HISTOIRE GRECQUE

TOME TROISIÈME

LIVRE QUATRIÈME. — LA GUERRE DU PÉLOPONNÈSE.

CHAPITRE TROISIÈME. — ITALIE ET SICILE.

 

 

§ III. — LA GRANDE-GRÈCE.

En Italie moins encore qu’en Sicile il ne saurait être question d’une histoire générale des villes grecques. Là, en effet, aucune union durable ne put s’établir, ni par les sanctuaires amphictyoniques ni par la puissance prépondérante de certaines villes. Là, la division des forces nationales était bien plus déplorable encore et l’antagonisme bien plus prononcé entre les villes d’origine achéenne, dorienne et ionienne, qui avaient grandi à peu de distance l’une de l’autre.

Pendant les premiers siècles qui suivirent leur fondation, la prospérité de ces villes ne fit qu’augmenter sur ce sol de la Grande-Grèce, d’une si étonnante fertilité. L’histoire de leur développement, écrite par Antiochos, est perdue pour nous, de sorte que ce sont surtout les monnaies qui nous rendent témoignage de l’opulence des villes, de leurs cuites et de leurs relations entre elles. En effet, les minces pièces d’argent des villes achéennes, munies d’inscriptions, frappées en creux d’un côté et en relief de l’autre, prouvent bien, si on les compare aux épaisses pièces de métal de la mère-patrie, combien on s’entendait, dès le VIIe siècle av. J.-C., à empêcher les faux-monnayeurs d’exercer leur métier. Les recueils de lois des cités italiques sont une preuve de leur culture politique  ; leurs colonies de la côte occidentale nous prouvent leur puissance ; les citoyens de Sybaris, de Crotone et de Locres étendaient leur domination sur les deux mers de la péninsule. Mais ; à mesure que les villes sortent de l’obscurité qui pendant des siècles nous cache l’expansion progressive de leur puissance, nous les trouvons animées l’une contre l’autre de la plus violente jalousie, de sorte que le sol de la Grande-Grèce devint. le théâtre des luttes les plus sanglantes entre des villes grecques voisines. On peut même dire qu’aucune partie du territoire grec ne fut témoin d’aussi terribles destructions, d’un passage aussi rapide de la prospérité la plus merveilleuse à la misère la plus profonde et à la dévastation complète.

Les villes achéennes, Sybaris, Crotone, Métaponte, furent d’abord les plus puissantes ; elles cherchèrent en commun à se rendre maîtresses des colonies fondées par les autres tribus, et c’est par suite de cette ligue que l’antique Siris, d’origine ionienne et située entre Métaponte et Sybaris, fut détruite de fond en comble, vers 580 av. J.-C. (Ol. L, 1). Puis, les villes achéennes se divisèrent elles-mêmes ; Crotone et Sybaris se firent la guerre, et cette dernière fut si complètement vaincue que les Crotoniates firent passer sur.son emplacement les eaux du Crathis, pour en effacer les dernières traces (510 : Ol. LXVII, 3). C’est ainsi qu’avant l’époque des guerres médiques, les deux villes. que la réception princière de Clisthène s nous a fait connaître comme les plus brillantes des villes grecques de la Basse-Italie, ont disparu de la surface de la terre. Mais la chute de Sybaris fut funeste aux vainqueurs eux-mêmes[1]. Le désordre le plus complet régna dès lors dans les villes achéennes ; de tumultueux mouvements populaires mirent fin à l’influence des Pythagoriciens, qui avaient rendu Crotone grande et forte, et par suite à la puissance des familles aristocratiques L’émeute et les exécutions régnèrent pendant longtemps. Des ambassades vinrent de divers points de la Grèce offrir aux cités des conseils et des secours, et, comme les Achéens ne réussissaient pas à rétablir l’ordre avec leurs propres forces, les villes de l’Achaïe finirent par venir à leur aide. Les principes politiques de la mère-patrie furent acceptés par les colonies, comme nous l’apprend Polybe[2], sans que nous puissions toutefois déterminer de plus près ni l’époque à laquelle eut lieu ce rapprochement, ni les circonstances qui l’accompagnèrent.

En somme, l’histoire de la Grande-Grèce resta séparée de celle de la mère-patrie ; et, bien que les villes italiques eussent parfaitement compris qu’elles aussi avaient tout à craindre de l’esprit envahisseur du roi de Perse, un seul vaisseau vint se joindre à la flotte grecque à Salamine, celui du Crotoniate Phayllos. La puissance de sa ville natale, qui était aussi la patrie de Démocède et de Milon et qui pendant si longtemps avait été comme un modèle proposé à l’admiration de tous les Hellènes, de cette ville qui avait remporté plus de couronnes à Olympie que toute autre ville grecque, était brisée par la guerre civile et les défaites. A mesure que les palestres devenaient désertes, les Crotoniates perdaient leur énergie et leur assurance dans les batailles. Ajoutez à cela que, tandis que les Carthaginois menaçaient la Sicile et les Perses l’Hellade, les peuples italiques étaient sur le point de se jeter en masse sur le littoral de la Grande-Grèce, notamment les Iapyges et les Messapiens, avec les Peucétiens qui habitaient une région plus éloignée.

Après la décadence des villes achéennes, Tarente fut la ville la plus brillante et le siège principal du commerce de l’Italie méridionale. Son opulence surtout attirait les Barbares, et, malgré le secours des habitants de Rhégion, la ville éprouva une défaite terrible, la plus formidable, selon Hérodote, qu’eussent éprouvée des populations helléniques (473 : Ol. LXXVI, 4)[3]. C’est ainsi que, vers l’époque où Hiéron battait les Tyrrhéniens, la côte orientale de l’Italie fut livrée aux Barbares, jusqu’au détroit de Sicile. Cependant, la puissance de Tarente n’était pas anéantie. Les anciennes familles avaient, il est vrai, péri dans la lutte ; mais là aussi on vit alors éclater ces mouvements qui, depuis la fin du VIe siècle av. J.-C., agitaient tout le monde grec. Les classes inférieures de la population prirent part au gouvernement de l’État, et le changement de la constitution aristocratique en démocratie[4] provoqua un puissant essor, de sorte que les Tarentins purent reprendre la lutte avec bonheur et élever à. Delphes, entre la LXXXVIIIe et la LXXXe olympiade, de glorieux monuments de leurs victoires ; c’étaient des œuvres d’Agéladas et d’Onatas, qui représentèrent en groupes d’airain les combats vaillamment livrés à cheval et à pied contre les Barbares[5].

Après la défaite des Barbares, les guerres entre les villes grecques recommencèrent, comme dans la mère-patrie. La cause principale de ces dissensions était Sybaris, dont les citoyens, même dans l’exil, ne cessèrent pas de songer au rétablissement de leur cité. Lors de leur première tentative (476 : Ol. LXXVI, 1) ils espéraient être secourus par Syracuse, et Hiéron se proposait de les soutenir avec une armée contre Crotone ; mais le corps auxiliaire ne vint pas, et les Sybarites eurent le dessous une seconde fois[6]. Puis, 58 ans après la destruction de leur ville, ils se rassemblèrent de nouveau en par-tarit de leurs colonies ; mais il ne tardèrent pas, cinq ans après avoir reconquis leurs foyers, à être expulsés par les Crotoniates (447 : Ol. LXXXIII, 2). Leur courage ne faiblit pas. Ils s’adressèrent à la mère-patrie, d’abord à Sparte, puis à Athènes, et leurs demandes de secours finirent par amener de l’Hellade des expéditions qui, pour la première fois, eurent une influence décisive sur les destinées de la Grande-Grèce.

En somme, la connaissance de la mère-patrie avec la péninsule occidentale n’avait progressé que lentement, de sorte que, même pour les Athéniens, une expédition dans l’Adriatique était devenue une expression proverbiale pour désigner une entreprise hasardeuse[7]. Ce ne fut que lorsqu’ils entrèrent en relations plus étroites avec l’Ionie qu’ils se rapprochèrent en quelque sorte de l’Italie, qui depuis longtemps était intimement liée avec les ports de l’Ionie, comme notamment Sybaris avec Milet. On apprit à connaître de mieux en mieux les attraits de l’Italie ; ce furent surtout les vastes champs de blé autour de Siris qui attirèrent l’attention d’Athènes, depuis que celle-ci était devenue une puissance maritime. Les Athéniens croyaient avoir des droits sur cette antique contrée ionienne, dont le poète Archiloque avait célébré la beauté ; il circulait des oracles qui leur en assignaient la possession ; et lorsque pendant un certain temps ils durent s’attendre, comme les citoyens de Phocée, à renoncer à leur patrie, ils prirent la résolution, ainsi que Thémistocle le déclara à Eurybiade, d’émigrer à Siris. L’audacieux Thémistocle pensait beaucoup à ces lointains rivages d’Occident ; il leur emprunta même le nom de deux de ses filles, Italia et Sybaris[8]. Ses projets se réalisèrent sous Périclès, qui activa d’une main sûre les relations de l’Attique avec l’Occident. Des Sicéliotes de talent furent appelés à Athènes : on conclut des traités avec certaines villes, comme par exemple avec Rhégion (Ol. LXXXVI, 4), et, sous la direction d’Athènes, une colonie grecque vint s’établir sur le territoire des Sybarites.

La fondation de Thurii ne devait pas, il est vrai, être une expédition militaire, mais une œuvre de paix, entreprise pour effacer l’antique mésintelligence des tribus. Il semblait plus facile d’y réussir sur cette terre que partout ailleurs, parce que là, dès le commencement, le mélange avait été plus complet, et qu’à Tarente, la seule ville dorienne de la région, il ne régnait rien moins qu’un dorisme exclusif. Thurii, du reste, s’attacha aux principes de la politique nationale, aux lois de Charondas ; Athènes, protectrice de la nouvelle colonie, s’acquitta de son rôle avec beaucoup de prudence et évita tout ce qui pouvait trahir des vues ambitieuses. Et pourtant, l’œuvre ne put prospérer sans conflit ; car la jalousie des villes italiennes fut vivement excitée. Les Tarentins surtout y virent une menace pour la prépondérance de leur ville, à laquelle aucune cité de la Grande-Grèce ne pouvait plus opposer de forces égales, et une tentative faite pour arrêter leur agrandissement ; d’autant plus que la ville nouvelle prospérait rapidement et se mettait en relation avec les villes d’origine achéenne. C’est ainsi que les Thuriates devinrent à leur tour les ennemis de Tarente, et prirent comme tels la place de Sybaris. Les deux cités voisines recommencèrent à se disputer ]es campagnes de Siris, les Thuriates voulant transformer en réalités les prétentions de leur métropole. Ce fut une singulière coïncidence que leur général, pendant cette guerre contre une ville dorienne, ait été un Lacédémonien, ce Cléandridas qu’on avait banni de Sparte pour s’être laissé corrompre par Périclès. On finit par conclure un traité de partage qui accordait aux Tarentins le droit de fonder une colonie sur leur part du territoire de Siris[9], tandis que les Thuriates essayaient de rétablir l’ancienne domination de Sybaris et reculaient les limites de leur territoire jusqu’à la mer Tyrrhénienne[10].

La fondation de Thurii avait rendu très fréquents les rapports entre Athènes et la Grande-Grèce[11]. Thurii avait sans cesse besoin de nouvelles forces, et, jusque vers le milieu de la guerre du Péloponnèse, un grand nombre d’Athéniens vinrent s’y établir, soit sur l’invitation du gouvernement, soit de leur propre mouvement ; c’étaient surtout des métèques qui avaient de la fortune et qui se sentaient mal à leur aise chez eux à cause des menées des sycophantes ; beaucoup d’alliés aussi émigrèrent parce qu’ils trouvaient trop lourdes la domination d’Athènes, l’élévation des tributs et autres exigences. Mais ce n’était pas le mécontentement seul qui poussait les Hellènes à traverser la mer ; c’était le désir, alors très vif et très répandu, de voir les contrées occidentales, l’attrait multiple qu’exerçait le pays d’outre-mer sur des hommes amis des voyages, la renommée des cités splendides dans lesquelles le luxe brillait d’un tel éclat, la vie à meilleur marché qu’on menait dans ces campagnes riches en blé et en troupeaux, et enfin cette culture intellectuelle variée, propre au pays, qui était venue avec la prospérité[12].

C’est ainsi que le goût des Tarentins pour les fêtes avait fait naître un genre de poésie badine qui mettait en scène les personnages de la tradition populaire, les héros et les dieux, en les poursuivant de ses plaisanteries et de ses sarcasmes ; elle égayait l’action en y mêlant des scènes de la vie journalière. Ces poèmes remplis de saillies spirituelles conservèrent toujours le caractère de l’improvisation. Mais le sérieux ne faisait pas non plus défaut ; le rire sur les lèvres, la Muse disait au public de rudes vérités. Dans la Grande-Grèce, en effet, l’esprit philosophique avait jeté des racines plus profondes qu’ailleurs et exerçait sur la vie publique une influence qui, parmi les Grecs, préoccupait à un haut degré les esprits réfléchis. C’est pour cette raison qu’un grand nombre de Grecs allèrent visiter le berceau de la sagesse pythagoricienne, et admirèrent surtout ceux qui savaient associer la musique et la gymnastique, à la manière du célèbre Iccos de Tarente, qui, après les guerres médiques, conquit une couronne à Olympie ; c’était le premier maître de gymnastique qu’il y exit alors parmi les Hellènes et en même temps un sage d’une valeur incontestée[13]. Les vaisseaux grecs fréquentèrent de plus en plus les mers occidentales ; Euctémon[14], le compagnon de Méton, possédait déjà sur les colonnes d’Hercule des notions exactes, et le commerce unissait de plus en plus intimement Athènes aux colonies de l’Occident, surtout depuis qu’un système monétaire uniforme eut facilité puissamment les relations.

En Italie, en effet, le cuivre servait à déterminer la valeur de toutes choses ; la livre de cuivre (libra-λίτρα), divisée en douze onces, représentait l’unité monétaire et l’unité de poids, et le système monétaire réglé d’après cet étalon se répandit aussi en Sicile. Les marchands et les colons grecs le trouvèrent tout fait ; ils apportèrent de leur côté les monnaies usitées dans leur pays, et elles eurent cours à côté des autres. Mais ce furent Corinthe et Athènes qui exercèrent l’influence la plus considérable. Corinthe, tout en adoptant le poids d’or babylonien, s’était fait de, bonne heure son système à elle ; avant Athènes, elle avait remplacé comme type monétaire ses monnaies d’or par des monnaies d’argent ; et le statère corinthien en argent, avec ses subdivisions en tiers, sixièmes et douzièmes, empruntées à l’Asie-Mineure[15], eut bientôt droit de cité chez les Achéens d’Italie, les Crotoniates, les Sybarites, etc. Mais, à la longue, les deux systèmes monétaires ne purent subsister ainsi indépendants l’un de l’autre ; et, dans l’intérêt du commerce, les Corinthiens renoncèrent à leur ancienne division, donnèrent au statère (pièce de deux drachmes) la valeur de dix litres, et frappèrent des monnaies d’argent (νόμος-nummus) équivalentes à un dixième de statère, et par conséquent à une livre de cuivre. C’est ainsi que les Corinthiens, si bien placés pour servir d’intermédiaires entre l’Orient et l’Occident, ont les premiers établi un rapport entre les trois métaux précieux, et ont fondu avec le système de la drachme de l’ancien monde le système italique de la livre[16] ; ils ont même compté par litres dans leur propre patrie. A côté des Corinthiens, les Athéniens ont introduit aussi leur système monétaire en Occident, surtout en Étrurie, à Tarente et en Sicile[17]. C’est justement à l’époque où leurs relations avec le sud de l’Italie devinrent très fréquentes qu’ils surmontèrent leur aversion pour les monnaies de cuivre[18]. L’homme d’État et poète Dionysios, l’homme de cuivre, connu pour les avoir introduites[19], était un des chefs des colons qui s’établirent à Thurii.

Cependant, plus l’Occident, à tous les points de vue, semblait se rapprocher des Athéniens, plus il était naturel qu’Athènes conçût des plans nouveaux, qu’on ne voulût plus s’en tenir à la politique de Périclès, qui n’avait employé que des moyens pacifiques pour faire valoir le prestige de la cité dans la mer Occidentale, et qu’on pensât à y jouer le rôle d’une puissance souveraine. Ces projets devaient bientôt être encouragés par des alliances conclues avec différents États. Lorsque Corcyre fut reçue dans la confédération attique, on avait déjà en vue la Sicile et l’Italie. La haine qu’inspirait Corinthe poussait sans cesse à des plans de conquête sur le territoire dos colonies corinthiennes. Pour réaliser ces plans, il ne fallait donc qu’une occasion favorable, un incident qui motivât l’intervention d’Athènes dans les affaires intérieures des colonies. Cette occasion, ce fut la Sicile elle-même qui la fournit.

 

 

 



[1] TIM., fragm., 63 Göller. D’après JUSTIN., XX, 3. STRAB., p. 262, la défaite des Crotoniates sur les bords de la Saga doit avoir suivi de près la chute de Sybaris. Cf. NIEBUHR, Röm. Geschichte, III, p. 602. D’autres (MILLINGEN, Considérations sur la numismatique de l’ancienne Italie, p. 66. HEYNE, Opusc., II, p. 184) la placent avant cette date. Sur l’histoire de la Grande-Grèce en général, voyez l’ouvrage récent de F. LENORMANT, La Grande-Grèce, Paris, 1881.

[2] Sur l’ambassade envoyée en Achaïe (POLYB., II, 7, 7), voyez TH. MÜLLER, De Thuriorum republica, p. 24.

[3] Sur les combats des Tarentins et des Iapyges, voyez LORENTZ, Tarentinorum res gestæ, 1838, p. 9.

[4] ARISTOTE, Polit., p. 108, 7.

[5] BRUNN, Geschichte der griechischen Künstler, I, p. 90.

[6] DIODORE, XI, 48.

[7] Seeurkunden, p. 137.

[8] PLUTARQUE, Themist., 32.

[9] Archäol. Zeitung, XXXVII, p. 149.

[10] POLYÆN., II, 10. TH. MÜLLER, De Thuriorum republica, p. 30.

[11] Sur Thurii, Voyez MEIER, Opusc. Academ., I, p. 213.

[12] Les vases trouvés à Canusium, Rubi, Gnatia et ailleurs, témoignent de la prospérité à laquelle étaient parvenues de petites localités d’ailleurs inconnues (O. JAHN, Vasen K. Ludwigs, p. XXXVI).

[13] PLATON, Protagoras, p. 317.

[14] Sur les connaissances géographiques d’Euctémon, voyez Ora maritima, 350. MÜLLENHOFF, Deutsche Alterthumskunde, I, p. 108 sqq.

[15] L’étalon corinthien n’est pas, comme on le croyait autrefois (BÖCKH, Metrolog. Untersuch., p. 97), emprunté Athènes, mais dérivé pour son propre compte du talent d’or babylonien. Cf. J. BRANDIS, Das Mass-Gewicht-und Münzwesen im Vorderasien, p. 60. 159.

[16] MOMMSEN, Gesch. des rom. Münzwesens, p. 81, 83.

[17] Le tétradrachmon a été d’un grand secours au commerce athénien (MOMMSEN, op. cit., p. 328).

[18] BEULÉ, Monnaies d’Athènes, p. 73.

[19] Sur Dionysios, voyez BÖCKH, Staatshaushaltung, I, p. 770.