LE CARACTÈRE DE LOUIS XV

 

— I —

 

 

Louis XV était né à Versailles, le 15 février 1710. En énumérant quelque part les bonheurs du roi, le marquis d’Argenson mentionne celui de sa naissance : la mort, en effet, en multipliant ses ravages autour de Louis XIV, ne lui laissa pour successeur que ce débile enfant, pour les jours duquel la France trembla longtemps[1]. C’était le seul espoir de la monarchie ; que n’aurait-on pas dû faire pour le rendre digne de l’attente du pays !

On a peint le jeune enfant sous de sombres couleurs. Les récits de Lemontey, complaisamment reproduits, nous ont montré, dès les premiers jours, un Louis XV triste, morne, farouche, sauvage même ; les personnes qui ont présidé à son éducation ont été systématiquement dénigrées. S’il eut profité de cette éducation, a-t-on dit, il serait devenu un monstre. On a insisté sur la stérilité de son caractère, sur sa mollesse, son insensibilité, son égoïsme ; on l’a montré entouré de la débauche la plus déhontée[2]. — Il y a dans tout cela beaucoup d’exagération et de parti pris. Nous ne ferons que réunir en passant quelques traits : ils suffiront pour rétablir les choses sous leur aspect véritable.

Mme de Ventadour, dans ses lettres à Mme de Maintenon, entre dans des détails circonstanciés sur le jeune prince. Il croit fort, écrit-elle le 28 septembre 1714 ; très joli tout seul ; devant le monde, sérieux. Je veux l’accoutumer à parler, mais on y a bien de la peine ; il est question qu’il vive[3]. Et en novembre 1714 : Ce prince-là promet de corps et d’esprit tout ce qu’on peut désirer[4].

La duchesse d’Orléans, à la même époque, trace le portrait suivant :

Le petit Dauphin a mauvaise mine lorsque les dents lui font mal, mais lorsqu’il se trouve bien, c’est un bel enfant. Il a de grands yeux très noirs, le visage rond, une jolie petite bouche qu’il tient cependant un peu trop souvent ouverte, un nez si bien fait qu’il serait difficile d’imaginer mieux, de jolies jambes ainsi que les pieds... Notre Dauphin comprend déjà les cartes de géographie aussi bien que le ferait un homme[5].

De la grâce, de l’esprit, de la mémoire, une raison précoce, une grande vivacité, voilà ce que les témoins les plus sûrs nous montrent, dès le premier âge, chez le royal enfant[6]. Mais les ménagements excessifs qu’imposait sa santé, firent trop négliger les devoirs de l’éducation. Notre capital est de vivre et de prendre peu à peu de bons sentiments, écrivait Mme de Ventadour[7]. Chacun répétait, et Mme de Maintenon la première : Il ne faut songer qu’à sa santé et à le divertir, et encore en enfant, car les grands plaisirs rattachent[8]. Aussi non seulement les leçons furent un peu négligées[9], mais les défauts grandirent sans qu’on s’appliquât assez à les combattre. La duchesse d’Orléans en conclut que Louis XV était un enfant mal élevé. Ce qui est certain, c’est que, malgré les soins et les efforts de la duchesse de Ventadour[10], l’enfant était malicieux, volontaire, emporté et d’une opiniâtreté épouvantable, comme l’écrivait Mme de Caylus à sa tante[11]. On ne parle que du mauvais visage du roi, et de sa mauvaise humeur, lisons-nous dans une lettre de Mme de Maintenon à Mme de Ventadour. Une lettre de celle-ci montre bien les contrastes que présentait déjà cette nature d’enfant :

Je ne puis, madame, vous parler de moi ; il est miraculeux que je résiste à la douleur et à la peine. Onze mois sont encore bien longs ; mais quelque dégoût que j’aie, je suis utile à mon roi, et tous mes devoirs sont renfermés dans ces mots. Il écrit à merveille ; mais c’est un enfant qu’il faut ménager, car naturellement il n’est pas gai, et les grands plaisirs lui seront nuisibles parce qu’ils l’appliqueront trop. On voudrait exiger de lui qu’il représentât toujours avec la même égalité d’humeur. Vous savez, madame, combien cette contrainte est malsaine à tout âge. Vous vous moquerez de moi si je vous dis qu’il a des vapeurs ; rien n’est pourtant plus vrai, et il en a eu au berceau. De là ces airs tristes et ces besoins d’être réveillé. On en fait tout ce qu’on veut, pourvu qu’on lui parle sans humeur[12].

Mme de Ventadour remit, à sept ans, le jeune roi aux mains du maréchal de Villeroy. Des difficultés s’étaient élevées entre le gouverneur et la gouvernante. Villeroy voulait forcer le naturel du roi ; Mme de Ventadour avait pour principe de le ménager, et d’y aller doucement pour le bien du corps et de l’esprit. Le système du maréchal prévalut : il contribua à augmenter chez Louis XV la disposition à la taciturnité et l’éloignement pour l’appareil de la royauté[13]. L’enfant s’arracha avec larmes des bras de Mme de Ventadour[14]. S’il trouva dans Villeroy un gouverneur exigeant, jaloux et parfois peu éclairé, il eut dans son précepteur Fleury, dans l’abbé Fleury, son confesseur jusqu’en 1722, dans l’abbé Vittement, son sous précepteur[15], des guides sûrs, intelligents et affectueux. Tandis que Villeroy, qui voyait dans le roi le plus charmant et le plus aimable enfant du monde[16], ne songeait qu’à lui inspirer des sentiments de hauteur et de vanité, à lui donner l’amour du faste, de la représentation et des divertissements[17], l’évêque de Fréjus développait en lui d’heureux instincts, des principes de foi et de piété[18], l’habitude de l’économie, et travaillait sérieusement à son instruction. On a dit que Fleury s’occupait plutôt de divertir Louis XV que de former son esprit ; on a même prétendu qu’un volume de Quinte-Curce resta ouvert pendant six mois à la même page, et qu’au lieu de travailler, le bonhomme apportait des cartes au roi pour le divertir par des tours de carte[19]. Ce sont là des assertions démenties par les faits[20], et en particulier par l’existence de volumes entiers remplis des devoirs du roi, corrigés souvent de la main de Fleury[21]. Ces volumes peuvent même nous servir à connaître les principes qui présidèrent à l’éducation de Louis XV. On donnait à traduire au jeune roi, alors âgé de sept ans, des maximes appropriées aux circonstances : Ô Français, lit-on dans un des devoirs, dont le texte et la traduction sont de la main du roi, aiés bon courage, car quoique notre Roy soit un jeune enfant, il n’est pas pourtant cet enfant que Dieu dans sa colère a établi sur son peuple pour punir ses pechez, mais au contraire celui que Dieu, dans sa miséricorde, envoie pour rappeler le siècle d’or. — Ô sujets, priés Dieu que je ne me serve jamais de ma puissance, si ce n’est que pour le bien public !Quoique le Roy ait souvent promis qu’il modereroit sa colère, elle le domine pourtant si fort qu’elle le porte quelquefois à frapper même ceux qu’il aime, comme lui estant le plus attachés et qui le servent le mieux[22].

A cette époque, le roi s’appliquait tous les jours à l’écriture, au latin et à l’histoire, et trois fois la semaine au dessin, aux mathématiques et à la danse, et faisait des progrès prodigieux dans tous ces exercices[23]. Il raisonnait de manière que les savants en étaient surpris[24]. Malgré les courses à la volerie de Vincennes, les ballets et les comédies qui commencent en 1718 ; malgré les revues[25], les chasses aux lapins, les voyages à la Muette qui se multiplient en 1719 et qui plaisaient tant au jeune roi[26], les heures d’étude étaient toujours respectées. Le roi alla dîner à la Muette, écrit Dangeau à la date du 1er mars 1720, et en revint à cinq heures pour être à son étude, car il n’y manque jamais, et étudie tous les jours le matin et l’après dîné, et même les fêtes et dimanches[27].

Le 18 février 1720, Louis XV parut pour la première fois au conseil de régence. Il voulut y rester jusqu’à la fin, et y assista assez souvent, mais selon Saint-Simon, sans remuer ni parler[28]. Il s’amusait parfois avec un jeune chat, que le caustique auteur des Mémoires appelle quelque part son collègue[29]. Quoique Villars nous dise à cette époque que le jeune roi montrait beaucoup d’esprit, de pénétration et de vivacité[30], il est constant qu’il était le plus souvent silencieux et taciturne. On pouvait à peine lui arracher une parole quand on le sortait de son entourage intime. Il avait de l’humeur, dit encore le maréchal de Villars qui, en louant Fleury, reproche à Villeroy de manquer de fermeté et de ne pas corriger assez sévèrement le roi de plusieurs défauts. C’est bien à son gouverneur que Louis XV doit ce caractère glorieux et timide dont parle Saint-Simon[31], et son aversion pour tout ce qui était représentation, spectacles ou fêtes.

Frivolité, hauteur, égoïsme, insouciance, taciturnité, tels furent les fruits de cette seconde éducation que dirigea, de sept à douze ans, le maréchal de Villeroy[32]. Jaloux de son autorité, gonflé de son importance, Villeroy veillait avec une sollicitude inquiète sur le jeune roi il ne permettait pas qu’on rapprochât de trop près[33] ; il l’entretenait, s’il faut en croire Saint-Simon, dans de perpétuelles craintes d’empoisonnement. Il comprimait son intelligence et ses facultés, ne faisait que flatter sa vanité et lâcher la bride à ses caprices[34]. Le régent, qui paraît avoir eu pour Louis XV une véritable affection et qui voulut s’occuper lui-même de son instruction[35], se fatigua enfin des minuties et des puérilités du gouverneur, et le chassa en août 1722.

 

 

 



[1] A deux ans, Louis XV manqua mourir. Il faut lire les lettres de Mme de Ventadour et du maréchal de Villeroy à Mme de Maintenon, pour voir les transes continuelles par lesquelles on passa. Soulavie, dans ses mém. du maréchal de Richelieu, dit que Louis XV étoit cacochyme et n’eut longtemps qu’une peau jaune et luisante collée sur les os. Toute l’Europe, ajoute-t-il, desespéroit de ses jours on attendoit une mort prochaine (t. III, p. 349).

[2] Lemontey. Hist. de la Régence, t. II, p. 55 et suiv. ; M. Henri Martin, Hist. de France, t. XV, p. 116-117 ; M. Michelet, la Régence, p. 368-70; M. Jobez, La France sous Louis XV, t. II, p. 302-304. Si l’on veut avoir un exemple de la véracité de Lemontey, qu’on compare le texte de Dangeau, cité par lui à la date du 18 avril 1716, au passage de son Histoire de la Régence. Dangeau écrit : Le roi vit dans la salle des Suisses un petit vol d’oiseaux qu’on avoit dressés à prendre des moineaux. Lemontey cite Dangeau de la sorte : Dans une vaste salle remplie d’un millier de moineaux, des oiseaux de la fauconnerie, nichés en sa présence, en faisaient un facile carnage, et lui donnaient en divertissement l’effroi, les cris, la destruction des victimes et la pluie de leur sang et de leurs débris (t. II, p. 58).

[3] Lettres de Mme de Maintenon, publ. par La Beaumelle, t, VII, p. 28.

[4] Ibid., p. 82. Dangeau écrit aussi à la date du 19 octobre 1715 : Le roi se porte à merveille, et devient tous les jours plus joli, et par l’esprit et par ses manières polies (T. XVI, p. 213) ; et Marais, en racontant l’entrée du jeune roi dans Paris : Il parut beau, bien fait, portant son chapeau de bon air, mais un peu pâle. (T. I, p. 192.)

[5] Correspondance complète de Madame, duchesse d’Orléans, publ. par M. C. Brunet. T. I, p. 152. Cf. p. 284 et 305.

[6] Voir les lettres ci-dessus citées : Dangeau, t. XVI, p. 358, 426; Buvat, t. I, p. 47 ; Marais, t. I, p. 194 et suiv. On remarquait l’attention surprenante avec laquelle, dès l’âge de six ans, le jeune roi écoutait les prédicateurs (Dangeau, t. XVI, p. 335, 343, 347, 511). Buvat rapporte (t. I, p. 243) l’anecdote suivante (janvier 1717) : Comme le roi est d’une vivacité extraordinaire, Sa Majesté demanda à M. Bentivogilo. nonce du Pape : Monsieur le nonce, combien y a-t-il eu de papes jusqu’à présent ? Le nonce ayant hésité et n’ayant pu on dire le nombre au juste, le roi répliqua : Vous ne savez pas le nombre des papes, et moi je sais bien combien il y a eu de rois en France jusqu’à moi, qui suis encore un enfant. On fut étonné de l’entendre les nommer l’un après l’autre suivant leur chronologie. — On remarque surtout, dit Marais (septembre 1715, t. I, p. 195) un esprit vif, attentif et plaisant. Voir les anecdotes qu’il rapporte. Au lit de justice du 12 septembre 1715, on remarqua la bonne attitude du petit roi, l’air ferme et assuré avec lequel il débita son petit discours et l’attention qu’il prêta à tout. (Marais, t. I, p. 200-201.)

[7] Lettre du 19 octobre 1714 à Mme de Maintenon, l. c., p. 30. Depuis sa naissance, l’enfant était sujet à des fontes sur lesquelles sa gouvernante et Dangeau reviennent souvent, et qui plus d’une fois causèrent des alarmes.

[8] Lettre à Mme de Ventadour, de juin 1715.

[9] Je vous assure, Madame, que je donne souvent congé aux maîtres et que nous faisons nos leçons ensemble en riant : il aura de l’esprit à tout. Le gouverneur mettra an oeuvre pour moi. Je n’ai qu’une jolie matière à lui remettre entre les mains, et elle se prêtera sûrement à toute l’industrie de l’ouvrier. Lettre de Mme de Ventadour, du mois de juin 1715.)

[10] On me demande sa santé sur toutes choses, écrit-elle en 1715 ; je commence à en être certaine, et je ne me vanterai des peines qu’il m’a données que lorsque j’aurai le bonheur de l’avoir remis entre les mains du roi. — Et encore : Que je serais heureuse si ce que je fais pour lui, je le faisais pour Dieu !

[11] Lettre de Mme de Caylus, du 3 décembre 1716, l. c., t. VI, p. 236. Voir à ce sujet Dangeau, t. XVI, p. 460-61 ; Buvat, t. I, p. 52, 155 ; Marais, t. I, p. 195.

[12] Lettre de 1716, t. VII, p. 60.

[13] Il n’en était pas toujours ainsi dans la première jeunesse, s’il faut en croire Dangeau qui, à propos des cris de vive le Roi ! poussés à la vue du jeune prince, dit qu’il prenait grand plaisir à entendre ces cris-là (t. XVII, p. 72).

[14] Voir la Correspondance de la duchesse d’Orléans, t. I, p. 318 ; Dangeau, t. XVII, p. 23 et suiv. Ah ! maman, disait l’enfant, en répondant à sa gouvernante qui faisait appel à la raison, je ne reconnais plus de raison quand il faut m’éloigner et me séparer de vous.

[15] Voir sur l’abbé Vittement, Dangeau, t. XVI, p. 365, et t. XVIII p. 49 (avec les annotations de St-Simon.)

[16] Lettres à Mme de Maintenon.

[17] Il lui faisait faire cependant d’utiles et instructives promenades à l’Observatoire, à la plaine de Grenelle, à Bercy, etc. Voir Dangeau, t. XVI, p. 393, 480, 507 ; t. XVII, p. 136. Dans une de ces promenades, le roi voulut aller lui-même faire grâce à un déserteur. Il témoigna beaucoup d’impatience que le prisonnier arrivât, et dès qu’il fut à portée de lui, il cria : Grâce ! (17 décembre 1716). Voir aussi Buvat, t. I, p. 160.

[18] Voir le trait de générosité que cite Buvat, en juin 1718 (t. I, p. 322), et la marque de respect donnée en 1720 au St-Sacrement, rapportée par Dangeau (t. XVIII, p. 268).

[19] D’Argenson, t. II, p. 259. On sait la haine que portait d’Argenson au vieux cardinal.

[20] Voir les témoignages de Dangeau et de Buvat, cités plus haut. Le maréchal de Villars dit de Fleury : L’évêque de Fréjus, homme d’esprit, n’oubliait aucun de ses devoirs. (Collection Michaud, p. 278.)

[21] Versions du roi Louis XV : 1° ms. fr. 1757, in-4° de 12 ff. Ce cahier est terminé par la signature du roi et par cette annotation Hæc themata, a Ludovico decimo quinto scripta et composita, a mense junio usque ad julium ann. 1717, missa sunt ad bibliothecam regiam in ea asservanda, die 3° julii ann. 1717. Ludovicus. — Et au bas :

De par le Roy,

Andréas Hercules,

Episcopus Forojuliensis

regis præceptor.

2°, Ms. fr. 2322 (Instruct. religieuses, passages de l’Évangile et des actes des Apôtres, catéchisme du roi), in-4° de 387 ff. (juillet 1717 et mois suiv.). — 3°, Ms. fr. 2324 (Choix des plus beaux endroits de la vie de saint Louis), in-4° de 348 ff. (1717-1720). — 4°, Ms. fr. 1755 (extraits de la Genèse, du Lévitique et des Nombres), in-4° de 394 ff. (1718-19). — 5°, Ms. fr. 1756 (extraits de l’Imitation et des Proverbes, avec les définitions principales du catéchisme), in-4° de 290 ff. (1720-21). — 6°, Ms. fr. 2325 (Fables), in-4° de 183 ff. (1722). — 7°, Ms. fr. 2323 (Apophtegmes), in-4° de 237 ff. (1722-23).

[22] Ms. fr., 2322. Voici encore un extrait des morceaux traduits par l’élève de Fleury : J’avoue que jusqu’à présent je ne me suis pas servi de toutes les formes de mon esprit pour apprendre et pour exercer les choses qui sont les meilleures et les plus honnêtes ; mais j’espère que dans la suite je m’en servirai de manière que ceux qui m’aiment d’un coeur sincère seront remplis d’une très grande joie. Les grandes qualités sans l’art de s’en bien servir sont non seulement inutiles mais aussi pernicieuses. Ms fr. 2322, fol. 199 v°-200.)

[23] Buvat, t. I, p. 422.

[24] Buvat, t. I, p. 422.

[25] Le roi alla faire la revue du régiment colonel (septembre 1718), mit pied à terre, et il paraît qu’il se divertit beaucoup à voir les troupes, et fait même beaucoup de questions pour s’instruire. (Dangeau, t. XVII, p. 386.)

[26] Voir Dangeau, t. XVII et XVIII, passim ; Buvat, t. I, p. 442.

[27] Dangeau, t. XVIII, p. 244.

[28] Édit. Hachette, in-12, t. XI, p. 258. Dangeau dit, contrairement à Saint-Simon, que le roi fit à son entrée au conseil, un petit compliment de la meilleure grâce du monde, ce que Saint-Simon taxe de faux dans ses annotations. Dangeau ajoute : Durant le conseil même, il lit quelques questions fort à propos. (T. XVII, p. 236.)

[29] Buvat raconte que le maréchal de Villeroy apostrophant un jour ce chat, qui avait égratigné le roi, Louis XV répondit : Or ça, mon grand papa, ne savez-vous pas bien que mon chat n’aime pas plus les remontrances que mon oncle le Régent ? (T. II, p. 237.)

[30] Mémoires, l. c., p. 278.

[31] Éd. in-12°, t. XI, p. 223.

[32] Voir les lettres de la duchesse d’Orléans, t. II, p. 9, 363 ; Marais, t. II, p. 253 ; Saint-Simon, loc. cit. ; Villars, p. 278 et 317 ; Barbier, t. I, p. 257 et 360, etc.

[33] Voir la curieuse anecdote que rapporte la duchesse d’Orléans, dans une lettre du 26 mars 1722. (T. II, p. 363.)

[34] Voir Saint-Simon, t. XI, p. 411. Cf. Villars, p. 278.

[35] Saint-Simon, t. XIII, p. 223-224.