LES GUERRES DE LA RÉVOLUTION

WISSEMBOURG

 

CHAPITRE V. — LE KETTERICH.

 

 

I. Les théoristes prussiens. Stratégie lente et compassée. Raisons politiques plus puissantes encore. Dessein du roi de Prusse. Mission de Waldeck. — II. Positions de l'armée de la Moselle. Mouvements des Prussiens. Combat du 13 août. Le chef de brigade Félix. Le Ketterich enlevé le 17 août. Fuite de Reubell sur Bitche. Le Ketterich repris et perdu le 20 août par Lagoublaye. La Main du Prince. Inaction de Brunswick.

 

I. Après la capitulation de Mayence comme après la défaite de Bingen, rien n'empêchait les alliés de pénétrer en Alsace. Brunswick et Wurmser se réunissaient sur le Speierbach en face de Landau ; Hohenlohe était à Kaiserslautern ; les troupes légères du roi de Prusse fouillaient les bois dans les gorges d'Annweiler et tout le pays de Pirmasens à Deux-Ponts.

Wurmser proposait de pousser sur Bitche et Wissembourg, et de là sur Strasbourg. L'idée était bonne, dit un contemporain, et la plus raisonnable de toute la campagne[1]. En quatre marches, Hohenlohe gagnait Bitche ; Brunswick, Wissembourg ; Wurmser, Lauterbourg. Une fois à Bitche, Hohenlohe s'avançait par Reichshoffen sur Haguenau et faisait sa jonction avec Brunswick, pendant que Wurmser franchissait le cercle magique des lignes de Wissembourg. Attaquée de front, pressée sur son flanc gauche et ses derrières, l'armée du Rhin était inévitablement défaite, et Strasbourg n'aurait recueilli que ses débris. Quant à l'armée de la Moselle et aux places de Bitche et de Landau, il suffisait de laisser devant elles de petits corps d'observation.

Mais les théoristes réprouvaient ce plan d'opérations au nom de leur savante et stérile méthode. Vainement on leur remontrait qu'il faut, avant de s'emparer des forteresses, balayer l'armée qui les peut débloquer. Vainement on leur objectait que les provisions de bouche ne manqueraient pas, que la grasse et fertile Alsace saurait nourrir les coalisés, que le soldat vivrait sur le paysan et trouverait au sortir des Vosges des villes bien situées où s'établirait la boulangerie militaire, qu'après tout il pouvait manger d'autre pain que le pain de munition. Vainement on leur disait que les troupes n'étaient pas dans la lune, et que les montagnes, les vallées, les forêts de la région rhénane ne différaient pas des forêts, des vallées et des montagnes du reste du monde. Vainement on leur reprochait d'oublier, à force d'érudition stratégique, que les suites d'une bataille gagnée sont incalculables et qu'une victoire donne, non pas une parcelle du sol, mais vingt, trente, quarante lieues de territoire, et des provinces entières.

On ne pouvait, répondaient Brunswick et ses partisans, s'enfourner dans un pays sans prendre ses précautions, et il était très imprudent et très périlleux de laisser des places fortes sur ses derrières. L'armée devait avoir des vivres pour neuf jours, et, à chaque mouvement, traîner avec elle ses fours de campagne. La contrée où l'on s'enfonçait était inconnue ; il fallait se tenir sur ses gardes, n'avancer que pas à pas et avec circonspection. A quoi bon livrer de sanglants et meurtriers combats ? L'ennemi, même battu, se bornerait à reculer et trouverait derrière lui de nouveaux plis de terrain qui lui fourniraient des positions avantageuses[2].

Mais les raisons politiques étaient plus puissantes encore que la stratégie lente et compassée de Brunswick. Les Prussiens disaient hautement que la lutte n'avait plus d'objet depuis la prise de Mayence, et la guerre contre la France leur semblait une horreur, Gräuel. Il ne faut plus rien faire, wir müssen nichts mehr thun, s'écriait le major Phull, et l'aide-de-camp Manstein[3] soutenait que Frédéric-Guillaume devait penser aux vrais intérêts de l'Etat prussien et non aux petits profits de l'Autriche, qu'il n'avait d'autre rôle que celui d'auxiliaire, qu'il pouvait se chamailler avec les républicains jusqu'à la fin de l'année, mais qu'il ferait bien de ne pas s'engager trop loin, de ne pas dresser de plans, de ne pas entamer d'opérations sérieuses : on atteindrait le dernier jour de décembre, on ne serait lié nulle part, et alors, quoi de plus simple que de fermer le livre[4] ?

Lucchesini partageait l'opinion de Manstein, et ce diplomate joignait ses objections insinuantes aux vives remontrances des hommes d'épée. Il disait depuis longtemps qu'il fallait finir la guerre le plus tôt possible, et dès le 3 octobre 1792 il avait écrit à Berlin : Il est important que nous n'allions pas de l'avant en tout ceci, et je mettrai tous mes soins à l'empêcher. Aussi prêchait-il l'inaction militaire ; il recommandait au roi de ne pas faire de trop grands sacrifices ; il lui représentait les dangers d'une troisième campagne : obtenir de sûrs dédommagements, ne plus rentrer en lice et se tirer de cette campagne qui n'était qu'un labyrinthe inextricable, telle devait être, selon Lucchesini, la conduite de la Prusse[5].

Le roi, ardent, fougueux, martial, rongeait son frein et maudissait parfois la politique. Il désirait acquérir quelque gloire[6], et il résolut un instant de marcher vers la Sarre, de s'emparer de Sarrelouis, de Thionville, de Metz ; il s'établissait ainsi sur la Moselle ; il faisait la conquête de la Lorraine et préparait celle de l'Alsace. Cobourg qui guerroyait en Flandre, approuvait le dessein royal : si les Prussiens, disait-il, se rendaient maîtres de Sarrelouis, il croirait avoir fait devant tout le monde une belle campagne puisqu'on aurait recouvré les Pays-Bas, enlevé quelques places et installé de sûrs quartiers d'hiver en pays ennemi. Frédéric-Guillaume fixait déjà le jour où ses troupes se porteraient sur Sarrelouis, lorsqu'un général autrichien, le prince de Waldeck, lui apprit sa prochaine arrivée et le pria de suspendre tout mouvement sur la droite, parce que Sa Majesté impériale voulait diriger les opérations vers un autre point. Les Prussiens s'arrêtèrent et attendirent patiemment les instructions de Waldeck[7].

Waldeck se présenta le 6 août au quartier général d'Edenkoben. Il déclara que la cour de Vienne s'opposait absolument à toute entreprise sur Sarrelouis : selon la volonté de l'empereur, Wurmser envahirait l'Alsace et attaquerait de front les lignes de la Lauter ; quant au roi de Prusse, il devait à la fois bloquer Landau et franchir les Vosges pour prendre Wissembourg à revers. Waldeck ajoutait, de son propre chef, qu'on pourrait agir en même temps dans la Haute-Alsace : quoi de plus aisé que de former des troupes du Brisgau et du Tyrol un corps de 18.000 Autrichiens qui passerait le Rhin entre Huningue et Brisach[8] ?

Les Prussiens se récrièrent. Evidemment l'ambitieuse, l'avide, la rapace Autriche désirait se saisir des départements du Rhin ! Lucchesini, Manstein, Phull et les officiers de l'état-major ne cachaient pas leur indignation : la Prusse allait-elle s'épuiser pour agrandir sa rivale ? Les émigrés éclatèrent en invectives contre l'empereur qui profitait des malheurs de leur patrie pour la dépouiller. Quel procédé généreux ! disait le prince de Condé, on veut prendre l'Alsace au lieu de sauver la reine de France et Frédéric-Guillaume, en un accès de franchise, assurait à Wurmser que la maison d'Autriche pouvait élever des prétentions sur le Sundgau, mais non sur la Basse-Alsace qui ferait retour à l'empire germanique.

Poussé par Manstein, le roi de Prusse refusa donc d'entrer en Alsace avec toutes ses forces. Il objecta que Waldeck n'avait que des instructions verbales et qu'on devait attendre un deuxième envoyé du cabinet autrichien, le comte de Lehrbach, qui s'était mis en route pour Edenkoben. Pourtant, sur les instances de Waldeck, il consentit à bloquer Landau et à jeter dans les Vosges un corps qui déboucherait derrière les lignes de Wissembourg[9].

Mais ce mouvement était encore trop considérable au gré de Manstein et des ennemis de l'Autriche. On se contenta de donner un coup, un seul coup, et sans trop de vigueur. Au lieu de frapper l'adversaire avec rudesse, on se borna, pour ainsi dire, à lui faire peur. On pouvait débusquer tout le corps des Vosges, tourner et prendre son camp de Hornbach ; on attaqua simplement son avant-garde. On avait les moyens de disperser l'armée de la Moselle ; on ne fit qu'écorner l'extrémité de son aile droite, et l'on n'entama même pas l'armée du Rhin.

 

II. Schauenburg qui commandait l'armée de la Moselle, avait établi le corps de bataille sur les hauteurs de Sarrebrück. Son avant-garde occupait Saint-Imbert et tous les points qui pouvaient défendre le passage de la Blies depuis Neunkirchen jusqu'à Blieskastel. Sa droite, conduite par Pully, tenait le camp de Hornbach. Quatre bataillons de cette droite, aux ordres du chef de brigade Reubell, s'adossaient à la forteresse de Bitche et mettaient l'armée de la Moselle en communication avec celle du Rhin ; l'un d'eux, le pris possession de l'importante hauteur du Ketterich.

L'armée de Brunswick, qui s'ébranlait contre l'armée de la Moselle, se composait de trois corps. Le premier corps, guidé par Kalkreuth, s'établit à Neunkirchen et tint en échec l'avant-garde française à Saint-Imbert et à Blieskastel. Le deuxième corps, mené par le prince de Hohenlohe, s'installa sur les collines qui dominent le terrain entre Hombourg et Deux-Ponts. Le troisième corps que le duc de Brunswick dirigeait en personne, occupa la Husterhöhe, derrière Pirmasens.

 

Tous ces mouvements eurent lieu sans encombre. Seul, Hohenlohe en vint aux prises le 13 août, à Limbach, avec un détachement de l'avant-garde que commandait le général Ormescheville. L'affaire fut très chaude. Les Français perdirent près de cinq cents hommes et deux canons, et se replièrent sur Saint-Imbert. Le chef de brigade Félix courut à Sarrebrück, criant que tout était désespéré et que les ennemis avaient haché le 44e d'infanterie. Les représentants le firent arrêter, après s'être convaincus qu'il avait lâchement abandonné le champ de bataille et que les soldats du 44e s'étaient bravement défendus pendant que leur commandant montrait, comme Mercure, qu'il avait des ailes au talon[10].

 

Le Ketterich n'est qu'à deux heures de Pirmasens. Que Brunswick s'en saisît, et il coupait la ligne française en deux tronçons, séparait violemment l'armée de la Moselle et l'armée du Rhin.

Le 17 août, Kalkreuth et Hohenlohe opéraient des démonstrations contre l'avant-garde des républicains, et le général Desperrières, assailli soudain à Blieskastel, craignant d'être tourné par sa gauche, faisait incontinent sa retraite. Les Prussiens entrèrent dans Blieskastel ; mais le soir même, ils évacuaient la ville où Desperrières rentrait le lendemain matin, sans coup férir.

Durant cette échauffourée, le Ketterich tombait au pouvoir de Brunswick. Le 102e qui tenait la hauteur, ne se gardait pas. Entre deux et trois heures du matin, les Prussiens commencèrent l'attaque ; le commandant du 102e se contenta d'envoyer au hasard trois ou quatre boulets, et sur-le-champ, sans lâcher un seul coup de fusil, sans prendre les ordres de son chef de brigade, sans le faire prévenir par un des quatre gendarmes que Reubell lui avait donnés, il quitta la position. Reubell crut entendre le bruit d'une escarmouche entre des patrouilles isolées, et son camp resta dans la plus profonde sécurité. Mais bientôt, du Ketterich, les obus pleuvent comme grêle sur les tentes. Le trouble se met aussitôt dans la brigade. Les soldats éperdus se jettent sur la route de Bitche. Les officiers essaient inutilement ie les arrêter et de les rallier : il faut suivre les fuyards. En un instant, l'unique chemin qui menait du Ketterich à Bitche est obstrué par les voitures, par les caissons, et, pour augmenter la confusion, voici que le 102e traverse le village où se trouve le quartier-général, et coupe la colonne des équipages. Déjà se montrent les hussards ennemis. Un grand nombre de conducteurs, serrés de près, tranchent les traits et se sauvent en hâte. Deux caissons se rompent. L'encombrement devient affreux, presque inextricable, et un cavalier prussien profite de ce désarroi pour enlever à lui seul un canon à la barbe de toute une compagnie. Pendant que des grenadiers débarrassent la route, il s'approche de la pièce et lève son sabre sur le charretier qui se laisse tomber à terre pour esquiver le coup. Avertis par les cris du charretier, les grenadiers tirent sur l'audacieux, le manquent, et les chevaux d'attelage, épouvantés par le feu, se retournent et suivent le hussard qui emmène la pièce et rejoint ses camarades au milieu des hurrahs.

La brigade Reubell perdit tous ses effets de campement, ses équipages, un canon, trois caissons, et regagna Bitche dans un indicible désordre. Les soldats, pleins de mauvaise humeur, imputaient la débâcle au bataillon de Nassau qu'ils accusaient de royalisme. Les bourgeois de Bitche, partageant leur méfiance contre Nassau, refusèrent de lui vendre de la viande ; Nassau, disaient-ils, ne comptait dans ses rangs que des aristocrates, des lâches, nullement faits pour manger de la viande et qui ne méritaient que la corde. Nassau fut outré, et, dans un transport de rage, 41 chasseurs et 38 fusiliers du bataillon passèrent aux Prussiens.

Schauenburg ordonna sur-le-champ à Pully de reprendre le Ketterich. Le 20 août, le chef de brigade Lagoublaye marchait sur la position avec quatre bataillons d'infanterie, les chasseurs des Bons Tireurs., le 4e régiment de cavalerie, trois pièces de 8 et un obusier. Brunswick n'avait laissé au Ketterich que 80 hussards. Ils s'enfuirent aux premiers coups de canon. Lagoublaye se hâta de placer ses postes et de relever les retranchements détruits par l'ennemi. Mais tandis qu'il rédigeait son rapport dans une maison du village, les Prussiens revenaient à la charge. Brunswick avait compris sa faute et la réparait aussitôt. Son artillerie légère eut bientôt démonté l'obusier de Lagoublaye et une pièce de 8. Jugeant qu'il ne pouvait tenir plus longtemps et craignant d'être cerné, Lagoublaye abandonna le Ketterich. Il fut très vivement harcelé dans sa retraite et dut laisser sur la route les deux canons de campagne du bataillon de la Manche. Enfin, à moitié chemin de Bitche, les hussards prussiens renoncèrent à la poursuite. Brunswick fit occuper le Ketterich par le général de Kleist qui eut sous ses ordres quatre bataillons d'infanterie, deux compagnies de chasseurs, sept escadrons de dragons et de hussards et deux batteries d'artillerie[11].

L'échec était grave. Pourtant, Schauenburg essaya de remédier au mal. Il établit une forte avant-garde à la Main du Prince ou Herzogshand entre Bitche et Stürzelbronn ; le nouveau poste, assurait-il aux commissaires de la Convention, était meilleur que le Ketterich et liait plus étroitement encore l'armée de la Moselle à la gauche de l'armée du Rhin.

En réalité, si la Prusse l'avait voulu, c'en était fait des Français ; un choc brusque et violent suffisait pour les rejeter dans la plaine : on n'avait, d'une part, qu'à faire une vigoureuse attaque contre le camp de Hornbach et bien que ce camp fut, dit Pully, redoutable par sa position et par la liaison des postes qui le couvraient, on l'eût enlevé comme avait enlevé Blieskastel ; d'autre part, qu'à s'emparer de la Main du Prince qu'on aurait prise aussi facilement que le Ketterich, puis à descendre soit par le vieux château de Philippsbourg et Niederbronn, soit à travers bois, sur Reichshoffen, et à déboucher près de Haguenau. Brunswick ne s'y trompait pas et sentait bien qu'il manquait le moment, qu'il laissait échapper une belle occasion qui ne se présenterait plus. Il exigea des instructions formelles : je puis, en deux marches, disait-il, tomber sur le dos des ennemis et leur faire sûrement un grand mal ; c'est pourquoi, si des considérations politiques défendent en cet instant tout mouvement offensif, je désire, pour me justifier et me couvrir aux yeux de l'armée, un ordre ostensible du roi, portant que je ne dois pas franchir la frontière ; cela seul peut me dégager de toute responsabilité ; autrement, je me vois d'avance exposé à la critique la plus mordante. On lui répondit qu'il ne devait pas bouger avant l'arrivée du ministre autrichien Lehrbach : le roi ne voulait guerroyer que selon les vœux de son allié, et il craignait d'agir contrairement au plan d'opérations qu'il attendait ; provisoirement, le mieux était donc de mettre l'Allemagne à l'abri des invasions[12]. Le duc s'arrêta ; on ne nous permet même pas, mandait-il à Hohenlohe, de profiter des conjonctures avantageuses qui s'offriraient pour nuire à l'adversaire. Les armées républicaines étaient à deux doigts de leur perte ; elles furent sauvées par la politique prussienne.

 

 

 



[1] Valentini, 30.

[2] Cf. sur cette stratégie du temps, Invasion prussienne, 112-113, 125-126.

[3] Cf. sur Manstein, Retraite de Brunswick, 75.

[4] Massenbach, I, 183, 202 ; Haüsser, Deutsche Gesch., I, 488 ; Sorel, L'Europe et la Révolution, III, 491-492 ; cf. Rivalz à Deforgues, 4 sept. (Papiers de Barthélémy, p. Kaulek, III, 17, 30, 59).

[5] Haüsser, I, 431, 500, 516.

[6] Glorie erwerben, c'est le mot de Manstein et de Bischoffswerder (Haüsser, I, 488, et Zeissberg, I, 226).

[7] Massenbach, I, 187 ; Zeissberg, Quellen zur Geschichte der deutschen Kaiserpolitik Oesterreichs, 1882, tome I, p. 198, 204, 223 ; Wagner, 71 ; Haüsser, I, 497.

[8] Zeissberg, I, 192-193, 204 ; Vivenot, Herzog Albrecht von Sachsen-Teschen, 1866, II, 635. Wurmser avait conçu dès le mois d'avril un plan semblable : passer le Rhin, s'emparer de Schlestadt, prendre au milieu de la province l'excellente position de Châtenois, couper ainsi l'Alsace en deux parties, attendre dans ce camp sa grosse artillerie pour bombarder Huningue et Neuf-Brisach (Zeissberg, I, 38).

[9] Zeissberg, I, 176, 220, 245 ; Wagner, 75.

[10] Ormescheville à Schauenburg, 13 août ; les représentants au Comité, 15 août (A. G.) ; Schauenburg à Bouchotte, 22 août (Moniteur du 29) ; Le Batave, no 203 (lettre de Bitche, 1er sept.) ; Wagner, 78 ; Gesch. der Kriege, I, 205 ; Félix fut traduit devant le tribunal révolutionnaire, et, le 26 nivôse an II, acquitté. Né à Vézelise, dans la Meurthe, Jean-Joseph Félix servait depuis 1758 et avait été capitaine, puis lieutenant-colonel du régiment de la Martinique, plus tard le 119e (A. N. w. 310).

[11] Lagoublaye et Reubell à Pully, 20 et 22 août ; Schauenburg à Bouchotte, 19 août, et aux représentants, 20 août (A. G.). Lagoublaye, chef de brigade du 4e régiment de cavalerie, donna bientôt sa démission qui fut acceptée le 30 janvier 1794 par le Conseil exécutif.

[12] Massenbach, Mém., I, 189-191 ; Wagner, 82-89.