LA GRANDE-GRÈCE

PAYSAGES ET HISTOIRE

LA CALABRE — TOME TROISIÈME.

 

PAR FRANÇOIS LENORMANT

PROFESSEUR D'ARCHÉOLOGIE PRÈS LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

PARIS - A. LÉVY – 1884.

 

 

PRÉFACE DE L'ACTEUR. - AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR.

CHAPITRE PREMIER. — NICASTRO.

CHAPITRE II. — TÉRINA ET TÉMÉSA.

CHAPITRE III. — LE PIZZO.

CHAPITRE IV. — MONTELEONE.

CHAPITRE V. — MILETO.

CHAPITRE VI. — LE TREMBLEMENT DE TERRE DE 1783.

CHAPITRE VII. — LE NOUVEAU MILETO.

LETTRES DE M. FRANÇOIS LENORMANT À M. LE BARON DE WITTE.

 

PRÉFACE

Dans la première partie de cet ouvrage, publiée il y a deux ans, j'ai conduit le lecteur sur les côtes de la mer Ionienne depuis Tarente jusqu'à Squillace. Au delà de ce point, mon exploration de 1879 était restée fort incomplète. Depuis j'ai consacré à une étude nouvelle et plus approfondie l'automne de 1882. C'est l'itinéraire de ce voyage que je suivrai dans la seconde partie de mon livre. J'y prends pour point de départ Catanzaro, déjà décrit dans la première partie, et je procède de là jusqu'à Reggio le long de la mer Tyrrhénienne, puis je remonte à partir de Reggio jusqu'à Squillace par le littoral de la mer Ionienne, en visitant sur la route les sites de Locres et de Caulonia, en décrivant ces deux villes et en racontant leur histoire. Un dernier chapitre, traitant de Cosenza, fera pénétrer dans le cœur du pays des Bruttiens.

La Grande-Grèce formera de cette manière deux parties, en quatre volumes. Le dernier suivra prochainement celui-ci. Cet ouvrage terminé, avec celui que je viens de faire paraître, sur l'Apulie et la Lucanie, il me restera encore à traiter de la Pouille maritime et de la Terre d'Otrante, pour compléter la description de l'extrémité méridionale de l'Italie, fruit de plusieurs années d'études et de voyages. J'espère, sans un trop grand retard, parvenir à accomplir également cette dernière partie du programme que je m'étais tracé.

 

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Nous avons pieusement conservé les lignes qui précèdent. Elles indiquent bien l'étendue et l'intérêt du sujet que M. François Lenormant se proposait de traiter et dont il avait coordonné les matériaux dans son esprit sans avoir eu besoin de fixer ses idées par une ébauche de rédaction.

Le volume que nous publions aujourd'hui terminera donc les études que l'auteur avait consacrées à la Grande-Grèce. On y trouvera la relation des premières journées de ce fructueux et fatal voyage de l'année 1882, dans lequel M. François Lenormant, atteint par le mal qui devait nous l'enlever quelques mois plus tard, explora avec tant de courage et de sagacité plusieurs des régions les moins connues de l'Italie méridionale. Le lecteur le suivra depuis Catanzaro jusqu'à Mileto, en passant par Nicastro, le Pizzo et Monteleone; il restera privé de la description du littoral de la mer Tyrrhénienne, depuis Mileto jusqu'à Reggio, et du littoral de la mer Ionienne depuis l'extrémité méridionale jusqu'à Squillace.

Les notes archéologiques que M. François Lenormant avait prises dans son dernier voyage devaient faire l'objet de trois rapports à M. le Ministre de l'instruction publique.

Le premier, contenant les observations recueillies depuis Lucera jusqu'à Catanzaro, a été publié dans la Gazette archéologique, année 1883, pp. 11-72 et 191-213.

Le second rapport devait être consacré à l'exploration du littoral de la mer Tyrrhénienne, depuis Nicastro jusqu'à Reggio. Le commencement seul en a été imprimé dans la Gazette archéologique, année 1883, pp. 273-294. Il y est question de Nicastro et de l'emplacement des villes de Térina et de Témésa. Ce second rapport correspond aux pp. 1-104 du volume que nous publions aujourd'hui.

Le mal implacable auquel M. François Lenormant a succombé le 9 décembre 1883 ne lui a permis d'écrire ni la fin de ce second rapport, ni le troisième, dans lequel auraient été exposées les recherches exécutées à Locres, à Crotone, dans le val de Tegiano et surtout à Velia.

L'ensemble des résultats obtenus pendant le voyage de 1882 est indiqué dans deux lettres que M. François Lenormant a adressées à M. le baron de Witte, la première de Reggio le 12 octobre, la seconde de Naples le 25 du même mois ; toutes les deux furent, communiquées à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, qui les a publiées dans les Comptes rendus des séances de l'année 1882 (pp. 283-287). Nous en donnons le texte à la fin du volume. Elles laissent entrevoir le puissant intérêt qu'aurait présenté la relation complète et détaillée du voyage.

L'ÉDITEUR.