L'HOMME AU MASQUE DE FER

MÉMOIRE HISTORIQUE, OÙ L'ON RÉFUTE LES DIFFÉRENTES OPINIONS RELATIVES À CE PERSONNAGE MYSTÉRIEUX, ET OÙ L'ON DÉMONTRE QUE CE PRISONNIER FUT UNE VICTIME DES JÉSUITES

 

AVANT-PROPOS.

 

 

J'ai découvert l'homme au masque de fer. Il y a tant de singularité dans les bruits qui se sont répandus sur ce fameux inconnu, ils sont si injurieux à la France, et surtout à la famille royale, ils ont été accrédités par des écrivains d'un si grand poids, on les a adoptés si avidement dans les cours étrangères, il serait enfin tellement possible qu'un jour, lorsque le temps aurait mis le sceau à ces honteuses préventions, on entreprît de les tourner au préjudice de ma patrie, que j'ai cru de mon devoir envers elle de rendre compte à l'Europe et à la postérité de ma découverte.

Personne, je le sais, ne croira d'abord à ce que j'annonce ; à peine même daignera-t-on se donner le temps de douter : on commencera par prononcer affirmativement que la chose est impossible. On m'opposera ensuite, comme des difficultés insurmontables, une multitude de faits imaginaires, qu'on trouve répandus dans les ouvrages qui ont été donnés au public sur ce sujet. C'est, dira-t-on, quelque nouvelle folie non moins absurde que toutes celles dont de très-sages écrivains nous ont déjà inondés à cette occasion. Qui ignore que M. Chamillard, le dernier ministre qui sut cet étrange secret, ayant été conjuré, à genoux, par le maréchal de la Feuillade, son gendre, de lui dire ce que c'était que cet homme, lui répondit, un moment avant de mourir, que c'était le secret de l'État, et qu'il avait fait serment de ne jamais le révéler ? M. d'Argenson ne nous ôta-t-il pas toute espérance, lorsqu'instruit des différentes conjectures que faisaient entr'eux les officiers de la Bastille, aussi ignorants eux-mêmes que le public, il se contenta de dire : on ne saura jamais cela ?.... M. de Launay, qui en a été longtemps gouverneur, n'a-t-il pas dit mille fois qu'il y eut ordre, après la mort de ce fameux prisonnier, de brûler généralement tout ce qui avait été à son usage, comme linge, habits, matelas, couvertures.... que l'on fit même regratter et reblanchir les murailles de la chambre où il était logé, et que l'on en défit les carreaux, pour en mettre de nouveaux, tant on craignait qu'il n'eût trouvé moyen de cacher quelque billet ou quelque marque dont la découverte aurait pu faire connaître son nom ? Comment, après des précautions aussi extraordinaires, après tant de preuves qu'il est impossible de pénétrer ce secret, ose-t-on se vanter de l'avoir découvert, en nous débitant des fables que les enfants même refuseront de croire, tant elles révoltent le bon sens et la raison ?.... Et l'assiette d'argent, dira-t-on encore, cette fameuse assiette, sur laquelle était sans doute écrit le nom de ce célèbre inconnu, permet-elle de penser qu'aucun homme ait pu le connaître sans périr, comme aurait péri infailliblement l'homme qui trouva cette assiette, s'il avait eu le malheur de savoir lire ce qui y était écrit ?... Ne sait-on pas, de la manière la plus certaine, que Louis XV a emporté avec lui ce secret dans la tombe ?... Le duc de Nivernois, Voltaire, Lenglet-Dufresnoi, Lagrange-Chancel, Saint-Foix, le père Griffet, d'autres écrivains encore, dont la sagacité est connue, ne se sont-ils pas tous donné sur cela les peines les plus inutiles, et leurs recherches ont-elles produit autre chose qu'une foule de raisonnements ridicules ?... Et aujourd'hui, c'est-à-dire lorsqu'un long laps de temps, en épaississant les ténèbres qui couvraient cet événement, n'a dit le rendre que plus impénétrable ; lorsque les anneaux de ce nœud gordien, que personne n'a vu dans le temps même de son existence, sont rompus, brisés, anéantis, on vient nous bercer follement de l'idée de l'avoir dénoué, et d'en expliquer toute la contexture ? Ce mystère, ajoutera-t-on, est renfermé aujourd'hui dans le sein de Dieu, et il n'est pas donné à l'homme de l'en arracher : on ne devine pas, et il faudrait deviner. Il est donc démontré que la découverte est impossible.

Je ne m'étendrai pas en raisonnements pour détruire des objections qu'on croit sans réplique, et dont la plupart ne sont probablement fondées que sur des suppositions : c'est par la découverte même que je veux y répondre. Je vais présenter un fait certain et une vérité suivie de sa démonstration ; mais je me hâte de l'avouer : cette vérité ressemble malheureusement à une foule d'autres vérités ; presque toujours au-dessous de l'idée qu'on s'en était formée ; on ne les trouve, on ne les reçoit qu'avec indifférence après avoir mis la plus vive ardeur dans leur recherche. On pourrait comparer celle-ci à une jouissance qu'on est tout honteux d'avoir désirée. Beaucoup de femmes, par exemple, sans compter les hommes qui leur ressemblent, regretteront leur illusion : elles auront de la peine à me pardonner de la leur avoir enlevée. En effet, comment renoncer tout d'un coup, sans quelque dépit, à toutes les images sous lesquelles leur vive et tendre imagination s'était représentée ce célèbre inconnu ? Il était si charmant ! une taille au-dessus de l'ordinaire, admirablement bien fait, jeune, de la figure la plus belle et la plus noble, intéressant par le seul son de sa voix, ne laissant point entrevoir ce qu'il pouvait être. C'était tout au moins un prince, et un prince malheureux, ou fruit de l'amour, ou qui lui devait ses infortunes.

Il est temps de parler sérieusement. Cet homme était tout autre qu'on ne le suppose. Il ne paraissait destiné ni par la nature, ni par son état, ni même par ses infortunes, à être si tristement célèbre. Sa malheureuse célébrité se forma dans la suite des temps par des circonstances imprévues, et surtout par les artifices de ceux qui avaient le plus grand intérêt à cacher cette aventure. Il n'y eut d'extraordinaire dans tout cela que son enlèvement. Qu'on se représente un bâtiment monté de quelques hommes et voguant sur les mers ; un autre bâtiment le rencontre, l'aborde, enlève notre inconnu, et, s'éloignant aussitôt, va le jeter avec le plus grand secret dans un des forts de l'île Sainte-Marguerite ; tiré peu de jours après de' ce fort, sans qu'on ait jamais pu savoir de quelle manière il y était entré, cet inconnu fut transféré à la Bastille. On l'y garda, on l'y cacha avec de grandes précautions, et ces précautions redoublèrent quand on eut lieu de craindre les recherches et les menaces du souverain auquel il appartenait. Nous sommes loin d'assurer qu'il ait jamais été question pour lui, ni d'un masque de fer, ni d'un masque de velours. Cette mesure impolitique et inutile n'aurait servi qu'à exciter la curiosité, et une vive curiosité aurait pu devenir dangereuse. Il ne fut fait mention d'un masque pour la première fois qu'en 1745, dans les Mémoires secrets pour servir à l'histoire de Perse. On observera, à cette occasion, qu'il serait assez singulier que le temps n'eût accouché qu'au bout de 50 ans d'une pareille vérité ; car il est prouvé, du moins on le prétend, que le prisonnier qui avait passé plusieurs années à l'île de Sainte-Marguerite, arriva à la Bastille en 1698 et qu'il y mourut en 1705. Les mémoires secrets pour servir à l'histoire de Perse n'eurent pas d'abord un grand succès. Plus pénibles qu'agréables à lire, à cause des noms Persans qu'on donne aux personnages Français qui y figurent, ils furent peu goûtés du public. On les regarda comme un mauvais roman, et on traita surtout de fable l'anecdote du masque de fer. Elle était oubliée avec l'ouvrage qui la contenait, lorsque Voltaire la rendit à la vie vers l'année 1752, dans son siècle de Louis XIV. L'intérêt qu'il mit dans son récit fit naître la plus vive curiosité en France, et dans toute l'Europe. Ce fut alors que les officiers de la Bastille, qui jamais n'avaient entendu parler du masque de fer, se hâtèrent de recourir aux archives pour y chercher quelque lumière : ils n'y en trouvèrent aucune, et ils ne surent à quel prisonnier ils devaient appliquer ce masque, quoique le prisonnier que les inventeurs du masque avaient eu en vue, eût été certainement connu à la Bastille. C'est dans ce sens qu'on a pu dire avec vérité que les officiers de l'état-major étaient sur cela aussi ignorants que le public.

Rien n'est plus simple que l'exposé que nous allons présenter de cet événement, et jamais, nous osons le dire, il n'en aura été fait aucun avec plus de franchise. Nous ferons marcher le lecteur un flambeau à la main, dans les routes ténébreuses que nous avons parcourues d'avance nous-mêmes, comme à tâtons, pour parvenir jusqu'à la vérité. Il verra tout ce que nous avons pensé, l'ordre dans lequel nous l'avons pensé, et comme nous l'avons pensé. Nous ne parlerons pas de certaines erreurs, de certaines méprises que nous avons commises, soit dans les faits, soit dans les raisonnements. La suite de la dissertation les fera ressortir aussi distinctement que si nous en donnions ici l'indication. Il nous aurait été facile de les corriger ; nous nous sommes défendus de donner cette petite satisfaction à notre amour-propre. Nous voulons que notre ouvrage paraisse tel que nous l'avons d'abord fait, et tel à peu près que nous le donnâmes à M. de Vergennes. Le lecteur, quand il apercevra les pierres contre lesquelles, au milieu de tant d'obscurités, nous avons heurté sur notre chemin, conviendra, peut-être, que nos fautes étaient inévitables. Si malgré toutes les difficultés dont notre carrière avait été malicieusement parsemée, nous avons atteint heureusement le but, qu'importe que nous nous soyons quelquefois égarés ? Nous ne nous parerons pas d'une fausse modestie, en affectant de nous défier de notre découverte : nous croyons avec toute la foi qu'il est possible à un homme d'avoir ; niais nous ne nous lasserons pas de répéter que c'est au hasard seul que nous en sommes redevables. Nous n'y avons que le faible mérite d'avoir saisi en passant l'objet qu'il nous a présenté, et de n'avoir lâché prise qu'après nous être assurés de la victoire.

il n'est pas d'homme sensé qui ne se soit déjà dit à lui-même que tout est loin de pouvoir être vrai, dans les détails que nous ont donnés différents écrivains sur cette aventure. Peut-on croire, en effet, pour peu qu'on réfléchisse, que les égards que l'on prétend que l'on a eus pour le prisonnier, n'aient pas été exagérés ? Croira-t-on même que l'on en ait eu pour lui, en général, de beaucoup plus distingués que pour les autres prisonniers ? Ce serait connaître bien mal le cœur humain. Quelque grand que fût un personnage, dès qu'il aurait le malheur d'être en prison, et surtout d'être condamné à y passer le reste de sa vie, sa dépendance, dans ces tristes lieux, de ce qu'il y a de plus abject dans le rebut du genre humain, aurait bientôt fait disparaître ]e respect que le rang le plus éminent semblerait d'abord devoir inspirer. Je mets en fait que si Louis XIV lui-même, avec toute sa dignité, avait été enfermé à la Bastille, il n'y aurait pas eu de misérable porte-clefs qui n'eût fini par s'estimer plus que lui. Dans une pareille situation, l'homme libre est le roi, et le malheureux roi n'est pour l'homme libre qu'un objet de pitié ou de mépris.

On sera étonné, sans doute, en apprenant que la Russie a eu aussi son masque de fer. On est fondé à appeler ainsi ce prisonnier, par les rapports multipliés que l'on remarque dans les destinées de l'un et de l'autre. Tous deux étaient étrangers an pays on ils huent enfermés ; tous deux avaient été enlevés à peu près de même : ils furent gardés avec les mêmes précautions ; rien ne fut négligé pour les dérober à tous les regards. On est également en droit de supposer qu'il fut défendu à celui-ci de parler sous peine de la vie, puisqu'on ne lui entendit jamais rien dire distinctement. On trouve dans son aventure, sous une autre forme, jusqu'à l'assiette d'argent, ou la chemise roulée qui a tant marqué dans l'aventure de notre masque de fer. Enfin ils moururent tous deux dans leur prison : mais il faut satisfaire l'impatience du lecteur, et je le ferai en peu de mots. C'est un dédommagement que je lui dois, polir la longueur de mon mémoire sur le prisonnier de la Bastille.

Ce nouveau masque est le duc de Phalaris ; il était né à Avignon ; mais il ne fut guère connu en France que par la beauté de sa femme et par ses propres dérèglements. Livré, jeune encore, à une vie vagabonde, il courut sans cesse les aventures. Ses voyages l'ayant conduit dans le pays de Mecklembourg, le prince régnant le vit, lui trouva de l'esprit, et imagina qu'il pourrait l'employer utilement pour son service. La princesse Anne, sa fille, depuis mère de l'infortune empereur Ivan, était alors élevée à Pétersbourg, auprès de l'impératrice Anne, sa tante, en attendant qu'elle épousât le prince de Brunswick, auquel elle était destinée. Des raisons d'état lui avaient fait défendre par la cour de Russie toute correspondance avec son père. Le duc de Mecklembourg crut que sa bonne fortune lui présentait, dans cet étranger, un intermédiaire tel qu'il pouvait le désirer, pour donner de ses nouvelles à sa fille, et pour rétablir en sûreté ses relations avec elle. Il proposa au duc de Phalaris de se rendre à Pétersbourg, avec le titre secret de son envoyé auprès de cette princesse. Phalaris, ébloui de cet éclair de bonne fortune, accepte, part, et parvient jusqu'aux frontières de la Russie. Arrivé là, il y trouva un détachement de grenadiers, dont le commandant lui déclara que l'impératrice, instruite de son voyage, l'avait envoyé pour lui faire honneur et l'escorter jusqu'à Pétersbourg. Mais, au lieu d'en prendre le chemin, il fut conduit avec le plus grand secret dans un château isolé, aux environs de Moscou. Tous ses gens furent arrêtés en même temps que lui, et disparurent sans qu'on en ait entendu parler davantage.

Le duc de Phalaris fut traité dans sa prison, comme notre masque de fer l'avait été à la Bastille. On eut pour lui des égards, on lui accordait tout ce qu'il pouvait désirer ; un seul officier était chargé d'avoir soin de lui. Son sort était ignoré du reste de l'univers.

Une situation semblable à celle de notre masque de fer lui inspira les mêmes moyens pour tâcher de recouvrer sa liberté. Il ne jeta point par la fenêtre une assiette d'argent ni une chemise roulée ; mais voyant des pigeons voler autour de sa prison, il sut les attirer par des appâts, et il attacha à tous ceux qu'il put. prendre un billet où ces mots étaient écrits : le duc de Phalaris, sujet du roi de France, est cruellement et injustement enfermé dans un château auprès de Moscou. La connaissance de sa détention perça de cette manière dans le public, et parvint confusément jusqu'à Pétersbourg. On ne le fit point mourir, quoiqu'il eût cherché à faire connaître qui il était. Mais son stratagème ne servit qu'à le faire resserrer si étroitement, qu'on n'entendit plus parler de lui[1].

 

LETTRE À M. LE COMTE DE VERGENNES, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES.

Du 13 février 1783.

MONSIEUR LE COMTE,

Je fis il y a huit ans une découverte dont il m'a semblé que mon devoir me prescrivait de commencer par vous faire hommage.

Elle concerne le masque de fer, ce prisonnier fameux qui a excité si longtemps et si vainement la curiosité publique en France, et même dans toute l'Europe. Il serait très-possible, monsieur le comte, que vous fussiez mieux instruit que personne, du fond et de la vérité de ce mystérieux événement, ou comme ministre des affaires étrangères, ou comme ayant été ambassadeur à..... Dans ce cas-là, il y aurait tout au moins une sorte de ridicule dans mon empressement à prétendre vous le dévoiler. Je crois donc vous mieux marquer mon respect en attendant vos ordres. Le fait, quoique très-extraordinaire, est sans doute moins intéressant par lui-même, que par le mouvement qu'il a donné en divers temps aux imaginations, et par les conjectures absurdes et extravagantes dont il a été l'occasion. Voltaire, qui, en parlant de cet homme, a voulu circonscrire autour de la seule personne du cardinal Mazarin les recherches qu'on pourrait être tenté de faire, n'a osé dire ce qu'il en pensait, et on sent néanmoins que son intention a été d'en faire penser ce qu'il n'osait dire. Il s'est trompé en tout, et d'autres n'ont pas mieux deviné que lui. Ceux qui ont cru y reconnaître le duc de Beaufort, ou le comte de Vermandois, n'ont fait, à son exemple, que de misérables romans. Un auteur aussi ingénieux que sensé, dont l'esprit, le jugement, et surtout les grâces caractérisent les productions, a donné de son côté dans le plus étrange égarement en voulant persuader que c'était le duc de Monmouth. On dirait que les écrivains les plus sages ne sont entrés en lice, que polir disputer à qui imaginerait les plus grandes folies. Ce n'est enfin qu'en faisant des miracles, en ressuscitant des morts qu'ils ont cru parvenir à donner une apparence de réalité à leurs fausses suppositions. Peut-être le temps serait-il venu, où il conviendrait de détruire authentiquement certains bruits aussi absurdes qu'infâmes, auxquels le masque de fer a donné lieu : la malice et l'ignorance ont répandu ces bruits dans les cours étrangères, et ils ne s'y sont que trop accrédités, moins encore pour la gloire des grands personnages qu'ils intéressaient, et qui par eux-mêmes étaient au-dessus de la calomnie, que pour l'honneur de la vérité.

Je suis, etc.

 

RÉPONSE.

Versailles, le 28 février 1783.

C'est surtout, Monsieur, pour détruire les soupçons odieux auxquels l'homme au masque de fer a donné lieu par les précautions qu'on a prises pour le dérober à tons les regards, qu'il peut être important d'avoir sur ce personnage des notions certaines. Les monuments historiques et les traditions des contemporains n'en offrent aucune à laquelle on puisse s'arrêter. Si celles que vous avez recueillies vous paraissent plus dignes de confiance, je les recevrai avec reconnaissance.

J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur,

Signé DE VERGENNES.

 

 

 



[1] Le fait qu'on vient de rapporter a été connu par les dépêches du marquis de la Chétardie, ministre de France à la cour de Pétersbourg. Une partie des biens du duc de Phalaris étant substituée au duc d'Ancenis petit-fils du duc de Béthune, la maison de Béthune s'adressa au ministère pour tâcher d'avoir un acte authentique de sa mort, et il fut envoyé par le marquis de la Chétardie.