LE CHÂTEAU DE RAMBOUILLET

SIX SIÈCLES D'HISTOIRE

 

V. — LE PRINCE DES PAUVRES.

 

 

Le duc de Penthièvre. — Ses deuils. — Sa charité. — Mademoiselle de Penthièvre, riche héritière. — Son mariage. — La princesse de Lamballe. — Le pavillon des coquillages.

 

Le duc de Penthièvre épousa en janvier 1745 Marie-Thérèse-Félicité d'Esté, fille du duc de Modène. Un an plus tard leur naissait un fils, auquel on donna le titre de duc de Rambouillet, qui mourut en bas âge : des six autres enfants nés de ce mariage, deux seulement devaient vivre : une fille, mademoiselle de Penthièvre, — et un fils, le prince de Lamballe. La duchesse de Penthièvre mourut de sa dernière couche, au printemps de 1754, et son mari, qui l'aimait passionnément, s'enfuit de Rambouillet, ne pouvant supporter le voisinage de l'église du bourg dont, en dix ans, les caveaux avaient reçu les corps de sa femme et de cinq de ses enfants. Il se retira, avec sa mère, la comtesse de Toulouse, dans une terre qu'il possédait près de Thomery, au bord de la Seine, et qu'on appelait La Rivière.

La noble figure de ce prince, vertueux et tendre, contraste singulièrement avec les dévergondés de la Cour et les ambitieux mesquins ou insatiables agenouillés devant les maîtresses du Roi. Son enfance a été sérieuse et délicate : comme il devait succéder à son père dans la charge de grand amiral, son précepteur, le marquis de Pardaillan, a fait lancer sur les canaux de Rambouillet une flottille en miniature ; le petit prince montait aux mâts, conduisait les manœuvres, tirait le canon et, au besoin, se sauvait héroïquement à la nage, son épée à la main. Le résultat de cet enseignement pratique fut déplorable : autant le jeune marin se gaudissait à poursuivre un navire ennemi depuis le Rondeau jusqu'au Miroir, autant la difficulté lui parut redoutable quand il s'agit de sortir des passes de Brest pour affronter l'Océan ; il prit la mer en dégoût, ce qui, pour un grand amiral de France, est un sérieux empêchement. La charge de Grand Veneur ne lui convenait pas davantage : il n'aimait pas la chasse ; de nature douce et patiente, il ne se plaisait qu'à la pêche et aux soins du jardinage. Quand, héritier de ses cousins, les fils du duc du Maine, il se trouva possesseur de tous les apanages, de toutes les terres, de tous les châteaux dont Louis XIV avait comblé ses légitimés, et qu'il fut devenu ainsi l'homme le plus riche de France il eut une autre passion : la charité. Sa mère avait fondé, à Rambouillet, un hôpital qui existe encore et qui, en dépit des révolutions, porte toujours à son fronton le nom de sa bienfaitrice ; le duc de Penthièvre continua ces fondations charitables : il aimait et respectait les pauvres, dont il se disait le prince ; il pourvoyait à leurs besoins, s'occupait d'eux ; leur misère était sa hantise et quand il leur faisait l'aumône, il disait tout bas : Je vous remercie. Son entourage immédiat bénéficiait de sa douce philanthropie ; on cite de ce prince un trait caractéristique : comme certains hommes que de grandes désillusions ont apaisés, il avait le goût de l'horlogerie et gardait, rangée sur un guéridon, dans sa chambre, une collection de montres qu'il s'amusait à régler et à surveiller, afin d'obtenir d'elles une concordance de mouvement aussi parfaite que possible. Un valet, par mégarde, renversa la table et, dans un grand fracas, toutes les montres s'éparpillèrent sur le parquet. Le maladroit, désespéré, s'excusait : Ne vous inquiétez pas, lui dit le prince, c'est la première fois qu'elles seront allées toutes ensemble.

Après un court séjour à Versailles, une visite aux caveaux funéraires de Rambouillet, un pèlerinage à Chartres pour satisfaire au vœu de sa chère morte, le duc de Penthièvre, inconsolable, part pour l'Italie et y reste durant près d'un an. A son retour, en avril 1755, son affliction est aussi vive qu'au premier jour ; il renonce à la Cour et ne veut plus y paraître qu'à l'occasion des cérémonies religieuses. Il va, pendant des années, traîner sa tristesse de châteaux en châteaux, et il en a ! Il possède Aumale, Chanteloup, Armainvilliers, La Rivière, Gisors, Anet, Eu, Bisy, Dreux, Sceaux, Lamballe, Crécy-en-Thimerais, qu'il cédera à madame de Pompadour, et celle-ci y construira, à force de millions, une demeure royale au moyen des matériaux de l'aqueduc abandonné que Louis XIV destinait à conduire jusqu'à Versailles les eaux de l'Eure. Qu'on imagine un château, presque aussi vaste que celui de Compiègne, avec grand salon de stuc, longue et imposante galerie, et des dépendances à loger une armée de courtisans et de serviteurs. Même la favorite avait acquis des châteaux voisins, pour les détruire et faire des points de vue. Le duc de Croÿ qui visita Crécy, en septembre 1760, note que le duc de Penthièvre servait à madame de Pompadour 100.000 livres de rentes, ce qui paraît inexplicable, à moins de supposer que cette fastueuse demeure dût lui revenir après le décès de la marquise. Quant au vertueux prince, il ne s'était réservé, dans cette folie, que l'entretien d'un hôpital comportant une cinquantaine de lits, et tout compte fait, ajoute Croÿ, l'honneur d'avoir la maîtresse du Roi pour locataire lui coûtait bon.

En quittant cette exorbitante résidence, le duc de Penthièvre va méditer à la Trappe ; il y a son appartement et s'y retire de temps à autre, s'astreignant au sévère régime des moines. A vrai dire c'est un saint ; même avant d'hériter de ses cousins du Maine, il consacre annuellement à ses charités une somme de deux à trois cent mille francs, — le cinquième de ses revenus. Son train, à Rambouillet, est des plus modestes : cent vingt chevaux dont six seulement de selle ; il n'a, dans le château et ses dépendances, pour son service, celui de son fils le prince de Lamballe et de sa fille mademoiselle de Penthièvre, que cent vingt trois personnes, ce qui, pour l'époque, paraît misérable. Il construira une chapelle dans les locaux de l'hôpital fondé par sa mère et créera des ateliers de bienfaisance : les garçons y carderont de la laine ; les filles y fabriqueront de la dentelle ; et c'est lui encore qui transformera en oratoire le premier étage de la tourelle de l'ouest, de plain-pied avec la salle à manger, où s'étaient tenus les petits soupers de Louis XV. Cet oratoire fut consacré, le 31 juillet 1772, par l'évêque de Chartres qui, le même jour, y célébra la messe.

Malgré son goût pour la retraite, le duc de Penthièvre s'était radonné à la Cour, dans l'intérêt de son fils qui, à vingt ans, épousait à Turin, une charmante princesse de Savoie, Marie-Thérèse-Louise de Carignan. Le ciel nous a envoyé, pour l'honneur et l'embellissement de la France, la plus belle rose du Piémont. Ainsi les habitants de Rambouillet louangeaient-ils leur nouvelle châtelaine. Compliments hasardés, car la rose du Piémont épousait un homme usé jusqu'aux moelles par le libertinage...

Restait maintenant à établir mademoiselle de Penthièvre. On peut croire que les épouseurs ne manquaient pas : seize ans, très jolie, douce, instruite, intelligente, destinée à être prodigieusement riche, si, comme on le prévoit, le prince de Lamballe meurt sans enfants, mademoiselle de Penthièvre doit, en outre, hériter, après le décès de son père, d'immenses domaines qui s'étendent jusqu'en Espagne et en Italie. Dès 1768, — alors qu'elle avait quinze ans, — le duc d'Orléans rêvait de ce mariage pour son fils le duc de Chartres ; le prince de Condé désirait vivement que son fils, le duc de Bourbon, ne laissât pas échapper une personne de si bel avenir : la lutte s'engagea entre ces deux puissances, lutte fertile en péripéties qu'a relatées le baron de Besenval. Le duc d'Orléans, imbu des vieilles rancunes de sa famille contre les bâtards de Louis XIV, considérait un peu l'union projetée comme une mésalliance ; d'autant que le prince de Lamballe, quoique déjà très bas, n'étant pas encore mort à l'époque où s'engagèrent les premiers pourparlers, son existence réduisait de beaucoup les agréments pécuniaires de sa jeune sœur. Néanmoins celle-ci était retenue par les d'Orléans ; Louis XV avait même donné son assentiment à ce mariage, quand un mieux apparent dans l'état du prince de Lamballe remit tout en question ; le duc de Chartres retira sa demande, car l'honnête duc de Penthièvre, ne supportant pas que sa fille fût épousée pour son argent, déclara qu'il ne lui assurait que cinquante mille écus de rentes. Les Condés vont donc l'emporter quand M. de Choiseul, premier ministre, jugeant qu'un mariage avec le second prince du sang n'est pas digne d'une si aimable héritière, sachant, d'ailleurs, que les jours du prince de Lamballe sont comptés, conçoit le projet de la réserver pour le petit-fils du Roi, le comte d Artois. Louis XV repousse cette proposition : sur quoi Lamballe meurt, sans postérité, après neuf mois de mariage et la situation se dessine : le duc de Bourbon maintient énergiquement sa candidature ; le duc de Chartres repose la sienne, sans vergogne, et c'est lui qui l'emporte. Mademoiselle de Penthièvre ne l'avait vu qu'une fois : il lui avait donné la main pour l'aider à monter en carrosse ; il lui avait plu et elle déclarait qu'elle l'aurait pour époux ou s'enfermerait dans un couvent. Le mariage fut célébré en mai 1769 ; jointe à la fortune des Toulouse, celle des d'Orléans devait s'élever à plus de six millions de rentes, supérieure de beaucoup à celle des princes mêmes de la branche régnante. Le premier enfant de cette richissime union fut baptisé Louis-Philippe ; dans plus d'un demi-siècle, gros d'événements qui secoueront le monde, il sera le roi des Français.

Mais qui prévoit le prodigieux avenir ? Le décès du prince de Lamballe a été, pour le père, une déchirante épreuve ; s'il savait, il pleurerait, non pas sur ceux qui meurent, mais sur ceux qui survivent : cette jeune duchesse de Chartres, comblée de tous les bonheurs que peut donner la terre, sera la plus malheureuse des femmes et des mères ; ses yeux limpides s'useront à pleurer ; son mari mourra sur l'échafaud ; ses fils devront errer, proscrits pendant vingt ans, et les plus jeunes périront au loin sans qu'elle puisse les embrasser ; elle-même traînera de prison en prison, d'exil en exil, réduite à l'aumône... Le martyre de la princesse de Lamballe sera moins long, mais plus atroce, et son corps dépecé servira d'amusement aux brutes déchaînées. Lui-même, le bienfaisant prince, verra s'écrouler la vieille France de ses aïeux et, seul de tous les siens, protégé par la reconnaissance et l'amour de ses vassaux, mais succombant aux coups qui frappent autour de lui, il s'éteindra, dans son château de Bizy, devant lequel se seront arrêtées les fureurs révolutionnaires, tenues en respect par le souvenir de ses charités et de ses vertus.

En attendant que crevât le nuage qui, lentement, montait à l'horizon et cachait l'avenir, le duc de Penthièvre s'appliquait à parfaire Rambouillet : il compléta le réseau des canaux dont la disposition n'a pas changé depuis lors ; mais l'aspect du décor était alors bien différent ; sauf les deux petites îles des Roches et des Festins qu'ombrageaient de grands arbres, toutes les autres, jusqu'à la naissance du Tapis vert, ne formaient qu'une vaste prairie coupée d'eaux miroitantes et le bois ne commençait qu'au delà du dernier canal. Ce découvert, conforme à la tradition de l'art français, devait, imagine-t-on, communiquer à ce grand ensemble beaucoup de noblesse et permettre d'en bien saisir le tracé général ; sans doute aussi facilitait-il la chasse du gibier d'eau et celle au vol qui exige de larges espaces. Mais peut-être la princesse de Lamballe, alors dans l'âge où l'on s'éprend des nouveautés, eût-elle préféré moins de grandeur et plus de pittoresque ; nommée, en septembre 1775, surintendante de la Maison de Marie-Antoinette, elle voulut, sans doute, posséder, comme la Reine, son Trianon et, pour répondre à son désir, son beau-père aménagea en jardin anglais toute la partie du parc qui s'étendait au nord du Tapis vert, depuis les canaux jusqu'au grand chemin de Chartres. Le site était vallonné a souhait et l'écoulement des eaux y formait sous les futaies une rivière dont on n'eut qu'à torturer un peu les méandres ; on orna ce lieu délicieux de fabriques à la mode ; on y éleva un rocher, pour tout dire assez mesquin, mais qu'un accident tragique rendit bientôt vénérable : deux amoureux, surpris par l'orage, s'étant réfugiés à l'abri de ce tas de pierres, furent frappés par la foudre, et, depuis lors, l'endroit est appelé la grotte des deux amants. On bâtit aussi, dans la partie la plus abrupte, un ermitage que le temps a respecté et, dans une île de la rivière que franchissent des ponts rustiques, on construisit une chaumière-surprise, restée le bijou du jardin anglais : c'est une masure faite de gros moellons et figurant une maison paysanne. On entre, — c'est la surprise, — on se trouve dans un salon en rotonde, le plus élégant que l'on puisse rêver ; en des niches que séparent de hauts pilastres, sont posées, sur des stèles à hauteur d'appui, des corbeilles de fruits et de fleurs ; une frise du meilleur goût règne au-dessus de cet ensemble décoratif, cernant le plafond en dôme d'où jadis descendait un lustre : une cheminée d'un dessin gracieux supporte une haute glace sur laquelle retombe une lourde guirlande semblable à celles qui pendent de la corniche et débordent des corbeilles. C'est la quintessence de toute la grâce du plus pur style Louis XVI ; et tout cela, dôme, corniche, glace, corbeilles, cheminée, guirlandes, pilastres, fruits et fleurs, est fait de coquillages et d'éclats de marbres et de nacre, assemblés par la main d'habiles artistes. De Dieppe on fit venir les coquilles Saint-Jacques de la frise, les huîtres des guirlandes, les nacres de la glace et du plafond ; de Nogent-sur-Seine les moules de rivière ; par malheur cette fragile décoration est fort détériorée : des imbéciles que cette jolie pièce émeut, ils ne savent pourquoi, manifestent leur attendrissement en la mutilant pour en emporter, comme souvenir, un morceau ; aussi haut que la main ou la canne peuvent atteindre, il ne reste rien que du plâtre. Les Prussiens, en 1871, ont largement, comme bien on pense, contribué à cette dévastation : même ils ont volé, dans un petit salon de toilette contigu à celui des coquillages et orné de délicates peintures, deux mignonnes poupées, négrillons en miniature qui, lorsqu'on actionnait un mécanisme caché, sortaient d'un placard et présentaient aux dames la boîte à poudre et le flacon de parfums. Un vieil inventaire nous décrit le mobilier de la rotonde : quatre canapés, huit chaises en gros de Tours vert à étoiles d'argent ; les rideaux de même étoffe étaient frangés de verroterie verte et blanche ; une table à dessus de marbre occupait le centre du salon. Hélas ! ce pavillon des coquilles est une ruine ; quand on le visite en compagnie d'étrangers, on a honte des réflexions que leur inspirent ces dégradations et notre insouciance qui s'y résigne. Quelques milliers de francs suffiraient pour rendre à cette fantaisie charmante toute sa parure ; il n'y a pas à innover, il n'y a qu'à refaire, et le modèle est sous les yeux. Que, du moins, ce spécimen, sans doute unique, d'un art exquis, soit pieusement restauré et protégé désormais, par de solides barrières, contre le vandalisme des visiteurs.

Il ne faut pas quitter le pavillon des coquillages sans remarquer de gros os de bœuf ou de cheval, sertis dans la maçonnerie des murs extérieurs et dont la présence inexpliquée étonne. La clef de cette énigme se trouve dans un vieux livre publié, il y a près d'un siècle, à Saint-Brieuc et qui, jamais, bien probablement, n'a pénétré jusqu'à Rambouillet : c'est un recueil de Notions historiques sur le littoral des Côtes-du-Nord. On y lit cette remarque : Les os des jambes des bœufs ou vaches que l'on abat, sont en partie achetés par les campagnards qui font élever des murs et qui y placent ces os pour soutenir les espaliers. Voici donc la chose éclaircie : ou bien le duc de Penthièvre, en faisant élever, pour sa belle-fille, la chaumière du jardin anglais, voulut que l'aspect de la bâtisse rappelât les maisons paysannes du Pays de Lamballe ; ou bien, lorsqu'il visita ce pays avec elle, en 1774, en ramena-t-il, pour construire ce pastiche, quelque maçon qui suivit, par tradition, l'usage qu'il avait toujours pratiqué ; de toute façon, si l'on ne peut dire que ces os sont la signature de la princesse de Lamballe, il faut, du moins, les considérer comme de rustiques symboles de son apanage breton et, à ce titre, ils prennent une petite valeur historique.

On date de 1780 la création du jardin anglais : le pavillon des coquillages doit être l'un des derniers embellissements dont s'occupa le duc de Penthièvre. Louis XVI, en effet, régnait depuis six ans ; grand chasseur, comme tous ses ancêtres, il enviait à son cousin la giboyeuse forêt dont les profonds massifs prolongeaient en quelque sorte le grand parc de Versailles. D'autre part, il éprouvait, dit-on, une certaine répugnance à loger à Saint-Hubert la Reine qui aurait succédé là à madame de Pompadour et à madame Du Barry. Il tardait, par raison d'économie, à satisfaire son désir de posséder Rambouillet : la guerre d'Amérique obérait le trésor royal ; mais dès que la paix fut signée, il ne résista plus et le duc de Penthièvre, non sans regret, assurent les uns, avec empressement, selon d'autres, consentit à se défaire de cette magnifique résidence où tant de deuils l'avaient frappé. Le Roi la paya seize millions de livres, par acte passé devant maître Mouret, notaire à Paris, et le domaine royal entra en possession au mois de janvier 1784. Avant de quitter pour toujours le château où son père et sa mère avaient si longtemps vécu, où lui-même laissait tant de chers et douloureux fantômes, le duc de Penthièvre se réserva, outre certains meubles, des portraits et les dessus de portes de la chambre du Roi qu'il fit adapter à l'un des salons de son château de Chanteloup. Il voulut emporter aussi ce qu'il avait de plus précieux : les cendres de ceux qu'il avait aimés et perdus. Il ordonna d'extraire de la crypte de l'église du bourg les neuf cercueils de ses parents, de sa femme et de ses six enfants, pour les transférer dans un caveau de la collégiale Saint-Étienne de Dreux. Le funèbre cortège partit, un matin, de Rambouillet, accompagné de tous les officiers de la maison ducale et suivi d'une longue phalange de pauvres portant des cierges allumés.