L'ÉPOPÉE HOMÉRIQUE EXPLIQUÉE PAR LES MONUMENTS

L'ÉPOQUE HOMÉRIQUE. — VI. L'ART

CHAPITRE XXXII. — LES IMAGES DES DIEUX.

 

 

Toutes les descriptions dont nous avons parlé jusqu'à, présent se rapportent à des objets d'art décoratif. Y avait-il, en dehors de ces objets, des œuvres monumentales, à l'époque homérique ? Nous n'hésitons pas à répondre négativement à cette question. Nulle part, dans l'Épopée, il n'est fait mention d'une œuvre qui serait destinée à produire par elle-même un effet artistique. L'Iliade[1] cite, il est vrai, une idole de l'Athèna troyenne ; mais cette citation ne détruit en rien notre opinion. En effet, l'image d'un culte ne doit pas satisfaire à un sentiment esthétique, mais répondre avant tout à un besoin religieux, et les peuples jeunes, remplis de foi en la divinité, ne demandent pas tant à en avoir l'image qu'un signe symbolique de sa présence. N'avons-nous pas d'ailleurs des preuves nombreuses que les Grecs, avant de faire des statues de dieux, exerçaient leur piété devant des pierres, des bornes ou des pieux, et que, même après l'introduction des idoles, les symboles de ce genre occupaient le centre de certains sanctuaires[2] ?

Nous avons, en outre, à nous demander si les idoles qui, à l'époque homérique, se trouvaient dans les villes ioniennes, étaient des ouvrages grecs. En Asie Mineure et en Grèce, comme en Italie, les dieux n'étaient pas adorés primitivement sous une forme humaine ni dans des temples. Au Pergamos d'Hissarlik, on n'a trouvé aucune trace de temple et l'on n'en a pas constaté non plus parmi les constructions qui ont été élevées à Mycènes et à Tirynthe, avant la migration dorienne[3]. On priait et l'on sacrifiait alors dans des bois sacrés qui parfois étaient clos, parfois complètement ouverts, et qui, en fait d'ouvrages travaillés par l'homme, ne renfermaient qu'un autel ; les fouilles d'Olympie et de Chypre nous ont fourni des renseignements très intéressants sur ce sujet[4]. On attachait les offrandes aux autels, on les posait sur les marches, ou bien on les suspendait aux arbres environnants. Ce n'est que plus tard qu'on commença à adorer des statues de dieux exposées dans les temples[5]. Cette innovation parait avoir été inspirée par des influences orientales. Tout le monde sait que, chez les Égyptiens, les Chaldéens et les Phéniciens, cette coutume religieuse remonte à la plus haute antiquité. La tradition nous apprend d'ailleurs que les temples grecs les plus anciens sont de fondation orientale ; telle semble être aussi l'origine des plus anciennes idoles, sur lesquelles nous avons des renseignements à peu près exacts[6].

D'autre part, il est hors de doute que les Grecs, qui s'établissaient en Asie Mineure et dans les îles avoisinantes, adoptaient souvent le culte de la population indigène. C'est ainsi que les Doriens qui s'étaient fixés à Lindos, dans l'île de Rhodes, s'approprièrent le culte d'une divinité orientale dont le temple et l'idole étaient rattachés à Danaos ou à sa fille et à laquelle les Grecs donnèrent le nom d'Athèna[7]. L'origine sémitique du Poséidon, vénéré à Ialysos, ressort de ce fait que la tradition désignait Cadmos comme fondateur de son sanctuaire et que, même sous la domination dorienne, ses prêtres se recrutaient par voie d'hérédité dans certaines familles d'origine phénicienne[8]. De même l'Apollon Didyméen passait pour une divinité dont le culte remontait au delà des débuts de la colonisation ionienne[9]. Il convient d'y ajouter la déesse sémitique de la lune que les Éphésiens adoraient sous le nom d'Artémis[10] et le non moins sémitique Priapos, dont le culte était pieusement entretenu dans les villes grecques de l'Hellespont et dans la Propontide[11]. L'Héraklès vénéré à Érythrée n'était autre que le Melkart tyrien : son idole représentait, en effet, le dieu à la manière phénicienne, c'est-à-dire s'apprêtant, debout sur un radeau, à partir de Tyr pour l'Occident[12]. Pausanias dit que c'était une idole égyptienne : c'était donc probablement une œuvre phénicienne du style égyptisant. Nous avons déjà fait remarquer plus haut que les Ioniens de Thasos avaient emprunté le culte de Melkart aux Phéniciens de l'endroit. Les colons ioniens qui fondèrent Héraclée sur le Pont, firent du tombeau d'Idmon, c'est-et-dire d'Adonis, le centre de la ville[13] ; ils adoptèrent, par conséquent, un culte qui y existait déjà avant leur arrivée.

En adoptant ces cultes étrangers, les Grecs conservaient l'idole qui existait de longue date ; c'est un fait très probable qui est attesté par bien des témoignages. La figure d'Héraklès, adorée à Érythrée, ne peut, suivant Pausanias, avoir été autre chose qu'une idole phénicienne. De même la plus ancienne figure d'Artémis représentée sur des monnaies d'Éphèse[14] est bien un type asiatique, et l'idée comme la forme de Priapos dénote une origine orientale, même à une époque plus avancée de l'art grec. Enfin l'image d'Athèna à Lindos, qui passait pour une fondation de Danaos ou de sa fille, permet de supposer également que c'était un travail très ancien qui n'avait rien de commun avec l'art hellénique. Tout cela nous autorise à penser que les idoles des villes ioniennes à l'époque homérique n'étaient pas, du moins en partie, l'œuvre d'artistes grecs, mais bien qu'elles avaient été empruntées à d'anciens cultes indigènes.

Bien que l'Épopée ne cite qu'une seule image divine, celle de l'Athèna troyenne, il est probable que les poètes supposaient l'existence de ces images dans d'autres sanctuaires aussi. Le culte grec, nous l'avons vu plus haut, se célébrait à l'origine dans des bois sacrés, et plus tard seulement dans des temples. Mais il est évident que, si l'on a adopté ce culte intérieur, c'est qu'on avait une conception anthropomorphique de la divinité et que, par suite, on sentait la nécessité de donner à celle-ci une demeure[15]. Ainsi donc, à part quelques exceptions qu'il est assez difficile d'expliquer[16], on peut admettre que, en thèse générale, tout temple renfermait un objet du culte et que, dans tout sanctuaire, désigné par le poète sous le nom de νηός (demeure), il y avait au moins un symbole ou une image du dieu, comme dans le temple troyen d'Athèna. Et si nous passons en revue toutes les données de l'Épopée qui ont trait aux foyers du culte, nous verrons côte à côte l'ancien culte sans temple et sans statues ainsi que le culte plus récent pratiqué dans les temples ; nous constaterons, en même temps, que le premier était beaucoup plus fréquent que le second.

L'Épopée nous apprend qu'une enceinte sacrée et un autel odoriférant étaient consacrés à Zeus sur le mont Ida[17], à Aphrodite à Paphos[18] et à Spercheïos sur le territoire des Myrmidons[19]. Si les poètes avaient supposé dans ces enceintes un temple, ils n'auraient pas manqué de le mentionner plutôt que l'autel. Ulysse parle de l'autel de l'Apollon Délien et d'une palme qui se dresse au-dessus sans citer un temple ni une idole[20]. La description du bois sacré des Nymphes à Ithaque[21] est très détaillée et pittoresque : du haut d'un grand rocher où s'élève l'autel des nymphes, se précipite une source glacée qui, en bas, est enserrée dans un lit artificiel ; le rocher est entouré d'un bois circulaire de peupliers. Un temple et des idoles de nymphes eussent donné au paysage une physionomie particulière : si le poète n'en dit mot, c'est qu'il pensait qu'il n'y en avait point[22]. Le bois sacré d'Athèna, situé devant la ville des Phéaciens est traversé par une source et entouré d'une prairie[23]. Ici non plus pas un mot d'un temple ni d'une idole ; t'eût été cependant le cas d'en parler, au moment où Ulysse, arrivé dans le bois sacré, adresse sa prière à la déesse. Le bois sacré d'Apollon à Ismaros[24], celui du même dieu à Ithaque[25] et celui de Poséidon à Onchestos[26], étaient sans doute aussi des sanctuaires sans temple et sans image. Il faut y ajouter, en outre, le chêne du Zeus dodonéen[27], et un autre chêne consacré au même dieu que les poètes disent avoir été trouvé sur le territoire troyen[28]. Agamemnon se vante d'avoir, pendant son expédition à Troie, brûlé la graisse et les os des cuisses de taureaux partout où il rencontrait un autel de Zeus[29]. Égisthe, après avoir ramené Clytemnestre, brûle sur les autels sacrés beaucoup d'ossements d'animaux et y suspend des bijoux, des tissus et de l'or[30] ; ce dernier détail rappelle l'usage qui nous a été révélé par les fouilles d'Olympie et de Chypre de suspendre des offrandes sur les autels ou sur les arbres environnants. Rien ne nous indique mieux les anciennes pratiques religieuses que la description du sacrifice accompli par les Achéens à Aulis[31] : ils sacrifient près d'une source sur des autels sacrés, à l'ombre d'un beau platane, sous lequel jaillit une source superbe. Si les poètes ne mentionnent point de temples dans aucun de ces passages, ce n'est pas par simple omission : ils ont, en effet, l'habitude de faire toujours ressortir le temple, chaque fois qu'ils parlent d'un sacrifice en l'honneur d'une divinité vénérée dans un temple[32]. Le seuil de pierre de l'Apollon de Delphes, mentionné deux fois dans l'Épopée[33], ne prouve pas nécessairement qu'il y ait eu un temple ; il pourrait, en effet, se rapporter aussi bien au peribolos de l'enceinte sacrée. Quant à la maison fortifiée d'Érechthée, où se rend Athéna[34], on se demande s'il faut entendre par là le temple de l'Acropole d'Athènes connu sous le nom d'Érechthéïon, ou bien une demeure royale du héros parent de la déesse et qui autrefois se trouvait sans aucun doute au même endroit. D'ailleurs les vers où il est question de cette demeure n'ont aucune importance au point de vue de la civilisation contemporaine de la période florissante de l'Épopée : car ce doit être une de ces interpolations faites, sous l'influence du patriotisme athénien, au temps des Pisistratides[35].

Quoi qu'il en soit, le nombre de sanctuaires que les poètes appellent temple est très restreint. Il y en a deux à Ilios, dont l'un est celui d'Athèna qui abritait l'idole mentionnée plus haut[36] et l'autre celui d'Apollon[37]. L'Épopée cite, en outre, un temple du même dieu à Chrysé[38], et un autre passage qui semble être également une interpolation, faite sous les Pisistratides, dans une partie récente, l'inventaire des vaisseaux[39], mentionne l'Érechthéïon, temple de la déesse de la citadelle athénienne. Ajoutons à cela la proposition que fait Eurylochos, dans l'île de Thrinacie, à ses compagnons de consacrer à Hélios un temple magnifique en expiation des taureaux qu'ils vont abattre[40]. Enfin Nausithoos, l'égal des dieux, en fondant la ville des Phéaciens, y aurait élevé des temples[41] ; mais cette donnée a très peu de valeur au point de vue de l'appréciation de l'état réel des choses, car l'Épopée nous représente cette ville comme une merveille supérieure à tout ce qui se voit habituellement.

Ainsi donc les foyers du culte munis d'une image divine étaient relativement très rares ; d'autre part, un certain nombre d'entre eux ne renfermaient point d'idole, mais un simple symbole primitif. Nous pouvons en conclure qu'il y avait alors très peu de statues de dieux dans l'acception propre du mot. Ces images (nous l'avons démontré plus haut) étaient en partie des œuvres asiatiques. Les Grecs de ce temps-là s'occupaient-ils déjà de la fabrication d'idoles ? C'est douteux. Il ne faut pas oublier que des renseignements à peu près précis sur la plastique grecque ne remontent guère au delà du commencement du VI° siècle : c'est un fait qui serait assez singulier si la sculpture avait été cultivée dans les villes grecques, pendant la période antérieure, comme une branche importante de l'art. En tout cas, les premiers essais grecs tentés dans cette voie ne peuvent avoir été que des imitations d'idoles asiatiques ; leur valeur artistique a dû être fort peu estimée, car nous savons que les xoana primitifs produisaient plus tard sur les Grecs une véritable impression d'horreur[42]. Enfin il faut tenir compte ici des rapports qui, dans toute la civilisation grecque, unissent la poésie à l'art plastique. Même aux époques où ce dernier est en pleine possession de ses moyens, il ne suit point du premier coup, mais seulement quelque temps après l'inspiration de la poésie. Or, une théogonie correspondant au génie grec et entièrement humaine ne fut créée que par l'Épopée. Il est impossible d'admettre que, à peine les premiers chants de l'Épopée ont-ils résonné, l'art s'en soit emparé pour façonner des dieux conformes au génie de la nation : ce serait une véritable anomalie dans tout ce que nous connaissons de la civilisation grecque. Rappelons-nous que le cycle décoratif imaginé pour le bouclier d'Achille et les plus anciens ouvrages grecs de même, espèce sont séparés par l'intervalle d'un siècle au moins ; de même il a dû s'écouler un laps de temps assez considérable jusqu'à ce que l'art ait essayé de revêtir d'une forme plastique les figures de dieux imaginées par les poètes épiques.

Les données que l'Épopée renferme sur les temples confirment d'ailleurs cette hypothèse émise plus haut que les temples et, par suite, les idoles se propageaient de l'est à l'ouest. Les poètes mentionnent des temples à Troie et dans l'île de Chrysé, c'est-à-dire dans la partie orientale du bassin méditerranéen ; l'Odyssée, au contraire, ne parle point de temples dans l'île d'Ithaque située dans l'extrême Occident ; elle ne cite qu'un seul fait qui se rattache à la construction des temples dans cette île, à savoir la proposition d'Eurylochos d'Ithaque de consacrer un temple à Hélios.

L'Épopée ne nous fournit malheureusement aucun renseignement précis sur l'idole d'Athéna troyenne. Mais cette particularité que la prêtresse Théano couvre d'un péplos les genoux de la déesse[43] indique bien que c'était un statue assise. C'est dans cette attitude que semblent avoir été représentées communément les idoles féminines ; nous la retrouvons dans les plus anciennes figures de Pallas[44]. Peut-être est-ce cette attitude assise qui a fait naître les épithètes έΰθρονος[45] et χρυσόθρονος[46] fréquemment employés pour les déesses. On avait coutume de revêtir de feuilles métalliques certaines parties de l'idole[47] ; si l'on suppose ce revêtement étendu au siège même, on s'expliquera aisément la formation de cette dernière épithète.

Ajoutons à cette série de la plastique sacrée une œuvre d'art qui est citée dans la description du bouclier, une des parties les plus récentes de l'Iliade[48]. Le poète compare le chœur de danse.que représente Héphaïstos sur le bouclier d'Achille à celui que Daïdalos de Knossos exécutait pour Ariane aux belles boucles. Évidemment il fait allusion à une représentation plastique du chœur de danse, qui était célèbre de son temps et qui était consacré à l'Ahane de Knossos ; cette dernière n'était point l'héroïne traditionnelle ravie par Thésée, mais bien la déesse qu'on adorait dans l'Ile de Crète comme épouse de Dionysos. Dans les contrées situées à l'Est du bassin de la Méditerranée comme en Italie, il était d'usage, dès la plus haute antiquité, de consacrer dans les sanctuaires des figures ou des groupes d'argile, de bronze ou de pierre tendre qui représentaient des actes accomplis en l'honneur de la divinité. Les figures de taureaux et de brebis rappelaient les sacrifices d'animaux, les cavaliers et les chars les courses de chevaux et les courses en chars, les joueurs de flûtes et de lyre indiquaient les fêtes musicales et les représentations plastiques de la danse, les χοροί. Ces dernières notamment nous sont connues grâce aux bronzes primitifs d'Olympie[49] et à quelques vases d'argile et de pierre calcaire, trouvés dans l'Ile de Chypre.

 

 

 



[1] Iliade, VI, 90. 273. 303.

[2] Overbeck, dans les Berichte der sächs. Ges. der Wissensch., 1864, p. 121 et suiv.

[3] Schliemann, Tiryns, p. VIII.

[4] Curtius, Die Altäre von Olympia (Abh. der Berl. Akad., 1881 p. 9-12). M. Ohnefalach-Richter nous a assuré, dans une lettre, que, dans l'île de Chypre, il n'y avait pas moins de 28 de ces sanctuaires sans temple. Ce savant nous écrit : J'ai fouillé en 1885, à Dali, un enclos sacré où prédominait sûrement la coutume de suspendre des offrandes aux arbres. J'y ai trouvé des masques d'hommes et d'animaux avec des trous qui avaient servi à suspendre ces objets.

[5] Dans l'Hymne I (in Apoll. Del.) 76, 143 et II (in Apoll. Pyth.) 43, 67, le temple et le bois sacré d'Apollon sont mentionnés ensemble. Il faut simplement en conclure que les plus anciens temples étaient construits dans des bois sacrés et que, par conséquent, les formes récentes de culte se mariaient au culte ancien, comme c'était le cas dans l'Altis d'Olympie.

[6] Le temple d'Aphrodite dans l'ile de Cythère, que la tradition désignait comme étant le sanctuaire le plus ancien de cette déesse en Grèce, passait pour être une fondation phénicienne (Hérodote, I, 105 ; Pausanias, I, 15, 5 ; III, 23, 1). L'image sculptée qui s'y trouvait représentait la déesse armée (Pans. III, 23, 1) ; c'est sous cet aspect aussi qu'Astarté était vénérée à Sidon, dans l'ile de Chypre et à Carthage (Movers, Die Phönizier, II, 2, p. 270-272). A la même catégorie appartient la très ancienne image sculptée d'Aphrodite armée dans le temple de l'Aphrodite Areïa de Sparte (Pausanias, III, 15, 10 ; III, 17, 5. Comparez Movers, loc. cit., p. 272). Lorsque Pausanias rapporte (I, 42, 5) que deux idoles d'Apollon en bois d'ébène, qui se trouvaient à Mégare dans le temple de ce dieu, ressemblaient à des statues en bois égyptiennes, il faut entendre par là des ouvrages phéniciens du style égyptisant. (Comp. aussi Pausanias, II, 19, 13 ; II, 24, 3).

[7] Hérodote II, 182. — Diodore V, 58. — Apollodore, Bibl., II, 1, 4. — Comparez Movers, Die Phönizier, II, 2, p. 254-255.

[8] Diodore V, 58. — Comparez Movers, p. 252.

[9] Pausanias, VII, 2, 6.

[10] Curtius, Ephesos, p. 6-7, p. 36.

[11] Movers, p. 295-297.

[12] Pausanias, VII, 5, 3.

[13] Schol. Apoll. Rhod., II, 843. — Comparez Movers, p. 301-302.

[14] Curtius, Ephesos, pl. II, 1.

[15] Le temple troyen d'Athéna est appelé ίερός δόμος (Iliade, VI, 89).

[16] Dans tout le cycle du culte grec, nous ne connaissons qu'un seul temple sans statue, c'est celui de Ganymède à Phliunthe Pausanias, Il, 13, 3. Comparez Curtius, Peloponesos, II, p. 472.

[17] Iliade, VIII, 47. Comparez Iliade, XXII, 170, 171 ; le prêtre de ce sanctuaire, Onétor, est mentionné Iliade, XVI, 604.

[18] Odyssée, VIII, 363, dans l'Hymn. IV (in Vener.) 58, le sanctuaire de Paphos s'appelle déjà νηός.

[19] Iliade, XXIII, 148. — Le poète de l'Hymne IV (in Apoll. Pyth.) 206, dit qu'Apollon, lorsqu'il vint établir son culte près de la source Telphusa, dressa simplement un autel dans un bois très ombragé.

[20] Odyssée, VI, 162-163. — Hymne I (in Apoll. Del.) 87-88, Latone jure qu'Apollon aura à Délos un autel et un bois sacré. Au contraire, dans d'autres endroits (52, 56, 76, 80), il est déjà question du temple.

[21] Odyssée, XVII, 205-211.

[22] Citons à ce propos la notice suivante que veut bien nous envoyer M. Ohnefalsch-Richter : par des fouilles exécutées en 1885, à Lithrodonta, j'ai prouvé qu'on y avait adoré une source à ciel ouvert. La source jaillit d'un flanc de montagne à pic. Aucune trace de statues ni de temple. Les pèlerins déposaient près de la source sacrée des lampes et des monnaies.

[23] Odyssée, VI, 291, 292, 321.

[24] Odyssée, IX, 200.

[25] Odyssée, XX, 278.

[26] Iliade, II, 506. Comparez Hymn. II (in Apoll. Pyth.) 52, III (in Merc.) 186, 187.

[27] Odyssée, XIV, 328 ; XIX, 297.

[28] Iliade, V, 693. Comparez VII, 22, XI, 170.

[29] VIII, 238-240. Un autel de Zeus se dressait aussi dans le camp des Achéens (Iliade, VIII, 251 ; XI, 808) et dans la cour d'Ulysse (Odyssée, XXII, 379).

[30] Odyssée, III, 273.

[31] Iliade, II, 305. Anchise, Hymn. IV (in Vener., 100) ne voue point de temple à Aphrodite, mais un simple autel.

[32] Iliade, VI, 93, 274, 308 ; VII, 83.

[33] Iliade, IX, 404. Odyssée, VIII, 79.

[34] Odyssée, VII, 81.

[35] Von Wilamowitz-Mœllendorff, Homerische Untersuchungen, p. 247-249.

[36] Iliade, VI, 88, 274, 297.

[37] Iliade, V. 446. VII, 83. Comparez V, 448.

[38] Iliade, I, 39.

[39] Iliade, II, 549. Comparez von Wilamowitz, p. 247-249.

[40] Odyssée, XII, 346.

[41] Odyssée, VI, 9.

[42] Parmeniskos de Métaponte, qui voulait apprendre à rire, rit pour la première fois lorsqu'il aperçut l'affreuse figure sculptée du temple de Latone à Délos (Samos, dans Athénée, XIV, 614 b). Les filles de Proïtos furent frappées de folie, parce qu'elles s'étaient moquées de la statue d'Héra au temple d'Argos (Apollod., Bibl., II, 2, 2).

[43] Iliade, VI, 93, 273, 303. — Comparez Strabon, XIII, p. 601.

[44] Étaient représentées assises les anciennes idoles de Pallas à Phocée, à Marseille, à Rome et à Chios (Strabon, XIII, p. 601), ainsi que les statues de la même déesse sculptées par Endoïos et dont une semble s'être conservée à Athènes (Overbeck, Gesch. der Plastik, I3, p. 116-117, 145-147) Zeitschr. f. österr. Gymn., 1888, p. 683 et suiv.). La plus ancienne idole d'Hèra dans l'héraïon d'Argos était également assise (Pausanias, II, 17, 5).

[45] Iliade, VIII, 565 ; Odyssée, VI, 48 ; XV, 495 ; XVII, 497 ; XVIII, 318 ; XIX, 342.

[46] Épithète d'Héra, d'Artémis et d'Éos. Comparez aussi Sapho, fr. I, 1.

[47] Hérodote, II, 182. — Diodore, I, 23.— Pausanias, IX, 12, 3. — Comparez Bötticher, Baumkultus, p. 230.

[48] Iliade, XVIII, 590.

[49] Furtwængler, Die Bronzefunde aus Olympia, p. 24-25.