LA MAIN-D’ŒUVRE INDUSTRIELLE DANS L’ANCIENNE GRÈCE

 

PAR PAUL GUIRAUD.

PARIS — 1900

 

 

AVERTISSEMENT.

CHAPITRE PREMIER. — Le travail industriel dans la Grèce préhistorique.

CHAPITRE II. — Le travail industriel dans la Grèce homérique.

CHAPITRE III. — L’évolution de l’industrie en Grèce.

CHAPITRE IV. — Opinions des Grecs sur le travail.

CHAPITRE V. — Division du travail industriel.

CHAPITRE VI. — Organisation de l’industrie.

CHAPITRE VII. — L’esclavage.

CHAPITRE VIII. — Formes diverses du travail servile.

CHAPITRE IX. — Les affranchis.

CHAPITRE X. — Le travail libre.    

CHAPITRE XI. — Les salaires.

CHAPITRE XII. — La vie des ouvriers.

CONCLUSION.

 

ABRÉVIATIONS DES PRINCIPAUX RECUEILS D’ÉPIGRAPHIE.

CIG = Corpus inscriptionum græcarum.

CIA = Corpus inscriptionum atticarum.

CIGS = Corpus inscriptionum græcarum Græciæ Septentrionalis.

IGI = Inscriptiones græcæ insularum maris Ægæi.

DITTENBERGER = Sylloge inscriptionum græcarum, edidit G. Dittenberger.

DI = Sammlung der griechischen Dialekt-Inschriften, herausgegeben von Collitz und Bechtel.

MICHEL = Recueil d’inscriptions grecques, par Ch. Michel.

IJ = Recueil des inscriptions juridiques grecques, par Dareste, Haussoullier et Reinach.

WF = Inscriptions recueillies à Delphes par Wescher et Foucart.

BCH = Bulletin de Correspondance hellénique.

AM = Miltheilungen des deutschen archæologischen Instituts ; Athenische Abtheilung.

Pour simplifier les calculs, j’ai attribué à la drachme attique la valeur de 1 franc, et au talent la valeur de 6.000 francs.

 

AVERTISSEMENT.

Je n’ai pas voulu exposer ici les procédés usités dans l’industrie grecque. Cette étude a été faite d’une façon très complète par M. Hugo Blümner dans l’ouvrage intitulé : Technologie und Terminologie der Gewerhe und Künste bei Griechen und Rœmern, et bien que ce livre présente d’assez graves défauts, celui notamment de confondre les époques et d’utiliser les documents sans souci de la chronologie, il m’a paru qu’il était encore très suffisant. J’ai donc négligé de parti pris toutes les questions qui s’y trouvent traitées. Mon but a été de décrire la condition des personnes qui exerçaient les métiers industriels, et non pas la manière dont elles les exerçaient. Je n’ai touché ce dernier point que dans la mesure où il le fallait pour comprendre le genre d’existence de l’ouvrier. J’ai porté mon attention moins sur les choses que sur les hommes. Organisation de l’industrie, répartition du travail entre la main-d’œuvre libre et la main-d’œuvre servile, rapports réciproques des ouvriers et des patrons, taux des salaires, tels sont les principaux sujets que j’ai abordés, avec le désir de rechercher surtout si l’esclave accaparait toute la besogne industrielle, ou s’il laissait une place, et quelle place, au travailleur libre.