L’HÉRITAGE DE DARIUS

 

CHAPITRE XX. — FONDATION DE KHODJEND. – PASSAGE DU JAXARTES

Texte numérisé par Marc Szwajcer

 

 

Une armée jetée, comme celle d’Alexandre, aux extrémités du monde, appelée à se battre au milieu de peuplades à demi sauvages, n’est pas toujours libre, quand elle le voudrait, de se montrer magnanime ; le soin de son salut ne comporte guère les ménagements qui pourraient séduire la générosité de son chef. La révolte avait pris des proportions telles que les Macédoniens, sans leur activité, sans leur énergie admirable, y auraient été très probablement engloutis. La grande ruche des nomades était à proximité, et il en sortait à chaque instant quelque essaim nouveau. Les Scythes asiatiques se groupaient sur les bords du Jaxartes (en langue mongole l’Ak-Sarte, le grand fleuve) ; ils n’attendaient que le premier revers de l’armée d’Occident pour traverser le fleuve. Alexandre sentit bien qu’il serait nécessaire d’exercer de ce côté toujours menacé une surveillance constante. Cyrus avait, à quelque distance en arrière de Jaxartes, fondé Cyropolis ; Alexandre voulut se rapprocher davantage de l’ennemi. Il établit son camp sur les bords mêmes du fleuve, et ce camp, que les soldats entourèrent d’une muraille en moins de vingt jours, devint le berceau d’une ville qui subsiste encore. Khodjend, de l’aveu de tous les géographes, occupe l’emplacement de l’Alexandria Eschata, — l’Alexandrie la plus reculée, autrement dit l’Alexandrie des marches ou des confins.

Le conquérant de l’Asie a fait preuve d’un remarquable coup d’œil dans le choix des positions sur lesquelles il a jugé bon d’asseoir en passant ses grandes colonies militaires. Toutes les villes qui lui durent à cette époque la naissance ont pris, cous les dominations diverses qu’elles eurent à subir dans le cours des siècles, un développement de plus en plus considérable, et même aujourd’hui, au sein de pays ruinés, elles restent encore des centres commerciaux d’une exceptionnelle importance. Khodjend, bâtie sur la rive gauche du Sir-Daria, est réputée une des meilleures villes de l’Asie centrale. C’est là que les caravanes traversent le fleuve, quand elles veulent, de Bokhara, se rendre à Khokand et à Kashgar. La citadelle a été construite sur un mamelon presque inaccessible qu’occupa vraisemblablement l’antique forteresse d’Alexandria Eschata.

Il est toujours plus facile d’élever une enceinte que de la peupler. Alexandre donna pour premiers colons à la cité nouvelle les mercenaires grecs et les Macédoniens que les fatigues de la guerre avaient rendus impropres au service actif ; il leur adjoignit un certain nombre de Barbares qu’il déplaça de gré ou de force et alla même, dit-on, jusqu’à racheter à prix d’argent des captifs pour leur confier la garde de ce poste périlleux. C’étaient en quelque sorte des sentinelles perdues qu’il plaçait ainsi sur l’extrême lisière de l’empire.

Le fleuve en cet endroit a peu de largeur, et le courant n’en est pas assez rapide pour que des cavaliers hardis ne puissent, surtout dans la saison sèche, essayer de le traverser à la nage. Pendant que l’armée s’occupe de consacrer la ville, pendant qu’elle célèbre des sacrifices, des jeux gymniques, des courses à cheval, les nomades inquiets se rassemblent sur la rive opposée. Alexandre n’était point encore remis de la rude contusion qui l’avait jeté évanoui entre les bras de ses soldats ; de violentes douleurs de tête jointes à une grande faiblesse le retenaient, en dépit de son impatience, dans sa tente. Se laisserait-il braver par ces bandes de pillards dont les provocations lui arrivaient comme un insultant défi à travers le fleuve ? Conserver intact l’ascendant acquis par les premiers avantages est, de toutes les manœuvres stratégiques, la plus essentielle, la mieux indiquée, surtout quand on est loin d’avoir le nombre pour soi et qu’on ne peut compenser cette infériorité que par la force morale. Toute la contrée que les Macédoniens n’avaient fait que traverser en courant était de nouveau sur pied ou frémissante. Spitamène, prenant résolument la direction du mouvement que ses émissaires attisaient depuis la captivité de Bessus, venait mettre le siège devant Maracande. Alexandre, à cette nouvelle, s’empresse de détacher contre le satrape Andromaque et Ménédème avec 60 hétaires, Caranus avec 1.500 mercenaires à pied et 800 stipendiés à cheval. Toute cette troupe, composée en grande majorité d’étrangers, est placée sous les ordres d’un Lycien, de l’interprète Pharnuque, qui parle avec facilité la langue du pays.

N’est-ce pas traiter un peu légèrement l’irruption de Spitamène que d’envoyer une force aussi insignifiante au secours de Maracande ? Dans l’opinion d’Alexandre, Spitamène n’est à craindre que parce qu’il peut recruter son armée chez les Scythes ; ce n’est pas sous les murs de Maracande, c’est de l’autre côté du Jaxartes qu’il faut aller frapper le coup décisif. Tel n’est pas l’avis des esprits timorés : Éphestion, Cratère, Erygius, insistent auprès du roi pour qu’il renonce au périlleux dessein qui hante sa pensée. Ce qu’ils craignent surtout, c’est qu’Alexandre, toujours au premier rang, ne leur soit, par quelque coup inattendu, enlevé. La mort du fils de Philippe ne laisserait pas même à l’armée l’espoir d’une retraite heureuse, car elle ranimerait sur-le-champ les dissensions comprimées des chefs et elle ferait sortir des ennemis de tous les buissons.

Alexandre paraît avoir tenu à réfuter personnellement ces craintes et à faire partager la conviction qui l’animait à ses amis : on n’avait encore devant soi qu’une tribu de Scythes ; il fallait la châtier, avant que les multitudes qui s’étaient mises en marche arrivassent du fond du désert. Mais les entrailles des victimes, disait-on, n’apportent que des présages défavorables ; un grand péril menace à coup sûr le roi, s’il persiste à vouloir franchir ce fleuve. Admirons ici la force d’âme d’Alexandre. Je ne crois pas que nous ayons devant nous un esprit fort, un sceptique de la trempe de César ; je vois plutôt dans le fils d’Olympias, de cette reine sujette, suivant la remarque de Diodore, comme la plupart des femmes de l’Épire, au transport divin, un héros profondément imbu, malgré les leçons d’Aristote, de tous les préjugés de son temps. Que répond-il aux prédictions sinistres d’Aristandre ? On n’a pas toujours le choix, à la guerre, des circonstances. Je pourrais sans doute souhaiter pour combattre des augures plus propices ; la nécessité passe avant les conseils de la raison. Si nous nous laissons impunément insulter par les Scythes, nous rendrons courage aux Bactriens. Notre rôle est d’attaquer ; nous serions perdus le jour où nous nous mettrions sur la défensive. Ainsi parlait Achille : Je subirai mon sort, lorsque Jupiter et les autres dieux voudront que mon sort s’accomplisse.

Alexandre ne s’abusait nullement sur la gravité de la résolution qu’il allait prendre : Quinte-Curce nous le montre inquiet, agité. La nuit entière se passa pour lui sans sommeil. Souvent les soldats qui veillaient à sa porte le virent soulever les rideaux de cuir de sa tente et rester longtemps absorbé dans la contemplation des feux dont, aussitôt après le crépuscule, s’était illuminée la rive orientale du Jaxartes. II y avait là évidemment des forces considérables ; l’étendue de cette longue ligne de foyers dont l’éclat pâlissait soudain pour se ranimer tout à coup, permettait-elle bien d’apprécier au juste le nombre de guerriers qu’on pourrait avoir à combattre ? L’art de la guerre est fait de conjectures, et il arrive rarement qu’on rencontre déployée devant soi la totalité des forces qui, au cours de l’action, apparaîtront sur le champ de bataille. Les marins sont, sous ce rapport, mieux servis par leurs yeux que les soldats ; la mer, avec sa surface unie, les expose moins aux surprises.

Dès que le jour paraît, Alexandre revêt sa cuirasse et se porte sur le front de bandière. C’est la première fois qu’il se montre aux troupes, depuis le jour où ses compagnons d’armes le rapportèrent tout meurtri dans sa tente. Un cri d’allégresse salue son apparition : qu’il ordonne ! L’armée ne demande qu’à obéir. Ô merveilleuse puissance de l’enthousiasme ! Les fatigues, les dangers du passé, les sombres perspectives de l’avenir, tout est oublié, dès que le roi est là. Il ne faut qu’un éclair pour déchirer la nue, qu’un regard d’Alexandre pour dissiper les appréhensions de l’armée. Nous l’avons vu, ce culte, embraser des milliers de cœurs, et nous savons combien de fois il nous a donné la victoire.

Quand l’armée macédonienne avait traversé l’Oxus, la rive opposée n’était pas occupée ; il fallait au contraire franchir le Jaxartes en face d’un ennemi résolu. Pas une barque, pas un pilotis sous la main, nul gué à proximité. Pourra-t-on du moins manœuvrer, tromper la surveillance des Scythes, les retenir sur un point et aller débarquer sur un autre ? Nous devons croire que la nature du pays ne se prêtait pas à l’emploi de cette ruse de guerre, car Alexandre n’en a pas fait usage, et nous verrons plus tard qu’il savait, aussi bien que nos tacticiens modernes, à l’occasion s’en servir. Cette fois il attaqua de front, sans feinte et sans subterfuge. En trois jours, douze mille chalands sont construits : des chalands ! peut-être conviendrait-il mieux de dire des radeaux. Alexandre embarque son armée sur ces trains de bois grossièrement assemblés. A la proue, il place les soldats armés de boucliers ; les genoux fléchis, cette infanterie ne se trouvera pas seulement à l’abri des traits ; elle couvrira en même temps les hommes et les balistes placés en arrière. Les deux côtés du radeau sont également garnis d’une rangée de pavois et de fantassins. A la poupe se tiennent les hoplites formant la tortue, et, cachés sous ce toit mobile, les rameurs qu’on a pris soin de munir en outre de cuirasses. Voilà un engin de débarquement bien conçu ; pourvu qu’on parvienne à le diriger ! Sur d’autres radeaux, les cavaliers se sont fait aussi une défense de leurs targes dressées le long du bord ; la bride en main, ils soutiennent leurs chevaux qu’on n’a point osé embarquer et qui traverseront le fleuve à la nage. Les douze mille radeaux sont bien loin de pouvoir emporter toute l’armée, ses chevaux et son artillerie ; des outres remplies de paille subviendront au transport de l’arrière-garde.

Le roi abandonne le premier son radeau à l’action du courant ; les cavaliers Scythes se précipitent à cette vue vers la rive. Si Menou en avait fait autant sur la plage d’Aboukir, les Anglais et les Turcs n’auraient jamais pris terre. L’armée macédonienne couvre bientôt le fleuve ; mais, en dépit de tous les efforts des rameurs, les radeaux suivent le fil de l’eau, sans qu’il soit possible de les diriger. Tout occupés de garder leur équilibre, les soldats chancelants gênent le jeu des rames (nautarum ministeria turbaverant) — les soldats n’en feront jamais d’autre, tant qu’on ne se sera pas appliqué à leur donner d’avance le pied marin. — Les Barbares groupés sur la rive accablaient d’une grêle de flèches la flottille ; à peine eût-on trouvé un bouclier qui ne fût percé en plusieurs endroits. Les Macédoniens ne songeaient qu’à se couvrir de leur mieux ; ballottés par la vague, serrés l’un contre l’autre, ils ne pouvaient seulement bander leurs arcs. Sans les balistes, la situation n’eût pas tardé à devenir critique ; les balistes heureusement firent merveille. Les traits énormes que lançaient ces machines, allant tomber dans des masses épaisses qui n’avaient pris aucune précaution pour s’en garantir, causèrent aux Scythes plus d’effroi encore que de mal et les  contraignirent à reculer. Les radeaux touchent enfin le bord ; les hypaspistes se lèvent et, libres de leurs mouvements, dardent cette fois leurs javelots avec tant d’assurance qu’il n’y eut, dit Vaugelas, coup qui ne portât. Les chevaux se cabrent, le rivage peu à peu se dégage ; les Macédoniens, d’un joyeux élan, sautent à terre. Le rôle des Scythes n’est pas de combattre de pied ferme ; c’est sur l’agilité de leurs montures qu’ils ont droit de compter. Pendant que les troupes légères se déploient et que la phalange forme ses rangs, Alexandre détache contre l’ennemi une partie des cavaliers alliés et quatre escadrons de lanciers, de sarrissophores, devrais-je dire pour rester fidèle au texte de Quinte-Curce. Les Scythes soutiennent le choc et enveloppent l’ennemi, qui s’imaginait n’avoir qu’à les poursuivre. Plusieurs cavaliers se réunissent ainsi contre un seul ; les Grecs, embarrassés de leurs longues lances, ont bientôt subi des pertes assez sensibles ; mais les Scythes n’ont pas l’intention d’insister. C’est par des retraites soudaines et de brusques retours qu’ils opèrent. Alexandre cependant a vu le danger : les archers, les Agriens, l’infanterie légère, conduite par Balacre[1], partent au pas de course. La troupe harcelée, à la vue de ce secours opportun, reprend à la fois courage et baleine. Bientôt arrivent, pour appuyer l’infanterie, trois escadrons d’hétaires et les archers à cheval ; puis enfin Alexandre apparaît lui-même : il amène le reste de la cavalerie formée en échelons. C’en est trop pour les Scythes, leur manœuvre habituelle devient impossible : pendant que la troupe à cheval les charge de front, les peltastes mêlés aux cavaliers les contiennent et les empêchent de se déployer en cercle ; il ne leur reste plus de ressource que la fuite. Avant de s’y décider, ils ont laissé un millier de morts et 150 prisonniers sur le champ de bataille.

Alexandre ne consulte pas ses forces ; affaibli par la fièvre et par une longue diète, il s’élance à la poursuite des Barbares. Au quinzième kilomètre, il se sent défaillir et est obligé de s’arrêter. La chaleur était excessive ; le roi commit l’imprudence de calmer la soif qui le dévorait avec l’eau malsaine du pays ; on le ramena au camp, dangereusement malade. Ainsi, remarque Arrien, se réalisèrent les prédictions d’Aristandre.

En se retirant, le roi avait prescrit de ne pas donner de trêve aux fuyards avant la fin du jour. Les Macédoniens ne rentrèrent au camp que vers le milieu de la nuit ; ils poussaient devant eux de nombreux captifs et 1.800 chameaux. Le triomphe, en cette journée assez longtemps douteuse, fut chèrement acheté ; 60 cavaliers grecs et 100 fantassins environ restèrent sur le terrain ; les blessés furent au nombre de mille. Les grands succès d’Issus et d’Arbèles coûtèrent-ils davantage ?

Alexandre avait traversé l’Euphrate et le Tigre et l’Oxus, trois grands fleuves ; le Jaxartes fut le premier fleuve qu’il passa de vive force. L’artillerie a rendu ces opérations plus difficiles qu’au temps où l’on n’avait à craindre que des volées de pierres et de flèches ; cependant aux canons on a des canons pour répondre, et il est permis de supposer qu’il eût fallu de bien puissantes batteries pour arrêter un général qui sut tirer si bon parti de ses balistes. L’anxiété d’Alexandre, l’inquiétude de l’armée, prouvent assez quelles difficultés présentait le passage du Jaxartes ; les avoir affrontées et les avoir vaincues constitue un titre de gloire tout aussi sérieux que le gain d’une bataille rangée. La victoire, il est vrai, n’eut pas toutes les conséquences qu’elle aurait pu avoir et dont elle eût été infailliblement suivie sans l’accident qui paralysa l’énergie d’Alexandre. Les Scythes, heureusement, restaient étonnés de leur défaite ; ils envoyèrent des députés au roi pour s’excuser d’une hostilité qui n’était pas, disaient-ils, le fait de la nation, mais celui de quelques bandes de pillards habitués à vivre de rapines. Cette soumission inattendue était pour Alexandre un vrai coup de fortune. Il reçut les députés scythes avec bienveillance, affecta d’ajouter une foi complète en leur parole et leur fit remettre les prisonniers ramenés du dernier combat.

C’est ainsi qu’on dissout les coalitions ; il faut se montrer facile envers l’ennemi qu’on tient à détacher de l’alliance dans laquelle il chancelle ; dût cet ennemi renouer bientôt ses trames, ce sera toujours du temps de gagné. Le temps est la grande affaire à la guerre. De fâcheuses nouvelles venaient d’arriver de Maracande ; il était urgent de se concilier les Scythes, si l’on voulait avoir les mains libres pour châtier les Sogdiens. Qu’on ne vienne point nous parler ici d’ennemis amollis par une longue paix, inhabiles aux armes, peu faits pour rehausser la gloire d’un conquérant : Alexandre est parvenu en face de Barbares qu’on n’est jamais allé chercher impunément chez eux ; il combat maintenant des tribus essentiellement guerrières, des hordes farouches, qui, le jour où elles s’ébranleront pour répandre au dehors l’écume d’une cuve trop pleine, balayeront, qu’elles soient alors guidées par Attila, par Gengis ou par Tamerlan, toute résistance humaine devant elles. Tite-Live peut se demander si Alexandre eût été de force à battre les Romains ; notre devoir est de constater qu’Alexandre a battu les peuples qui viendront un jour ruiner Rome. Les Turcs sous Bajazet étaient déjà une grande puissance militaire ; qu’ont-ils pu contre les Tartares ? L’Asie, nous dit Quinte-Curce, croyait les Scythes invincibles ; quand elle apprit leur défaite, il lui fallut bien reconnaître qu’aucune nation n’était capable de se mesurer avec les Macédoniens. Ce serait pousser trop loin l’enthousiasme que de vouloir prétendre qu’on n’a point assez exalté les exploits d’Alexandre ; je me permettrai cependant de croire qu’on a imparfaitement connu ou très incomplètement fait ressortir les obstacles de tout genre que les Macédoniens ont eu à surmonter dans le Turkestan. Alexandre ne m’est jamais apparu plus grand que sur les rives du Jaxartes ; j’aurais été curieux de savoir ce qu’en eût pensé Napoléon. Ce prince convalescent d’une grave blessure, qui conçoit la pensée, quand la Bactriane et la Sogdiane se soulèvent derrière lui, de courir à des ennemis plus dangereux encore, de dompter la révolte, bien moins en l’attaquant de front qu’en lui montrant que rien n’est impossible à ses armes, possède assurément au plus haut degré le génie de la guerre.

 

 

 



[1] On trouve trois officiers de ce nom dans l’histoire des Campagnes d’Alexandre : le Balacre dont il est ici question, commandant des archers : Balacre, fils d’Amyntas, commandant des troupes auxiliaires, laissé en Égypte ; Balacre, fils de Nicanor, un des Somatophylaques, préposé au gouvernement de la Cilicie.