXXXV. Comment le roi d’Aragon partit de Trapani pour se rendre au combat de Bordeaux, en côtoyant la Barbarie ; et comment il s’aboucha avec les gens d’Alcoyll, qui lui assurèrent que, lors de son expédition avec sa flotte, les Sarrasins avaient perdu plus de quarante mille soldats.CHAP. LXXXVI. Comment, après avoir demeuré un jour à Alcoyll, le roi prit le chemin de Cabrera et Ibiza ; comment il aborda au Grao de Cullera au royaume de Valence ; et comment il envoya des lettres aux cent chevaliers qui devaient se trouver au combat avec luiCHAP. LXXXVII. Comment le roi En Pierre envoya le noble En Gilbert de Cruylles au roi d’Angleterre pour s’assurer s’il lui garantirait le champ ; et comment il apprit du sénéchal de Bordeaux, que le roi de France venait avec douze mille hommes pour le mettre à mort.CHAP. LXXXVIII. Comment le roi Charles sut se faire de nombreux partisans ; comment il envoya le comte d’Artois au Saint-Père pour lui demander de l’argent, et le chargea de défendre la Calabre et de foire le plus de mal possible aux Siciliens ; et comment il fut à Bordeaux le jour désigné.CHAP. LXXXIX. Comment le seigneur roi d’Aragon se disposa à se rendre à Bordeaux au jour fixé pour le combat, sans que personne en sût rien ; et du notable et merveilleux courage qu’il déploya pour sauver son serment.CHAP. XC. Comment le seigneur roi En pierre d’Aragon entra au champ à Bordeaux et le parcourut, le jour désigné pour le combat ; comment il fit attester par écrit qu’il avait comparu de son corps ; et comment, ayant parcouru toute la lice, il n’y trouva personne.CHAP. XCI. Comment le sénéchal de Bordeaux alla dire au roi de France et au roi Charles que le roi d’Aragon s’était rendu au champ à Bordeaux ; de la grande peur qu’ils en eurent ; et comment ils furent fort soucieux.CHAP. XCII. Comment le roi d’Aragon revint au milieu de ses sujets, en passant par la Castille ; et de la grande joie qu’ils en ressentirent tous, et particulièrement madame la reine et les infants.CHAP. XCIII Comment l’amiral En Roger de Loria fit assiéger le château de Malte par son beau-frère En Manfred lança ; et comment ledit amiral prit LipariCHAP. XCIV. Où il est rendu compte de la manière dont les cortès furent tenues à Saragosse et à Barcelone ; comment le roi d’Aragon y confirma sa volonté d’envoyer la reine et les infants en Sicile ; et comment il fit de grands présents aux cent cinquante chevaliers qui avaient été désignés pour combattre ases côtés au champ.CHAP. XCV. Comment madame la reine et les infants En Jacques et En Frédéric prirent congé du roi d’Aragon ; comment l’infant En Alphonse et l’infant En Pierre prirent congé de la reine ; et comment le roide Majorque et les riches hommes adextrèrent madame la reine jusqu’au rivage.CHAP. XCVI. Où on raconte le bon voyage que firent la reine et les infants ; et comment toute la flotte fut conduite par la main de Dieu.CHAP. XCVII. Comment madame la reine et les infants prirent port à Palerme, et des grands honneurs qu’on leur renditCHAP. XCVIII. Comment En Raimond Marquet et En Béranger Mayol envoyèrent au roi En Pierre pour lui faire savoir que la reine et les infants étaient arrivés heureusement à Palerme.CHAP. XCIX. Comment madame la reine résolut de tenir les cortès Palerme ; et comment messire Jean de Procida parla dans ces cortès en faveur de madame la reine et des infants ; et comment on la déclara reine et dame légitime.CHAP. C. Comment madame la reine et les infants se rendirent par terre à Messine, où se réunit un parlement ; et comment ils reçurent la nouvelle de la prise du château de Malle par le noble En Manfred Llança.CHAP. CI. Comment le seigneur roi En Pierre, après le départ de la reine et des infants, avait résolu de ne point quitter Barcelone qu’il n’eût reçu de leurs nouvelles, lesquelles lui étaient arrivées promptement.CHAP. CII. De l’entrevue du seigneur roi d’Aragon avec le roi de Castille don Sanche, où le seigneur roi d’Aragon voulut connaître les intentions du roi don Sanche, qui furent de le seconder contre qui que ce fût au monde.CHAP. CIII. Comment le roi de France et le roi Charles décidèrent d’envoyer monseigneur Chariot, le plus jeune fils du roi de France, avec le cardinal, vers le pape, pour qu’il lui fit don du royaume d’Aragon ; ce que le pope Martin, né Français, lui accorda.CHAP. CIV. Comment les messagers du seigneur roi d’Aragon furent mal accueillis par le Père apostolique ; et de la dure réponse qu’ils eurent de lui et du roi de France.CHAP. CV. Comment l’amiral En Roger de Loria déconfit trente-six galères et en battit et prit vingt-cinq qui étaient sorties de Naples avec huit comtes et six autres seigneurs bannerets, dans l’intention de débarquer à Cefalù.CHAP. CVI. Comment messire Augustin D’Availles, Français, alla avec vingt galères du prince de Matagrifon à Agosta, laquelle il prit et saccagea ; et comment le commandant de ces vingt galères s’enfuit a Brindes, par la grande peur qu’il eut d’En Roger de LoriaCHAP. CVII. Comment messire Augustin D’Availles fut pris, après avoir été vaincu par le seigneur infant En Jacques.CHAP. CVIII. Comment le seigneur infant En Jacques mil en état le château d’Agosta, le fortifia et le peuplade Catalans ; et comment il s’empara de Soterrera et du château de Cefalù.CHAP. IX. Comment le noble En Bérenger de Vilaragut, avec ses douze galères, prit un grand nombre de nefs et térides du roi Charles, et ravagea Gallipoli, Villanova et la Pouille.CHAP. X. Comment le seigneur roi d’Aragon, ayant connu le résultat de la bataille des comtes et ce qu’avait fait En Vilaragut, voulut mettre ordre à ses affaires, et envoyer dire à l’infant ce qu’il devait faire des comtes.CHAP. CXI. Comment le roi En Pierre marcha contre Eustache, gouverneur de Navarre, qui avait pénétré dans l’Aragon, avec quatre mille chevaux ; et comment ledit Eustache se retira avec tout son mondeCHAP. CXII. Comment le seigneur roi d’Aragon expliqua à En Raimond Marquet et à En Béranger Mayol pourquoi il faisait faire si peu de galères pour s’opposer au pape, au roi de France et au roi Charles ; et de la réponse qui lui fut faite dans les cortès de Barcelone.CHAP. CXIII. Comment l’amiral En Roger de Loria côtoya toute la Calabre, et des grandes prouesses qu’il fit ; comment il fit prisonnier le prince de Matagrifon, fils aîné du roi Charles, et fit rendre la liberté à madame l’infante, sœur de la reine d’Aragon ; et du grand tribut qu’il imposa aux habitants de Naples.CHAP. CXIV. Comment les cortès furent convoquées a Messine ; comment le prince fut condamné à mort ; et comment le seigneur infant En Jacques, après avoir fait publier la sentence de mort par toute la Sicile,fut touché de pitié et ne voulut point la faire mettre à exécution.CHAP. CXV. Comment le seigneur infant En Jacques envoya le prince, fils aîné du roi Charles, en Catalogne, au roi d’Aragon son père.CHAP. CXVI. Comment le seigneur infant En Jacques passa en Calabre et la conquit, ainsi que la principauté, jusqu’à Castello dell’ Abate, et aussi d’autres villes et lieux.CHAP. CXVII. Comment l’amiral En Roger de Loria courut l’île de Gerbes, la Romanie, Chio, Corfou, Céphalonie, et comment les Sarrasins de Gerbes reçurent autorisation du roi de Tunis de se rendre au seigneur roi d’Aragon.CHAP. CXVIII. Comment le roi Charles eut recours au pape et au roi de France, et passa à Naples avec deux mille chevaliers ; comment ledit roi trépassa de cette vie, et comment le gouvernement du royaume passa aux mains du fils du prince, qui se trouvait alors prisonnier à Barcelone.EXPÉDITION FRANÇAISE EN CATALOGNE.CHAP. CXIX. Comment le roi de France envoya le légat du pape et le sénéchal de Toulouse au roi de Majorque, pour demander passage sur son territoire ; et comment il se disposa à pénétrer avec toutes ses forces en Catalogne et par terre et par merCHAP. CXX. Comment le seigneur roi En pierre envoya des messagers à son neveu le roi don Sanche de Castille, pour le requérir de l’aider de ses chevaliers ; et comment ses troupes se réunirent au col de Panissas pour s’opposer à ce que le roi de France pénétrât en Catalogne.CHAP. CXXI. Comment le roi de France essaya de forcer le passage de Panissas ; comment lui et son armée eurent beaucoup à souffrir ; et de la grande cruauté qu’ils exercèrent contre le clergé et les habitants d’Elne, dans la fureur qu’ils éprouvèrent à cause de ce qui leur était arrivé.CHAP. CXXII. Comment quatre moines fournirent au roi de France le moyen de pénétrer en Catalogne par le col de la Massane ; et comment, en quatre jours, ils construisirent une telle route que les charrettes y montaient toutes chargées.CHAP. CXXIU. Comment le roi de France marcha avec toutes ses forces sur Péralade dont il forma le siège ; et des prouesses du seigneur infant En AlphonseCHAP. CXXIV. Comment une femme de Péralade, vêtue en homme, portant une lance en main, une épée à la ceinture et un écu au bras, prit un chevalier français brave et revêtu de bonnes armures.CHAP. CXXV. Comment le seigneur roi, l’infant En Alphonse, les riches hommes et les barons sortirent de Péralade pour aller mettre le royaume en état ; et de la grande méchanceté que les almogavares firent à Péralade en la mettant à feu et à sang.CHAP. CXXVI. Comment le comte de Castellon, suivi de vingt vaillants hommes, alla demander au seigneur roi ce qu’il devait faire de Castellon ; et comment le seigneur roi leur permit de se rendre au roi de France et les dégagea de leurs serments.CHAP. CXXVII. Comment le roi de France mit le siège devant Gironne, et de la grande méchanceté et cruauté que l’amiral des galères du roi de France exerça à Saint Féliu.CHAP. CXXVIII. Comment le seigneur roi En Pierre mit Besalu en état, ainsi que les châteaux des environs de Gironne, au moyen desquels ses troupes causaient de grands dommages à l’ost du roi de France ; et de la valeur d’En Guillaume Galeran de Cartalla.CHAP. CXXIX. Comment En Raimond Marquet et En Béranger Mayol, avec l’approbation du seigneur roi d’Aragon, entreprirent, avec onze galères et deux lins, de s’emparer de vingt-cinq galères du roi de France qui se trouvaient à Rosés ; et comment le seigneur roi envoya à Naples vers l’amiral.CHAP. CXXX. Comment En Raymond Marquet et En Béranger Mayol prirent congé du seigneur roi d’Aragon pour aller s’emparer des vingt-cinq galères du roi de France, qui étaient à Rosés ; et comment ils les battirent et prirent toutes.CHAP. CXXXI. Comment, après avoir reconnu leurs prisonniers et s’être rafraîchis, les gens d’En R. Marquet s’embarquèrent ; et comment les cinquante galères de l’amiral du roi de France, ayant eu connaissance de la perte des galères, poursuivirent En R. Marquet, mais ne purent l’atteindre.CHAP. CXXXII. Comment le roi de France et ses gens furent bien mécontents quand ils apprirent qu’ils avaient perdu vingt-cinq galères ; et comment le roi se courrouça contre le cardinal de ce qu’il avait ourdi et préparé cette guerre.CHAP. CXXXIII. Comment En R. Marquet prit la voie de Barcelone avec les vingt-deux galères ; comment, lorsqu’elles furent reconnues par les habitants, la joie fut grande ; et comment elles furent mises en bon état, et tous les hommes payés pour quatre mois.CHAP. CXXXIV. Comment, le jour de madame Sainte-Marie d’août, le seigneur roi d’Aragon, à la tête de deux cents almogavares, se battit contre quatre cents chevaliers français, qui étaient en embuscade avec le comte de Nevers ; et comment il les vainquit et tua ledit comte.CHAP. CXXXV. Comment la galère et les deux lins que le roi envoya à madame la reine, aux infants, et à l’amiral En Roger de Loria, arrivèrent à Messine ; comment ledit amiral en repartit avec soixante et onze galères ; et comment à Las Hormigas il déconfit la flotte du roi de France et lui prit cinquante-quatre galèresCHAP. CXXXVI. Comment En Raymond Marquet et En Béranger Mayol se réunirent à l’amiral, le jour même de la bataille ; comment il leur livra toutes les galères dont il s’était emparé ; comment ledit amiral prit vingt-cinq autres galères du roi de France, qui se trouvaient à Rosés, et comment il attaqua et prit Roses.CHAP. CXXXVII. Comment l’amiral, ainsi qu’En R. Marquet et En D. Mayol, retournèrent à Roses ; et de la grande joie qu’éprouvèrent les gens de Castellon, mais qu’ils n’osèrent point faire paraître, par la raison que les deux infants du seigneur roi de Majorque se trouvaient alors à Paris.CHAP. CXXXVIII. Comment le seigneur roi d’Aragon Alla au col de Panissas pour écraser les Français ; comment le roi de Fiance étant tombé malade leva le siège de Gironne, cl, avant de mourir, pria son fils Philippe de retourner en France ; et comment le seigneur roi d’Aragon lui fit la grâce de le laisser passer sain et sauf.CHAP. CXXXIX. Comment le roi Philippe de France avec son frère, le corps de son père, le cardinal et l’oriflamme, sortirent de Catalogne, et du grand dommage que leur causèrent les almogavares en tuant leurs gens et brisant leurs coffres.CHAP. CXI. Comment le seigneur roi d’Aragon revint à Péralade, remit en état tout le pays, et fit beaucoup de dons et de grâces ; comment il donna ordre à l’amiral de rendre Rosés au comte d’Ampurias avec toutes les provisions de bouche et le vin qui s’y trouvaient ; et comment il alla à Barcelone, où se firent de grandes fêtes.CHAP.CXLI. Comment le seigneur roi d’Aragon envoya l’infant En Alphonse à Majorque avec de grandes, forces de cavaliers et d’almogavares, pour s’emparer de la cité, attendu que le Saint-Père méditait de rendre le roi de France maître de l’île de Majorque, laquelle le seigneur roi En Pierre voulait garderCHAP. CXLII. Comment, après avoir pris connaissance de là lettre du seigneur roi d’Aragon, le roi de Majorque envoya, par une barque armée, des lettres secrètes au noble En Pons Saguardia, son lieutenant à Majorque ; et comment le seigneur roi En pierre vint à Xativa pour délivrer ses neveux et faire don Alphonse roi de Castille.CHAP. CXLIII. Comment le seigneur roi En Pierre d’Aragon, parlant de Barcelone pour se rendre à Xativa tomba malade d’un refroidissement ; comment, étant à Villefranche de Panades, la lièvre le prit ; et comment il fit son testament et reçut le précieux corps de Jésus-Christ.CHAP. CXLIV. Comment le seigneur infant En Alphonse passa dans l’île de Majorque ; comment il assiégea la cité, et, peu de jours après, entra en pourparlers avec les prud’hommes.CHAP. CXLV. Comment le roi En Pierre d’Aragon fit publier une seconde fois son testament, en présence de l’archevêque de Tarragone et devant huit évoques ; et comment il laissa l’infant En Alphonse héritier universel du royaume d’Aragon, de la Catalogne et du royaume de Valence, et l’infant En Jacques, roi de Sicile.CHAP. CXLVI. Comment le seigneur roi En Pierre d’Aragon trépassa de cette vie, et fut enterré au monastère de Sainte-Croix ; et comment les exécuteurs testamentaires envoyèrent une galère à Majorque au seigneur roi En Alphonse d’Aragon, et en Sicile au seigneur roi En Jacques, roi de Sicile.CHAP. CXLVII. Comment on reçut à Majorque et en Sicile la nouvelle de la mort du seigneur roi En Pierre ; et de la douleur et des gémissements des habitants de Messine.CHAP. CXLVIII. Comment l’infant En Jacques fut couronné roi de Sicile à Palerme ; des grandes fêtes qui y furent faites ; et comment il fit armer vingt galères, dont il nomma capitaine En Béranger de Sarria.CHAP. CXLIX. Comment le noble En Béranger de Sarria, avec vingt galères, parcourut toute la côte d’Amalfi jusqu’au fief de Rome, et prit galères, lins et barques.CHAP. CL. Comment le roi En Jacques de Sicile passa en Calabre pour guerroyer, et comment il se rendit maître de tout le pays, excepté du château de StiloCHAP. CLI. Comment le seigneur roi d’Aragon, ayant appris la mort de son père, se hâta de telle manière qu’il s’empara promptement de Majorque et d’Ibiza, et revint à Barcelone où on lui fit fête.CHAP. CLII. Comment l’amiral En Roger de Loria parcourut toute la côte de Provence et ravagea Serignan, Agde et Vias, épargnant les femmes, les enfants au-dessous de quinze ans et les hommes au-dessus de soixante ans.CHAP. CLIII. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon alla à Sainte-Croix où il fit faire des absoutes sur le corps de son père, et y fonda à perpétuité cinquante messes par jour.CHAP. CLIV. Comment l’amiral En Roger de Loria alla à Tortose avec sa flotte, et laissa, pour tout le temps qu’il assistait au couronnement du roi, comme chef et commandant de la flotte, son neveu En Jean de Loria.CHAP. CLV. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon fut couronné à Saragosse ; des fêtes et des jeux qui s’y firent ; comment En Jean de Loria mit à feu et à sang plusieurs endroits de la Barbarie ; et comment l’amiral s’embarqua pour passer en Sicile.CHAP. CLXI. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon résolut de venger le manque de foi du roi don Sanche de Castille envers son père En Pierre, d’enlever de Xativa les enfants de l’infant don Ferdinand de Castille, et de proclamer l’un d’eux roi de Castille.CHAP. CLVII. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon, ayant pris conseil, résolut de délier le seigneur roi don Sanche de Castille, et envoya deux chevaliers avec les défis ; et comment l’infant En Pierre se prépara à entrer en Castille.CHAP. CLVIII. Comment le seigneur roi En Alphonse reçut la couronne du royaume de Valence et relira ses cousins de Xativa ; comment il décida d’entrer en Castille avec toutes ses osts, et comment, étant arrivé sur la terre de Castille, il reçut un message du comte d’Ampurias, qui le prévenait que les Français faisaient mine d’entrer en Lampourdan.CHAP. CLIX. Comment l’amiral En Roger de Loria, allant en Sicile, ravagea les terres de Barbarie, parcourut l’île de Gerbes et Tolometta, remporta la victoire de Matagrifon, se battit à Blindes contre les Français, leur enleva le pont, et arriva à Messine où on lui fit fête.CHAP. CLX. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon fit publier dans son ost de Catalogne, qu’il la ferait payer pour quatre mois ; et comment il entra avec ses osts en Roussillon, pour voir si les Français avaient pénétré en Lampourdan.CHAP. CLXI. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon fit une joute à Figuières de deux cents contre deux cents ; et comment il combattit contre le vicomte de Rocaberti et En Gilbert de Castellnou.CHAP. CLXII. Comment des messagers du pape et des rois de France et d’Angleterre arrivèrent au seigneur roi d’Aragon pour lui demander de faire la paix et de leur rendre le roi Charles qu’il tenait prisonnierCHAP. CLXIII. Comment le seigneur roi En Jacques de Sicile résolut de passer en Calabre et dans la principauté avec toutes ses osts et de conquérir Naples et Gaète.CHAP. CLXIV. Comment le comte d’Artois, instruit du grand armement qui se préparait en Sicile, se prépara à venir avec toutes ses forces, et avec les secours du Saint-Père, à Naples et à Salerne.CHAP. CLXV. Comment le seigneur roi En Jacques de Sicile fit route pour Salerne, et comment l’amiral côtoya toute la côte d’Amalfi, enleva toutes les nefs et térides du port de Naples, et assiégea Gaète.CHAP. CLXVI. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon eut une entrevue avec le roi d’Angleterre et épousa la fille dudit roi d’Angleterre, et des grandes fêtes, jeux et danses qui eurent lieu.CHAP. CLXVII. Comment le roi d’Angleterre négocia la mise en liberté du roi Charles ; et comment ledit roi Charles, étant encore en prison, il lui vint une vision dans laquelle il lui était prescrit de chercher le corps de madame sainte Marie-Madeleine, et comment il le trouva en effet dans le lieu désigné par la vision.CHAP. CLXVIII. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon partit d’Oloron accompagné du roi d’Angleterre ; et comment le roi Charles eut une entrevue avec le roi de Majorque et le roi de France.CHAP. CLXIX. Comment le roi Charles envoya ses trois fils avec vingt fils des nobles hommes de Provence, pour otages, au roi d’Aragon ; et comment, ayant appris que le roi de Sicile faisait le siège de Gaète, il demanda des secours au roi de France et au Saint-Père.CHAP. CLXX. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon se mit en tête de conquérir Minorque, et l’envoya dire à son frère le seigneur roi de Sicile, ainsi qu’à l’amiral En Roger de Loria, pour qu’il eût à venir avec quarante galères armées ; et comment il vint et alla conquérir Minorque.CHAP. CLXXI. Où on raconte le grand miracle qui eut lieu à l’occasion d’un almogavare de Ségorbe qui voulut manger de la viande la veille de Noël.CHAP. CLXXII. Comment une grande tempête surprit le roi d’Aragon et sa flotte au moment où il allait conquérir Minorque ; comme il conquit toute l’île et de quelle manière ; et comment, en s’en retournant en Sicile, il fut encore battu de la tempête, et courut lamer jusqu’à Trapani.CHAP. CLXXI1I. Comment le seigneur roi En Alphonse envoya ses messagers à Tarascon pour traiter de la paix avec le roi Charles ; comment la paix s’y fit, ainsi que le seigneur roi d’Aragon le voulait, au très grand honneur du seigneur roi de Sicile ; et comment le seigneur roi En Alphonse tomba malade d’un abcès.CHAP. CLXXIV. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon sortit de celle vie, des suites d’un abcès qu’il eut au haut de la cuisse.CHAP. CLXXV. Comment le comte d’Ampurias et autres riches hommes furent choisis pour aller en Sicile, afin de ramener en Catalogne le seigneur roi En Jacques de Sicile ; ci comment madame la reine sa mère, et l’infant En Frédéric son frère restèrent comme gouverneurs et chefs de la Sicile et de la Calabre.CHAP. CLXXVI. Comment le seigneur roi En Jacques d’Aragon s’embarqua à Trapani pour passer en Catalogne et débarqua à Barcelone, où il fit célébrer des messes pour l’âme du roi En Alphonse son frère, et à Sainte-Croix pour l’âme du seigneur roi En Pierre son père, et comment il fut couronné à Saragosse, et promit aide à don Alphonse de CastilleCHAP. CLXXVII. Comment le seigneur roi En Jacques d’Aragon vint à Valence, et prit la couronne du royaume ; comment des envoyés du roi don Sanche de Castille vinrent le trouver, pour lui demander d’établir la paix entre lui et le roi de Castille et ses neveuxCHAP. CLXXVIII. Comment le soigneur roi En Jacques d’Aragon et de Sicile maintint tout son royaume on paix, et comment il apaisa les factions qui s’élevaient dans les cites et dans les villes, et principalement celles qui existaient à Tortose entre les Garridells, les Carbons et les Puix.CHAP. CLXXIX. Comment l’amiral En Roger de Loria tint un tournoi à Calatayud, et comment le seigneur roi En Jacques d’Aragon et de Sicile et le roi de Castille y assistèrent, ce qui fut pour lui un grand honneurCHAP. CLXXX. Comment l’amiral En Roger de Loria retourna en Sicile et passa en Calabre avec le seigneur infant En Frédéric ; et comment ils gouvernèrent le pays avec justice et vérité.CHAP. CLXXXI. Comment le roi Charles voulut faire la paix avec la maison d’Aragon, et comment, à ce sujet, le Saint-Père envoya, d’accord avec le roi Charles, un cardinal au roi de France, le priant de faire la paix avec la maison d’Aragon ; comment monseigneur Charles n’y voulut pas consentir, à moins que le roi Charles ne lui fit donation du comté d’Anjou.CHAP. CLXXXII. Comment le seigneur roi En Jacques d’Aragon confirma la paix conclue entre lui et le roi Charles et la maison de France ; du mariage qui eut lieu entre ledit seigneur En Jacques d’Aragon et madame Blanche, fille du roi Charles ; et comment le fils aîné du roi Charles et le fils aîné du roi de Majorque renoncèrent à la royauté et entrèrent dans l’ordre de monseigneur saint François.CHAP. CLXXXIII. Comment madame la reine Blanche pourchassa du seigneur roi En Jacques d’Aragon, afin qu’il donnât des terres à l’infant En Pierre, et qu’il le mariât ; et comment il prit pour femme madame Guillelmine de Moncade.CHAP. CLXXXIV. Comment le seigneur roi En Jacques d’Aragon envoya des messagers en Sicile a En Raymond Alamany et à En Vilaragut pour qu’ils eussent à abandonner la Sicile ; et comment les habitants s’emparèrent des châteaux et autres lieux pour l’infant Frédéric.CHAP. CLXXXV. Comment le seigneur infant Frédéric prit possession du royaume de Sicile, et assigna un jour auquel tous devaient être réunis à Palerme ; et comment, avec une grande solennité, il prit la couronne dudit royaume.CHAP. CLXXXVI. Comment le seigneur roi d’Aragon rendit au roi de Majorque, son oncle, les îles de Majorque, Minorque et Ibiza, et alla auprès du pape pour traiter de la paix entre son frère, le roi Frédéric, et le roi Charles ; et comment le roi de Castille délia le seigneur roi En Jacques d’Aragon.CHAP. CLXXXVII. Comment la guerre se ralluma entre le seigneur roi En Jacques d’Aragon et le roi Ferdinand de Castille ; comment l’infant En Pierre entra en Castille avec grande puissance, et assiégea la ville de Léon ; et comment le seigneur roi En Jacques résolut de pénétrer par le royaume de Murcie, tant par terre que par mer.CHAP. CLXXXVIII. Comment le seigneur roi En Jacques d’Aragon prit de vive force la ville d’Alicante et le château, ainsi que bien d’autres châteaux et villes de Murcie, et la plus grande partie du royaume ; et comment, ayant mis tout en état, il laissa pour son lieutenant le noble En Jacques Pierre, son frère.CHAP. CLXXXIX. Comment le seigneur roi En Jacques d’Aragon apprit que l’infant En Pierre, son frère, était moine à Léon, ainsi qu’En Raymond d’Anglesola ; et comment ils revinrent en Aragon, enseignes déployées.CHAP. CXC. Comment deux chevaliers de Catane et messire Virgile de Naples rendirent la cité de Catane au duc Robert, fils aîné du roi Charles, que le seigneur roi En Jacques d’Aragon avait laissé à Catane lorsqu’il était allé une seconde fois vers le pape.CHAP. CXCI. Comment trois barons vinrent de France à la tête de trois cents chevaliers, en aide au roi Charles, et dans l’intention de venger la mort de leurs parents ; et comment, voulant pourchasser la mort du comte Gallerano et de don Blasco d’Alagon, ils pourchassèrent leur propre mort.CHAP. CXCII. Comment le roi Charles envoya son fils le prince de Tarente en Sicile avec douze cents chevaux armés et cinquante galères ; et comment il fut battu à Trapani par le seigneur roi En Frédéric de Sicile, fait prisonnier et renfermé au château de Cefallu.CHAP. CXCIII. Comment le roi Charles et le Saint-Père firent dire au roi Philippe de France d’envoyer son frère messire Charles en Sicile, le pape voulant lui venir en aide avec le trésor de Saint-Pierre, ce qui fut accordé par le roi et les douze pairs de FranceCHAP. CXCIV. Où on raconte le commencement de frère Roger, qui depuis s’éleva si haut, et les grandes prouesses qu’il fit dans sa vie.CHAP. CXCV. Comment le duc Robert assiégea Messine avec toutes ses forces ; comment à cette nouvelle le seigneur roi Frédéric envoya à Messine don Blasco et le comte Gallerano avec des secours ; et comment le duc Robert passa en Calabre, ce dont furent très fâchés tous ceux de Messine.CHAP. CXCVI. Comment Messine étant en danger de se rendre par famine, elle fut ravitaillée par frère Roger avec dix galères chargées de froment ; et comment le duc, le lendemain de ce ravitaillement, fut forcé de lever le siège et de retourner à CataneCHAP. CXCVII. Comment messire Charles de France passa en Sicile avec quatre mille cavaliers, prit terre à Termini et assiégea Sciacca, où, de quatre mille hommes, il n’en put sauver que cinq cents, tous les autres étant morts de maladieCHAP. CXCVIII. Comment se fit l’entrevue du seigneur roi Frédéric de Sicile et de Messire Charles, près Caltabellotta ; comment la paix fut traitée et conclue ; et comment le seigneur roi Frédéric de Sicile se maria avec la fille du roi Charles, nommée EléonoreEXPÉDITION DE ROMANIE.CHAP. CXCIX. Comment frère Roger commença à s’occuper du passage de Romanie et envoya des messagers à l’empereur de Constantinople pour lui faire savoir qu’il était prêt à passer auprès de lui avec les catalans, et pour lui demander de lui donner en mariage sa nièce, fille du roi Assen, avec le titre de mégaduc, ce qui lui fut accordé par l’empereur.CHAP. CC. Comment les envoyés de frère Roger revinrent de Constantinople à Messine, munis de tous actes nécessaires et de tous privilèges ; comment il fut fait mégaduc de toute la Romanie ; et comment le seigneur roi Frédéric de Sicile lui fit donner dix galères et deux lins, et le fournit d’argent et de provisions suffisantes.CHAP. CCI. Comment frère Roger, mégaduc de Romanie, prit congé du seigneur roi de Sicile, et passa, avec deux mille cinq cents cavaliers armés, et cinq mille almogavares et piétons, en Romanie.CHAP. CCII. Comment le mégaduc prit terre à Malvoisie et passa à Constantinople, où il fut bien accueilli par l’empereur et son fils, et comment les Catalans et les Génois eurent une querelle, dans laquelle moururent trois mille Génois.CHAP. CCIII. Comment le mégaduc passa dans l’Anatolie, et prit terre au cap d’Artaki, à l’insu des Turcs. Comment il les combattit, et arracha à la captivité toutes les terres qui avaient été soumises par les Turcs, et alla hiverner à Artaki.CHAP. CCIV. Comment le mégaduc s’en alla à Constantinople pour y laisser la mégaduchesse ; comment il reçut de l’empereur la paie pour quatre mois, et des grands dons qu’il fit à toute la compagnie.CHAP. CCV. Comment le mégaduc eut, avec sa compagnie, un second combat contre la gabelle de Cesa et de Tiu ; comment il les vainquit et les tua près de Philadelphie.CHAP. CCVI. Comment les Turcs furent vaincus à Thyrra par En Corberan d’Alet, qui y fut blessé d’une flèche et mourut ; et comment En Béranger de Rocafort vint à Constantinople avec deux galères et deux cents cavaliers, et a Ephèse où est le tombeau de monseigneur saint Jean l’évangéliste.CHAP. CCVII. Comment le mégaduc alla à Ayasaluck, et créa sénéchal de l’ost En Béranger de Rocafort ; et comment ils mirent en déroute les Turcs de la gabelle d’Alia qui, s’étant réunis à tous les autres Turcs, furent une seconde fois défaits ; et comment il en périt bien dix-huit mille à la Porte de FerCIIAP. CCVIII. Comment l’empereur de Constantinople envoya dire au mégaduc que, toutes affaires cessantes, il retournât à Constantinople pour le venir secourir contre le frère du roi Assen, qui avait usurpé la royauté.CHAP. CCIX. Comment le mégaduc, ayant reçu le message de l’empereur de Constantinople, tint conseil sur ce qu’il devait faire, et comment il résolut d’aller sur-le-champ trouver l’empereur.CHAP. CCX. Comment, sur la nouvelle de l’arrivée du mégaduc, le roi des Bulgares traita avec l’empereur de Constantinople en se soumettant à faire tout ce qu’il voudrait ; et comment le débat se mit entre l’empereur de Constantinople et le mégaduc.CHAP. CCXI. Comment le noble En Béranger d’Entença vint en Romanie joindre la compagnie, et fut fait mégaduc par frère Roger.CHAP. CCXII. Comment, après quatre cents ans que l’empire avait été sans césar, frère Roger fut créé césar par l’empereur de Constantinople ; et comment il alla hiverner à Philadelphie ; et comment, selon ce qui avait été convenu, il se disposa à passer en Anatolie.CHAP. CCXIII. Comment le césar résolut d’aller prendre congé de Kyr Michel, malgré sa belle-mère et sa femme, qui étaient bien assurées de l’envie que lui portail Kyr Michel.CHAP. CCXIV, Dans lequel on raconte quelle est la terre de Gallipoli, quelles forces il y a, et où on fait aussi mention de l’histoire de Paris et d’HélèneCHAP. CCXV. Comment le césar vint en la cité d’Andrinople pour prendre congé de Kyr Michel, lequel fit tuer le césar et tous les siens par Gircon, capitaine des Alains ; comment il n’en échappa que trois, et comment il envoya à Gallipoli des troupes pour courir le pays et exterminer toute la compagnie du césar.CHAP. CCXVI. Comment la compagnie du césar décida de défier l’empereur, et comment l’empereur de Constantinople fit tuer l’amiral En Ferrand d’Aunes, ainsi que tous les Catalans et Aragonais qui étaient à Constantinople.CHAP. CCXVII. Comment les messagers envoyés à Constantinople vers l’empereur pour le délier furent pris et écartelés dans la ville de Rodosto ; et du miracle du golfe de Marmora, où furent égorgés un grand nombre d’innocents par Hérode.CHAP. CCXVIII. Comment En Béranger d’Entença, après avoir ravagé Héracléa, fut rencontré par dix-huit galères des Génois, et fut pris par eux, étant leur hôte sur leur foi ; et comment moi, En Ramon Muntaner, je voulus donner dix mille perpres d’or pour qu’ils me le livrassent.CHAP. CCXIX. Comment nous autres à Gallipoli, ayant su la prise d’En Béranger d’Entença et la mort de nos envoyés, nous décidâmes en conseil de défoncer nos galères et tous nos bâtiments, afin que nul ne pût songer à échapper ni fuir sans combattre.CHAP. CCXX. Comment la Compagnie délibéra de combattre contre ceux que Kyr Michel avait envoyés sur Gallipoli, et comment la Compagnie les vainquit et en tua bien vingt-six mille, entre gens de pied ou de cheval.CHAP. CCXXI. Comment la Compagnie, ayant su l’approche de Kyr Michel, fils aîné de l’empereur, décida de férir sur son avant-garde, qu’elle vainquit, et comment Kyr Michel s’échappa, blessé au visage par un épieu ferré.CHAP. CCXXII. Comment la Compagnie ravagea la cité de Rodosto et celle de Panido, et fit aux habitants de Rodosto ce qu’ils avaient fait à nos envoyés ; et comment, lorsqu’ils étaient entre Rodosto et Panido, En Ferrand Ximénès d’Arénos vint les trouverCHAP. CCXX1II. Comment En Ferrand Ximénès d’Arénos fit une excursion jusqu’auprès de Constantinople, et, en plein jour, attaqua et prit d’emblée le château de Maditos ; et comment la Compagnie se divisa en trois bandes.CHAP. CCXXIV. Comment sire Georges, de Christopolis, au royaume de Salonique, fondit sur Gallipoli avec quatre-vingts hommes de cheval, lesquels je défis, moi, Ramon Muntaner, avec quatorze hommes de cheval.CHAP. CCXXV. Comment En Rocafort fit une excursion à Stenayre, et y brûla et incendia toutes les nefs, galères et térides qui s’y trouvaient ; comment la Compagnie délibéra d’aller combattre les Alains, et comment le sort tomba sur moi, En Ramon Muntaner, pour rester à la garde de Gallipoli.CHAP. CCXXVI. Comment la Compagnie partit pour aller combattre les Alains ; comment ils tuèrent Gircon leur chef, abattirent ses bannières et massacrèrent toute sa troupe ; et ce qui advint à un cavalier des Alains qui voulut délivrer sa femme des mains de notre compagnie.CHAP. CCXXVII. Où il raconte le traité que Ser Antoine Spinola fit avec l’empereur de Constantinople ; et comment il défia la Compagnie de la part de toute la commune de Gênes, et vint assiéger Gallipoli, où il fut tué, et tous les siens mis en déroute.CHAP. CCXXVIII. Comment le Turc Isaac Méleck voulut se joindre à notre Compagnie avec quatre-vingts hommes à cheval ; et comment notre dite Compagnie fut grossie de dix-huit cents Turcs à cheval.CHAP. CCXXIX. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon fit sortir En Béranger d’Entença de sa prison ; comment celui-ci alla vers le pape et vers le roide France pour leur demander aide ; et comment, aide lui étant refusée, il passa à Gallipoli ; et du différend qui s’éleva entre lui et En Rocafort.CHAP. CCXXX. Comment le très haut seigneur infant En Ferraud de Majorque vint en Romanie, à Gallipoli, où était la Compagnie, avec certains accords au nom du seigneur roi Frédéric de Sicile ; comment il fut reçu, et comment on lui prêta serment comme chef et seigneur, excepté En Rocafort et ceux, de sa compagnie, qui voulaient être commandés par En Rocafort et non par le seigneur roi de Sicile.CHAP. CCXXXI. Comment ledit seigneur infant et la Compagnie partirent du royaume de Macédoine, abandonnèrent Gallipoli et le château de Maditos, y mirent le feu et s’en allèrent au royaume de Salonique, pour guerroyer.CHAP. CCXXXII. Comment la Compagnie se mit en marche pour aller au royaume de Salonique, et comment, étant à deux journées de Christopolis, une querelle s’éleva parmi ceux de la Compagnie, où Béranger d’Entença fut tué par les gens de la compagnie d’En RocafortCHAP. CCXXXIII. Comment En Rocafort fit persister sa compagnie dans la résolution de ne reconnaître d’aucune manière le seigneur infant En Ferrand, au nom du seigneur roi Frédéric de Sicile, mais seulement en son propre nom, sur quoi le seigneur infant se sépara de la Compagnie et s’en retourna en Sicile, et avec lui moi, En Ramon MuntanerCHAP. CCXXXIV. Comment Ser Ticino Zaccaria vint à Gallipoli nie prier, moi, Ramon Muntaner, de lui donner aide pour aller de compagnie ravager le château et la ville de Phocée, où se trouvaient trois reliques que monseigneur saint Jean laissa sur l’autel quand il se renferma dans le tombeau à Ephèse.CHAP. CCXXXV. Comment le seigneur infant En Ferrand fit voile vers le port d’Armiro, et brûla et rasa tout ce qu’il y avait, d’où il alla à l’île de Scopelos dans laquelle il attaqua le château et ravagea la ville ; et comment il arriva au cap de l’île de Nègrepont où il fut pris par les Vénitiens, contre la foi juréeCHAP. CCXXXVI. Comment la Compagnie fut charmée de me voir de retour, moi, Ramon Muntaner ; et comment En Rocafort résolut de se rapprocher de messire Charles de France, et, à son grand dam, fit reconnaître par serinent, pour capitaine de toute la Compagnie, Thibaut de Cepoy, au nom de messire Charles de FranceCHAP. CCXXXVII. Comment les galères des Vénitiens quittèrent la Compagnie, et moi, Ramon Muntaner, avec eux, pour recouvrer ce qu’on m’avait pris ; et comment j’allai à la cité de Thèbes pour prendre congé du seigneur infant En Ferrand, et pour obtenir qu’on le traitât avec honneurCHAP. CCXXXVIII. Comment moi, Ramon Muntaner, je pris congé du seigneur infant En Ferrand pour venir en Sicile ; comment les galères dos Vénitiens se rencontrèrent avec celles d’En Raimbaud Des-Far ; comment ils envoyèrent le seigneur infant au roi Robert ; et comment il fut ainsi hors de sa prisonCHAP. CCXXXIX. Comment En Rocafort fut arrêté par la Compagnie et livré à Thibaut de Cepoy, lequel, à l’insu de la Compagnie, l’emmena et le livra au roi Robert, qui le fit mettre en un cachot à Aversa où il mourut de faim.CHAP. CCXL. Comment le duc d’Athènes laissa le duché au comte de Brienne, et comment ledit comte, étant délié par le despote d’Arta et par le seigneur de la Vlaquie, et par l’empereur, appela la Compagnie à son secours, et recouvra toute sa terre, et voulut faire périr ladite Compagnie ; mais il périt lui-même et les siens.CHAP. CCXLI. Comment les Turcs se séparèrent de la Compagnie, et comment ceux qui étaient restés près de Gallipoli furent tués par l’empereur de Constantinople.CHAP. CCXLII. Comment la Compagnie élut pour chef l’infant Mainfroi, second fils du roi de Sicile, et lui prêta serment comme à son chef et soigneur, et comment, l’infant étant si jeune encore, le seigneur roi leur envoya pour capitaine, au nom de l’infant, En Béranger Estanyol, qui gouverna longtemps l’ost avec sagesse.CHAP. CCXLIII. Comment En Béranger Estanyol étant mort, le seigneur roi de Sicile envoya à la Compagnie, au nom de l’infant Mainfroi, Alphonse-Frédéric son fils ; et comment, l’infant Mainfroi étant mort, ils reconnurent pour chef et seigneur Alphonse-Frédéric, et comment on lui donna pour femme la fille de messire Boniface de Vérone.CHAP. CCXLIV. Où il raconte ce que fut messire Boniface de Vérone et sa lignée ; et comment le duc d’Athènes reçut l’ordre de chevalerie dudit messire Boniface de Vérone, et lui fit de grands dons et honneurs le jour qu’il fin armé chevalier.CONTINUATION DES CHRONIQUES D’ARAGON.CHAP. CCXLV. Comment la paix fut traitée entre le seigneur roi d’Aragon et le roi de Castille, à condition que le fils du roi En Jacques d’Aragon épouserait la fille du roi Don Ferrand de Castille.CHAP. CCXLVI. Comment il fut convenu entre le seigneur roi d’Aragon et le roi de Castille d’aller définitivement, avec toutes leurs forces contre le roi de Grenade, qui avait rompu les trêves ; et comment le roide Castille alla assiéger Algésiras et le roi d’Aragon Almeria.CHAP. CCXLVII. Comment le roi de Castille leva le siège d’Algésiras à l’insu du roi d’Aragon ; comment le seigneur roi d’Aragon livra bataille à Almeria contre les Sarrasins ; comment l’infant En Ferrand tua le fils du roi de Cadix, Sarrazin ; et comment le roi de Grenade demanda une trêve au roi d’Aragon.CHAP. CCXLVIII. Comment En Roger de Loria, fils de l’amiral En Roger de Loria, avec l’aide du seigneur roi Frédéric de Sicile, alla faire lever le siège de Gerbes qui était assiégée par le roi de Tunis ; et comment, en passant à Naples, il mourut, et la terre passa à son frère En Charlet.CHAP. CCXLIX. Comment les gens du parti de Miscona unis à quelques-uns de ceux du parti de Moabia, assiégèrent le château de Gerbes ; et comment En Chariot, avec les secours du seigneur roi de Sicile, allant à Gerbes, en chassa tonte la cavalerie et mourut peu de temps après ; et comment, s’étant révoltés une seconde fois, le seigneur roi envoya En Jacques de Castellar qui y mourut aussi.CHAP. CCL. Comment En Simon de Montoliu requit les tuteurs d’En Roger, madame Saurine, le pape et le roi Robert de lui prêter aide et secours, et comment, sur leur refus, il s’adressa au seigneur roi de Sicile qui envoya, avec dix-huit galères, messire Pélegrin de Pati, lequel fut vaincu et pris.CHAP. CCLI. Comment En Simon de Montoliu cria merci au seigneur roi de Sicile, Frédéric, le suppliant de faire remettre à qui bon lui semblerait le château de Gerbes et la tour de Querquenes ; et comment le seigneur roi offrit à moi, Ramon Muntaner, la conquête de Gerbes ; et comment je me disposai à conquérir cette île.CIIAP. CCLII. Comment moi, Ramon Muntaner, je me rendis à Gerbes comme capitaine, et pris possession du château, et reçus hommage de tous ceux qui y étaient ; comment, par trois fois, je citai devant moi tous ceux de Miscona, et Alef leur chef, et les déliai, et les poussai dans un coin de l’île, où ils éprouvèrent une telle famine qu’ils faisaient du pain avec la sciure des palmiers.CHAP. CCLIII. Comment Alef sortit de l’île et revint avec huit mille hommes à cheval et quatorze barques, avec quoi il déconfit les chrétiens du passage ; et comment moi, Ramon Muntaner, je les attaquai, les vainquis, leur enlevai dix-sept barques, et me rendis maître du passage.CHAP. CCLIV. Comment tous ceux de Miscona, ainsi qu’Alef, voulurent se rendre à moi, En Ramon Muntaner ; comment le seigneur roi de Sicile envoya messire Conrad Llança avec vingt galères pour prendre vengeance de tout ce qui avait été fait, et comment la conduite de l’avant-garde fut confiée à moi, En Ramon Muntaner.CHAP. CCLV. Comment nous livrâmes bataille aux Maures de Miscona, les battîmes, et primes douze mille personnes, entre femmes et enfants ; et comment le seigneur roi Frédéric de Sicile, de sa grâce spéciale, me fit don de l’île de Gerbes et des Querquenes pour l’espace de trois ans.CHAP. CCLVI. Comment la guerre du seigneur roi de Sicile et du roi Robert recommença, et comment le seigneur roi de Sicile passa en Calabre et y prit châteaux et villes.CHAP. CCLVII. Comment l’infant En Ferrant de Majorque passa en Sicile pour la seconde fois, et des honneurs qu’on lui rendit ; comment En Béranger de Sarria se trouva avec sa suite à Palerme ; et comment En Dalmau de Castellnou passa en Calabre en qualité de capitaine, et se disposa à faire la guerre. 16.CHAP. CCLVIII. Comment le roi Robert passa en Sicile, prit terre à Palerme, s’empara de Castel a Mare et assiégea Trapani ; et comment le seigneur roi envoya l’infant En Ferrand au Mont Saint-Junien, d’où il fit de grands dommages audit roi Robert.CHAP. CCLIX. Comment moi, Ramon Muntaner, étant à Gerbes, le noble En Béranger Carros vint pour assiéger celle île avec grandes forces pour le roi Robert ; et comment, lorsque je me disposais à la défense, il reçut à Pautanella un message du roi Robert, qui lui faisait dire de retournera Trapani.CHAP. CCLX. Comment le seigneur roi de Sicile, Frédéric, fit armer soixante galères pour détruire toute la flotte du roi Robert ; et comment la reine, mère du roi Robert, et belle-mère du seigneur roi d’Aragon et du seigneur roi de Sicile, l’ayant appris, dût faire une trêve d’un an entre le seigneur roi de Sicile et le roi Robert.FAITS DE MORÉE.CHAP. CCLXI. Où il est fait mention comment le soigneur de la Morée descend du duc de Bourgogne, petit-fils du roi de France, dont madame Isabelle, femme du seigneur infant En Ferrand de Majorque, descend en ligne directe.CHAP. CCLXII. Comment les barons de la principauté de la Morée résolurent de faire le mariage de la jeune princesse de la Morée avec Philippe, second fils du roi Charles ; et comment le mariage fut convenu avec la condition que le fils du comte d’Andria épouserait la sœur de ladite princesse, qui était dame de Matagrifon.CHAP. CCLXIII. Comment le seigneur infant Ferrand prit, pour femme madame Isabelle, fille du comte d’Andria et petite-fille du prince de Morée ; et comment la dame de Matagrifon laissa en héritage à sa fille la baronnie de Matagrifon, et tous les droits qu’elle avait sur la principauté de Morée.CHAP. CCLXIV. Comment moi, Ramon Muntaner, j’envoyai un message au seigneur roi de Sicile, pour le prier de vouloir bien m’autoriser à me rendre à Catane où était le seigneur infant En Ferrand avec l’infante sa femme qui accoucha d’un fils, lequel fut nommé Jacques ; et comment ledit seigneur infant se disposa à passer en Morée.CHAP. CCLXV. Comment madame l’infante Isabelle, femme du seigneur infant En Ferrand de Majorque, trépassa de cette vie ; et comment moi, Ramon Muntaner, je rendis au seigneur roi de Sicile les îles de Gerbes et des Querquenes, et allai là où était le seigneur infant Ferrand.CHAP. CCLXVI. Comment le seigneur infant En Ferrand de Majorque me confia, à moi, Ramon Muntaner, le seigneur infant En Jacques, son cher fils, pour que je le portasse et livrasse à la reine sa mère, et me donna une procuration par laquelle j’étais autorisé à faire tout ce que je jugerais à proposCHAP. CCLXVII. Comment le seigneur infant En Ferrand de Majorque passa en Morée et prit Clarentza de vive force, et fut maître de toute la contrée ; et comment tous ceux de Clarentza et de la Morée le reconnurent pour maître et seigneur, et lui prêtèrent sermentCHAP. CCLXVIII. Comment moi, Ramon Muntaner, je me disposai à passer en Catalogne avec le seigneur infant En Jacques, pour le remettre à son aïeule ; comment j’appris que ceux de Clarentza avaient armé quatre galères pour enlever ledit infant ; et comment, le jour de la Toussaint, je débarquai à Salou.CHAP. CCLXIX. Comment moi, Ramon Muntaner, je remis le seigneur infant En Jacques à madame la reine son aïeule, qui était à Perpignan, et le lui remis avec toute la solennité qu’exige la remise d’un infant et d’un fils de roi.CHAP. CCLXX. Comment le seigneur infant En Ferrand de Majorque envoya chercher des chevaliers et hommes de pied ; et comment, avant leur arrivée en Morée, ledit infant trépassa de cette vie ; et comment monseigneur Jean, frère du roi Robert, s’empara de tout le paysCONQUÊTE DE SARDAIGNE.CHAP. CCLXXI. Comment le seigneur roi En Jacques d’Aragon résolut d’envoyer l’infant En Alphonse, son fils, à la conquête du royaume de Sardaigne, avec l’aide du seigneur roi de Majorque, qui lui fournit vingt galères.CHAP. CCLXXII. Où se fit le sermon que moi, Ramon de Muntaner, j’envoyai au seigneur roi à l’occasion du passage de Sardaigne et de Corse, afin de donner conseil au seigneur infant, ou au moins le disposer à se souvenir de toutes choses.CHAP. CCLXXIII. Comment le seigneur infant En Alphonse partit de Port Fangos et prit terre à Palmas de Sulcis, où le juge d’Arborée et une grande partie des habitants de la Sardaigne le reconnurent pour seigneur ; et comment il envoya l’amiral assiéger Cagliari.CHAP. CCLXXIV. Comment le seigneur infant En Alphonse, ayant pris Iglesias vint assiéger le château de Cagliari, et fit élever devant ledit château de Cagliari un autre château et une autre ville qui fut nommé le château de Bon-Aria.CHAP. CCLXXV. Comment le comte de Donartico vint secourir Cagliari avec huit cents cavaliers allemands, quarante pisans, six mille hommes de pied et trente galères ; comment ils livrèrent bataille au seigneur infant En Alphonse ; comment le comte prit la fuite, et tous les Allemands et Pisans furent tués, et comment le comte, à peu de temps de là, mourut de ses blessures.CHAP. CCLXXVI. Comment ceux de Cagliari crurent entrer au château de Bon-Aria ; comment le seigneur infant En Alphonse les déconfit ; des méfaits que commirent ceux de Cagliari envers En Gilbert de Centelles et autres chevaliers ; et comment les pisans résolurent de faire la paix avec le seigneur infant En AlphonseCHAP. CCLXXVII. Comment le seigneur roi d’Aragon envoya vingt galères légères au seigneur infant En Alphonse ; et comment l’envoyé des Pisans traita de la paix avec messire Barnabo Doria, qui s’entremit pour traiter de la paix entre la commune de Pise et le seigneur infantCHAP. CCLXXVIII. Comment se fit la paix entre le seigneur infant En Alphonse et les Pisans ; et comment ceux de Bonifazio et d’autres lieux de la Corse firent hommage au seigneur Infant En AlphonseCHAP. CCLXXIX. Comment le seigneur infant retourna en Catalogne, et laissa pour son lieutenant général le noble Philippe de Saluées, pour capitaine du château de Bon-Aria le noble En Béranger Carros, et pour trésoriers de l’île En P. de Lesbia et Augustin de Costa.CHAP. CCLXXX. Comment le seigneur roi En Sanchede Majorque trépassa de cette vie et laissa pour héritier son neveu, l’infant En Jacques, Dis du seigneur infant En Ferrand ; et comment il fut inhumé à Perpignan, en l’église de Saint-Jean.CHAP. CCLXXXI. Comment le seigneur roi d’Aragon rendit au Saint-Père Reggio et les autres châteaux que le seigneur roi de Sicile possédait dans la Calabre, pour qu’il les tint en séquestre ; et comment, peu après, le pape les livra au roi Robert, ce dont le seigneur roi de Sicile fut très mécontentCHAP. CCLXXXII. Comment les galères du roi Robert détruisirent les thonaires de Sicile, ce qui fit renaîtreI la guerre entre le seigneur roi de Sicile et le roi Robert ; et comment ledit roi Robert envoya le duc son fils avec de grandes forces en Sicile, lequel fut obligé de retourner en Calabre sans avoir rien fait d’avantageux.CHAP. CCLXXXIII Des grands méfaits que les hommes de la commune de Gênes ont faits au seigneur roi de Sicile, et qu’ils firent de tout temps à la maison d’AragonCHAP. CCLXXXIV. Comment deux galères légères des Pisans, chargées de vivres, entrèrent dans la palissade du château de Cagliari ; et comment l’amiral En François Carros les prit avec tout l’équipage ; ce que les Pisans ayant appris, ils résolurent de venir secourir le château de Cagliari.CHAP. CCLXXXV. Comment le juge d’Arborée prit quatre-vingts Pisans et les envoya à l’amiral, qui lui-même en avait pris cent cinquante ; comment, le jour de Noël, il arriva cinquante bâtiments, entre galères et lins, devant Cagliari pour le secourir ; et comment l’amiral En Carros en prit sept, et comment les autres furent déconfits et prirent la fuite.CHAP. CCLXXXVI. Comment les galères des pisans et des Génois, qui s’étaient échappées des mains de l’amiral En Carros, attaquèrent la nef du noble En R. de Péralta ; comment, après avoir perdu trois cents Génois, ils furent contraints d’abandonner ladite nef, fort dolents ; et comment les Pisans résolurent de rompre tous les engagements qu’ils avaient avec le seigneur infant.CHAP. CCLXXXVII. Comment les bannières de l’amiral En Carros et du noble En Raymond de Péralta se disposèrent à entrer dans Stampace l’emportèrent de vive force, et eurent une telle lutte avec les habitants de Stampace qu’ils n’y laissèrent en vie ni hommes, ni femmes, ni enfants ; et comment ladite ville fut punie avec juste raison de tous ses méfaitsCHAP. CCLXXXVIII. Comment Ion donna pour tuteur au seigneur roi En Jacques de Majorque, le très haut et pieux seigneur monseigneur En Philippe de Majorque, son oncle, lequel traita et conclut que le seigneur roi de Majorque aurait pour femme madame Constance, fille du seigneur infant En AlphonseCHAP. CCLXXXIX. Comment le seigneur roi d’Aragon et le seigneur roi de Majorque envoyèrent de tels secours à Bon-Aria, que tous ceux de Cagliari se tinrent pour perdus, et comment les Pisans traitèrent de la paix avec ledit seigneur roi et lui livrèrent le château de Cagliari.CHAP. CCXC. Comment, en tout temps, Dieu punit tout homme qui viole la paix ; comment les Pisans rendirent le château de Cagliari au seigneur roi d’Aragon, et en son nom au juge d’Arborée, et sortirent par la porte de mer ; et comment l’étendard royal et les penons flottèrent sur la tour de Saint PancraceCHAP. CCXCI. Comment la dame infante, femme du seigneur infant Alphonse, trépassa de cette vie, après qu’il en eut eu l’infant En Pierre et l’infant En Jacques, et une fille ; et comment l’auteur continue à énumérer les cinq fils du seigneur roi En Jacques d’Aragon et de madame la reine Blanche.CHAP. CCXCII. Comment le seigneur roi En Jacques d’Aragon, après s’être plusieurs fois confessé et avoir reçu les sacrements de l’église, trépassa de cette vie ; comment il fut inhumé à Sainte-Croix ; et comment le royaume d’Aragon et de Valence demeura au seigneur infant En Alphonse.CHAP. CCXCIII. Commentée seigneur roi En Alphonse d’Aragon vint avec tous ses frères et riches hommes à la ville de Mont Blanc, où il tint conseil pour savoir en quelle partie de ses possessions il irait ; comment il se rendit à Barcelone, et prêta serment aux usages et libertés garantis à tout Catalan, et comment les Catalans lui prêtèrent serment en qualité de chef et seigneur.CHAP. CCXCIV. Comment le seigneur roi En Alphonse d’Aragon ordonna que les prélats, riches hommes et chevaliers de son royaume fussent à Saragosse, au jour de Pâques, parce qu’il voulait se faire chevalier, et prendre la bienheureuse couronne du royaumeCHAP. CCXCV. Comment le roi En Alphonse partit de Barcelone, vint en la cité de Lérida, et visita une grande partie de ce pays ; comment les rois de Tlemcen et de Grenade lui offrirent des présents et de riches joyaux ; et comment tous les nobles hommes commencèrent à s’appareiller pour se rendre au couronnement à Saragosse.CHAP. CCXCVI. Des nobles que le seigneur roi En Alphonse arma chevaliers nouveaux à son couronnement, et de ceux qu’armèrent l’infant En pierre et l’infant En R. Béranger, et de beaucoup d’autres chevaliers nouveaux qui furent alors armés.CHAP. CCXCVII. Comment le seigneur roi En Alphonse s’arma lui-même chevalier à Saragosse, et de quelle manière et avec quelle solennité il reçut la sainte couronne du royaumeCHAP. CCXCVIII. Comment, après que le seigneur roi ; En Alphonse eut reçu la couronne du royaume, on lui prépara un riche siège ; où il s’assit avec ses riches hommes et chevaliers, et comment En Romaset et En Comi, jongleurs, chantèrent devant lui. |