LA SAINTE FAMILLE

 

QUATRIÈME PARTIE. — APPARITION DU VAURIEN DE L'ÉTRANGER

III. — AUTRE VAURIEN DE L'ÉTRANGER.

 

 

TROISIÈME PARTIE

I. — LES NAZIRÉENS VENGEURS DE IEHOUDDA.

a. — Trente ans de l'histoire des Sicaires ou Assassins (789-819)

Après cela, une telle lutte s'établit entre les Naziréens et les Juifs, qu'ils se séparèrent mutuellement, et que, si un Naziréen apercevait un Juif, il le tuait. Cette calamité se développa chaque jour pendant trente ans entiers, et les Naziréens, réunis par mille et dix mille, empêchaient les Israélites de se rendre à Jérusalem pour les fêtes principales.

Les trente ans dont il est question ici vont de 789, date de la crucifixion de Iehoudda, à 819, date de l'exécution de Ménahem par ses propres sujets. Cette précision chronologique montre que le Mahazeh original était fixé sur tous les gestes des sept princes des Assassins[1], individu par individu. Il n'est donc pas possible que la confusion faite plus haut, entre la crucifixion de Iehoudda et celles de Siméon et Jacob, soit à la charge de l'auteur primitif ; car, la crucifixion de ceux-ci étant de 803, il n'y aurait que seize ans d'exploits naziréens, et non trente ans entiers, entre leur mort et celle de Ménahem.

b. — Les temps de l'Ave comparés à ceux du Veau

Ce fut alors entre les Israélites une telle calamité, qu'elle ne peut être comparée qu'au temps où fut fabriqué le Veau (d'or) : on ne savait comment faire pour l'arrêter.

L'idole Ane rappelait l'idole Veau, et elle ne fit pas verser moins de sang, même après que ses adorateurs l'eurent brûlée.

e. — La diffusion de l'Even-guilayon par les rabbins les plus autorisés en Israël

Mais cette religion nuisible prenait racine et se répandait au loin. Et douze hommes n'écoutant que leurs mauvais cœurs, partirent, qui, au, nombre de douze[2], semaient de fausses prophéties parmi les nations. Et des Israélites les suivirent, car c'étaient des hommes de l'autorité la plus haute[3] qui confirmaient la religion de Ieschou, se disant les envoyés du Suspendu. Et une grande foule d'Israélites était avec eux.

d. — Invocation à Dieu pour délivrer les Juifs du scélérat que d'autres Juifs lui donnent pour fils

Les docteurs supportaient difficilement un spectacle aussi atroce, et en effet l'impiété était née entre les Israélites. Et chacun, se tournant vers son collègue, disait : Malheur à nous d'avoir mérité pour nos péchés qu'à notre époque il se produise parmi les Israélites une chose si indigne, et telle que ni nous ni nos ancêtres n'avons pu nous y attendre ! Et accablés de tristesse, ils étaient assis pleurant. Et les yeux levés vers le ciel, ils disaient : Nous t'en prions, Seigneur Dieu du ciel, enseigne-nous ce qu'il faut faire, car nous l'ignorons complètement ! Nos yeux te regardent : le sang innocent coule au milieu du peuple d'Israël, à cause de ce fils d'une femme adultère et qui avait ses règles ! Jusques à quand serons-nous dans ce piège que la main des Naziréens[4] l'emporte contre nous, et qu'ils nous égorgent en innombrable quantité ?[5] Il reste très peu de nous ![6] Et cela est arrivé à cause des péchés dans lesquels est impliquée la maison d'Israël[7]. Mais toi, à cause de ton Nom, donne-nous conseil sur ce qu'il convient de faire pour nous délivrer de la bande perverse des Naziréens !

 

II. — LA FABRICATION DE IESCHOU.

a. — Constatation, par le rôle prêté à Siméon Cléopas, que la Sainte-famille s'était, à un moment donné, fortement divisée

Comme ils achevaient ces prières, un homme d'âge se leva parmi les plus anciens, qui avait nom Siméon Cléopas[8] et qui avait fait usage de la Prophétie[9]. Et il dit aux autres : Écoutez-moi, mes frères et compatriotes. Si vous approuvez mon dessein, j'exterminerai ces scélérats de la société des Israélites, et ils n'auront plus de part dans l'héritage d'Israël. Mais il est nécessaire que vous preniez sur vous le péché (que je vais commettre). Ils répondirent tous : Nous prenons le péché sur nous, mais toi, accomplis ta promesse !

b. — Dans le but de se faire passer auprès des Naziréens pour un envoyé de son neveu, Siméon Cléopas s'insère le Nom dans la chair

Siméon, fils de Cléopas[10], s'en alla donc dans le sanctuaire, se copia le Nom immense et s'introduisit la formule dans une entaille de sa chair. Et étant sorti du Temple, il tira l'écriture, apprit le Nom, et prit sa route vers la métropole des Naziréens[11]. Et ayant élevé la voix, il demanda : Que celui qui croit à Ieschou vienne à moi, car je suis son envoyé !

c. — Un Cléopas, premier fabricant des miracles écrits

Bientôt une multitude vint à lui, nombreuse comme le sable de la mer, et ils lui dirent : Prouve-nous par un prodige que tu es envoyé par lui. Il leur demanda donc quel signe ils attendaient de lui. Ils lui répondirent : Les miracles que Ieschou fit pendant qu'il était vivant, fais-nous-les à ton tour ! Alors il ordonna qu'on lui amenât un lépreux. Et l'ayant vu, il lui imposa les mains et le guérit. Ensuite il ordonna qu'on lui amena un mort. Et l'ayant vu pareillement, il le ressuscita en lui imposant les mains, et le mort se tint sur ses pieds.

A cette vue, ces scélérats se jetèrent face contre terre, disant : Sans nul doute, tu es envoyé par Ieschou, car, lorsqu'il était vivant, il nous a fait les mêmes choses. Et Siméon Cléopas répondit : Je suis envoyé par Ieschou, et il m'a commandé de me transporter auprès de vous : faites-moi serment de faire tout ce que je vous ordonnerai. Et ils s'écrièrent tous : Nous ferons tout ce que tu ordonneras.

d. — Substitution progressive de Ieschou au Iohannos Baptiseur. Déguisement des vrais motifs de son exécution et commandements nouveaux

Alors Siméon Cléopas : Il faut que vous sachiez que l'on a suspendu au bois cet ennemi des Israélites et de leur Loi[12], selon la prédiction d'Isaïe : Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes statutaires. Il faut également que vous sachiez qu'il n'aime point les Israélites, selon la parole du prophète Osée : Vous n'êtes pas mon peuple. Et quoiqu'il ait le pouvoir de les extirper tous du monde en un moment, néanmoins il ne veut pas les détruire tout à fait, mais il désire qu'ils soient dispersés éternellement en souvenir de sa suspension et de sa lapidation. D'ailleurs il a souffert les grands tourments du supplice pour vous racheter de la Géhenne. Et maintenant il vous exhorte et vous ordonne de ne faire de mal à aucun Israélite. Bien plus, si un Juif dit à un Naziréen : Fais un mille avec moi, celui-ci doit l'accompagner pendant deux mille. Et si un Juif frappe un Naziréen à la joue gauche, celui-ci doit lui tendre aussi la joue droite, de manière qu'ils jouissent de sa récompense en ce monde ; sinon, ils seront punis dans la vie future. Si vous obtempérez, vous mériterez de vous asseoir avec lui sur son siège.

e. — Substitution de quatre fêtes barabbalâtriques aux quatre fêtes légales des Juifs

Voici encore ce qu'il exige de vous :

Que vous cessiez de célébrer la fête des Azymes, mais que vous adoptiez pour jour sacré le jour de sa mort[13] ;

Pour fête de la Pentecôte, le quarantième jour[14] à partir de sa lapidation, celui où il est monté au ciel ;

Pour fête des Tabernacles, le jour de sa naissance ;

Et huit jours après, vous commémorerez sa circoncision.

Sur les deux derniers articles, ce passage a subi des transformations évidentes, à cause de la distribution actuelle des fêtes barabbalâtriques par l'Église.

C'est, à n'en pas douter, l'Annonciation, qui était indiquée comme venant en remplacement de la fête des Tabernacles.

La fête de la Naissance venait en remplacement non des Tabernacles, mais de la Dédicace, car ce Mahazeh donnait à la naissance de Iehoudda la même date que le précédent : 6 janvier. La date a été enlevée par ceux qui ont placé l'Annonciation le 25 mars[15], et la Nativité le 25 décembre. Quant à la Circoncision, il n'est pas possible un seul instant que le Mahazeh la plaçât huit jours après les Tabernacles, c'est-à-dire à la fin de septembre.

Et tous répondirent en ces termes : Nous ferons tout ce que tu édictes ; mais toi, demeure avec nous. Mais lui : Je demeurerai parmi vous, si vous me promettez de vous abstenir de toute nourriture défendue par lui, et d'user seulement du pain de misère et de l'eau de calamité.

Quel changement depuis les temps du léhem-Zib et de l'Aïn Gamel, où se puisait l'eau convertissable en vin !

 

III. — LA FIN DE RABBI SIMÉON KÉPHAS (PIERRE).

a. — La tour d'Aïn-Gamel, qu'avait habitée Siméon Képhas, convertie sur place en tour Antonia, où il fut emprisonné avant sa crucifixion

A la suite d'une opération magique, dont quelque frère Raymond doit connaître le secret, nous changeons subitement de Siméon et de tour :

Vous devez me construire une tour au milieu de la ville, et je m'y tiendrai jusqu'au jour de ma mort. Alors le peuple : Nous accomplirons ton désir. Ils élevèrent donc une tour, et la lui donnèrent pour habitation, lui apportant chaque jour pour nourriture le léhem de misère et l'eau de pauvreté, jusqu'à l'heure fatale.

Pendant son séjour il servit le Dieu de nos pères, d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Et il composa beaucoup d'incantations qu'il répandit dans tout le pays des Israélites[16], et il réunit toutes les incantations de ses maîtres[17]. Siméon habita ainsi dans la tour pendant six ans.

Le Mahazeh n'est point dupe des Actes des Apôtres, où, par la volonté du rédacteur, Siméon s'évade de la tour Antonia en 796, pour une destination inconnue qui, dans la suite de l'imposture ecclésiastique, est devenue Rome, capitale du monde civilisé.

Le Mahazeh sait pertinemment, ne fût-ce que par Flavius Josèphe, en quel temps et dans quelles circonstances Siméon Képhas fut crucifié. A supposer que ce Juif de rapport n° 2 fût emprisonné dans la tour Antonia, en 796, sous Agrippa Ier, il ne s'en est point évadé, il y était encore en 803, date à laquelle il en fut extrait, pour être exécuté par Tibère Alexandre et traîné mort devant le palais de la reine Hélène. C'est pourquoi il est retenu dans sa tour pendant six ans, jusqu'à ce que vienne l'année (sabbatique) de sa mort. C'est donc ici, et non plus haut, que venait dans le Mahazeh primitif l'épisode du cadavre attaché à la queue d'un cheval et traîné dans les rues de Jérusalem.

b. — Pierre mort et enterré à Jérusalem

Et en mourant, il commanda qu'on l'y ensevelît, ce qu'ils exécutèrent.

Ceci n'est point exact quant à la topographie. Mais qu'importe ? De toutes façons, Rabbi Siméon Képhas, celui que l'Église appelle Saint-Pierre, et dont elle montre le tombeau à Rome, meurt à Jérusalem et y est enterré. Et il y meurt, ayant à la bouche les incantations de l'Even-guilayon, au cœur la haine de la Sainte-Famille pour tous les goym.

Telle fut la fin du Juif de rapport n° 2.

e. — Translation de la Tour Antonia de Jérusalem à Rome par ceux qui y ont transféré la croix de Pierre

Les lecteurs du Mensonge chrétien savent par quel miracle d'inversion, la croix de Siméon Pierre au Guol-golta s'est d'elle-même plantée à Rome, où ce scélérat est crucifié la tête en bas, les pieds en haut[18]. Il a fallu pour cela que la tour de pierre, où il était emprisonné à Jérusalem, suivît la même trajectoire, et devînt à Rome la tour de Pierre, en vertu du calembour sur lequel est fondée toute l'Église. Il aurait fallu, pour être conséquente avec l'inversion de la croix et du crucifié lui-même, que cette tour se présentât, elle aussi, le sommet à l'envers. Mais l'Église, jalouse de tout ce qui assure son éternité, n'a pas osé violer à ce point les règles de la statique. Et quand on visite la prison de Pierre à Rome, on la trouve construite selon les règles de l'art.

Et maintenant, par suite de la machination la plus honteuse, on montre cette tour à Rome, et l'on l'appelle Peter, qui veut dire pierre, parce qu'il fut assis sur une pierre jusqu'à son dernier jour.

 

ÉPILOGUE

I. — RABBI ÉLIAS, PÈRE DE PAUL.

a. — Élias inventeur de la théorie du salut, non plus par le baptême, mais par le corps du Baptiseur, crucifié, mort et ressuscité

Après la mort de Rabbi Siméon Képha, un savant docteur, du nom d'Elias, se leva qui, obéissant à son âme de corrompu et de corrupteur, se transporta dans Rome et dit publiquement : Sachez que Siméon Képhas vous a trompés.

Siméon a en effet trompé les Juifs, en leur assurant que son frère aîné n'avait pas été crucifié, et qu'en attendant sa réapparition imminente il était chargé d'administrer le baptême. De plus, il a prêché qu'il n'y avait de salut que pour les Juifs circoncis le huitième jour, et il n'aurait même pas reçu au baptême un goy qui se serait fait circoncire dans ce but.

Élias déclare que le Iohannos a bien été crucifié, et que le baptême a fait faillite avec le Baptiseur.

Car c'est à moi que Ieschou a donné ses ordres à porter, disant : Va et dis : Que personne ne croie que je méprise la Loi !

Car celui qui veut recevoir la circoncision, qu'il y soit admis !

Ici, contrairement à Képhas, Élias admet les prosélytes.

Et celui qui ne veut pas y rester fidèle, — à la circoncision considérée comme garantie suffisante de la vie millénaire —, qu'il soit plongé dans les eaux souillées ![19]

C'est la catégorie des élus légaux, selon l'enseignement du Baptiseur lui-même.

Et celui qui s'abstiendra (de la circoncision), celui-là n'a rien à craindre de moi.

Voilà qui est nouveau et scandaleux.

b. — Le jour hebdomadaire du Juif de rapport

Il demande aussi que vous ne célébriez pas le septième jour, mais le premier de la Création du Ciel et de la Terre[20], ajoutant à cela beaucoup d'autres institutions encore pires.

Vous pouvez saluer Élias, ce n'est pas précisément Paul, c'est son père. C'est le fondateur de la barabbalâtrie actuelle. Ce sont ses écritures qui constituent la base de l'enseignement qualifié paulinien. Ce sont ses disciples qui, pour les besoins de leur commerce, ont converti Saül mort, l'ont promené à travers le monde dans les Voyages de Saülas et ont rédigé les Lettres de Paul, dont Élias lui-même semble bien avoir amorcé la série, ne fût-ce que par la Lettre aux Galates.

c. — Chute de l'Even-guilayon sur Elias

Mais le peuple (de Dieu) dit : Prouve-nous par un vrai miracle que tu es l'envoyé de Ieschou. Et comme il répondait : Quel miracle voulez-vous ? à peine eut-il prononcé ces paroles, qu'une pierre immense et d'un poids énorme tomba[21], lui écrasant la tête.

 

II. — MORALITÉ.

Ainsi périssent tous tes ennemis, Seigneur ! Mais que ceux qui t'aiment soient comme le soleil dans toute sa splendeur !

En attendant cet heureux jour, réservé à Dieu, Schabti Hallévi, rabbin de Varsovie, politique profond, observateur cruel, a bien senti que la vengeance temporelle des Juifs était dans l'erreur des barabbalâtres, qu'ils fussent de Luther, de Calvin ou du pape. La division, à laquelle Barabbas avait voué les goym, à laquelle Jésus les voue encore dans les Écritures mêmes qu'ils qualifient d'évangéliques (ne croyant pas si bien dire), voilà un châtiment visible, palpable, et, pense Schabti Hallévi, toujours exploitable, toujours renouvelable, contre eux. Que les sages d'Israël s'appliquent à augmenter les querelles des Naziréens quand le feu commencera à brûler ! — Schabti Hallévi avait raison de n'en parler que comme d'un commencement, nous sommes en 1550 —. Car lorsque les chiens s'entre-déchirent, ils laissent les petits moutons en repos[22].

Que Schabti Hallévi soit remercié de son atroce franchise ! Mais nous n'en avions pas besoin pour savoir que les Juifs dominent le christianisme de toute la hauteur où la connaissance de la vérité, porte les hommes. Il est à leur merci. Ils le tueront, quand ils le voudront, à moins qu'ils ne préfèrent le liquider. Qu'ils lèvent un doigt, et l'Église est morte !

Mais peuvent-ils le lever ?

 

 

 



[1] C'est le nom que Flavius Josèphe donne à la secte.

[2] Interpolation certaine. Il ne pouvait y avoir rien de pareil dans le Mahazeh primitif.

[3] Akiba l'ancien notamment.

[4] Terminée par une sique.

[5] Jusque dans le Temple.

[6] L'auteur veut parler des docteurs et des prêtres massacrés par Ménahem.

[7] La maison royale, la Sainte-Famille.

[8] Il y a maintenant Képha (Képhas, Pierre), qui est le surnom syriaque de Siméon, frère cadet de Iehoudda.

[9] Ou Apocalypse de l'Even-guilayon.

[10] Il y a Képha, comme plus haut.

[11] L'Aïn Gamel.

[12] Ce serait une singulière définition de l'homme qui, au début de ce Mahazeh, est le disciple d'El Kana (le Jaloux de la Loi) et le fils de Iehoudda Panthora (Toute la Loi), si nous ne savions que l'auteur vise le Vaurien au nom de qui, dans la thèse d'un Paul, les nozrim sont sauvés sans circoncision préalable.

[13] Le vendredi. Cela peut avoir été vrai de certaines églises juives ; mais ailleurs c'est le premier jour de la semaine (dimanche) qui l'a emporté.

[14] Il en fut ainsi pendant plusieurs siècles.

[15] Six mois avant la date formelle que lui donne le Toledoth de Luc.

[16] En un mot, il continua l'œuvre de son frère aîné, avec Philippe, Juda Toâmin et Mathias bar-Toâmin.

[17] Et parents : Ieschoua ben Péréja, Siméon ben Schétach et autres.

[18] Cf. Le Mensonge Chrétien, pet. édit. pp. 602, 688.

[19] Par la fin du Baptiseur et la qualité de ses partisans. C'est l'auteur du Mahazeh qui parle, bien entendu.

[20] Et celui de sa naissance dans la nuit du samedi au dimanche.

L'adventisme du septième jour est donc une hérésie. C'est la doctrine qui consiste dans l'attente de Barabbas le samedi.

Tout récemment, le Conseil de guerre du 6e corps a condamné un jeune fantassin qui refusait obstinément de travailler le samedi, parce qu'il était adventiste du septième jour. Ces sectaires sont peu nombreux en France. D'origine protestante, ils ne sont encore que soixante-dix.

Mais, en d'autres pays, l'adventisme est plus florissant. En Allemagne particulièrement, les tribunaux militaires ont eu souvent à condamner de jeunes recrues qui, voulaient, en dépit de tout pratiquer le repos du samedi. L'empereur Guillaume II s'est même intéressé à leur cas, et il est question de créer pour les soldats adventistes une compagnie spéciale qui se reposerait le samedi et non le dimanche.

Les adventistes du septième jour sont très mal renseignés. Car ce n'est pas dans la journée du samedi qu'il faut attendre le retour de Barabbas, c'est dans la nuit du Samedi au Dimanche. Comme le disent les Écritures (Apocalypse de Pathmos et Toledoth canoniques), c'est la nuit qu'il reviendra, comme un voleur. Il est bien vrai d'ailleurs qu'en tenant le septième jour comme étant celui du repos vraiment dominical, les adventistes suivent le précepte de Barabbas, qui devait s'y connaître, étant fils du Père, comme son nom ne l'indique que trop !

[21] C'est l'éven mentionnée dans l'Apocalypse, la pierre d'angle pour la Nazireth d'or et de pierreries qu'habiteront les Juifs ; la pierre de ruine et d'écrasement pour les goym.

[22] Qoroth Israel (Schar 2, année 5310, soit 1550).