LA VIE PRIVÉE DES ANCIENS

TOME II — LA FAMILLE DANS L’ANTIQUITÉ

CONSTITUTION DE LA FAMILLE — X. - COUTUMES DES GRECS

 

 

LES SALUTATIONS. - LA PROMENADE. - LES BONS MOTS. - LA MUSIQUE ET LA DANSE. - LES JEUX.

 

LES SALUTATIONS. — Quand les Grecs se rencontraient, ils se saluaient avec un geste de la main et non en se découvrant la tête comme les peuples modernes. L’usage des poignées de main existait dès les temps héroïques (fig. 187). En s’abordant, on se disait quelque formule de politesse ; la plus usitée était : Travaille et prospère, ou bien : Occupe-toi avec succès. On avait des formules différentes pour les salutations du matin et pour celles qui avaient lieu dans l’après-midi et certaines idées superstitieuses étaient attachées à l’emploi qu’on en faisait. C’est du moins ce qui résulte d’un passage de Lucien, qui, du reste, ne peut se rapporter qu’à la période romaine. Il est difficile, quand on est homme, d’échapper à l’influence de quelque divinité ; mais il est plus difficile encore de se justifier d’une faute commise par inadvertance et sous l’inspiration d’un dieu. J’ai éprouvé l’un et l’autre, lorsque, venant te saluer le matin et devant employer la formule accoutumée : Réjouis-toi, je me suis oublié et je t’ai dit : Sois en bonne santé. Ce dernier souhait n’est pas d’un mauvais augure, mais il était hors de propos et ne convenait pas au matin. Aussi à peine fut-il lâché, que le rouge me monta au visage et que je me sentis dans la plus grande confusion. Les assistants s’imaginèrent tout naturellement, les uns que j’étais fou, les autres que l’âge me faisait radoter ; quelques uns crurent que j’avais encore le cerveau troublé par le vin de la veille. (Lucien, Sur une faute commise en saluant, § 1.)

 

LA PROMENADE. — Les Grecs se promenaient en char ou en palanquin. Les chars qu’on voit représentés sur les monuments, presque toujours dans des sujets mythologiques, sont généralement à deux roues et d’une construction extrêmement légère. Ils sont ouverts par derrière comme les chars égyptiens ; un peut en voir la forme sur la figure 188 qui représente l’enlèvement d’Hélène par Pâris. Ce char est à trois chevaux, mais les petits chars dans le genre de celui-ci n’en avaient ordinairement que deux. Ces chars qui pouvaient contenir une ou deux personnes au plus, devaient être extrêmement incommodes, et il n’est pas étonnant que les Grecs aient en général préféré l’usage de chaises à porteurs, quand ils allaient à la promenade. Seulement comme les représentations que nous connaissons se rattachent presque toujours à des personnages de l’âge héroïque, l’artiste ne manque jamais de montrer un tout petit char avec des chevaux qui partent comme le vent.

Les promeneurs qui circulaient à pied sous les portiques ou dans les places publiques de la ville avaient une canne à la main. Les femmes de la classe aisée ne sortaient jamais seules, mais elles marchaient accompagnées d’une suivante qui tenait un parasol au-dessus de leur tête. Les parasols représentés sur les peintures de vases offrent entre eux peu de différence, et leur forme typique se rapproche toujours plus ou moins de celui qui est représenté sur la figure 189.

 

LES BONS MOTS. — Parmi les divertissements en usage pendant les repas, il y en avait un qui consistait à se poser des questions embarrassantes ; on imposait à celui qui n’avait pas su y répondre une pénitence, consistant ordinairement à boire un verre de vin salé. Il y avait aussi des récompenses pour celui qui avait bien répondu. On trouve dans l’Anthologie grecque un assez grand nombre de ces questions qui prennent généralement la forme d’énigmes. En voici quelques-unes qui donneront l’idée des autres.

— Le père de mon époux a tué mon mari ; mon mari a tué mon beau père ; mon beau-frère a tué mon beau-père et mon beau-père mon père. — Andromaque, dont le premier mari Hector est tué par Achille, père de son second mari Pyrrhus qui tue son premier beau-père Priam ; son beau-frère Pâris a tué son’ second beau-père Achille, qui est le meurtrier d’Aétion, père d’Andromaque.

— Ne parle pas et tu exprimeras mon nom ; mais si tu me nommes, en disant mon nom, ô prodige ! tu ne m’exprimeras pas. — Silence.

— Je suis l’enfant noir d’un père lumineux ; oiseau sans ailes, je m’élève jusqu’aux nuages. A peine suis-je né que je me dissipe dans l’air. — Fumée.

— J’étais d’abord de couleur bise ; mais après avoir été battu je suis devenu plus blanc que la neige ; j’aime la pêche et je me trouve le premier à la réunion des convives. — Le lin qui est battu avant d’être blanchi et dont on fait les filets et les serviettes de table.

— Quand tu me regardes, je te regarde aussi, mais sans te voir, car je n’ai pas d’yeux ; quand tu parles en me regardant, j’ouvre la bouche et je remue les lèvres, mais sans parler, car je n’ai pas de voix. — Miroir.

— Je naquis sur les montagnes ; un arbre est ma mère ; le feu est mon père ; je suis une masse compacte et noirâtre ; mais si mon père me fait fondre dans un vase de terre, je guéris les profondes blessures des vaisseaux. — Goudron.

Il était aussi d’usage, pour égayer la société, d’inviter des bouffons qui affectaient généralement de répondre tout de travers, afin de se faire infliger des pénitences qui les rendaient ridicules. Souvent aussi les bouffons avaient leur franc parler et se permettaient mille plaisanteries qu’on n’aurait pas tolérées chez un autre. Lucien, dans le Banquet, décrit ainsi l’arrivée d’un bouffon : Ceux qui apportaient les plats ayant, suivant l’usage, interrompu quelques instants le service, Aristénète, qui avait pris ses mesures pour que cet intervalle ne fût pas vide et sans agréments, introduit un bouffon, avec ordre de dire ou de faire tout ce qu’il croirait capable d’exciter l’hilarité des convives. On voit donc paraître un petit homme fort laid, la tête rase, sauf quelques poils qui se hérissent sur le sommet ; il danse en se disloquant et en se tortillant de manière à paraître plus ridicule, récite avec l’accent égyptien des vers en battant la mesure, et finit par railler les assistants l’un après l’autre. Mais ceux à qui s’adressent ses plaisanteries ne font qu’en rire.

Une histoire racontée dans le Banquet de Xénophon, va nous faire comprendre le rôle du bouffon : Le bouffon Philippe ayant frappé à la porte, prie l’esclave qui vient à sa rencontre d’annoncer qui il est : il dit qu’il se présente muni de tout ce qu’il faut pour souper aux dépens des autres. Alors entrant dans la salle à manger des hommes : Vous savez tous, dit-il, que je suis bouffon : je viens ici volontiers, convaincu qu’il est plus plaisant de se présenter à un repas sans être invité que sur une invitation. — Assieds-toi donc, lui dit Callias, nos convives, comme tu vois, sont fort sérieux, ils ont besoin qu’on les égaye. Durant le repas, Philippe se mit à faire quelques plaisanteries, afin de remplir son rôle usité partout où il était invité à un festin. Personne ne riait : son dépit était manifeste ; aussi voulut-il, bientôt agrès dire encore quelque facétie, mais aucun convive ne s’étant mis à rire, il cessa de manger, se couvrit la tête et se renversa tout de son long. Alors Callias : Qu’est-ce que cela ? dit-il, quel mal te prend ?Par Jupiter un bien grand mal, Callias. Puisque le rire est banni de chez les hommes, mes affaires sont en piteux état. Autrefois on m’invitait aux banquets, pour divertir les convives par mes bouffonneries ; mais à présent pourquoi m’appellerait-on ? Dire quelque chose de sérieux m’est aussi impossible que de me faire immortel. Cependant on ne m’invite pas dans l’espoir d’être invité ; tout le monde sait que de temps immémorial il n’entre ; point de souper chez moi. En même temps, il contrefaisait à merveille la voix d’une personne qui pleure. Tous les convives alors se mettent à le consoler, à lui promettre de rire, à lui ordonner de manger ; et Critobule rit aux éclats de cette commisération. Philippe, en entendant rire, se découvre le visage, et, l’âme rassurée par l’espoir de futurs repas, il se remet à table.

 

LA MUSIQUE ET LA DANSE. — Aussi loin que nous puissions remonter dans l’âge héroïque, nous trouvons l’usage des chanteurs qui viennent divertir les convives. Quand Ulysse reçoit l’hospitalité chez Alcinoüs, il lui dit : Certes il est doux d’entendre un tel chanteur, qui, par ses actions est égal aux immortels. Non, rien n’est plus beau que la joie qui règne parmi tout un peuple. Il est agréable aussi de voir des convives, assis en ordre devant des tables chargées de pains et de viandes, écouter un chanteur, tandis que l’échanson puise le vin dans le cratère et le verse dans les coupes. Oui, ce sont bien là les plus grands charmes de la vie !

Le même usage s’est perpétué dans les époques postérieures. Des acteurs appelés Homéristes étaient appelés dans les festins pour divertir les convives. Ils se présentaient armés de pied en cap et représentaient un épisode de poèmes d’Homère. Le récit des grandes actions de la guerre de Troie devait passionner les Grecs, surtout quand il était mêlé à une pantomime bruyante et animée.

Indépendamment des chanteurs ou chanteuses de profession, les convives eux-mêmes chantaient, soit en chœur, soit isolément. A l’origine, dit Plutarque, les convives chantaient tous en commun d’une seule voix en l’honneur du dieu. Plus tard ils ne chantèrent que les uns après les autres, en se passant de main en main une branche de myrte ; sans doute, chacun la recevait à tour de rôle en chantant. L’usage vint ensuite de faire passer une lyre à la ronde. Celui qui avait appris à jouer de cet instrument la prenait et chantait en s’accompagnant. Mais ceux qui n’entendaient rien à la musique refusaient la lyre. D’autres disent que la branche de myrte ne se transmettait pas de main en main, mais de lit en lit. Quand le premier convive avait chanté, il la passait au premier du second lit, et celui-ci au premier du troisième ; puis le second, de la même manière au second ; et il parait que la variété et l’obliquité de cette évolution fit donner à ce chant le nom de scolie.

C’était aussi un usage fort ancien en Grèce de charmer les convives par la musique et la danse, qu’Homère appelle les ornements d’un festin. Dès une époque reculée, les Ioniens de l’Asie Mineure, à l’imitation des Lydiens, introduisirent dans leurs banquets des chanteuses et des joueuses de flûte mercenaires. Cet usage passa ensuite dans les îles et dans la Grèce continentale. Les danses libres et efféminées qui faisaient les délices des Ioniens, et qui furent en usage dans toute l’antiquité, différaient des danses primitives, et étaient en rapport avec la musique ionienne qui respirait la volupté. Aussi on donnait l’épithète d’ioniens aux gestes et aux mouvements lascifs.

Ce fut vers le VIIe siècle environ que les chantres qui venaient dans les repas célébrer, en s’accompagnant de la lyre, les exploits et les grandes actions des anciens héros, commencèrent à être remplacés par des Phrygiennes et des Lydiennes mercenaires, qui charmaient les convives par la musique plus perfectionnée de leur pays. Ce n’était pas dans les repas de famille que ces musiciennes étaient appelées, mais dans les soupers d’hommes, qui restaient longtemps à boire et cherchaient des divertissements. Les étrangères étaient seules admises dans ces festins : c’étaient habituellement des danseuses ou des joueuses de flûte et de cithare (fig. 190).

Quand on faisait entrer les jeunes filles et les joueuses d’instruments, tout le monde se levait et se mettait à danser. Les Athéniens étaient passionnés pour cet exercice et c’était un manque de politesse que de refuser de danser dans une maison où l’on était invité. Pendant la danse, on apportait des friandises légères, comme des cigales confites, des tranches de radis ou des olives, et en même temps on faisait circuler les coupes pour se rafraîchir.

Plusieurs peintures antiques se rapportent à des danses mimées dont l’usage était fréquent dans toute l’antiquité. Ces danses reproduisaient souvent quelques scènes mythologiques, dont l’image figurait aussi quelquefois sur la décoration des murailles.

Les figures 191 et 192, empruntées à des peintures de Pompéi, représentent des danses de ce genre. Xénophon donne dans le Banquet une description très animée d’une danse mimique représentant l’hymen d’Ariadne et de Bacchus, qui pourrait servir de commentaire à ces figures. En général, dit Lucien, la danse se flatte d’exprimer et de représenter les mœurs et les passions, en introduisant sur la scène tantôt l’amour, tantôt la colère, la folie, la tristesse et toutes les affections de l’âme à leurs différents degrés.

 

LES JEUX. — Il serait extrêmement difficile, sinon absolument impossible d’établir une distinction entre les jeux des Grecs et ceux des Romains. Nous nous contenterons donc d’indiquer quelques amusements communs aux deux nations, en commençant par ceux des enfants.

Pollux, à qui nous devons le récit de plusieurs jeux usités parmi les enfants dans l’antiquité, décrit ainsi le jeu de cache-cache. Quelqu’un est assis dans le milieu, tenant les yeux fermés, ou, ce qui revient au même, un autre les lui ferme ; les autres vont se cacher ; il se lève, va les chercher et doit trouver chacun dans sa cachette. Une scène de ce genre est figurée sur une peinture antique de Pompéi que nous reproduisons figure 193.

Il y avait plusieurs espèces de jeux de ce genre, entre autres celui qu’on appelait la mouche de bronze et que le même auteur explique de la façon suivante : A la mouche de bronze, les enfants bandent les yeux à un de la troupe, et celui-ci crie : Je chasserai la mouche de bronze. Les autres répondent : Tu la chasseras, mais tu ne la prendras pas. Et ils l’agacent ainsi jusqu’à ce que l’un d’eux ait été pris.

Le jeu nommé la Muinda offre beaucoup de ressemblance avec notre Colin-Maillard. Voici ce qu’en dit Pollux : La Muinda se fait lorsque quelqu’un, les yeux fermés, crie : Gare ! Et s’il parvient à prendre quelqu’un de la troupe qui se sauve, il lui fait fermer les yeux à sa place ; ou bien encore, celui qui a les yeux fermés doit chercher les autres qui se cachent, ou prendre celui qui le touche, ou deviner quel est celui d’entre tous ceux qui l’entourent qui le montre au doigt.

Le Croquemitaine des anciens s’appelait Mormolycion. Saint Clément d’Alexandrie dit : Beaucoup s’effrayaient de la philosophie des gentils, comme les enfants de Mormolycion. Ce mot s’appliquait surtout à certains masques tragiques ou comiques, dont la laideur horrible et grimaçante était un objet de terreur pour les enfants ; la tête de Méduse faisait souvent cet office. C’est ainsi que nous pouvons expliquer le jeu d’enfants représenté sur la figure 194. Un enfant s’était, caché derrière une porte en tenant un de ces masques, et il apparaît tout à coup devant deux autres enfants : l’un d’eux se rejette en arrière comme s’il était épouvanté, et l’autre semble dire au petit espiègle de cesser un jeu qui effraye son camarade.

La figure 195 montre un petit groupe en terre cuite provenant des fouilles de Tanagre, et représentant une jeune fille qui en porte une autre. De petits groupes de ce genre se trouvent en assez grand nombre dans les tombeaux et on a essayé de leur donner une explication symbolique. D’autres archéologues y voient la représentation d’un jeu de jeunes filles, qui consistait à courir ensemble vers un but déterminé. Celle qui était arrivée la première se faisait ramener au point de départ par sa rivale vaincue, qui devait la porter. La manière dont cette jeune fille porte sa camarade est d’ailleurs assez singulière et ne semble pas du tout commode. Mais, cela n’enlève rien à la grâce du petit groupe qui est exquis de tous points.

Indépendamment des jeux proprement dits, les monuments nous représentent de petites scènes intimes, qui n’appartiennent à aucune époque déterminée, mais qui reproduisent les amusements de la jeunesse. Ainsi une peinture de vases (fig. 196) montre un jeune garçon qui a attaché une tortue par la patte et qui la présente à un petit chien jappant et aboyant après la pauvre bête.

Il est à peine utile de répéter, après nos écrivains classiques, que le jeu de l’oie est renouvelé des Grecs. On pourrait en dire autant des dés dont l’usage était fréquent en Grèce et plus encore dans la société romaine. On s’en servait en plaçant dans un cornet trois dés qu’on jetait ensuite sur la table. Si les trois dés présentaient le même nombre sur la face supérieure, le coup était mauvais, tandis qu’il était réputé excellent si chacun des trois dés amenait sur la même face un nombre différent. C’est ce qu’on appelait le coup de Vénus.

Une table à jeter les dés a été découverte en Italie et se trouve maintenant au musée du Vatican. On n’y voit ni marques, ni divisions qui ait pu la rendre propre à un jeu de calcul, mais elle porte des inscriptions dont le sens est : Retire-toi, si tu es battu ;tu ne sais pas le jeu ;cède la place à qui le sait.

Les gamins de Rome avaient un jeu qui répond à peu près à notre jeu de billes, bien qu’il fût un peu différent quant à la manière de s’en servir. C’étaient des noix qui servaient de billes, ce qui rendait le jeu très économique. On disposait à terre un certain nombre de noix à des distances déterminées. On prenait ensuite une planche qu’on posait sur un plan incliné, et sur cette planche le joueur laissait glisser une de ses noix, qui devait, après avoir glissé, caler une des noix placées par terre. Ce jeu si simple était extrêmement populaire, et les auteurs y font fréquemment allusion.

Le jeu d’osselets était surtout usité chez les jeunes filles. La célèbre joueuse d’osselets du musée de Berlin (fig. 197) représente une petite fille mollement assise à terre, appuyée sur sa main gauche et poussant de la droite deux osselets. Elle est vêtue d’une robe légère qui laisse l’épaule et le sein gauche découverts et se boutonne sur le haut du bras droit. Plusieurs statues représentent de très jeunes filles se livrant au même exercice.

Primitivement, le jeu d’osselets se composait de cinq petites pierres qu’on lançait en l’air avec la paume de la main, pour les recevoir ensuite sur le revers, sauf à prendre encore d’une manière plus ou moins compliquée celles qu’on avait laissées tomber à terre. Plus tard les petits cailloux furent remplacés par des osselets.

Une peinture monochrome, exécutée sur marbre et découverte à Pompéi en 1786, nous montre des joueuses d’osselets. C’est une des rares peintures antiques qui soient signées ; on y lit : Alexandre Athénien peignait. Le nom des héroïnes, Latone, Niobé, etc., se rattache à la mythologie ; mais la scène représentée n’a qu’un rapport fort indirect avec la Fable. Cette peinture nous montre comment les Grecs jouaient aux osselets.

Parmi les jeux les plus usités, on peut encore citer le tourbillon (turbo), petit cône en bois que l’on fait sauter à l’aide d’une lanière et qui répond à notre toupie ou à notre sabot, et les ricochets, jeu qui consiste à faire voler sur la surface de l’eau des petits cailloux plats. La balle et le ballon étaient déjà en usage dans l’époque homérique. Enfin la balançoire était un jeu très en faveur parmi les jeunes filles en Grèce et à Rome (fig. 198). Nous n’avons pas besoin d’entrer dans de longues explications sur ce jeu que tout le monde connaît.