HISTOIRE DE CHARLES VII

TOME DEUXIÈME

LIVRE V. — DEPUIS LA PUCELLE JUSQU’À LA RÉDUCTION DE PARIS SOUS L’AUTORITÉ DE CHARLES VII (1429-1436).

CHAPITRE III. — Tableau de l’administration française. Suite des événements (1429-1433).

 

 

Les finances de l’État continuaient à se ressentir de la situation que nous avons précédemment esquissée. Taille annuelle et répétée, aliénations du domaine, emprunts quotidiens, engagement de fonds territoriaux, de revenus et de meubles : telles étaient les voies administratives suivies par le gouvernement de Charles VII. Ces mesures financières, attendu la crise que traversait le royaume, ne constituaient que des expédients désastreux. Les monnaies, spécialement, donnaient lieu à des sophistications étranges, tant sous le rapport moral ou légal, qu’au point de vue de l’économie politique[1].

Au quinzième siècle, le parlement était, en Angleterre, une institution pleine de vigueur : le duc de Bedford sut habilement s’inspirer de ce fait. Dans les provinces françaises soumises à sa domination, il convoqua chaque année les États des trois ordres ; jamais il ne leva de subsides sans leur concours légal. Le gouvernement de Charles VII, sur ce point de droit public, professait de tout autres doctrines. Une sorte de concurrence ; néanmoins, l’obligea d’imiter cet exemple. Les privilèges des pays d’États furent maintenus et à peu près constamment respectés. Charles VII réunit même ces assemblées, dans ses provinces de domaine. Durant la première période de son règne, ces convocations, en général, se répétèrent au moins une fois chaque année[2].

Mais les institutions parlementaires, en France, n’ont jamais poussé les racines énergiques et profondes, qui, chez nos voisins, en assurèrent de bonne heure la solidité. Dès la fin du quatorzième siècle, nos élus, déjà, ne l’étaient plus que de nom : le roi nommait directement ces fonctionnaires. Nous avons dit quelques mots, ci-dessus, touchant les Etats généraux de 1420 et 1425. Le fragment qui suit jettera sur le caractère de ces assemblées une lumière nouvelle.

Ce fragment est tiré des œuvres de Jean Jouvenel ou Juvénal des Ursins, avocat général du roi au parlement de Poitiers, puis évêque de, Beauvais, conseiller intime de Charles VII. L’auteur s’adresse (au moins fictivement) au roi :

En 1430, dit-il, environ Noël, vous étiez à Chinon. Les gens des trois estats de par deça, c’est-à-dire Reims, Laon, Châlons, Beauvais, Senlis, Troyes, Sens, Melun, Montargis et autres, se rendirent auprès de vous. Les plaintes du pauvre peuple vous furent humblement exposées par la bouche d’un gentilhomme de Senlis, en vous remontrant comment dussiez faire justice. Mais tout le, confort qu’ils eurent fut que aucuns de vos gens disoient en vostre présence qu’il estoit un très mauvais fol et qu’on le debvoit jeter à la rivière[3].

Malgré leur dévouement et leur soumission, les populations se dégoûtaient d’une telle pratique. En 1431, le roi convoqua les Etats à Tours : les gens de Troyes ne s’y rendirent point. Peu à peu nette abstention se propagea. Charles VII, en 1439, supprima les parlements annuels ou Etats généraux du royaume. Comme assemblée périodique, déjà cette institution tombait d’elle-même en désuétude[4].

Les ressources limitées, que procuraient ces voies financières, avaient toujours pour destination prétendue les dépenses de la guerre. Mais il est constant que l’armée ne recevait régulièrement aucune solde[5]. Ce qui n’empêchait pas des libéralités excessives, obtenues sous le bon plaisir du roi où de ses familiers, et prodiguées à tels ou tels capitaines. Le roi, la reine surtout, vivaient dans un état modeste, souvent nécessiteux, bien éloigné du luxé et de la pompe qu’avaient tenus leurs prédécesseurs. Ce n’est pas seulement l’aliénation, qui servait d’avant-coureur à la ruine le domaine, en cessant d’acquitter ses charges, d’entretenir et de réparer ses immeubles, tarissait lui-même les sources du revenu. Le gros des finances publiques s’engouffrait dans la dissipation, dans les concussions, et dans la fortune particulière de quelques favoris[6].

Les mesures utiles, qui vont suivre, nous semblent emprunter, précisément, de ces circonstances, une partie de leur intérêt.

Il existait depuis le douzième siècle, près de la capitale, une léproserie ou asile sanitaire, spécialement destiné aux gens de la maison du roi. Cette institution, confiée à des femmes, était le prieuré royal et privilégié de la Saussaye-lès-Villejuif. Privé de cette partie de ses états, le roi de Bourges dut suppléer à un tel besoin : c’est ce qu’il fit par lettres données à Chinon en février 1429. Il y avait également, près de cette résidence, une maladrerie, fondée par les rois de France. Ces lettres réunirent l’hospice à la collégiale de Saint-Mexme de Chinon. Le roi y institua en même temps une psallette. Cet établissement d’instruction primaire se composait du maître de chant ou écolâtre, et de quatre élèves ou enfants de chœur[7].

Charles VII, par un autre acte, daté de mars 1429, accorda cinq cents livres à la ville de Poitiers, pour l’entretien de ses fortifications. Au mois de juin suivant, il autorisa les religieux de la Prée (châtellenie d’Issoudun) à se fortifier. Les gens de guerre français poussaient l’incommodité par rapport à ces moines, jusqu’à, disent les lettres, jusqu’à faire manger leurs chevaux sur le grand autel. La Rochelle s’était endettée pour le service et le salut du royaume. Une taxe de dix sous par tonneau de vin, chargé en Saintonge, s’y prélevait au profit du roi. Partie de cette taxe fut remise à la ville (lettres du 6 décembre 1439). Le 27 mars 1432, un nouvel et inutile édit fut rendu contre le brigandage. Les chartreux du Liget en Touraine avaient de même construit, dans l’enceinte de leur monastère, des ouvrages fortifiés. Le roi, comme suzerain, autorisa cette construction, par ordonnance du 12 juin 1432[8].

Plusieurs diplômes, promulgués de 1429 à 1430, concernent les villes d’Orléans, de Busset, de Melun, l’île de Noirmoutier[9], les chapitres ou monastères de Poitiers, Saint-Yrieix et Grammont en Guyenne. La plupart confèrent à ces communautés divers privilèges. Quelques actes analogues méritent d’être spécialement analysés[10].

Des habitants de Mehun-sur-Yèvre, au nombre de cent soixante environ, étaient serfs et serves du roi, ou gens de pôte (de potestate), c’est-à-dire de condition non libre. Cette situation, vestige de l’état légat antérieur, formait une sorte d’anomalie. Le servage, dès lors, était, en effet, regardé comme onéreux et impolitique, non seulement pour les serfs, mais encore pour le roi, leur seigneur. C’était à Mehun-sur-Yèvre que Charles VII avait inauguré son règne, et ce prince y faisait sa résidence habituelle. Les serfs de Mehun, sur leur demande, acquittèrent la somme une fois payée de sept cents réaux d’or, et le roi, par lettres données à Gergeau en mai 1430, les affranchit de la servitude[11].

Dans l’état de confusion où le royaume était plongé, les seigneurs usurpaient quotidiennement sur l’autorité monarchique. Beaucoup d’entre eux soumettaient leurs sujets ou vassaux à des taxes illégales. Les antiques redevances de la féodalité avaient été aggravées ou multipliées arbitrairement. La Trimouille donnait lui-même un éclatant exemple de ce genre de méfaits : l’ordonnance que nous allons citer fut rendue sous son gouvernement ; elle tendit à réprimer cet abus, du moins chez autrui.

Le roi, par édit du 16 mars 1431, abolit les nouveaux péages, imposés sur la Loire et sur les autres rivières qui s’y jettent. Divers actes de l’autorité pourvurent, dans le même temps, à perfectionner les communications fluviales et commerciales. Ainsi, des lettres datées de Poitiers, le 13 janvier 1432, eurent pour objet la navigation du Clain et de la Vienne. Une autre charte du 20 septembre 1432 frit accordée aux sollicitations de la municipalité troyenne. Cette charte ordonne que la Barse (affluent de la Seine), qui prend sa source au château de Vendeuvre (Aube), sera rendue navigable[12].

L’université de Paris, désorganisée par la guerre civile, était devenue anglaise. Au centre de son royaume, Charles VII n’avait que deux grandes écoles pour y former de jeunes sujets : c’étaient les universités d’Orléans et d’Angers, pour le droit civil ou canonique. Nous savons la glorieuse part que prirent aux événements de 1429 les étudiants ou écoliers orléanais. Aux mois de septembre et octobre 1432, les gens d’église, l’université, ainsi que les bourgeois d’Angers, firent également preuve de patriotisme. Par l’entremise de leur dame et duchesse, Yolande, ils prêtèrent au roi 4.050 livres pour secourir la ville de Lagny-sur-Marne, que les ennemis avaient précédemment assiégée[13].

Charles VII, peu après, reconnut ces services. Sur la requête d’Yolande et de Louis III, roi de Sicile, une ordonnance fut rendue en mai 1433. Le roi y confirme et augmente les privilèges accordés, à l’université d’Angers pour les facultés de droit canonique et civil. Les mêmes avantages sont étendus aux facultés de théologie, de médecine et des arts (ou des lettres), nouvellement incorporées dans cette université[14].

Des liens étroits de connexion et de fraternité unissaient entre eux le parlement et l’université. Charles VII avait transporté à Poitiers, les grands corps de l’État. Par une conséquence nécessaire, il institua, le 16 mars 1432, l’université de Poitiers. Cet utile et considérable établissement survécut aux circonstances qui avaient présidé à sa fondation[15].

Charles VII persistait à chercher un appui dans les alliances extérieures. En 1429, lorsque la Pucelle vint à Chinon, Simon Charles, maître des requêtes, revenait d’ambassade : il arrivait de Venise, où le roi l’avait envoyé. Le duc de Bourgogne, pendant qu’il assiégeait Compiègne, au mois de mai 1430, se vit attaquer par les Liégeois. Une fraternité qui remontait à des siècles, unissait ce peuple à la France. Philippe le Bon fut obligé de détacher du siège une partie de ses forces, pour aller défendre contre eux ses états de Namur. Le 22 avril 1430, ce même Simon Charles remplissait au nom du roi une nouvelle mission diplomatique ; il se trouvait à Inspruck ou près cette ville, sur la terre d’Autriche, en la chapelle de Tous-les-Saints. Frédéric, duc d’Autriche, comte de Habsbourg, s’était rendu au même lieu. Jean Frauenberg, écuyer d’écurie de la reine de France, et qui probablement servit d’interprète, accompagnait Simon Charles. Après avoir entendu la messe, le duc s’approcha de l’ambassadeur et lui demanda pour son fils, Sigismond d’Autriche, la main de la fille aînée du roi de France. Cette princesse était madame Radegonde, née vers 1426. L’envoyé agréa, au nom de Charles VII, la demande formée par le duc. En signe de promesse, il lui remit solennellement l’anneau symbolique des fiançailles[16].

Un traité d’alliance politique ou militaire, signé le 10 août par le duc Frédéric, suivit cette cérémonie. Charles VII ratifia, le 15 septembre, à Sens, la promesse de son ambassadeur, qui fut de nouveau confirmée à Chinon, le 6 janvier 1431. Le duc d’Autriche, pers le mois de novembre 1432, arrivait, en effet, aux portes de Châlons-sur-Marne, à la tête de ses gens d’armes, comme allié du roi de France. Le 1er mai ou jour du Mai[17] de cette année, Nicolas de Ferrare, marquis d’Este, reçut à sa cotir le hérault nommé Dauphin.

Ce messager royal apportait, de la part de Charles VII, au marquis, des lettres patentes datées du 1er janvier 1439, jour des étrennes, qui l’autorisaient à partir ses armes de France. Les fleurs de lis d’or en champ d’azur devaient prendre place à droite, sur l’écu du marquis, à côté de l’ancien blason, ou aigle blanc de Ferrare. Nicolas répondit sans retard à cette concession d’honneur : par ses lettres du 10 mai 1432, il fit au roi serment de fidélité, ligue et confédération, promettant de le servir, lui et les rois de France, ses successeurs, dans leurs guerres et à ses dépens[18].

A l’intérieur, la reine Yolande poursuivit de tous ses efforts une réconciliation durable entre la couronne et la Bretagne. On a des lettres de Charles VII, du 4 septembre 1429, par lesquelles le roi s’engage et oblige à traiter comme son fils, François de Bretagne, fils du due Jean et comte de Montfort. Le comte se rendait vers le roi en ambassade. Yolande d’Aragon réussit à conclure le mariage de sa fille nommée comme elle Yolande, avec ce jeune comte de Montfort ; l’union fut célébrée au mois d’août 1431, à Nantes. Mais la conduite suivie par La Trimouille à l’égard du connétable de Richemont, frappa constamment de stérilité les desseins politiques ci-dessus indiqués et les vœux les plus chers de la reine Yolande[19].

La grande négociation, toujours pendante, était celle qui devait mettre en paix le roi avec l’Angleterre et subsidiairement avec le duc de Bourgogne. Le pape Martin V, et après lui Eugène IV, ne cessèrent de s’employer à cette œuvre chrétienne[20].

Des suspensions de guerre partielles et temporaires, furent le seul résultat de ces négociations. La Champagne et la Picardie notamment, devaient être préservées par ces armistices. Le 13 décembre 1431 ; Charles VII consentit des trêves pour six mois avec le duc de Bourgogne ; ce traité fut renouvelé à Chinon, le 10 février suivant. En avril 1433, de nouvelles conférences sur le même sujet s’ouvrirent à Seineport, entre Melun et Corbeil. Charles, duc d’Orléans, prisonnier à Londres, s’entremit aussi dans ces tentatives diplomatiques. Dix-huit ans de captivité avaient fait, pour ainsi dire, de ce prince faible un Anglais : il offrit au conseil d’Henri VI les conditions les plus onéreuses pour les intérêts et pour l’honneur de la France. Un projet de mariage fût en outre agité, dès cette époque, entre le jeune Henri VI et l’une des filles de Charles VII[21].

 

 

 



[1] 1433, janvier, 8. G. Charrier donne reçu à Adam de Cambray, président au parlement, de 200 livres tournois par lui prêtées au roi ; ledit prêt remboursable en la cession d’un pré sis près La Rochelle. Original parchemin. (J. 184, n° 3.) — 1433, mars, 2. Le roi livre en garantie à Denis de Chailly, son bailli de Meaux, la ville de Crécy en Brie, avec ses revenus pour 2.000 liv. t., avancées par ce chevalier pour ravitailler Lagny. (J. 194, n° 57 et s.) — 1433, mars, 18. Le roi engage des terres en Dauphiné pour 12.000 florins. (Ordonnances, XIII, 185.) — 1433, avril, 4. Le roi, attendu l’insuffisance du revenu et des aides, frappe un impôt de 10 d. t. par quintal de sel vendu en Languedoc ; ressource affectée à l’entretien de la maison de la reine. (Cabinet des titres : Noyers.) — Ms. Saint-Germain français, n° 572, p. 793 et s. P. Clément, Charles VII et Jacques Cœur, I, 11. Ordonnances, XIII, 164.

[2] Journal de la paix d’Arras, p. 84. Beaurepaire, États, Administration.

[3] Ms. fr. 4167, f° 39 w. Cf. ibid., f° 38.

[4] Boutiot, Guerre des Anglais, p. 36 et s. Cf. Monstrelet d’Arcq, VI, 39.

[5] Basin, t. I, p. 102 ; etc.

[6] Le 24 mars 1432, Christophe d’Harcourt, l’un des principaux conseillers du roi, est reçu grand maître des eaux et forêts de France. (Du Tillet, Recueil, p. 293.) Mais tout porte à croire qu’à cette époque la plupart des charges de la cour n’étaient point remplies. Tous les titulaires, certainement, n’en recevaient point les émoluments habituels. — 1432, mars. Aide de 47.000 livres, votée en Poitou : 1° pour traiter avec le duc de Bourgogne et les Anglais ; 2° pour l’hôtel du roi et de la reine. (Archives des Deux-Sèvres, communication de M. Luce.)

[7] Aux termes de l’acte, les chanoines durent célébrer en l’honneur du fondateur quatre messes aux Quatre-Temps à perpétuité. Gallia christiana, t. VII, col. 636. J. 175, n° 59.

[8] Mélanges (Champollion), in-4°, t. III, p. 240 ; Mémoire de M. Rede de Poitiers. Raynal, Histoire de Berry, t. III, p. 29 et 513. Communication de M. G. Servois. Amos Barbot, Histoire de La Rochelle, ms. Saint-Germain français, n° 1060 (à la date). D. Vaissète, Histoire du Languedoc, livre XXXIV, chap. 60. Ordonnances, t. XVIII, p. 335.

[9] La Trimouille en était seigneur. Ordonnances, XVIII, 659.

[10] Ordonnances, XIII, 144, 149, 167, 183 ; XV, 230, 249, 290, 420, XVI, 302 Z. n° 765, pièce 2e. — 1431, février, 24. Règlement pour le conseil souverain du Dauphiné, XIII, 162.

[11] Ordonnances, XIII, 154. — 1431, janvier, 3, Chinon. Ordonnance rendue par le roi à la sollicitation de Henri Mellein, son peintre ; spécialement en faveur du bon et continuel service qu’il en a reçu dans l’exercice de son art et métier. Le roi déclare que ledit Mellein et ses confrères, peintres-vitriers, sont par leurs privilèges, exempts des taille, guet, garde, etc., (Ibid., 160)

[12] Ordonnances, XIV, 7 en note. Redet (Mélanges Champollion), in-4°, t. III, p. 256. Boutiot, Notice sur la navigation de la Barse, p. 42 à 44 ; Notice sur le château de Vendeuvre, etc., 1861, in-8°. — La Trimouille, par lettres royales données à Poitiers, eu mai 1431, se fit octroyer à titre spécial et en récompense, dit l’acte ; de ses vertueux services, un droit de 15 deniers par pipe de vin et par muid de sel qui passait, soit en Loire, soit par charroi, devant son château de Rochefort-sur-Loire. Voy. sur ce point un très curieux document inédit : X. X. 8593, f° cxj v°.

[13] K. K. 244, f° 25 v°.

[14] Ordonnances, XIII, 186.

[15] Ordonnances, XIII, 179. Bouchet, Annales d’Aquitaine, appendice : De l’université de Poitiers, in-f°, Poitiers, 1643. Vallet de Viriville, Histoire de l’Instruction publique, 1849, in-4°, p. 186, 194, etc.

[16] Quicherat, Procès, t. III, p. 115. S. Remi, Panthéon, p. 500 à 504. Monstrelet, livre II, chap. 89 et 90 ; éd. d’Arcq, t. IV, p. 392 et suiv. J. 409, n° 51. Ms. Brienne, n° 88, f° 316. Leibnitz, Codex diplomaticus, 1693, in-f°, p. 349.

[17] Le mai, arbre de mai. Lettre du roi aux Rémois, 8 février 1431. Il leur annonce l’arrivée du duc de Brunswick, cousin et allié du duc d’Autriche. Brunswick amène au roi de France mille hommes d’armes, soldés pour trois mois. (L. Paris, Archives de Reims.)

[18] J. 409, n° 52 à 56. Ms. Brienne, n° 88, f° 318 et s. Le traité de futur mariage était passé entre Sigismond, mineur, et Radegonde, également mineure. A défaut de son fils, le duc promettait son neveu. Le roi stipulait que si Radegonde venait à mourir avant la majorité de l’époux et qu’il eût, une autre fille nubile, il la substituerait à l’aisée. Madame Radegonde mourut en effet à Tours, le 19 mars 1444, avant que cette union pût être accomplie (Anselme). Le même ordre et les mêmes clauses devaient être observés plus tard, lorsque Charles VII maria Louis, dauphin, à Marguerite d’Écosse. — Barthélemy, Histoire de Châlons, p. 184, 185. Ms. Dupuy, n° 28, f° 204, 205. Du Tillet, Recueil des rois de France, p. 224. Pailliot, La Science des armoiries au mot Fleur de lis. Par lettres du 10 mai 1432, Charles VII concéda également les fleurs de lis en armes à Galéas Visconti, duc de Milan (Pailliot, ibid., p. 429, 430). Bibliothèque de l’École des Chartes, t. VIII, p. 145, 146.

[19] Fontanieu, ms. 115, 1431, fév., 22. Lettres de G. de la Trimouille : il promet au prince François foy et loyauté (ibid.). Gruel (Panthéon), p. 371. Procès, t. V, p. 264. D. Morice, Histoire de Bretagne, 1429 à 1431 et 1433 ; preuves, t. II, col. 1232, 1238 à 1143.

[20] Proceedings, IV, 12, 15. Rolls of Parliament, IV, 371. Lettres des rois, etc., II, 412. Monstrelet d’Arcq, V, 27. Journal de Paris, 695, 698, 699. D. Plancher, IV, preuves, 87. Vallet de Viriville, Archives de l’Aube, 7. Gachard, Dijon, 34, 61. Garnefeldt, Vita beati Albergati, etc.

[21] 1432, mai, 8. D. Grenier, t. XX bis, f° 11, 14 v° ; t. LXXXIX, p. 217. Ms. Collection de Bourgogne a. s. fr. n° 292, t. X, p, 293 à 307 ; 314, Ms. Fontanieu 116, au 8 juillet 1432. Charte du 31 mai 1433, communiquée par M. L. Delisle. D. Plancher, t. IV, preuves, p. 94, 103 à 109, Sauval, Antiquitez de Paris, t. III, p. 590. Berry-Godefroy, p. 384. Monstrelet, t. V, 45. Du Tillet, Traités, p. 224. Rymer, t. IV, p. 176, 187 ; Charte du duc d’Orléans, 14 août 1433 ; ibid., 197 et s. Gachard, loc. cit. Lettre de Charles VII, arch. de Reims, 14 déc. 1431, etc., etc.