L'ABBÉ DUBOIS

TOME SECOND

 

CHAPITRE QUATORZIÈME.

 

 

Concentration du gouvernement dans les mains de Dubois. — Sacre de Louis XV. — Nomination du cardinal à l'Académie française. — Il est élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. — Dubois refuse une garde pour sa personne. — Mariage de Mlle de Beaujolais. — Mort de madame la princesse Palatine. — Éloge du cardinal Dubois par Massillon.

 

La nomination de Dubois à la place de Principal Ministre ne changea presque rien à sa position ; il était Principal Ministre de fait, il n'en revêtit que le titre. Toute l'administration se concentra dans ses mains. Les attributions, en propre, du département des Affaires Étrangères, étaient au-dessous de sa nouvelle dignité ; il en donna le titre au comte de Morville, fils du chancelier d'Armenonville, et en retint les fonctions. Dubois y apporta, comme précédemment, une application soutenue. Il entrait dans les moindres détails de la correspondance de ce département, prescrivait les instructions pour les ministres du Roi, dictait les dépêches et ne se fiait qu'à lui-même de la conduite des négociations.

Deux affaires exerçaient toute sa sollicitude : l'une, le mariage de Mademoiselle de Beaujolais, cinquième fille du Régent, avec don Carlos qui avait reçu l'investiture de Parme et de Toscane, donnait lieu à des difficultés. La Cour de Madrid se faisait marchander cette alliance. De son côté, l'Empereur qui redoutait l'établissement de la maison de Bourbon en Italie, demandait la nullité de l'investiture, et la réclamait pour un duc de Bavière et une archiduchesse d'Autriche. Il s'agissait de forcer le consentement de Philippe V, qui inclinait à se rapprocher de la Cour de Vienne par une alliance avec la maison d'Autriche.

En même temps, Dubois essayait de pourvoir le duc de Chartres, fils aîné du Régent. Il faisait sonder l'Empereur de Russie, et travaillait à le rendre favorable à la nomination de ce prince au trône de Pologne, à la mort d'Auguste, sous l'union proposée avec une princesse de la famille Impériale. Mais la Russie avait déjà des vues secrètes sur la Pologne, où elle faisait déjà dominer son influence, sous le règne d'un prince de la maison de Saxe, bien mieux qu'elle ne l'eût fait sous un prince français. Tout l'art de Dubois ne put changer les intérêts politiques de la Russie.

Les finances occupèrent l'attention du Premier Ministre. Les revenus de l'Etat se ressentaient encore de la grande crise du système. Les impôts mal répartis faisaient toujours crier le peuple, et la perception en était difficilement opérée. Dubois voulait que personne n'échappât aux charges de l'Etat, et se proposait d'y faire contribuer tous les citoyens sans distinction d'ordres. Il ordonna un nouveau cadastre, afin que personne n'échappât aux charges publiques. Pour rendre son projet facile, il en dissimula l'objet, et prétexta qu'il devait servir de base à un vaste développement de travaux publics. La misère avait tari les sources du revenu public ; Dubois fut obligé de recourir à une foule d'édits bursaux. Après avoir levé extraordinairement, sur les enrichis du système, un supplément à leur capitation, il établit le contrôle sur les actes des notaires, la Paulette, ou droit annuel sur les charges de judicature, et révoqua la survivance des offices. Il fit revivre les offices municipaux, et soumit à la finance, même les offices devenus électifs. Enfin il créa des maîtrises d'Arts et Métiers dans toutes les villes du royaume, proportionnant ces corps à l'importance des localités, et réserva au Roi des droits, sur les lettres de maîtrise.

Le sacre du Roi approchait. Dans l'état de gêne où se trouvait le Trésor, les dépenses de cette cérémonie étaient fort onéreuses. Dubois ouvrit un rôle de contribution volontaire, qui produisit un fonds capable de fournir abondamment aux frais du couronnement.

Tout ces droits nouveaux excitèrent des plaintes et des murmures. atteignaient une foule d'industries, de professions, de revenus qui avaient été soustraits à l'impôt. Ces perceptions nouvelles que les besoins instants du moment avaient forcé de lever, ne permirent pas de dégrever immédiatement l'agriculture, sur laquelle retombait tout le poids des charges publiques ; mais il est évident qu'avec le temps, elles devaient procurer l'allégement de l'impôt territorial : c'était le vœu et le souci du Cardinal.

La paix que Dubois avait si laborieusement édifiée aurait été inféconde s'il ne se fût attaché à développer, sous son influence, toutes les branches de la richesse et du travail. Dans ce but, il avait fait rendre un édit sur l'exploitation des mines du royaume. Il fit encore préparer des règlements nombreux, pour les manufactures et le commerce. Pénétré des maximes de Colbert, et persuadé que la navigation est un moyen d'expansion nécessaire pour le commerce, il porta son attention sur l'état de la marine, et fit donner des défenses pour l'exportation des bois.

La conduite des Affaires Ecclésiastiques offrait d'immenses difficultés et exigeait un travail opiniâtre. Dubois ne voulant en abandonner le soin à personne, les réserva pour lui-même. Le Pape était revenu sur la promesse de ne pas troubler l'accommodement. Par un bref, en date du 24 mars 1722, le Saint-Père demandait aux évêques de France, comme preuve de leur entière soumission, la rétractation formelle des appels, et pressait le Roi de faire déposer les évêques réfractaires. Ce retour du Saint-Siège produisit une grande effervescence dans le clergé, et Dubois, placé entre les deux camps, recommença péniblement, les négociations afin d'apaiser les esprits. Il prit, des mains de l'abbé Thésut[1], la feuille des bénéfices, et alourdit ainsi le fardeau déjà bien lourd de ses occupations.

Au milieu de soins si divers et qui réclamaient une activité prodigieuse, Dubois trouvait encore le temps de s'occuper de l'éducation du Roi. Convaincu que les grands veulent s'instruire sans fatigue, il mettait en œuvre le système d'enseignement qui lui avait si bien réussi avec le Régent, son élève. Il s'attachait à entourer le Roi d'hommes capables de piquer sa curiosité et de l'instruire en l'intéressant.

Le Prince avait un goût très-vif pour les relations de voyages et pour tout ce qui rappelait des mœurs et des usages singuliers. En satisfaisant aux dispositions d'un esprit léger, Dubois ne négligeait point les connaissances graves qui conviennent à un Roi. Dans des conférences régulières où le Régent devenait à son tour professeur, les maximes du gouvernement étaient rendues familières au jeune Prince par une exposition facile, et démontrées par des exemples tirés de l'histoire. Le Roi prenait un grand plaisir à cet enseignement tout nouveau, et s'affectionnait chaque jour au Cardinal, dont il ne pouvait encore apprécier que la bonté et la sollicitude.

Le sacre du Roi fut arrêté. Dubois devait en être l'ordonnateur. La vanité des grands, vivement intéressée dans toutes les cérémonies publiques lui donna mille embarras. Il fallait régler les rangs ; il y eut des querelles entre les princes et des rivalités entre les ducs qui aspiraient tous à l'honneur de représenter les douze pairs. Les maréchaux, non plus, n'étaient pas d'accord entre eux, et se disputaient le droit de porter l'épée du Connétable. Le Premier Ministre trancha toutes ces contestations et se fit par là de nouveaux ennemis.

Le 16 octobre, le Roi partit pour Reims accompagné dans son carrosse, du Régent, du duc de Chartres, du duc de Bourbon, du comte de Clermont, du prince de Conti et du duc de Charost. Dubois suivit avec sa maison, en riche équipage, et menant à sa suite un train considérable[2]. Il déploya en cette circonstance, une somptuosité qui n'était ni dans ses habitudes, ni dans le caractère de la dignité ecclésiastique dont il était revêtu ; il fallait qu'il imposât aux yeux de seigneurs légers, inhabiles à distinguer le luxe de la grandeur. Le 22, le Roi fit son entrée solennelle dans la ville de Reims, et fut sacré le dimanche 25. Les Princes eurent la droite de Sa Majesté ; les cardinaux de Rohan, de Bissy, Dubois et de Polignac, la gauche. La Cour resta encore quelques jours à Reims, après les cérémonies. Le 29, Sa Majesté se rendit à l'abbaye de Saint-Remy, pour honorer la châsse de saint Marcout, et, après la messe, donna l'attouchement à plus de deux mille malades des écrouelles. On quitta Reins le 30 ; le Régent offrit des fêtes splendides à Sa Majesté dans son château de Villers-Cotterêts, et le duc de Bourbon, à Chantilly. Le Roi arriva à Paris le 9 novembre et fut complimenté par le Parlement.

Au retour du sacre, Dubois reçut un honneur qui devait ajouter un titre de plus à son illustration. La mort de Dacier avait laissé un fauteuil vacant à l'Académie française. Les amis du Cardinal le pressèrent de se mettre sur les rangs. Dubois aurait été tenté par cette distinction, s'il n'eût craint que l'Archevêque de Paris, membre de l'Académie, ne détournât les suffrages. Cependant vivement engagé à se présenter, il sollicita la place par une lettre adressée à Fontenelle. Cette lettre marque combien Dubois attachait de prix au libre suffrage de l'Académie ; elle est ainsi conçue :

M. le cardinal de Rohan, et M. l'Archevêque de Fréjus m'ont demandé, Monsieur, s'il ne me conviendrait pas d'accepter une place à l'Académie française. Je leur ai répondu que c'était la seule dignité qui pouvait être ajoutée à ma fortune. Voilà mes sentiments sur lesquels l'Académie peut régler les siens sans aucune contrainte et sans aucune condition. Je bornais mon ambition à être votre ami, Monsieur, on m'a tenté et je la laisse aller jusqu'à ne pas rougir d'être votre confrère.

 

Le 10 novembre, Dubois fut élu tout d'une voix ; c'était un succès plus beau qu'il ne l'avait espéré. Sa réception donna lieu à un incident qu'il serait inutile de rapporter, si quelques mémoires ne s'en étaient emparés pour faire croire que Dubois se laissa enorgueillir par son élévation. On sait que les usages de l'Académie prescrivent une égalité parfaite entre ses membres et effacent les titres qui peuvent y porter atteinte. Dubois n'était pas assez vain pour enfreindre la règle ; mais il était extrêmement jaloux de la dignité de son caractère ecclésiastique. Il demanda qu'en cette seule considération on lui accordât le Monseigneur au lieu du Monsieur. L'Académie hésita d'abord, par un pur attachement pour ses règles. On invoqua des exemples de cette exception, et elle se rendit aux vœux du Cardinal. La réception eût lieu le 3 décembre. Dubois se fit remarquer par l'extrême concision de sa harangue. Fontenelle chargé de répondre au récipiendaire, tout en restant dans la vérité, poussa la louange jusqu'à la flatterie. Lorsqu'on a de l'esprit et qu'on est l'ami d'un ministre en place, il doit être bien difficile de mesurer son éloge. Fontenelle a été sévèrement repris de tout le bien qu'il a dit de Dubois : qui donc pouvait mieux connaître le Cardinal que Fontenelle qui avait vécu de longues années dans son intimité ?

Peu de jours après, une distinction moins brillante et qui n'était pas sans prix pour Dubois, lui fut décernée par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Il fut nommé membre de cette académie à la place de d'Argenson. Ainsi se trouvait accomplie la prédiction que Chamillart avait faite vingt ans auparavant, à l'époque où ce ministre confiait à Dubois, secrétaire du duc d'Orléans, la composition des jetons du Trésor. Il entrait nécessairement trop de partialité dans ces hommages, pour que Dubois en tirât vanité ; mais le petit nombre de ses amis, plus justes envers lui que lui-même, reconnaissaient que beaucoup de candidats avaient apporté des titres moins méritoires aux suffrages de l'Académie.

Rien n'est plus ordinaire que l'infatuation chez un parvenu ; Dubois fut complètement exempt de ce travers. Nous ne dirons pas que chez lui ce fût de la modestie, bien qu'il ne fût point présomptueux ; c'était la modération d'un esprit supérieur qui sent sa force.

Il en donna une preuve devant laquelle auraient dû s'imposer silence ceux qui l'ont accusé d'avoir montré de la morgue dans la fortune. En le nommant Ministre Principal, le Régent accorda une garde au Cardinal, voulant marquer la considération qu'il attachait à cette charge. C'était un honneur dont Mazarin et Richelieu avaient joui avant lui. Dubois ne jugeait pas que les circonstances fussent les mêmes. Il disait que la politique violente de Richelieu avait attiré à ce ministre des ennemis non moins violents, qui l'obligeaient de se garder, et que Mazarin, placé au milieu des troubles de la minorité de Louis XIV, avait dû prendre les mêmes précautions pour sa sûreté. Quant à lui, animé de l'amour du bien public, ne cherchant pas à abattre les privilèges de la noblesse comme le ministre de Louis XIII, ni à écraser le peuple comme Mazarin, il n'avait aucune raison de craindre ; il déclara qu'il se passerait de gardes et n'en prit point. On pourrait citer du Cardinal des traits nombreux qui prouveraient qu'il apporta dans sa haute position le mépris d'une vaine supériorité.

Le cardinal Dubois ne se laissa pas amollir par la fortune. Ses proches, ses amis le voyaient avec chagrin s'affaisser sous l'énorme fardeau qu'il avait assumé, et qu'il voulait porter seul. Sa santé déjà ruinée par la continuité et la fatigue de ses occupations, reçut vers la fin de 1722, les plus rudes atteintes, du surcroît d'application qu'il apporta à ses devoirs. Ni les conseils du Régent, ni les prières de sa famille ne purent modérer son ardeur au travail. On avait peine à comprendre comment, dans un corps usé, une volonté si ferme et des facultés si vives pouvaient encore dominer ; Dubois suffisait à tout par les seules forces de son génie.

Le mariage de Mademoiselle de Beaujolais fut un nouvel effort de cette volonté opiniâtre et le couronnement d'une politique habile.

Nous avons dit de quels obstacles était entourée cette négociation. Dubois se raidit contre les difficultés et sa ténacité l'emporta. Il continua de négocier, même après que tout espoir de réussir semblait perdu. Les circonstances le servirent admirablement. Vers la fin de l'année précédente, le marquis de Maulevrier, ambassadeur à Madrid, soupçonné de livrer à Philippe V la correspondance ministérielle, encourut la disgrâce du Régent et fut rappelé. Il résista aux ordres du Roi et continua de résider près de la cour de Philippe V, dont il fut le favori.

Dubois avait nommé, pour remplacer l'ambassadeur du Roi en Espagne, le comte de Chavigny, ancien ministre à Gènes.

Le nouvel ambassadeur, d'un caractère raide, avait des manières tranchantes ; il fut peu goûté à la cour de Madrid, et surtout du Père d'Aubenton, avec lequel il avait à conduire l'affaire du mariage de Mademoiselle de Beaujolais. Le Jésuite, rebuté des façons de l'ambassadeur, demanda à Dubois son rappel, avec des instances très-vives, et comme une chose qui serait agréable à Philippe V. Le ministre qui n'avait pas sujet de se plaindre de son agent, refusa cette satisfaction. La gêne que la présence de Chavigny donnait à la cour de Madrid devait être fort grande, car Philippe, n'espérant plus déterminer Dubois, préféra acheter le départ de l'ambassadeur, au prix d'une alliance qu'il avait jusque-là refusée. D'Aubenton informa le Cardinal de la résolution de Sa Majesté Catholique et de la condition qu'elle mettait à l'acceptation du mariage. Chavigny ayant quitté Madrid, le contrat de mariage de Mademoiselle de Beaujolais fut signé le 25 novembre, dans l'appartement de Dubois, avec l'ambassadeur du Roi d'Espagne. La princesse, alors âgée de huit ans, partit deux jours après pour l'Espagne. N'ais elle devait être bientôt rendue à la France. Lorsque Louis XV fit à Philippe V l'affront de répudier l'Infante, Sa Majesté Catholique, par réciprocité, renvoya Mademoiselle de Beaujolais à la cour de France, où elle fut fort recherchée pour son amabilité et ses charmes. Quelques années après, cette infortunée princesse mourut, à peine âgée de vingt ans[3].

La joie causée à la maison d'Orléans par le brillant établissement des deux princesses qu'elle venait de donner à l'Espagne fut bientôt troublée par un triste événement. Dans la nuit du 7 au 8 décembre de cette même année, Madame la Palatine mourut à Saint-Cloud, à l'âge de soixante-dix ans, d'une hydropisie dont elle souffrait depuis de longues années. Cette perte inspira au Régent une profonde douleur. Malgré ses vices, il avait toujours conservé une grande affection et un respect touchant pour sa mère. Les regrets de ce prince furent partagés par tous ceux qui avaient pu apprécier les mâles qualités de la Princesse et la bonté de son cœur, altérés malheureusement quelquefois, par la violence de son caractère et par une franchise un peu brusque. Dubois ne cessa de témoigner à Madame, jusqu'à ses derniers moments, un attachement respectueux. Il alla lui rendre visite dans sa dernière maladie. Si la Princesse eût été moins fortement prévenue, elle serait certainement revenue à des sentiments plus justes en présence des marques de douleur du Cardinal, dans un moment où il n'avait plus ni à la craindre ni à la flatter. Même au milieu de ses plus grossiers emportements, Madame reconnaissait le dévouement de Dubois pour son fils et ne souffrait pas qu'on l'attaquât en sa présence. Emportée par la brusquerie et la vivacité de ses ressentiments, elle oubliait trop vite ses bons mouvements et donnait elle-même à ses familiers l'exemple d'une haine féroce.

Lorsque l'Académie française se présenta chez le Roi pour lui offrir ses compliments de condoléance à l'occasion de la mort de Madame, Dubois fit éclater, par un acte d'humilité, les sentiments de déférence et de soumission qu'il avait toujours professés pour cette princesse, près de laquelle il avait si longtemps vécu. Dépouillant l'appareil de la grandeur, il se réunit à ses confrères de l'Académie pour témoigner de la sincérité de ses regrets. Il semble que Massillon, qui connaissait les injustes colères de Madame contre le Premier Ministre, ait eu dessein de les réconcilier. Dans son oraison funèbre de son Altesse Royale, prononcée le 5 février 1723 à la cathédrale de Saint-Denis, il rappela très-heureusement les immenses services que Dubois avait rendus au Roi et au Régent, imposant en quelque sorte à la Princesse après sa mort, l'oubli et la reconnaissance, et unissant, par un rapprochement, le souvenir du Cardinal et la mémoire de Madame, comme dans un acte de réconciliation[4].

 

 

 



[1] L'abbé Thésut avait été secrétaire des commandements du duc d'Orléans.

[2] Joseph Dubois donne dans une de ses lettres le détail de l'équipage de son frère.

[3] Mademoiselle de Beaujolais mourut le 21 mai 1731 ; elle était née le 18 décembre 1714.

[4] Voici les paroles de Massillon. En parlant des actes de la Régence, il dit : Elle voyait (Madame), par l'habileté d'un ministre pour qui les difficultés mêmes semblent devenir des ressources, le fruit de nos victoires et de nos pertes conservées à l'État, et une couronne qui avait tant entité et que la valeur du Prince que nous consolons (le Régent)... assurée au petit-fils de Louis le Grand.