BONAPARTE ET MOREAU

L'ENTENTE INITIALE - LES PREMIERS DISSENTIMENTS - LA RUPTURE

 

CHAPITRE PREMIER. — PREMIÈRE RENCONTRE.

 

 

Bonaparte et Morceau font connaissance chez Gohier. — Relations épistolaires antérieures. — Lenteurs de Moreau dans la campagne de 1796. — Raisons qui déterminent Bonaparte à se le concilier. — Entretien des deux généraux.

 

Le 30 vendémiaire au VIII (22 octobre 1799), Bonaparte et Moreau dînaient tous deux au Luxembourg, l'un chez Gohier, l'autre chez Moulin. Dans la soirée, Moreau alla rendre visite à Gohier, son compatriote breton, et se trouva en présence de Bonaparte qu'il n'avait encore jamais rencontré[1].

Par une curieuse coïncidence, les noms des deux plus illustres généraux de la République avaient figuré pour la première fois, sans doute, l'un à côté de l'autre, le 10 pluviôse an II. A cette date, un rapport du Ministre de la guerre Bouchotte, au Conseil exécutif provisoire de la République française, proposa simultanément, pour le grade de général de brigade, les chefs de bataillon Bonaparte et Moreau[2].

Leurs premières relations épistolaires remontaient, semble-t-il, au 23 prairial an IV (11 juin 1796). Maître de la Lombardie, Bonaparte avait écrit à Moreau, de son quartier-général de Milan, pour lui annoncer l'envoi d'un million destiné à l'armée de Rhin-et-Moselle[3]. Projetant de combiner ses opérations avec celles de son collègue[4], Bonaparte lui avait adressé, le 14 fructidor an IV (31 août 1796), une lettre par laquelle il lui demandait de marcher en forces sur Innsbruck[5]. Mais la liaison n'avait pu s'établir. Moreau se préparait à « tenter l'attaque des gorges du Tyrol »[6], quand les échecs subis par Jourdan l'avaient obligé à se replier sur le Rhin, en exécutant une retraite qui a été justement admirée.

A la fin de l'année 1796, le Directoire ayant décidé que l'armée de Rhin-et-Moselle enverrait des renforts à Bonaparte, Moreau désigna deux divisions, choisies et équipées avec soin, et non éprouvées par la défense de Kehl et d'Huningue[7]. Les contemporains surent rendre justice à cette preuve de désintéressement[8]. L'abnégation et l'amour du bien public étaient, d'ailleurs, chez Moreau, des sentiments innés : « Je lui ai vu faire souvent des choses sublimes, dit un officier de son état-major, sans qu'il s'en doutât et qu'il y attachât aucun prix[9]. » Hoche n'eut qu'à se louer, sans doute, des procédés de Moreau, si l'on en juge par ce passage d'une lettre qu'il lui écrivait de Coblentz le 3 germinal an V : « L’injustice et l'ingratitude des hommes, mon cher général, m'ont rendu misanthrope, mais il me semble que si j'en voyais souvent de tels que vous, je me remettrais avec le genre humain[10]. »

Décidé à marcher sur Vienne, au printemps de 1797, Bonaparte avait demandé instamment au Directoire et en avait obtenu le concours de Moreau[11]. Mais il avait été vivement déçu, puis irrité par ses lenteurs et son retard à passer le Rhin[12]. « Il faut que les armées du Rhin n'aient point de sang dans les veines », écrivait-il au Directoire le 27 germinal an V. « Si elles me laissent seul, alors je m'en retournerai en Italie ; l'Europe entière jugera la différence de conduite des deux armées ; elles auront ensuite sur le corps toutes les forces de l’Empereur, elles seront accablées, et ce sera leur faute[13]. » « Si Moreau avait voulu marcher, nous eussions fait la campagne la plus étonnante et bouleversé la situation de l'Europe, affirmait-il au Directoire, le 11 floréal an V. Au lieu de cela, il s'est rendu à Paris, n'a voulu rien faire, et, quand j'ai vu par vos lettres que vous n'aviez d'autres espérances qu'en faisant mouvoir Hoche seul, j'ai cru la campagne perdue et je n'ai pas douté que nous ne fussions battus les uns après les autres[14]. »

Prudent et circonspect, voulant aussi limiter le plus possible la part laissée au hasard, Moreau exposait au Directoire qu'il lui était impossible de franchir le Rhin sans équipage de ponts, et de commencer les opérations, dans un pays ruiné, sans argent, sans approvisionnements, sans chevaux en nombre suffisant[15]. « Quand j'aurai éprouvé un mauvais succès, écrivait-il à Hoche, on ne dira pas, pour m'excuser, que je n'avais ni chevaux d'artillerie, ni équipages, ni vivres, ni ambulances, ni solde ; mais que je suis un ignorant et mon adversaire un héros ; aussi suis-je décidé à ne tirer un coup de fusil que quand je pourrai le faire avec quelque apparence de succès[16]. »

Bonaparte devait donc avoir conservé un assez mauvais souvenir de Moreau, bien qu'A la veille de l'expédition d'Egypte, il eut reçu de lui une lettre affectueuse contenant les souhaits les plus sincères de succès[17]. Toutefois, à supposer que Bonaparte eût {fardé rancune à Moreau, il jugea d'une bonne politique, au début de l'an VIII, d'en faire abstraction afin de réaliser les rêves d'ambition que, d'après Miot de Melito, il nourrissait depuis l'an V[18]. Sieyès n'avait-il pas proposé à Moreau de faire le coup d'Etat ?[19] Sans doute, celui-ci avait décliné l'offre, mais quelques-uns, comme Lucien, doutaient que sa décision fût définitive[20]. De Fréjus à Paris, il est vrai, le voyage de Bonaparte avait été un triomphe, et la nouvelle de son retour avait provoqué une allégresse générale[21]. « Chacun en conjecturait des résultats heureux pour la République et précurseurs d'une paix générale[22]. » Républicains et royalistes espéraient en lui[23].

Depuis le 18 fructidor, au contraire, Moreau était tombé dans le discrédit des Jacobins[24], mais il avait une grande réputation militaire[25] ; il avait de nombreux partisans à l'armée du Rhin, et l'on rendait hommage à l'abnégation qu'il avait témoignée en Italie, dans la campagne de l'an VII, et à l'habileté avec laquelle il avait sauvé les débris de l'armée[26]. Schérer avait fait de lui, à ce propos, le plus grand éloge[27]. « Les mœurs simples de Moreau cl ses vertus civiques lui conciliaient l'estime et le respect »[28].

Quelques clairvoyants ne préféreraient-ils pas pour renverser le Directoire, à Bonaparte dont ils redoutaient, suivant l'expression de Lucien, « l'épée trop longue » et l' « ambition démesurée[29] », Moreau qui serait un instrument qu'ils pourraient dominer et rejeter à leur gré ? Si l'on n'avait pas à craindre que Moreau agit par ambition personnelle, on pouvait redouter que, de concert avec Bernadotte, il ne s'opposât à l'exécution d'un coup d'Etat[30].

Tout commandait donc à Bonaparte, non seulement de ménager Moreau et de s'assurer de sa neutralité, mais aussi de s'en faire un allié et d'obtenir sa participation effective. Cette décision était prise, sans doute, quand il fit la rencontre — fortuite ou préméditée — de Moreau, dans le salon de Gohier.

Il y eut dans l'assistance un mouvement de vive curiosité. Les conversations particulières cessèrent ; tous les regards se fixèrent sur les deux généraux, qui se contemplèrent un instant sans mot dire[31]. Bonaparte examinait avec curiosité celui que la renommée osait parfois lui comparer.

Moreau le dominait d'une demi-tête[32]. D'après un contemporain, il était d'aspect « solide et vigoureux », et paraissait « un excellent homme » ; on ne pouvait voir « une figure plus ouverte, plus honnête, et, en même temps, plus agréable » ; dès l'abord, il inspirait la sympathie. Le visage était plein et d'un ovale assez adouci ; le front haut et large ; les yeux noirs et clairs « regardaient droit devant eux » avec une expression de loyauté saisissante ; toute sa physionomie dénotait la bienveillance. Son air « calme et posé ne se démentait jamais » ; sa mise avait « le caractère de simplicité de sa personne[33] ».

Avec cette possession de soi-même et cette aisance que lui donnaient la conscience de sa supériorité, la volonté de réaliser ses projets et la foi en son étoile, Bonaparte, le premier rompit le silence. Il possédait, au suprême degré, l'art de manier les hommes. Le tact souverain qui souvent le guidait dans les circonstances les plus délicates, lui fit comprendre que ce Breton digne, réservé, réfléchi, ne se laisserait point séduire par une flatterie grossière. Il fallait, au contraire, pour conquérir sa sympathie, se montrer prévenant avec mesure ; savoir apprécier, par une louange indirecte, ses succès militaires ; évoquer enfin son amitié pour des compagnons d'armes communs.

Après avoir témoigné à Moreau, en termes fort courtois, le désir qu'il avait depuis longtemps de le connaître, Bonaparte ajouta : « Général, j'ai eu plusieurs de vos lieutenants avec moi en Egypte ; ce sont des officiers fort distingués[34]. » Heureux d'entendre une bouche si autorisée faire allusion à la glorieuse campagne de l'an IV et prononcer l'éloge de Reynier, son chef d'état-major ; de Desaix, son meilleur divisionnaire ; de Kléber avec lequel il s'était lié après le 18 fructidor ; Moreau, « le bon Moreau », comme l'appelaient ses intimes[35], répondait déjà aux avances de Bonaparte[36]. On s'entretint des événements récents. Gohier relate, en ces termes, la suite de la conversation : « Vous arrivez d'Egypte victorieux, dit Moreau, et moi d'Italie, après une grande défaite ». Sans fausse honte, il expliqua les causes de ce revers. Si Joubert s'était rendu immédiatement à l'armée, les Russes et les Autrichiens, « avec les seules troupes qu'ils avaient alors, n'eussent pas été capables de résister a l'impétuosité de l'attaque... » Mais Joubert avait perdu un mois, pondant lequel les coalisés avaient pu réunir toutes leurs forces et les accroître même de 15.000 hommes rendus disponibles par la reddition de Mantoue. Dès lors, l'armée française, d'un effectif trop faible, devait fatalement succomber. « C'est toujours le grand nombre qui bat le petit », conclut-il.

Bonaparte approuva cotte dernière appréciation, mais il n'entendait pas dire, parla, que la supériorité numérique fût un page assuré de la victoire. Gohier lui ayant fait observer qu'avec de petites armées, il en avait souvent battu de grandes, Bonaparte répliqua que « dans ce cas-là même, c'était toujours le petit nombre qui était battu par le grand ». En quelques mots, il exposa le principe de l'économie des forces sur le champ de bataille, et celui d'une attaque décisive, exécutée par surprise, sur un point où l'adversaire ne pouvait opposer que des troupes inférieures en nombre. « Lorsqu'avec de moindres forces, j'étais en présence d'une grande armée, groupant avec rapidité la mienne, je tombais comme la foudre sur l'une de ses ailes et je la culbutais. Je profitais ensuite du désordre que cette manœuvre ne manquait jamais de mettre dans l'armée ennemie, pour l'attaquer dans une autre partie, toujours avec toutes mes forces. Je la battais ainsi en détail, et la victoire, qui en était le résultat, était toujours, comme vous le voyez, le triomphe du plus grand nombre sur le plus petit[37]. » Les deux généraux se séparèrent après s'être donné, assure Thibaudeau, « des témoignages réciproques d'estime[38] ».

Bonaparte prit soin de ne pas laisser ignorer la bonne harmonie qui existait entre lui et Moreau. Dès le surlendemain, le Journal de Paris, rédigé par Rœderer, un des plus actifs organisateurs du coup d'État, informant ses lecteurs de cette mémorable entrevue, ajoutait : « Depuis plusieurs jours, tandis que le public parle de Bonaparte, Bonaparte parle de Moreau, de sa modestie, de son civisme. » — « C'est une raison de plus, concluait-il, de parler beaucoup de tous deux[39]. » Dans les jours suivants, les relations continuèrent, et l'on ne tarda pas à remarquer — ou à annoncer — « qu'une grande intimité » s'établissait entre eux[40].

 

 

 



[1] Gazette nationale du 3 brumaire an VIII.

A Sainte-Hélène, Napoléon a dit qu'il avait vu Moreau, pour la première fois, au banquet du 15 brumaire, à Saint-Sulpice. (Mémoires pour servir à l'Histoire de France sous Napoléon, Paris, 1823, Firmin-Didot, t. I, écrit par le général GOURGAUD, 74.) Dans ses Mémoires, Gohier rectifie cette erreur (I, 205).

[2] Extrait des registres du Conseil exécutif du 10 pluviôse an II (Arch. nat., AFIV, 1220, Documents émanant du général Bonaparte.) Le Conseil exécutif les nomma tous deux dans sa séance du 11 pluviôse an II (AULARD, Recueil des actes du Comité de Salut public, X, 539).

Leur promotion data du même jour, 18 pluviôse an II (6 février 1794) (Arch. administratives de la Guerre).

[3] Correspondance de Napoléon, n° 613.

[4] Correspondance de Napoléon, n° 49, 53, 257, 383, 906, 925.

[5] Bonaparte à Moreau, Brescia, 1er fructidor an IV (Correspondance de Napoléon, n° 945).

[6] Moreau à Bonaparte, Geisenfeld, 23 fructidor an IV (A. H. G., armée de Rhin-et-Moselle).

[7] Petiet à Moreau, Paris, 11 et 18 nivôse an V (A. H. G., armée de Rhin-et-Moselle) ; Moreau au Directoire, Strasbourg, 25 nivôse an V (Ibid.).

[8] « Jamais ordre ne fut exécuté plus ponctuellement, plus fidèlement, plus loyalement. Moreau, qui prévoyait la possibilité d'un pareil mouvement, tenait depuis longtemps un corps en réserve pour cet objet ; et, quoique son armée fût la plus malheureuse, pane qu'elle ne pouvait pas, comme les autres, vivre aux dépens de l'ennemi et que la pénurie des finances empêchait de subvenir à ses besoins, il avait cependant encore fait des sacrifices pour que ce corps de réserve fût passablement équipé et prêt à partir au premier signal ».

Et plein de reconnaissance patriotique à ce souvenir, Carnot s'écrie : « Ô Moreau ! Ô mon cher Fabius ! que tu fus grand dans cette circonstance ! que tu fus supérieur à ces petites rivalités des généraux qui font quelquefois échouer les meilleurs projets ! Que les uns t'accusent pour n'avoir pas dénoncé Pichegru, que les autres t'accusent pour l'avoir fait, j'ignore. Mais mon cœur me dit que Moreau ne saurait être coupable ; mon cœur proclame un héros. » (Mémoires sur Carnot, II, 54.) — Cf. LA RÉVELLIÈRE-LÉPEAUX, II, 19.

[9] CARRION-NISAS, Campagne des Français en Allemagne en 1800, 325. (Lettre du général Lamarque à Carrion-Nisas.)

Thiébault relate le fait suivant qui se passa à un conseil de guerre, peu de temps avant la victoire de Tourcoing ; : « Au nombre des propositions qui furent faites, celle d'un colonel frappa tous les assistants par l'importance des avantages qu'elle semblait assurer ; toutefois, il semblait impossible que la destruction d'une partie de la division du général Moreau n'en fût pas la conséquence. Un moment de silence succéda à la péroraison du colonel ; mais il fut de suite rompu par Moreau et en ces termes : « Il faudrait un bonheur sur lequel on ne doit pas compter pour que la moitié de ma division et moi nous ne fussions pas sacrifiés d'après ce plan, mais il n'en est pas moins le meilleur qui puisse être proposé, et, par conséquent, celui qui doit être adopté. » (Général THIÉBAULT, Mémoires, I, 492.) Thiébault déclare tenir le fait de Souham qui assistait au conseil.

[10] Hoche à Moreau, Coblentz, 3 germinal an V (A. H. G., armée de Sambre-et-Meuse).

[11] Correspondance de Napoléon, n° 1235, 1590, 1618. 1620, 1632, 1637 ; Correspondance inédite, officielle et confidentielle de Napoléon Bonaparte, II, 353, 456, 458, 491-493.

[12] Correspondance de Napoléon, n° 1666, 1681, 1689, 1703.

[13] Correspondance de Napoléon, n° 1735.

[14] Correspondance de Napoléon, n° 1756.

[15] Moreau au Directoire, Schiltigheim, 2 et 5 pluviôse an V (A. H. G., armée de Rhin-et-Moselle) ; Cologne, 29 pluviôse an V (Ibid.) ; Coblentz, 11 ventôse an V (Ibid.).

[16] Moreau à Hoche, Schiltigheim, 30 ventôse an V (A. H. G., armée de Rhin-et-Moselle). — Cf. Moreau à Reynier, 22 germinal an V (Fiches Charavay).

[17] Moreau à Bonaparte, 5 germinal an VI (THIBAUDEAU, Histoire générale de Napoléon Bonaparte, I, 34).

[18] MIOT DE MÉLITO, Mémoires, I, 154-156, 184.

[19] Moreau à Bonaparte, prison du Temple, 17 ventôse an XII (Arch. nat., F⁷, 6391) ; BIGONNET, Coup d'État du dix-huit brumaire, 9 ; LESCURE, Mémoires sur les Journées révolutionnaires, II, Souvenirs d'un sexagénaire, 253.

[20] Lucien BONAPARTE, Révolution de brumaire, 20.

[21] Gazette nationale du 23 vendémiaire ; Gazette nationale et Publiciste du 25 vendémiaire ; Bien Informé du 29 vendémiaire ; Mme REINHARD, Lettres, 89-90 ; Mme DE CHASTENAY, Mémoires, I, 410 ; CHAPTAL, Mes souvenirs sur Napoléon, 210.

[22] Rapport de l'état-major du 21 au 22 vendémiaire, Arch. nat., A FIII, 167 (Cité par VANDAL, l'Avènement de Bonaparte, I, 237, note 2). — Cf. Arch. nat., A FIV, 1329 (Rapport sur l'esprit public du bureau central du canton de Paris, 3 brumaire an VIII).

[23] RŒDERER, Œuvres, III, 295 ; CHAPTAL, loc. cit., 210 ; CORNET, Notice historique sur le dix-huit brumaire, 8.

[24] THIBAUDEAU, Mémoires sur la Convention et le Directoire, II, 280 ; TALLEYRAND, Mémoires, I, 200 ; DESMAREST, Quinze ans de police sous le Consulat et l'Empire, 103.

[25] AULARD, Paris pendant la réaction thermidorienne et sous le Directoire, III, 288, 354, 522, 615, 676.

[26] Moreau au Directoire, 30 thermidor an VII (Fiches Charavay) ; Mme DE CHASTENAY, loc. cit., 408 ; Mathieu DUMAS, Précis des événements militaires, I, 86-87.

[27] Schérer au Directoire, 7 et 27 germinal an VII (Arch. nat., A FIII, 290).

[28] THIBAUDEAU, loc. cit., II, 287 ; FAURIEL, Les derniers jours du Consulat, 100. — Cf. Le citoyen Amelot au Directoire, 2 frimaire an VII (Arch. nat., A FIII, 290).

[29] Lucien BONAPARTE, Révolution de brumaire, 22 ; JOURDAN, Mémoires, Le 18 brumaire (Carnet historique et littéraire, 1901, 164).

[30] BOURIENNE, Mémoires, III, 43-44.

[31] GOHIER, Mémoires, I, 203. — Cf. LESCURE, loc. cit., II, 238 ; THIBAUDEAU, le Consulat et l'Empire, I, 8.

[32] La taille de Moreau était de 1 m. 78. (Registre d'écrou de la prison du Temple, Arch. de la préfecture de police.) La taille de Bonaparte était de 1 m. 66.

Moreau avait alors trente-six ans ; Bonaparte trente.

[33] REICHARDT, Un hiver à Paris sous le Consulat, 146, 147 et 216.— Cf. Compte rendu d'un portrait de Gérard (Journal des Débats, du 11 brumaire an IX (ce portrait est aujourd'hui au musée de Versailles) ; renseignements de M. Emile Couvreu qui possède un buste en grandeur naturelle, de Moreau, sculpté en 1805 par J. Jeumendez Guerezo, à Cadix, et qui a eu entre les mains une miniature d'Isabey ; HIDE DE NEUVILLE, Mémoires, I, 486 et suiv. ; Ida DE SAINTE-ELME, Mémoires d'une Contemporaine, Paris, Ladvocat, 1827, I, 132, II, 2 (Bibl. nat., L³³a, 99). Moreau était « naturellement loyal », a dit Napoléon (Mémoires, MONTHOLON, I, 50).

[34] Gazette nationale du 3 brumaire au VIII.

[35] Desaix à Reynier, Passceriano, 2e complémentaire an V (A. H. G., armée de Rhin-et-Moselle) ; LAMARQUE, Compte rendu de la guerre de la Péninsule par le général Foy (Spectateur militaire, sept. 1827, 617) ; REICHARDT, loc. cit., 146.

[36] Lucien BONAPARTE, loc. cit., 40.

[37] GOHIER, loc. cit., I, 203 et suiv.

[38] THIBAUDEAU, loc. cit., I, 8. — Cf. LESCURE, loc. cit., II, 238.

[39] Journal de Paris du 2 brumaire an VIII.

[40] Messager du 7 brumaire an VIII.