LE NOUVEAU TESTAMENT ET LES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES MODERNES

 

LIVRE PREMIER — DE L'AUTHENTICITÉ DES ÉCRITS DU NOUVEAU TESTAMENT PROUVÉE PAR LEUR LANGAGE

CHAPITRE PREMIER. — OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.

 

 

Parmi les travaux qui font le plus d’honneur à notre siècle, l’étude scientifique des langues occupe une des premières places. Les résultats auxquels elle est parvenue n’intéressent pas seulement la linguistique proprement dite ; ils ont aussi une portée historique considérable. Nous n’avons pas à étudier ici la philologie comparée pour elle-même, mais, comme elle est devenue un instrument puissant au service de l’archéologie, nous devons montrer comment elle nous fournit des preuves en faveur de l’authenticité des écrits du Nouveau Testament et établit, par des arguments intrinsèques du plus grand poids, que les Évangiles et les Épîtres sont bien l’œuvre d’auteurs d’origine juive, ainsi que nous l’affirme la tradition de l’Église.

Afin de faire ressortir autant que possible cette vérité dans tout son jour, nous rechercherons en premier lieu quelle a été la langue parlée par Notre-Seigneur, pendant sa vie mortelle, et par ses Apôtres avant la Pentecôte ; nous examinerons en second lieu quelles sont les conséquences qui découlent du fait que nous aurons constaté et comment il peut nous mettre en état de vérifier l’exactitude de la tradition concernant l’origine du Nouveau Testament ; nous ferons enfin l’application des principes posés et nous démontrerons, par l’étude intrinsèque du langage des Évangiles et des Épîtres, qu’il confirme pleinement le témoignage des anciens Pères sur l’origine apostolique du Nouveau Testament.