NAPOLÉON III ET LES FEMMES

LIVRE I. — LES AMOUREUSES DU CONSPIRATEUR

 

IV. — POUR TROMPER L'ENNUI DE L'EXIL.

 

 

Installation du prince, évadé de Ham, à Londres. — Son budget. — Vie élégante et mondaine qu'il mène. — Le cortège de maîtresses d'un Adonis de quarante ans. — Une mystérieuse comtesse, Mme d'Espel. — Mme C... — Une aventure avec la Taglioni. — Un lion, rival de Brummell. — Le comte d'Orsay. — Curieux passé de ce gentleman. — Louange que lui décerne Wellington. — Les lois de la ganterie élégante. — Liaison de d'Orsay avec lady Blessington. — Où on comprend le symbole de la carpe des armoiries du comte d'Orsay. — Ses liaisons avec le prince. — Le lion ruiné. — Le Prince-Président vient à son secours. — La fin de d'Orsay. — C'est lui qui le présente à Miss Howard.

 

DE retour d'Amérique, vers où le gouvernement l'avait embarqué après Strasbourg, Louis-Napoléon s'était derechef fixé en Suisse, après la mort de sa mère. Sa présence à proximité de la frontière française n'avait pas été sans inquiéter Louis-Philippe. Pendant un an, tel Napoléon dans les rochers de l'île d'Elbe, il fut à Arenenberg la terreur de la monarchie de Juillet. On demanda à la diète Suisse de l'expulser. Comme on s'y refusait, on faillit envahir la Suisse, conflit que le prince eut le bon esprit d'éviter en quittant volontairement le territoire de la Confédération. Il gagna Dusseldorff, et, le mardi 23 octobre 1838, à bord du bateau à vapeur Le Batavia, il s'embarquait pour Londres[1]. Il y descendit tout d'abord à Fenton's Hotel, dans Saint-James Street. Puis, successivement, il logea dans un hôtel de Waterloo Place, dans King-Street, n° 3, à Carlton-House-Terrace, n° 17, dans Pall-Mall, entre Saint-James-Park et Regent Street, et, enfin, à Carlton Garden, n° 7, dans une maison, laquelle existe encore, et appartenait alors au comte Ripon[2]. L'ameublement du logis était sobre et sévère. Le salon était orné de l'admirable buste de l'Empereur par Canova, et il y avait rassemblé quantité de tableaux et d'émouvants souvenirs de famille. Le mobilier devait être de prix, car, quoique vendu à l'encan, après le départ du prince en 1848, il rapporta environ 1.500 livres[3]. C'est là que fut préparé le coup d'État de Boulogne. Quand, le 25 mai 1846, le prince s'évada de Ham[4], il se dirigea aussitôt vers Londres, s'arrêta tout d'abord, sous le pseudonyme de comte d'Arenenberg, à Brunswick Hotel, dans Jermyn Street, et ce n'est qu'ensuite qu'il reprit possession, pour deux ans encore, de son domicile. De la vie qu'il y menait, avant les événements du 6 août 1840, on a un aperçu par les notes d'un de ses carnets. On y voit que, par mois, la table lui coûte 775 francs : sa toilette, 500 francs ; la location de la maison 625 francs. Il dépense 1.000 francs par mois d'argent de poche. Le total s'élève à 88.250 francs par an[5]. Montholon, lui, allait plus loin, et affirmait que le train de maison du prince était de 6 à 700.000 francs par an (2)[6]. De ces chiffres, quels qu'ils soient, et aussi élevés qu'ils puissent être, il ne faut pas s'étonner. Leprince n'a-t-il pas un rang, et un très haut rang, à tenir dans la gentry et la fashion de Londres ? N'est-il pas his highness the prince Napoléon Bonaparte, mais surtout un Napoléon ? Son luxe doit être sûr, sobre, français. Il n'a pas le droit de passer inaperçu, quand en frac bleu et bottes fines, il se promène dans ce Piccadilly qui, de Haymarket va à Albermarle Street, et que Frédéric Locker loue avec un amour bien anglais :

Piccadilly ! Shops, palaces, bustle and breeze,

The wirling of wheels, and the murmur of trees...

Des Anglais il a pris le calme et la dignité froide. Revenu en France, après 1848, on ne sera pas sans le remarquer : On voyait qu'il avait passé par l'Angleterre, dit un de ses contemporains[7]. Il n'en avait, de même, pas dédaigné les plaisirs. Dès son retour de Ham, on le voit avec fureur s'adonner aux plaisirs[8]. Il a à se venger de six ans de continence, car pour le viveur qu'il est, c'est maigre chère qu'une Éléonore Vergeot. Ses distractions ne seront point toujours clandestines et leur publicité aidera ses ennemis quand, en 1848, ils auront à combattre sa candidature à la présidence de la République. Stigmatisant son cortège de maîtresses, dénoncé par les journaux anglais[9], ils montreront cet Adonis de quarante ans[10], hantant les coulisses des cirques, une femme sur les genoux et un flacon de champagne au poing[11], laissant les danseuses de Londres se disputer ses bonnes grâces[12] et passant ses journées à crever des chevaux de louage à New-Market et ses soirées à boire et à souper en tête à tête avec les faciles bayadères de Drury-Lane[13]. Pour ses conquêtes, n'a-t-il point, d'ailleurs, l'embarras du plus beau choix ? En 1831, d'un déjeuner chez la duchesse de Bedford, la reine Hortense disait déjà : Je n'ai jamais vu autant de jolies femmes[14]. Toutes n'étaient pas cruelles aux galantes avances du fils. Qu'est-ce donc que cette dame Favart de Langlade, une créole de Kensington Gate, où il fréquente assidûment, et qui donnait d'excellents dîners suivis de jeu[15] ? Qu'est-ce encore que cette comtesse d'Espel, d'Espeuille, Espelle ou Despel[16], on ne sait[17], qu'il connaît beaucoup[18], et chez laquelle, à Breastede, on abrite les chevaux et les hommes destinés au coup d'État de Boulogne[19] ? Est-ce, comme on a raillé, une comtesse à la façon du prince[20] ? Ce qui est certain, c'est que sa noblesse n'a eu les honneurs ni de La Chesnay du Bois, ni de Clairembaut, ni d'Hozier, voire de Cherin[21]. Dans toute cette partie de la vie du prince, beaucoup de points demeurent obscurs et il en est qu'il faut renoncer à éclairer. Ainsi, je ne puis mettre de nom sur l'initiale d'une Mme C... qu'on trouve, dès 1840, dénoncée dans un ouvrage inconnu, en ces termes cruels :

Une intrigante, encore dans cet âge où l'on plaît aux adolescents, qui, par un goût dépravé, préfèrent une femme sur le retour, mais usagée, à une jeune fille belle, chaste et sans manège. Celle-là, Dieu sait à quoi elle a employé ses presque quarante années ! bien qu'elle ne s'en donne que vingt-cinq ! Toujours besogneuse, pour satisfaire ses caprices, elle s'est mise à exploiter Louis-Napoléon, à le gruger, à le tromper, à le trahir ; elle le vend à l'Angleterre, qui, du reste, le lui a payé deux ou trois fois. Toujours en l'air, elle court çà et là, mais sans trop s'éloigner d'un infortuné dont elle est le mauvais génie[22].

 

Ce n'est même pas là un problème à proposer aux chercheurs et aux curieux. Le hasard seul livrera, un jour, le mot de cette énigme. Mais, dans la carrière galante du prince, tout, fort heureusement, n'est point aussi mystérieusement romantique. Voici, par exemple, sur la Taglioni, la fameuse danseuse[23], et Louis-Napoléon, une anecdote piquante. Elle étonne quelque peu, de celle-là qui, sans être bégueule, partagea quelquefois les petits soupers du docteur Véron[24], à la Maison Dorée :

On s'est beaucoup amusé d'une petite aventure arrivée au prince Louis au Théâtre-Français de Saint-James où il se trouvait dans une loge en face de celle de Mlle Taglioni. Dans un entr'acte, le prince envoya un de ses aides-de-camp dire à la ravissante sylphide qu'il la verrait avec plaisir. Mlle Taglioni fit répondre que ce serait elle qui se ferait un plaisir de recevoir M. Louis Bonaparte en sa qualité de Français. La négociation n'eut pas d'autre suite et les deux puissances pendant tout le temps du spectacle, conservèrent leur quant à soi respectif[25].

 

Louis-Napoléon ne conserva nulle rancœur de la leçon. La Taglioni avait, en 1832, épousé le comte Gitbert des Voisins, lequel fut successivement entretenu, dit Viel-Castel, par Mme de Nicolaï, Mme Manuel et la duchesse de Raguse[26]. En 1844, elle se sépara de lui[27]. Le prince, devenu président de la République, le nomma commissaire du gouvernement auprès du Théâtre Italien[28]. A un trait d'esprit, c'était répondre par un trait d'esprit, et en bonne monnaie.

Dans la gentry et le beau monde de la galanterie, l'introducteur de Louis-Napoléon fut un personnage fameux : d'Orsay. De la liaison du général d'Orsay et d'Éléonore de Franquemont, fille naturelle du prince de Wurtemberg, Gédéon-Gaspard-Alfred de Grimaud, comte d'Orsay et du Saint-Empire, était né à Paris le 4 septembre 1801. II était vain, fastueux, habile et sans le sol. Somptueusement il portait : d'azur à la fasce d'argent, accompagné en chef d'un croissant sur le même accosté de deux étoiles d'or, et, en pointe, d'une carpe nageant sur une rivière du

même. Il avait une sœur, laquelle était la duchesse de Grammont[29]. De Brummell, qu'il remplaça à Londres alors que le célèbre dandy y suicidait sa gloire, il avait la superbe, mâtinée de ce quelque chose qui est le propre de l'aisance française. C'est le gentilhomme le plus accompli, un idéal spécimen du Français du meilleur monde, disait de lui lord Ruttwen[30]. Il imposait, avec un naturel exquis, l'engouement de sa personne : les hommes en raffolaient au point de porter son médaillon[31]. Avec le héros de Ponsard, il eut, mais avec honte, confessé :

Moi, qui n'ai pas dîné pour avoir des gants...

Des gants ! Mais il était à en employer six paires par jour : le matin, pour conduire la briska de chasse, gants de peau de renne ; à la chasse, pour courir le renard, gants de peau de chamois ; pour rentrer à Londres en tilbury, après une course à Richmond, le matin, gants de castor ; pour aller, plus tard, se promener à Hyde-Park ou conduire une lady faire ses visites ou ses achats, et lui offrir la main à la descente de la voiture, gants de chevreau de couleur soutachés ; pour aller dîner, gants jaunes en peau de chien, et le soir, pour le bal ou le raout, gants en canepin blanc brodés en soie. Et, il paraît qu'à tenir cette comptabilité, il ne perdait pas la tête ! Fameux dandy ! Aussi Persigny, ce Persigny que Viel-Castel mettait si méchamment en comparaison avec le café et la chicorée, Persigny, admiratif et béant, déclarait-il qu'il tenait au milieu de l'aristocratie anglaise le sceptre de l'élégance et du bon ton, et le comparait-il au chevalier de Grammont[32]. En fait de Grammont, on y pouvait tenir de plus loin que d'Orsay.

Depuis 1821, ce lion régentait, à Londres, le haut du pavé. Il y avait imposé ce qu'on a appelé une passion historique[33] à une lady Blessington dont je veux toucher un mot. De onze ans plus âgée que d'Orsay, Marguerite Power née d'Edmond Power et d'Ellen Sheehy, dans le comté de Tipperary, avait épousé en premières noces un capitaine ivrogne, Maurice Saint-Léger Farmer. Ce gentleman, rentré dans le sein de ses pères, elle s'était remariée avec Charles. John Gardiner, baron Mountjoye et comte de Blessington, homme de bien et convenablement pourvu sur l'article des livres sterlings[34]. D'Orsay, qui, au su et au vu de tous, vivait aux crochets de l'aristocratie et de ses fournisseurs anglais[35], flaira en lady Blessington la belle proie. Il manœuvra si bien et si habilement, que lord Blessington en fit à la fois son gendre et son exécuteur testamentaire[36]. N'ai-je pas dit qu'il avait une carpe dans ses armoiries ? On eût pu la flanquer, sans exagérer, d'un autre vertébré aquatique.

D'Orsay se fit promener et les promena, quelques années, en Italie, et, les ayant ramené en France, installa les Blessington dans un bel hôtel, qui avait été celui du maréchal Ney, rue de Lille[37]. C'est là que, le 20 mai 1829, Blessington eut le bon esprit de décéder d'une attaque d'apoplexie, manière élégante de céder entièrement le terrain à cet heureux dandy de ménage à trois[38]. L'année suivante, on retourna à Londres, gîter à Seamore Place, dans May Fair[39] et, par la suite, à Gore House, à South Kensington[40]. Lady Blessington s'y livrait à une littérature fade et élégante, tandis que d'Orsay s'essayait dans la sculpture. Il fit le portrait du vieux Wellington qui s'en déclara charmé. Enfin, j'ai été représenté comme un gentleman, se réjouissait le vainqueur de Waterloo[41]. A la vérité, en tant que sculpteur, d'Orsay savait mieux déshabiller les femmes que les statues[42]. Jolie excuse pour lady Blessington.

C'est avant le coup d'État de Boulogne, entre 1838 et 1840, que Louis-Napoléon avait fait la connaissance de d'Orsay[43]. Ce fut lui qui, très certainement, présenta miss Howard au prince[44]. C'était lui rendre un service d'importance. Devenu président de la République, Louis-Napoléon sut s'en souvenir. Quoique le dandy, souvent à court d'argent, eût pu être soupçonné de l'avoir mouchardé à Londres[45], le prince vint, dès 1849, généreusement au secours du lion ruiné. En mai 1849, perdu de dettes, d'Orsay décampait de Londres, passait le détroit et se terrait à Paris[46]. Lady Blessington le suivait bientôt, et alla se loger rue de la Ville-l'Évêque, dans un hôtel, puis rue du Cirque, dans un modeste appartement, où elle se suicida le 4 juin 1849[47]. Une pension de 24.000 francs venait secourir à temps d'Orsay. Le prince lui vint donc en aide, contrairement à ce qui a été prétendu[48]. En juillet 1852, il le nomma intendant des Beaux-Arts de la Liste civile, place sans fonctions, mais non sans appointements, lesquels étaient de 25.000 francs[49]. Le dandy fit la moue : il prétendait être nommé ambassadeur[50]. Son mécontentement fut bref : le 4 août 1852, une maladie de la moelle épinière l'emportait. Avec lui ne disparut pas la reconnaissance de Louis-Napoléon. A d'Orsay mort il paya ses dettes de France : 30.484 francs[51]. Ainsi il sut s'acquitter envers celui à qui il avait dû de connaître, parmi les soucis et les ennuis de l'exil anglais, son étoile, mieux encore, son Égérie, et plus même : sa banque.

 

 

 



[1] ÉLYSÉE LECOMTE, Louis-Napoléon Bonaparte, la Suisse et le roi Louis-Philippe ; histoire contemporaine d'après des pièces officielles, des documents authentiques et des témoins oculaires ; Paris, 1856, in-8°, p. 261.

[2] H. THIRRIA, La Marquise de Crenay.... ; p. 83.

[3] La Presse, 12 juin 1850, citée par H. THIRRIA, Napoléon III avant l'Empire... ; t. I, p. 468.

[4] Sur l'évasion de Louis-Napoléon de Ham, cf. les curieux détails rassemblés par M. Ch.-Ed. Tremblaire, directeur de la Revue de l'Empire, dans la brochure : Évasion du Prince Napoléon-Louis Bonaparte ; s. l. [Paris], 1846, in-8°.

[5] JULES CLARETIE, L'Empire, les Bonaparte et la Cour... ; pp. 103, 105.

[6] Interrogatoire du général Montholon ; 20 août 1840. — Cour des Pairs ; Attentat du 6 août 184e ; Interrogatoire des inculpés... ; p. 42.

[7] PHILARÈTE CHASLES, Mémoires... ; t. II, p. 164

[8] PIERRE HACHET-SOUPLET, Louis-Napoléon prisonnier au fort de Ham... ; p. 224.

[9] Morning Herald, décembre 1848, cité par H. THIRRIA, Napoléon III avant l'Empire... ; t. I, p. 418.

[10] Cité par ANDRÉ LEBEY, Louis-Napoléon Bonaparte et la Révolution de 1848 ; t. II, p. 195.

[11] H. THIRRIA, Napoléon III avant l'Empire... ; t. I, p. 433.

[12] Lettre d'un républicain du lendemain, électeur des départements, à ses concitoyens, sur la candidature de Louis Bonaparte à la présidence de la République, 1848, citée par H. THIRRIA, Napoléon III avant l'Empire... ; t. I, p. 440.

[13] RAFAEL PELEZ, Louis-Napoléon traité comme il le mérite ; Paris, 1848, in-8°, cité par H. THIRRIA, Napoléon III avant l'Empire... ; t. I, p. 442.

[14] La Reine Hortense en Italie, en France et en Angleterre... ; p. 266.

[15] Morny et l'Empereur s'étaient assurés un refuge, en cas d'insuccès [du coup d'Etat de 1852], chez une femme qui leur était dévouée, madame Favart de Langlade, une créole qui a habité Londres quelque temps et y donnait d'excellents dîners et des soirées de whist. — LORD MALMESBURY, Mémoires d'un ancien ministre... ; p. 185.

[16] PIERRE VÉSINIER, Les Amours secrètes de Napoléon III... ; pp. 166, 305, 320.

[17] Interrogatoire de Urbain Duhomme ; 22 août 1840. — Cour des Pairs ; Attentat du 6 août 1840 ; Interrogatoires des inculpés... ; p. 217.

[18] Interrogatoire de Pierre-Jean-François Bure ; 22 août 1840. — Cour des Pairs ; Attentat du 6 août 1840 ; Interrogatoires des inculpés... ; p. 143.

[19] Interrogatoire de Jean-Marie Brunet ; 22 août 1840. — Cours des Pairs ; Attentat du 6 août 1840 ; Interrogatoires des inculpés... ; pp. 144, 207.

[20] PIERRE VÉSINIER, Les Amours secrètes de Napoléon ; p. 54.

[21] De cette mystérieuse comtesse d'Espel, il est dit dans The Times du 25 novembre 1840, d'après une correspondance de Paris publiée sous réserve : Mary Edwards, comtesse d'Espel, est à Paris depuis environ un mois, accompagnée de lord Coventy. C'est dans sa maison de Gravesend que Louis-Napoléon envoya les personnes qu'il ne voulait pas garder chez lui à Londres. Cette dame est la maîtresse du Prince. — Communication de M. Joachim Kühn.

[22] M. le..., ex-ministre de Sa Majesté Impériale et Royale, Napoléon à Paris, ou translation de ses cendres sous le Dôme des Invalides, précédé du précis de tout ce qui s'est passé depuis la mort de Napoléon à Sainte-Hélène jusqu'au 15 décembre 1840 ; Paris, 1848, in-8°, p. 240. — Dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 20 février 1913, col. 205, M. B. de C., émet l'hypothèse que cette Mme C... est probablement Mme de Canisy une fort jolie femme blonde, très admirée sous l'Empire. Je ne vois pas sur quoi peut s'appuyer cette identification.

[23] Cf. sur la Taglioni, Souvenirs de la baronne Frossard (1813-1884) ; Paris, s. d., in-8°, p. 101.

[24] FRÉDÉRIC LOLIÉE, Les Femmes du second Empire ; La Fête impériale ; Paris, s. d. in-8°, pp. 177-178.

[25] Le Journal du Havre, reproduit par La Presse, 18 août 1839, cité par ANDRÉ GAYOT, Une ancienne muscadine : Fortunée Hamelin... ; p. 65.

[26] Mémoires du comte Horace de Viel-Castel... ; t. I, p. 133

[27] JACQUES BOULENGER, Sous Louis-Philippe ; Les Dandys ; Paris, 1907, in-8°, p. 128.

[28] Mémoires du comte Horace de Viel-Castel... ; t. I, p. 134.

[29] Un neveu de la duchesse de Grammont fut le héros de l'aventure mise en scène par Alexandre Dumas fils dans La Dame aux Camélias. Ce fut lui qui, en sa qualité de ministre des Affaires Étrangères, déclara la guerre à la Prusse, en 1870. — Mme CARRETTE, née BOUVET, Deuxième série des souvenirs intimes de la Cour des Tuileries ; Paris, 1890, in-18, p. 69.

[30] Le baron DE MORTEMART-BOISSE, comte DE MARLE, chambellan de S. A. I. et R. le grand-duc de Toscane, La Vie élégante à Paris ; Paris, 1857, in-18, p. 71.

[31] J. BARBEY D'AUREVILLY, Du dandysme et de Georges Brummell, dans les Œuvres de J. Barbey d'Aurevilly ; Paris, s. d. in-18, p. 6g.

[32] [PERSIGNY], Lettres de Londres... ; pp. 23, 24.

[33] J. BARBEY D'AUREVILLY, Du Dandysme... ; dans les Œuvres de J. Barbey d'Aurevilly... ; p. 70.

[34] JACQUES BOULENGER, Sous Louis-Philippe... ; pp. 54, 55.

[35] Mémoires du comte Horace de Viel-Castel... ; t. II, p. 45.

[36] Comte G. DE CONTADES, Le comte d'Orsay, physiologie d'un roi de la mode ; Paris, 1890, in-18, p. 23.

[37] Comte G. DE CONTADES, Le Comte d'Orsay... ; p. 48.

[38] Comte G. DE CONTADES, Le Comte d'Orsay... ; p. 50.

[39] Comte G. DE CONTADES, Le Comte d'Orsay... ; p. 75.

[40] Comte G. DE CONTADES, Le Comte d'Orsay... ; p. 101.

[41] Comte G. DE CONTADES, Le Comte d'Orsay... ; p. 113. — Il vivait chez Lady Blessington, dont la maison était fort agréable pour les hommes, bien que les femmes n'y allassent point. — LORD MALMESBURY, Mémoires d'un ancien ministre... ; p. 11.

[42] ARSÈNE HOUSSAYE, Les Confessions ; souvenirs d'un demi-siècle ; 1830-1880 ; Paris, 1885, in-8°, t. IV, p. 356.

[43] De Ham, le 10 janvier 1841, le prince écrivait à lady Blessington : Je n'ai reçu de Gore House qu'une lettre du comte d'Orsay, auquel je me suis empressé de répondre lorsque j'étais à la Conciergerie. — GALLIX et GUY, Histoire complète et authentique de Louis-Napoléon Bonaparte depuis sa naissance jusqu'à ce jour ; précédée d'un avant-propos intitulé : Le 2 décembre devant l'histoire ; Paris, 1852, in-8°, p. 146.

[44] Souvenirs du général comte Fleury... ; t. I, p. 216.

[45] Mémoires du comte Horace de Viel-Castel... ; t. III, p. 133.

[46] Comte G. DE CONTADES, Le Comte d'Orsay... ; p. 145-146.

[47] Comte G. DE CONTADES, Le Comte d'Orsay... ; p. 149, 150, 152.

[48] Comte G. DE CONTADES, Le Comte d'Orsay... ; p. 151.

[49] Mémoires du comte Horace de Viel-Castel... ; t. II, p. 85.

[50] Mémoires du comte Horace de Viel-Castel... ; t. II, p. 91.

[51] Papiers et correspondance de la famille impériale... ; t. II, p. 147