LE CARACTÈRE DE LOUIS XV

 

— VIII —

 

 

Louis XV, cependant, n'abdiqua pas autant qu'on l'a dit et qu'on pourrait le croire, en ne considérant les choses qu'à la surface. En 1751, au mois de février, ayant remis au maréchal de Noailles, en entrant au conseil, un mémoire de Puisieux, avec demande de lui soumettre ses observations, le roi reçut cette réponse :

Si Votre Majesté me le permet, j'aurai l'honneur de lui marquer plus en détail ce que je pense sur quelques uns des objets particuliers qui ne sont qu'indiqués dans le mémoire; mais pour que je prenne cette liberté, il est nécessaire que Votre Majesté ait la bonté de marquer à côté de cet article, non seulement qu'elle le trouvera bon, mais même qu'elle l'ordonne[1].

Louis XV répondit:

Je ne saurais avoir trop de détails, et vous en êtes plus capable qu'un autre. Ainsi je vous en prie et vous l'ordonne[2].

Dans son mémoire, le maréchal disait:

Je sais, Sire, que vous aimez la vérité, et que souvent elle a de la peine à parvenir jusqu'au pied du trône. De qui peut et doit l'attendre Votre Majesté, si ce n'est d'un serviteur qui a blanchi à son service et à celui de ses pères, qui vous a voué l'attachement le plus tendre et le plus respectueux, et qui, chaque jour, avance dans une carrière dont le terme ne peut être fort éloigné ?[3]

Noailles suppliait le roi de se faire représenter l'état de la dépense du temps de Louis XIV, et de comparer ; de fouiller chaque branche d'administration, et de combler les vœux de ses sujets, en retranchant ou diminuant ce qui pouvait l'être, et en réprimant les abus[4].

Deux ans plus tard, le maréchal de Noailles exposait encore au roi les difficultés de la situation, et la nécessité d'y porter un prompt remède.

Je n'ai point vu, disait-il, des temps aussi critiques et qui annoncent des suites aussi fâcheuses que les circonstances où nous sommesTant qu'un gouvernement conserve son crédit et son autorité, il y a des remèdes à tout. Mais lorsque les sentiments et les principes qui entretiennent dans les sujets l'esprit d'obéissance, de soumission, et l'amour de leur prince et de leur patrie, viennent à se pervertir et s'anéantissent ; alors, malgré un calme apparent, et qui n'est pas tel aujourd'hui, le danger est plus grand qu'on ne pense, et sans qu'on s'en aperçoive, un état penche vers sa ruine.

L'inclination naturelle des Français est d'aimer leur prince. Tous ceux qui ont l'honneur de vous approcher, Sire, se livrent aux impressions que font sur eux votre bonté et votre affabilité. Les peuples supposent volontiers que les maux qu'ils ressentent sont ignorés ; que s'ils étaient connus, on y remédierait cette idée les console, et entretient quelque temps leur amour pour le souverain. Mais ces sentiments s'altèrent bientôt, lorsque les divisions dans le gouvernement et à la cour sont publiques, que le dernier bourgeois de Paris en est informé, qu'il n'y a pas d'étranger qui n'en soit instruit, que les maux qui en sont une suite nécessaire se font sentir au dedans et au dehors ; on ne peut plus supposer alors que le maître, témoin de tout ce qui se passe à la cour, ne les sache ; et l'idée qu'il les tolère, détruit, Sire, l'opinion que les étrangers doivent avoir de Votre Majesté, et aliènent les esprits de vos propres sujets.

Le trouble et la confusion règnent dans tous les ordres de l'état, la licence est extrême ; on ne connaît plus de règles, de bienséances ni de subordination ; chacun vise à l'indépendance ; on ne voit que mécontentement, et on n'entend que murmures ; la fermentation des têtes est portée au dernier degré ; toute émulation est éteinte ; toutes les connaissances utiles s'anéantissent ; et les hommes capables de servir l'état deviennent si rares, qu'à peine on en nomme encore quelques-uns.

On ne compte plus sur d'autres moyens pour parvenir que ceux de l'intrigue, de la cabale, de la faveur et de la protection ; l'amour de la patrie et du nom français est devenu un ridicule ; il s'est introduit une fausse philosophie qui conduit à la mollesse, au luxe et à l'indolence ; on n'envisage qu'avec indifférence les troubles qui peuvent agiter l'état, et si l'on daigne en parler, ce n'est que pour fronder le gouvernement.

Pardonnez-moi, Sire, d'avoir osé entrer dans un aussi triste détail avec Votre Majesté. Mais je la supplie de considérer que c'est le dernier effort du courage, et l'effet de la juste confiance que l'on doit avoir dans la probité de son maître, dans sa droiture et dans son amour pour la vérité, que d'oser lui annoncer que son gouvernement s'affaiblit, que son autorité se perd, que les liens qui lui attachent ses peuples se rompent journellement, et que l'opinion des étrangers s'altère[5].

Louis XV voyait et sentait tout cela. Son chagrin noir et ses grands accès de tristesse[6] le montraient suffisamment. Il s'efforçait de calmer le mécontentement du clergé, que Machault avait voulu, portant atteinte à ses privilèges, soumettre à l'impôt du vingtième, et de tempérer les ardeurs de la lutte engagée entre le Parlement et le clergé, à l'occasion des refus de sacrements. Au plus vif de la querelle, il s'adressa au maréchal de Noailles, et lui posa une série de questions, en lui demandant de lui répondre promptement et secrètement[7].

Mais les difficultés intérieures, les objets d'administration, la création de l'Ecole Militaire[8], et d'autres mesures dignes d'éloge, n'occupaient pas seulement le roi. Dans cette période de transition qui sépare le traité d'Aix-la-Chapelle du traité de Versailles, et la guerre de succession d'Autriche de la guerre de Sept-Ans, la politique extérieure fixa de la manière la plus sérieuse et la plus soutenue l'attention du roi.

Différents systèmes se trouvaient en présence le maréchal de Noailles, partisan des anciennes traditions de notre diplomatie, préconisait les avantages d'une alliance avec la Sardaigne, la Prusse et les puissances du Nord, et insistait sur la nécessité de combattre la gent anglaise[9]. D'autres commençaient à parler d'une alliance dont les premières ouvertures avaient été faites à Aix-la-Chapelle par le comte de Kaunitz, et à laquelle Kaunitz, devenu ambassadeur à Paris, n'avait cessé de travailler l'alliance autrichienne[10]. Enfin la politique secrète avait aussi ses vues et ses plans, qu'il convient d'indiquer ici.

M. le prince de Conti travaille avec le Roi plus fréquemment et plus longuement que ci-devant, écrit d'Argenson (mars 1753) ; le bruit est qu'il va entrer au Conseil, et qu'il y sera une espèce de premier ministre… Ce travail si fréquent et si long de M. le prince de Conti avec le Roi regarde uniquement le dessein de faire ce prince roi de Pologne, soit après la mort du roi régnant, soit même plus tôt. L'on croit que son parti est considérable, et qu'on y a embarqué les puissances voisines, surtout le roi de Prusse. La ligne contraire à la nôtre a aussi conçu, dit-on, qu'un prince aussi isolé que serait ce prince français leur serait meilleur que l'électeur de Saxe, car celui-ci pourrait s'accommoder avec le roi de Prusse et se lier avec lui, son intérêt y étant net et clair ; mais, en attendant, le roi de Prusse sacrifie à sa passion l'intérêt qu'il aurait de l'espérer : ainsi on l'y aura embarqué pour le satisfaire, et avec lui la Suède et le Danemark, de sorte que toutes les puissances du Nord ou de l'Allemagne y concourraient, et l'Autriche diminuerait par là cette force qu'a un puissant électeur de l'Empire, et le réduirait a l'Etat de Saxe, qui est accablé des dettes de ce prince.

De mon temps j'ai vu ce projet travaillé secrètement et connu du Roi seul, mais je ne pouvais croire que le Roi y songeât sérieusement. Voici cependant qu'on le lui a montré très facile, car c'est ainsi que l'on fait toujours cheminer les grands et ruineux projets à des yeux superficiels et sans système. De là arrive le travail assidu et souvent répété du prince de Conti avec le Roi ; car ce prince reçoit quelquefois des dépêches à la chasse, et sur-le-champ griffonne quelques lignes, qu'il envoie au Roi par des courriers[11].

On n'a malheureusement pas tons les documents de cette diplomatie secrète, qui avait à Constantinople, à Dresde, à Berlin, à Stockholm ses agents particuliers, partout où l'ambassadeur en titre n'était pas initié. En mars 1752, un homme d'une rare intelligence et chez lequel il y avait l'étoffe d'un grand ministre, le comte de Broglie, fut envoyé en Pologne comme ambassadeur, et admis à la correspondance secrète[12]. Cette politique occulte devint encore plus active en 1754, et son ministre in partibus ne se borna pas à son rôle de confident pour les affaires extérieures  il prit une pari active aux affaires du Parlement[13]. Il ne se passait pas deux jours sans que le roi et le prince de Conti s'écrivissent[14]. C'est à ce moment que le duc de Luynes fait cette remarque : Le roi s'est réservé le détail de toutes sortes d'affaires, et il paraît certain qu'elles ne sont point traitées au conseil ni communiquées aux ministres[15].  D'un autre côté, nous lisons dans d'Argenson, à la date d'août 1755 :

Un courtisan m'a dit hier que le Roi était agité d'une inquiétude continuelle sur les affaires, et que Sa Majesté paraissait couver une grande maladie, qu'il était fort changé. Son conseil Vagite encore plus que les affaires ; les avis contraires et opposés rendent indéterminés tous les partis à prendre sur la conjecture présente. Parmi les conseillers, les uns lui présentent des desseins hardis pour porter la guerre au loin : les autres de plus discrets, mais qui vont toujours a une guerre générale. A tout cela, le Roi ne veut rien qui aille si loin, et voit avec justesse d'esprit les inconvénients du mal et de l'embarquement, mais il n'a pas chez lui la ressource des moyens[16].

La ressource des moyens, c'était ce que Mme de Pompadour possédait au suprême degré. C'est ainsi qu'elle attisa, comme parle d'Argenson, deux passions ou plutôt deux fai­blesses du roi : sa colère contre le Parlement et celle contre le roi de Prusse. De l'une sortirent les troubles qui entraînèrent si rapidement la royauté vers sa perte; de l'autre vinrent l'alliance autrichienne et la déplorable guerre de Sept-Ans. Mme de Pompadour triomphait définitivement sur toute la ligne la famille était reléguée au second plan; les maîtresses de rencontre faisaient oublier la disparition des charmes de la favorite; les ministres hostiles étaient chassés ; le nouveau Fleury présidait le comité, à Crécy ; Conti était disgracié, et Demis allait entrer au conseil.

Mais avant de voir à l'œuvre la politique de Mme de Pompadour, il faut nous donner un curieux spectacle : nous allons voir la favorite tourner à la dévotion, chercher à convertir le roi, et commencer par prêcher d'exemple. Nous retrouvons ici les instructions secrètes qu'elle donna en entamant une négociation en cour de Rome, et nous nous empressons de lui laisser la parole :

De longues réflexions sur les malheurs qui m'avaient poursuivie même dans la plus grande fortune, la certitude de n'être jamais heureuse par les biens du monde, puisque aucuns ne m'avaient manqué et que je n'avais pu parvenir au bonheur, le détachement des choses qui m'amusaient le plus, tout me porta à croire que le seul bonheur était en Dieu. Je m'adressai au père de Sacy, comme à l'homme le plus pénétré de cette vérité ; je lui montrai mon âme toute nue. Il m'éprouva en secret depuis le mois de septembre jusqu'à la fin de janvier 1756. Il me proposa dans ce temps d'écrire une lettre à mon mari, dont j'ai le brouillon qu'il écrivit lui-même. Mon mari refusa de me jamais voir. Le père me fit demander une place chez la reine pour plus de décence ; il fit changer les escaliers qui donnaient dans mon appartement, et le roi n'y entra plus que par la pièce de compagnie. Il me prescrivit une règle de conduite que j'observais exactement ; ce changement fit grand bruit à la cour et à la ville. Les intrigants de toutes les espèces s'en mêlèrent ; le père de Sacy en fut entouré, et me dit qu'il me refuserait les sacrements tant que je serais à la cour. Je lui représentai tous les engagements qu'il m'avait fait prendre, la différence que l'intrigue avait mise dans sa façon de penser… Après avoir épuisé tout ce que le désir que j'avais de remplir mes devoirs put me faire trouver de plus propre à le persuader de n'écouter que la religion et non l'intrigue, je ne le vis plus[17].

Le duc de Luynes a beau nous dire que Mme de Pompadour paraissait de très bonne foi[18], il nous est difficile de croire que cette dévotion et ce zèle insolite pour le salut du roi fussent bien sincères[19]. La femme que d'Argenson a appelée une très grande comédienne[20] ne doit pas nous en imposer avec cet air de perfide candeur[21]. Celle qui savait pleurer avec grâce et jouer le désespoir[22], pouvait bien aussi, — quelque prédisposée qu'elle fût à ce rôle par la perte de sa fille[23] et par la ruine de sa santé[24] — se faire de la dévotion un rempart contre des menaces toujours persistantes de disgrâce[25], et un marchepied pour s'élever à de plus hautes faveurs. Poussée par la cabale dont elle était l'instrument et dont elle aspirait à devenir le chef[26], — bien plus que par les conseils du P. de Sacy, dont l'indulgence dut enfin s'arrêter devant la crainte d'être dupe, — Mme de Pompadour obtint (février 1756) ce poste de dame du palais, auquel elle semblait ne pouvoir même prétendre : Sire, écrivit la reine à Louis XV, en réponse à la lettre où il lui faisait part de la nomination de la favorite ; j'ai un Roi au ciel qui me donne la force de souffrir mes maux, et un Roi sur la terre à qui j'obéirai toujours[27]. Peu de temps après, la pénitente en herbe du P. de Sacy jetait le masque, et se moquait de l'hypocrisie qu'elle avait commencée[28].

 

 

 



[1] Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, t. II, p. 303.

[2] Idem, ibid., p. 303.

[3] Correspondance de Louis XIV et du maréchal de Noailles, t. II, p. 305.

[4] Idem, ibid., p. 306. A ce mémoire en était joint un autre, en réponse à celui de Puisieux, dans lequel Noailles exposait tout un système de politique extérieure.

[5] Mémoires historiques et militaires du maréchal de Noailles, t. VI, p. 317 et suiv. Ce mémoire ne se retrouve pas dans la Correspondance récemment publiée par M. Rousset.

[6] D'Argenson, t. VII. p. 13, 214.

[7] Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, t. II, p. 396.

[8] Mme de Pompadour, de concert avec Paris-Duverney, s'occupa longtemps de la création d'une école militaire. Mais le roi travailla aussi activement à la réalisation de ce projet. J'ai été enchantée, écrivait Mme de Pompadour le 9 novembre 1750, de voir le Roi entrer dans ce détail tantôt ; et le 3 janvier suivant, elle en parlait en ces termes à la comtesse de Lutzelbourg : Je vous crois bien contente de l'édit que le Roi a donné pour anoblir les militaires. Vous le serez bien davantage de celui qui va paraître pour l'établissement de cinq cents gentilshommes que Sa Majesté fera élever dans l'art militaire. Cette école royale sera bâtie auprès des Invalides. Cet établissement est d'autant plus beau que Sa Majesté y travaille depuis un an, et que ses ministres n'y ont nulle part et ne l'ont su que lorsqu'il en a arrangé but à sa fantaisie, ce qui a été à la fin du voyage de Fontainebleau. MM. de Goncourt, Les maîtresses de Louis XV, t. I, p. 281 et t. II, p. 71.)

[9] J'ai commencé à écrire votre lettre, écrivait le Roi au maréchal le 23 septembre 1754 ; mais je vous avoue avec sincérité que je la trouve un peu longue, et que c'est un libelle diffamatoire contre la gent anglaise, qui est très vrai ; mais ne trouvez-vous pas que, dans ma plume, ce n'est pas un peu trop fort ? Correspondance, etc., t. II, p. 339.

[10] Voir l'Histoire de la guerre de Sept ans, par Frédéric II. Ed. Boutaric, t. I, p 397-95 ; les Mém. de Duclos, p. 634-35 ; les Mém. du président Hénault, p. 211 et suiv., 246-47, 265, 277 ; Le cardinal de Bernis, par M. Sainte-Beuve, dans les Causeries du Lundi, t. VIII, p. 19.

[11] D'Argenson, t. VII, p. 437-38. Le père de Latour, jésuite, dit ailleurs d'Argenson, est l'âme de ce conseil ; Parisot, maître des requêtes, voulait aller en Saxe et à Berlin pour négocier sur ces vues, de mon temps et pendant le mariage de M. le Dauphin. Le maréchal de Richelieu, grand ennemi du prince de Conti, en empêcha. Mon frère soutient beaucoup le prince de Conti auprès du Roi, et lui a souvent procuré du travail avec Sa Majesté sur cette maudite affaire-là… Il y a du don quichottisme à ceci ; le prince de Conti prétend être assez fort avec les forces de Prusse et de Suède, et les Polonais, pour se maintenir roi élu de Pologne, contre les Russes, Autriche et Angleterre (t. VI, p. 339-340). — Il entrait dans les plans de Conti, dit Soulavie dans les Mém. du maréchal-duc de Richelieu, de protéger les libertés germaniques, de soutenir les états de l'Italie dans l'indépendance de l'Autriche, de nous lier avec la Turquie, la Pologne, la Suède, la Presse et le Danemark ; d'opposer ces puissances secondaires à l'Autriche et à la Russie. C'était une perfection de l'ancien plan français contre l'Autriche (t. IX, p. 393).

[12] Le comte de Broglie ajoutera foi à ce que lui dira M. le prince de Conty, et n'en parlera à âme qui vive. — Louis.  (Correspondance secrète de Louis XV, publiée par M. Boutaric, t. I, p. 192). Ce ne fut pas sans résistance que Broglie se décida à répondre aux désirs du roi ; il lui fallut un ordre réitéré de Louis XV (Note du 13 mai 1774, envoyée par le comte de Broglie à Louis XVI, t. Il, p. 388).

[13] Voir d'Argenson, t. VIII, p. 280, 316, 406. Cf. sur le travail avec Conti, Luynes, t. XIII, p. 271, 299, 301, 424, 431, 436 ; t. XIV, p. 57, 83, 110, 354, 367, 370.

[14] D'Argenson, t. VIII, p. 406 (janvier 1755).

[15] Luynes, t. XIII, p. 398. Cf. t. XIV, p. 368.

[16] D'Argenson, t. IX. p. 72.

[17] D'Argenson, t. IX, p. 375.

[18] Histoire de la chute des Jésuites au XVIIIe siècle, par M. de Saint-Priest, p. 35-37. Cf. le duc de Luynes, t. XV, p. 321-27 ; l'abbé Georgel, t. I, p. 41, et Soulavie, Mémoires du maréchal-duc de Richelieu, t. IX, p. 40.

[19] Mém. de Luynes, t. XV, p. 324 et 326.

[20] D'Argenson, t. IX p. 66.

[21] M. Crétineau-Joly, Histoire de la Compagnie de Jésus, t. V, p. 232.

[22] D'Argenson, t. IX p. 66.

[23] Celle qu'on appelait mademoiselle Alexandrine, qu'elle faisait inviter aux petits voyages, et qu'elle voulait faire épouser au duc de Chaumes.

[24] Elle a une mauvaise santé et plusieurs incommodités, écrit le duc de Luynes, t. XV, p. 326.

[25] Voir d'Argenson, t. IX, p. 66, 116, 118, 199. — Ci-devant, remarque d'Argenson (p. 199), elle faisait l'esprit fort devant le Roi pour assurer son règne. L'abbé Georgel, dans ses Mémoires (t. I, p. 41), qualifie cette conduite d'hypocrite métamorphose. Cf. ce qu'en dit Condorcet dans sa Vie de Voltaire (Oeuvres de Voltaire, éd. Renouard, t. LXIV, p. 85-86).

[26] Ce sont ces messieurs (Luxembourg, Soubise, Richelieu) qui ont suggéré à la marquise ridée de cette place de dame au palais. D'Argenson, t. IX, p. 202. Ce parti de la marquise, dit-il ailleurs, est composé de MM. de Soubise, le garde des sceaux, Machault, l'abbé de Bernis, M. de Poyanne (p. 341).

[27] C'est le président Hénault qui avait fait cette réponse. Voir d'Argenson, t. IX, p. 214-215, et Luynes, t. XV, p. 321.

[28] D'Argenson, t. IX, p. 214. Ainsi, chez les méchants, dit d'Argenson (p. 353), les bonnes actions apparentes n'annoncent que de plus mauvaises vues encore. Voir sur le rôle du P. de Sacy, Georgel, t. I, p. 42-45.