LA RENAISSANCE

 

PAR FRANTZ FUNCK-BRENTANO

MEMBRE DE L’INSTITUT

PARIS - ARTHÈME FAYARD - 1949

 

 

PRÉFACE.

CHAPITRE PREMIER. — La nuit gothique.

CHAPITRE II. — Christophe Colomb et Copernic.

CHAPITRE III. —  Banquiers et spéculateurs.

CHAPITRE IV. —  Les Médicis.

CHAPITRE V. —  Les humanistes.

CHAPITRE VI. —  Érasme.

CHAPITRE VII. — Les lettres françaises.

CHAPITRE VIII. —  Les papes.

CHAPITRE IX. —  Fumées et gloires d’Italie.

CHAPITRE X. —  Les arts en France à la fin du XVe, commencement du XVIe siècle.

CHAPITRE XI. —  Savonarole.

CHAPITRE XII. —  Alexandre VI.

CHAPITRE XIII. —  Jules II.

CHAPITRE XIV. —  La politique italienne de François Ier.

CHAPITRE XV. —  Le Concordat.

CHAPITRE XVI. —  La Réforme.

CHAPITRE XVII. —  Catherine de Médicis.

CHAPITRE XVIII. —  La Renaissance et la Révolution.

 

PRÉFACE À LA 31e ÉDITION

 

Je suis profondément reconnaissant aussi bien à la critique qu’au grand public de l’accueil dont ils ont bien voulu honorer ce livre où j’ai mis non seulement ma conviction, mais les sentiments de mon cœur. Les causes que j’y défends me sont chères. Plusieurs des pages qui suivent mont valu l’épithète de nationaliste. Nationaliste, si cela peut vous faire plaisir, et si vous voulez me faire plus de plaisir encore, dites que je suis français. France d’abord, disait mon administrateur à la Bibliothèque de l’Arsenal, Henri de Bornier.

Plusieurs critiques ont très justement fait remarquer que les différents chapitres de ce livre manquaient de lien entre eux. Ce lien, je ne l'ai pas cherché. Je n’ai pas voulu écrire une histoire de la Renaissance, j’ai voulu en donner un tableau. On a fait de mon livre un grand éloge en disant que c’était une « fresque », cgr c’est bien ce que je me suis efforcé de réaliser. Une histoire de la Renaissance en 4 ou 500 pages, étant donnée l’immensité du sujet, eût été de toute nécessité un récit sec et incolore par la multitude de faits, dates et noms propres qu’il eût fallu citer. J’en aurais peut-être écrit l’histoire, je n’en aurais pas donné l’aspect ; mais en prenant un certain nombre de faits généraux, essentiels, fondamentaux, — découverte du Nouveau monde et ses conséquences, naissance du capitalisme, révélations coperniciennes, Réforme et concordat, politique italienne de nos rois, mouvement littéraire, mouvement artistique, — d’une part, et de l’autre en m’efforçant de mettre en relief les personnages qui m’ont paru les plus représentatifs de leur temps ; les Médicis, les grands papes — à Luther je vendis de consacrer tout un livre —, Erasme, Savonarole, Rabelais, Ronsard, Joachim du Bellay, Catherine de Médicis — j’ai cherché à faire saillir sous les yeux du lecteur la Renaissance en sa vie vivante, en sa couleur, son caractère, sa physionomie. J’ai cherché à faire voir et sentir, à faire vivre le lecteur, autant qu’il me serait possible, en cette époque lointaine, où, pendant de longs mois, préparant, écrivant ce livre, il m’avait semblé vivre moi-même.

Un dernier mot au sujet du chapitre sur la Réforme. Il a été estimé insuffisant au point de vue théologique : critique que j’accepte également très volontiers. Je ne dis pas que la théologie n’a aucune importance, mais quelle n’en a pas à mes yeux. Je ne me soucie que d'histoire sociale et économique, de l’élude des mœurs, des caractères, des lettres et des arts, et saluerai les théologiens avec d’autant plus de respect qu’ils voudront bien m’épargner l’honneur de me faire une place parmi eux.

 

Fr. F.-B.