MANDRIN, CAPITAINE GÉNÉRAL DES CONTREBANDIERS DE FRANCE

TROISIÈME PARTIE. — LA CARRIÈRE DE MANDRIN

 

XXIII. — LE RETOUR EN SAVOIE (Janvier-avril 1755).

 

 

Quelques jours après que Mandrin eut quitté la Suisse pour l'expédition en Bourgogne et en Auvergne que nous venons de relater, le résident de France à Genève écrivait à son ministre :

Depuis le départ de Mandrin, je n'entends plus parler des contrebandiers[1]. Ce détail montre encore l'importance prise par le jeune maquignon parmi ces hardis compagnons d'aventures.

Il est bien devenu, comme le disent les gazettes, le capitaine général des contrebandiers.

Le voici donc de retour sur les bords du lac Léman. Voltaire se trouvait à Prangins, d'où il écrit à la duchesse de Saxe-Gotha :

Il y a trois mois, Mandrin n'était qu'un voleur, c'est à présent un conquérant. Il fait contribuer les villes du roi de France et donne de son butin une paie plus forte à ses soldats que le roi n'en donne aux siens. Les peuples sont pour lui, parce qu'ils sont las du repos et des fermiers généraux. Ce brigandage peut devenir illustre et avoir de grandes suites. Les révolutions de la Perse n'ont pas commencé autrement. Les prêtres molinistes disent que Dieu punit le roi, qui s'oppose aux billets de confession, et les prêtres jansénistes disent que Dieu le punit pour avoir une maîtresse. Mandrin, qui n'est ni janséniste ni moliniste, pille ce qu'il peut en attendant que la question de la grâce soit éclaircie. Paris se moque de tout cela et ne songe qu'à son plaisir. Il a de mauvais opéras et de mauvaises comédies ; mais il rit et fait de bons soupers[2].

Mandrin et Saint-Pierre le cadet arrivèrent à Carouge, le 24 janvier 1755. Ils y restèrent jusqu'au 26, pour aller ensuite rejoindre ceux de leurs camarades qui s'étaient rendus en Suisse[3]. Colini, secrétaire de Voltaire, écrit de Prangins, le 31 janvier : Mandrin est vis-à-vis de nous, à l'autre bord du lac[4].

En Savoie, où Mandrin se réfugiait entre cieux campagnes, il était adoré. On le voyait se répandre avec ses hommes à Saint-Genix, à Yenne, au Pont-d e-Beauvoisin, A Montmélian, au Bourget ; il résidait fréquemment au château de Rochefort-en-Novalaise, près de Sainte-Marie-d'Alvey, appartenant à M. de Thoury, fils d'un premier président au Parlement de Grenoble.

Les habitants de Savoie ne cessent de se déclarer ouvertement pour les contrebandiers, écrit le comte d'Argenson, ministre de la guerre, au moment même où Mandrin revenait de sa sixième campagne Le résident de France à Genève en donne la raison : Toute la Savoie est pour eux — les Mandrins — ; ils y répandent beaucoup d'argent, car ils le dépensent plus facilement encore qu'ils ne le gagnent[5].

Ils étaient la providence des aubergistes. Les hobereaux, les cultivateurs du pays, tous les curés[6] louaient leurs chevaux aux compagnons, généralement à raison de 30 livres pour une campagne en France. Le curé de Seyssel en a cinq ou six, depuis dix ans, qu'il loue de même, malgré les réprimandes de l'évêque de Grenoble de qui il dépend[7].

Nombre de nos compagnons étaient devenus très riches au métier qu'ils faisaient. Mandrin lui-même, à l'époque où nous sommes parvenus, possédait une fortune personnelle de cent mille livres — ce qui représenterait une somme triple aujourd'hui. Il les avait mises en dépôt chez le marquis de Chaumont, qui avait pour gendre un président au Parlement de Grenoble, et chez le marquis de Saint-Séverin, à qui appartenait un des plus beaux châteaux du pays[8].

Joseph Bertier, dit le Grand-Joseph ou le Grand-Benoît, possédait, lui aussi, 100.000 livres. Il était tailleur d'habits et cabaretier à la Guinguette, un hameau à l'entrée du Pont-de-Beauvoisin, partie Savoie.

Bélissard, dit le Pays, était aussi riche que Mandrin et que Bertier. Son frère, nommé Clément, exerçait en France le métier d'opérateur. Il y était à la tête du service des renseignements, si bien organisé par les contrebandiers. Son argent était en dépôt chez le curé de Saint-Jean-de-Maurienne. Car nos compagnons plaçaient leurs économies en bonnes mains. Broc, lieutenant de Mandrin, possédait 30.000 livres, qu'il avait chez lui, aux Échelles, où il était marié et où il tenait boutique. Les Cotonnier et Carnaval avaient eux aussi 30.000 livres chacun, en dépôt chez divers marchands de Chambéry. Le Major, c'est-à-dire Saint-Pierre, avait 25.000 livres entre les mains de ses parents aux Echelles[9]. Chacun de ces hommes était chef contrebandier et entretenait, durant les mois de repos, douze ou quinze hommes à sa solde ; Mandrin en entretenait communément vingt-cinq[10].

Que s'ils n'eussent pas été tentés par les âpres et terribles jouissances du métier qu'ils faisaient, chacun de ces hommes aurait donc pu couler désormais ses jours dans le repos, fortune faite. Mais les rudes campagnes en France les attiraient, comme la mer attire le marin. C'est ce que disaient les camarades de Mandrin à ceux qui prétendaient qu'il était disposé à abandonner la contrebande : Il y est trop attaché[11].

Les fermiers du pays choisissent Mandrin pour parrain à leurs enfants. Ce leur est un honneur. Mandrin va danser aux noces de village et aux noces de château[12]. Le 29 mars 1755, un dîner est organisé pour lui au château de Naveisy, en Savoie, à cinq lieues de Genève, sur la route de Lyon. Les invités sont des négociants de Lyon et de Genève. Le château appartient à une darne qui s'associe à ces marchands et à ces contrebandiers pour une nouvelle campagne en France, qui promet de fructueux bénéfices[13]. A la fin d'avril, Mandrin passe plusieurs jours avec son major, au château d'un gentilhomme savoyard, à trois lieues de Châtillon-de-Michaille[14]. Le docteur Passerat de la Chapelle, qui fréquentait en Savoie, écrit au ministre de la guerre : Les contrebandiers sont favorisés des Savoyards, je veux dire qu'on en fait l'apologie dans de très bonnes maisons. On y vante les actions de Mandrin et on les met au niveau des traits du plus grand héroïsme. J'en ai été plus d'une fois témoin[15].

Ses dernières campagnes ont mis sur le front du jeune capitaine une couronne de lauriers. Il entre en relation avec les meilleures familles de Savoie ; il est reçu sur le pied d'un commensal estimé et fêté par la plus haute noblesse, par M. de Saint-Albin de Vaulserre, président au Parlement de Grenoble, et beau-fils du comte de Marcien, lieutenant-général en Dauphiné. M. de Saint-Albin, lui aussi, engageait des fonds dans ses opérations[16].

Le château de Saint-Albin s'élevait sur la frontière de Savoie, commandant un domaine à cheval sur Saint-Beron (Savoie) et Saint-Albin ou Vaulserre (France). Mandrin y séjournait fréquemment, logé au château, tandis que ses troupes campaient dans les communs ou les dépendances. C'est par le château de Saint-Albin que Mandrin faisait souvent passer sa contrebande en France, et, par Rives, Tullins, le bac de La Rivière, et, de là, par la rive gauche de l'Isère, par Romans, Bourg-de-Péage, Crest, Bourdeau, Dieulefit et Taulignan, jusqu'en Avignon.

M. de Piolenc de Thoury, président au Parlement du Dauphiné, — fils du premier président qui avait naguère, le 21 juillet 1753, condamné Mandrin à être roué vif, — aimait à lui faire les honneurs de sa table. Les magistrats de Chambéry l'estimaient et l'entouraient d'égards, non moins que leurs confrères de Grenoble.

Le marquis de Ganay en écrit au ministre de la guerre : Vous savez que Mandrin a été condamné à être pendu, il y a quelques années, à Chambéry. Malgré cet arrêt, il y va très souvent, il y couche, il y séjourne. Il y a environ un mois — c'est-à-dire en mars 1755 —, il y a soupé chez l'un des principaux magistrats de cette ville, et il y a été fort caressé, quoique ce juge ait signé autrefois sa sentence de mort[17].

Mandrin causait d'une manière brillante, avec gaîté et entrain. Nous laissons à penser s'il avait des anecdotes à raconter. A table on se taisait pour les entendre.

Au salon, les dames se pressaient autour de lui. Aussi les maîtresses de maison en étaient-elles arrivées à se l'arracher, car elles n'avaient pas souvent l'occasion d'offrir à leurs invités un héros tourné comme celui-là. En retour, le jeune contrebandier avait des façons les plus galantes du monde.

Les dames du Parlement de Grenoble, écrit Victor Advielle, ont transmis à leurs descendants le souvenir des attentions et des politesses dont elles avaient été l'objet de la part de Mandrin. J'avoue que si je n'avais pas recueilli moi-même cette tradition, qui est générale, j'aurais de la peine à le croire.

Mandrin aurait même obtenu les faveurs de la femme d'un conseiller au Parlement du Dauphiné, de son nom de jeune fille Antoinette Fay-Jacquet ; amours dont serait né, en novembre 1755, Catherin — appelé dans la suite Charles-Joseph — Balmain, qui, de là, aurait porté jusqu'à sa mort le sobriquet de Mandrin. Le fait est relaté par Champollion-Figeac dans ses Chroniques dauphinoises[18]. Il le tenait de son père ; mais son père, de qui le tenait-il ? Nul texte contemporain ne le vient appuyer. Et le doute, en pareille matière, doit se résoudre en négation sous la plume de l'historien.

Telle était la faveur dont les Mandrins jouissaient en Savoie, que le gouvernement de Louis XV devait y faire accompagner, par des soldats, les témoins français appelés à y venir déposer contre eux devant les tribunaux du pays, afin de mettre lesdits témoins à couvert de toutes les insultes des habitants[19]. Les fermiers généraux de France, chargés d'approvisionner la Savoie en sel, étaient obligés de demander des détachements de soldais au roi de Sardaigne, pour faire conduire leurs convois jusqu'aux divers lieux où se trouvaient leurs entrepôts, Saint-Genix, Penne, le Bourget, Montmélian[20].

Familièrement, dans les guinguettes, les Mandrins buvaient avec les dragons piémontais[21]. L'agent Marsin, qui s'était affilié aux contrebandiers, raconte que, étant à Hermance avec les Mandrins, les gardes du roi de Sardaigne nous mirent nos armes en état, par ordre de leur capitaine général qui vint nous voir[22]. Dans les conflits où les contrebandiers peuvent être mêlés, les juges du duché de Savoie avaient ordre de prendre systématiquement leur parti[23].

Si bien qu'on imagine l'accueil fait par la Cour de Sardaigne au chevalier de Chauvelin, quand il venait réclamer, au nom de la Cour de France, l'arrestation des bandits. Posté au Pont-de-Beauvoisin, le colonel de La Morlière, sur les indications des espions entretenus par Leroux de la Motte, signalait au commandeur de Sinsan, gouverneur de Savoie, les allées et venues du célèbre brigand. Mandrin et plusieurs de sa bande, lui écrit-il le 10 février 1755[24], doivent se trouver sur les neuf à dix heures du soir au château de Domessin, appartenant à M. de Lersain, pour y danser et se réjouir à l'occasion de la noce de La Jeunesse, fermier du château. Il serait heureux, Monsieur, que cette fête donnât l'occasion de débarrasser la société de ces mauvais sujets.

Pour échapper à ces instances, les ministres de Sardaigne, souples et déliés, connaissaient mille et un tours et détours. Tantôt, ils assuraient que, de tradition, on ne pouvait livrer les sujets d'un État étranger, que dans les seuls cas où il ne s'agissait que de délits peu graves et qui ne mettaient pas en question la vie du délinquant : les fils de famille, par exemple, qui fuyaient l'autorité paternelle, pour se laisser aller plus librement aux folies de la jeunesse, ou bien les débiteurs qui mettaient la frontière entre eux et leurs créanciers ; tantôt, au contraire, le secrétaire de Charles-Emmanuel III, pour les affaires extérieures, affirmait que l'extradition ne pouvait se justifier que par des crimes très graves, dûment établis par les tribunaux réguliers. En suite de quoi il fallait entamer en France, contre les contrebandiers de qui on demandait l'extradition, un procès par contumace, puis en remettre les procès-verbaux à la Cour de Sardaigne, qui les transmettait au Sénat de Savoie, lequel introduisait une procédure en révision, pour conclure à un supplément d'enquête ; à moins que le Sénat de Savoie ne prétextât que les tribunaux, devant lesquels les contrebandiers étaient traduits en France, simples commissions aux gages des fermiers généraux, n'offraient pas une autorité suffisante. Ou bien encore, la Cour de Turin invoquait la tradition de la domination espagnole, conservée dans le pays : et c'était, disaient les ministres sarcles, le principe même de Philippe V, petit-fils de Louis XIV, — que celui qui s'était rendu coupable des plus grands crimes dans un pays étranger avait droit à la vie, aussitôt qu'il mettait le pied sur quelque terre de la domination espagnole[25]. Ou bien encore, par une voie toute différente, le chevalier Ossorio donnait au représentant du roi de France les assurances les plus fortes, mais en ajoutant que les troupes de Sa Majesté sarde en Savoie ne disposaient pas d'effectifs suffisants, qu'il y fallait de la cavalerie, que le fourrage y était hors de prix, que l'hiver y était rude, les chemins gâtés par la gelée, et que les patrouilles y ruinaient les chevaux : la Cour de France demandait l'impossible[26]. Ou bien encore, en renouvelant les assurances les plus fortes, le comte de Sartirane, ambassadeur sarde auprès de la Cour de France, parlait ainsi :

Il n'a pas dépendu de nous que Mandrin et ses autres compagnons aient été arrêtés en Savoie. Nous avons donné à cet effet, et renouvelé plusieurs fois, les ordres les plus pressés ; niais si ces mêmes criminels n'ont jamais pu être arrêtés en France, où les fermiers généraux avaient tant de moyens, soit par un grand nombre de troupes qu'ils ont à leur disposition, soit par l'emploi des espions, il ne doit pas paraître surprenant qu'on n'ait pas pu les arrêter en Savoie, où nous n'avons que fort peu de troupes, et où le paysan ne veut pas s'exposer à voir brûler ou piller sa maison[27].

Bref, comme le chevalier de Chauvelin le disait vers cette époque au chevalier Ossorio, ministre du roi de Sardaigne : Depuis cinq ans, on n'a pas pu obtenir en Savoie l'arrestation d'un seul contrebandier[28].

 

 

 



[1] Montperoux à Rouillé, 1S déc. 1755, A. A. E., ms. Genève 66, f. 260.

[2] Lettre en date du 14 janvier 1755, Voltaire, Œuvres, éd. Garnier, XXXVIII (1885), 319.

[3] Gazette de Hollande, n° XIII (I4 fév. 1755), correspondance de Savoie.

[4] Colini à l'avocat Dupont, Œuvres de Voltaire, éd. Garnier, XXXVIII (1885), 334.

[5] Montperoux à Rouillé, 13 nov. 1751, A. A. E., ms. Genève 66, f. 205.

[6] Rapport de Marsin (Bourg, 25 avril 1755). A. G., ms. 3406, n° 147.

[7] Rapport de Marsin (Bourg, 25 avril 1755). A. G., ms. 3406, n° 147.

[8] Rapport de Marsin (Bourg, 25 avril 1755). A. G., ms. 3406, n° 147.

[9] Rapport de Marsin.

[10] D'Espagnac à La Morlière, 11 mai 1755, Bourg. Archives de la Guerre.

[11] Rapport de Georgy.

[12] La Morlière au commandant sarde du Pont-de-Beauvoisin (Savoie), 10 févr. 1755, le Pont-de-Beauvoisin (France). Arch. de la Savoie, série C.

[13] Lettre de l'agent Georgy, A. G., ms. 3406, n° 81 ; — Montperoux à Rouillé, 9 avril 1755, Genève, A. A. E., ms. Genève 66, f. 313.

[14] Passerat de la Chapelle au ministre de la guerre, 1er mai 1755, Châtillon-de-Michaille. A. G., ms. 3406, n° 181.

[15] Passerat de la Chapelle au ministre de la guerre, 26 mai 1756, Châtillon-de-Michaille. A. G., ms. 3406, n° 268.

[16] O. Chenavaz, dans la Justice, 16 juin 1893.

[17] Rapport (avril 1755) du marquis de Ganay, gouverneur d'Autun, au ministre de la guerre, A. G., ms. 3 406, n° 178. M. de Ganay écrit au cours de son rapport : Je me suis trouvé en connaissance avec M. de Lisle, chevalier de Saint Louis et officier très intelligent de La Morlière, actuellement au quartier de Saint-Christophe, auprès du Pont-de-Beauvoisin, et dans le voisinage de Mandrin. Il me donne exactement des nouvelles des contrebandiers.

[18] A. Champollion-Figeac, Chroniques dauphinoises, 1750-1794, p. 224.

[19] Le comte d'Argenson au chevalier de Chauvelin, 28 janv. 1755, Versailles. A. A. E., ms. Turin 224. f. 46 v° et 60 v°.

[20] M. Mallard, contrôleur à Belley, aux fermiers généraux, 13 avril 1755, Belley. A. A. E., ms. Turin 224, f. 267-68. — MM. Michel et Cabanon, entrepreneurs de voitures de sel par le Rhône, la Saône et l'Isère aux fermiers généraux, 18 avril 1755, ibid., f. 279-280. — M. de Trudaine au Contrôleur général, 25 avril 1755, Paris, ibid., f. 393.

[21] Rapport de Marsin, loc. cit. ; — Mémoire remis en septembre 1755, par le chevalier de Chauvelin au chevalier Ossorio, A. A. E., ms. Turin 225, f. 374-375.

[22] Rapport de Marsin, loc. cit. ; — Mémoire remis en septembre 1755, par le chevalier de Chauvelin au chevalier Ossorio, A. A. E., ms. Turin 225, f. 374-375.

[23] Rapport de Marsin, loc. cit. ; — Mémoire remis en septembre 1755, par le chevalier de Chauvelin au chevalier Ossorio, A. A. E., ms. Turin 225, f. 374-375.

[24] Lettre du 10 février 1755, le Pont-de-Beauvoisin, part de France. Archives de la Savoie, série C.

[25] Moreau de Séchelles à Rouillé, 30 août 1755. A. A. E., ms. Turin, 225, f. 210-213.

[26] Dépêche de Chauvelin, 15 janv. 1755, Turin. A. A. E., ms. Turin, 214, 22-24.

[27] A.-D. Perrero, l'Arresto in Savoia del Capo-contrabandiere Luigi Mandrin, dans Curiosita e ricerche di Storia subalpina, Turin, 1882, in-8°. Etude écrite d'après les documents inédits des Archives de Turin.

[28] Dépêche de Chauvelin, 2 juin 1755, Turin, A. A. E., ms. Turin 244, f. 411.