HISTOIRE DE LA FRANCE CONTEMPORAINE (1871-1900)

 

II. — LA PRÉSIDENCE DU MARÉCHAL MAC MAHON

L'ÉCHEC DE LA MONARCHIE

GABRIEL HANOTAUX

DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE

PARIS - COMBET & Cie - 1903-1908

 

 

AVERTISSEMENT.

CHAPITRE PREMIER. — La politique du 24 Mai.

CHAPITRE II. — L'ordre moral.

CHAPITRE III. — La campagne monarchique.

CHAPITRE IV. — L'entrevue de Salzbourg.

CHAPITRE V. — La lettre du 27 octobre.

CHAPITRE VI. — Le Septennat.

CHAPITRE VII. — Le deuxième cabinet de Broglie.

CHAPITRE VIII. — La paix armée et le kulturkampf international.

CHAPITRE IX. — La chute du duc de Broglie.

CHAPITRE X. — Le relèvement, l'avènement de la démocratie.

CHAPITRE XI. — Les Lettres, l'Opinion, la Presse.

CHAPITRE XII. — Les Arts. - Les Sciences.

CHAPITRE XIII. — La crise morale.

 

AVERTISSEMENT.

J'espérais pouvoir donner, en un seul volume, l'Histoire de la Présidence du Maréchal de Mac Mahon ; mais j'ai dû reconnaitre que deux tomes sont nécessaires.

Celui-ci contient l'histoire des deux premiers ministères du duc de Broglie (mai 1873-mai 1874) et l'exposé du double échec des tentatives de restauration monarchique. Le comte de Chambord est écarté après sa lettre du 27 octobre. Le Septennat est organisé en régime provisoire. Bientôt après, l'Assemblée nationale, en renversant le duc de Broglie au moment où il la saisit de tout un système constitutionnel, ruine d'avance les espérances de la famille d'Orléans.

Le passé monarchique de la France est liquidé. Il y a place nette pour la République.

Malgré les dispositions initiales de l'Assemblée, la République sera votée, une voix de majorité, le 30 janvier.

Des aspirations obscures d'abord, des volontés de plus en plus précises ensuite, pesèrent sur les résolutions de l'Assemblée. Les dispositions du pays après la Guerre et après la Commune le portaient vers un régime nouveau. J'ai cru devoir consacrer à l'analyse de cet état d'esprit, ainsi qu'il l'exposé du relèvement matériel et de l'activité intellectuelle, un morceau qui occupe les chapitres X, XI, XII et XIII, c'est-à-dire la seconde partie du présent volume. Cette étude de psychologie nationale rétrospective s'étend en fait sur une période de dix années environ, de 1871 à 1880.

Ainsi s'explique la nécessité où je me suis trouvé de réserver tout un volume nouveau, le troisième, au vote de la Constitution, à la tentative du 16 Mai. J'espère pouvoir le faire paraitre à très bref délai ; j'aurai achevé, alors, une première partie formant un tout : l'Histoire de l'Assemblée nationale et de l'établissement de la Troisième République en France.

 

Il me serait impossible de ne pas exprimer, dès aujourd'hui, tous mes remerciements pour les concours de plus en plus précieux que je rencontre au fur et à mesure que j'avance dans mon travail. On veut bien, de toutes parts, m'aider dans mes recherches pour la découverte de la vérité. Des documents inédits, nombreux et importants, m'ont été confiés. On les trouvera cités bien souvent, soit au cours du récit, soit dans les notes.

Je dois, tout d'abord, remercier Mme Taine. Les fragments de la correspondance inédite de Taine qu'elle a bien voulu m'autoriser à extraire sont des joyaux dont le public appréciera la valeur et l'éclat.

Des hommes qui ont été mêlés aux événements ont, eu toute indépendance et loyauté, répondu ii mes questions et h nies demandes : je ne puis que nommer mes éminents confrères, M. le comte d'Haussonville, M. le marquis Costa de Beauregard. M. le marquis de Vogüé.

M. le duc de Magenta et Mme la marquise de Mac Mahon ont entrouvert pour moi leurs archives. M. le vicomte Emmanuel d'Harcourt m'a communiqué les documents les plus intéressants et j'ai pu, grâce à lui, préciser un fait du plus haut intérêt pour la biographie du maréchal de Mac Mahon et pour l'histoire de la guerre de 1870. A ce point de vue, je dois beaucoup, également, à M. le général de Vaulgrenant.

Sur Gambetta et sur le parti qu'il dirigeait, j'ai obtenu ou recueilli des renseignements confidentiels ou traditionnels. Le premier, peut-être, j'ai tenté un exposé de la doctrine et du système. Au fur et à mesure que le rôle de Gambetta et celui de Jules Ferry deviendront prédominants, la documentation dont je dispose me permettra, je l'espère, d'élucider bien des problèmes.

M. le général Cuny m'a aidé, de sa haute compétence et de son amical concours, pour l'exposé des questions militaires.

M. Adrien Léon fils, dont le père fut le confident du comte de Paris pour la direction du parti dans le département de la Gironde, M. Charles Callet, fils de M. Aug. Callet, M. Toutain m'ont remis libéralement, les manuscrits qu'ils avaient entre les mains. A tous, j'exprime ici ma sincère gratitude.

M. le duc de Broglie, M. et Mme Psichari-Renan, M. Vallery-Rafiot et la famille de Pasteur m'ont autorisé obligeamment à reproduire les portraits qui figurent dans ce volume : je les prie d'agréer tous mes remerciements.

G. H.