MADAME LA MARQUISE DE POMPADOUR

 

XIII. — Préparation de l'alliance de 1756 (1752-1756).

 

 

Le traité de paix d'Aix-la-Chapelle, quelles que fussent la solennité de ses formules et la gravité de ses causes, n'avait été considéré que comme une trêve dans l'esprit de certaines puissances qui ne signaient la paix qu'avec la pensée de la rompre au plus tôt ; l'Angleterre, par exemple, en bons rapports officiels avec la France, faisait continuer par ses officiers de terre et de mer, dans l'Inde et le Canada, des hostilités désavouées par l'ambassadeur ! la popularité du traité était au reste, chaque jour attaquée dans le parlement et les journaux de l'opposition[1].

Le roi Frédéric de Prusse à son tour n'était pas complètement satisfait du traité d'Aix-la-Chapelle qui n'avait réalisé ses projets que d'une manière imparfaite : Frédéric avec son génie ardent, les économies de son trésor, son puissant état militaire, se trouvait à l'étroit dans les limites que le traité avait fixées ; il n'aspirait qu'au jour où il lui serait permis d'agiter l'Allemagne pour s'en assurer encore quelques lambeaux[2]. Déjà d'intelligence avec les Anglais, Frédéric s'assurait une autre force bien puissante alors, l'appui du parti philosophique qui préparait la popularité à toutes ses entreprises, même les plus étranges, les plus injustes. Les calvinistes, les jansénistes pamphlétaires réfugiés à Londres, Amsterdam, Berlin avaient voué a, la France et à ses rois une haine implacable : tous jouèrent un rôle infâme durant ces guerres du XVIIIe siècle, pour susciter des ennemis à leur patrie[3]. Voltaire se plaça résolument à la tête de cette faction qui se vendit au roi de Prusse. Longtemps agenouillé devant la fortune de madame de Pompadour, il l'avait adulée avec son goût et son esprit charmants. Dans les bosquets de Bellevue, Voltaire improvisait ces vers :

L'Amour entouré des Ris,

Jouait avec la pomme accordée à sa mère

Par le berger Pâris.

La main folâtre et légère

La jetait, l'attrapait, la rejetait en l'air ;

Quand tout à coup l'oiseau qui porte le tonnerre

S'élance, la saisit et fuit comme un éclair ;

L'Amour désespéré parcourt toute la terre :

Vénus ne le verra jamais

Qu'il n'ait trouvé le prix qu'obtinrent ses attraits.

L'aigle planant sur nos rivages

L'avait laissé tomber dans ces riants bocages

Où nos Rois ont fixé leur cour.

Un héros parcourant cet auguste séjour

La voit, la prend, il lit ces mots : A la plus belle.

Cette pomme, dit-il, regarde Pompadour,

Il la lui porte devant elle.

A l'instant se montra l'Amour ;

A peine il aperçoit cet objet qui l'enchante,

Que transporté de joie, il se jette a son cou :

Maman, maman, s'écrie-t-il, vous êtes bien méchante

De m'avoir fait chercher si longtemps ce bijou ![4]

Depuis, ce poétique enthousiasme s'était calmé. Il y en avait plusieurs causes : Voltaire n'avait pu supporter la rivalité de Crébillon, ni les faveurs dont le vieux poète avait été l'objet ; il s'en était blessé profondément. Ensuite Voltaire espérait un rôle politique dans le département des affaires étrangères ; sous l'aile de M. d'Argenson et de la marquise de Pompadour il avait été attaché à ce département comme écrivain rédacteur, et on lui attribuait quelques pièces importantes et confidentielles, par exemple le manifeste du prince Édouard lors de son expédition en Angleterre[5], rédigé sous les yeux de madame de Pompadour. Voltaire ensuite ne put obtenir tout ce qu'il demandait, et de dépit il se retira à Cirey chez madame du Châtelet (la sèche et ennuyeuse Émilie), où il subit la nouvelle disgrâce de se voir délaissé pour un bel officier de dragons, Saint-Lambert, poète philosophe comme lui[6].

Madame du Châtelet résidait une partie de l'année à la cour du roi Stanislas, prince pieux, mais d'une faiblesse extrême, et dont la cour était un peu le refuge de tous les philosophes. Le défaut des élèves des jésuites, des princes placés sous leur influence, avait toujours été cette faiblesse, cette tolérance extrême qui ouvraient les plus larges voies à toutes les opinions ; et la plus grave erreur historique a été de leur attribuer cette dureté inflexible des idées et des jugements, ce qui était dans le caractère des jansénistes. A la cour de Stanislas il régnait donc une grâce facile, une faiblesse extrême pour tous les beaux esprits, une galanterie qui faisait la fortune et la renommée aussi bien de madame de Boufflers[7] que de madame du Châtelet. Ce fut à cette cour, après la mort de l'infidèle Émilie, que Voltaire passa décidément au service du roi de Prusse aux conditions que voici : il recevait la grand'croix de l'ordre du Mérite, la clef de chambellan, la promesse d'une baronnie avec vingt mille livres, pension attachée à son titre. Voltaire ainsi naguère gentilhomme de la chambre du roi Louis XV devenait chambellan du roi de Prusse ; il prit dès lors toutes les petites passions, toutes les haines implacables des réfugiés contre la France. A ses yeux les Français ne furent plus que des Welches[8].

Voltaire accueilli, fêté à Berlin par Frédéric qui voulait avoir cette grande popularité à son service, y acheva le poème immonde, anti-français de la Pucelle d'Orléans, écrit en l'honneur des Anglais. Dans ce poème où tout est livré aux baisers impurs de l'Anglais Jean Chandos, Voltaire pour servir la politique de la Prusse qui voulait renverser madame de Pompadour, écrivit ces vers honteux contre la belle protectrice qu'il avait naguère si servilement louée :

Telle plutôt cette heureuse grisette

Que la nature ou l'art forma

Pour le sérail, ou bien pour l'Opéra !

Qu'une maman avisée et discrète,

Au noble lit d'un fermier éleva,

Et que l'amour d'une main plus adroite

Pour un monarque entre deux draps plaça.

Sa vive allure est un vrai port de Reine,

Ses yeux fripons s'arment de majesté,

Sa voix a pris le ton de souveraine

Et sur son rang son esprit est monté[9].

Ces vers spirituels et charmants au reste, étaient dictés par la plus noire ingratitude : cette grisette dont parlait Voltaire, était la femme jeune et spirituelle, qui lui avait tendu la main dans la disgrâce ; la maman avisée et discrète avait été la protectrice du poète dans les salons de M. Lenormand d'Étioles, qui avait fait la fortune financière de Voltaire de concert avec les frères Paris. M. Lenormand lui-même n'échappait pas aux sarcasmes de l'auteur de la Pucelle. Voltaire le désignait sous le nom du fermier au lit duquel madame de Pompadour avait été élevée. A Berlin, toute la coterie des réfugiés put s'en donner à l'aise contre la patrie et le Roi : dans les soupers de Sans-Souci fut inventée et façonnée l'épithète de Cotillon deux, donnée à madame de Pompadour, et l'accusation que l'alliance de la France et de l'Autriche était due aux gracieuses lettres que Marie-Thérèse écrivait à celle qu'elle appelait sa cousine la marquise de Pompadour[10], fut répandue dans les pamphlets.

Telle n'était pas la sérieuse réalité des affaires ; l'alliance entre l'Autriche et la France fut provoquée par les résultats considérables d'une politique étudiée ; elle ne fut accomplie qu'après les hostilités des Anglais commencées contre nos flottes et nos colonies, le traité d'alliance et de subsides de Frédéric avec les wighs. Il faut suivre les faits pour juger avec quelle précaution, avec quelle habileté procédaient les deux cabinets de Vienne et de Versailles afin de parer aux éventualités d'une situation que l'Angleterre et la Prusse avaient violemment amenée par une guerre injuste et commencée sans déclaration préalable. Voici la série des conventions diplomatiques signées entre la France et l'Autriche avant la résolution de la guerre :

1° Le 1er mai 1756, il fut conclu un simple traité de neutralité en ces termes : La tranquillité de l'Europe étant troublée par les différends qui divisent la France et l'Angleterre, l'Impératrice-Reine déclare qu'elle ne prendra ni directement ni indirectement part aux susdits différends, mais qu'elle observera une parfaite et exacte neutralité pendant tout le temps que durera la guerre[11]. Tel est le premier traité.

2° Le même jour (1er mai 1756), il fut signé une convention secrète en ces termes : Cependant, si à l'occasion de ladite guerre, d'autres puissances que l'Angleterre viennent à attaquer, même sous prétexte d'auxiliaires, aucune des provinces que Sa Majesté très-chrétienne possède en Europe, Sa Majesté Impératrice et Reine s'engage à les garantir et à les défendre, et réciproquement, si les États de Sa Majesté Impératrice et Reine étaient attaqués sur le continent, Sa Majesté très-chrétienne s'oblige aussi à les défendre et à les protéger[12].

C'était donc sur le pied d'une parfaite égalité que la France et l'Autriche traitaient entre elles. Exactement informées par leurs ambassadeurs, les deux cours avaient eu la communication du traité d'alliance et de subsides que venaient de conclure l'Angleterre et la Prusse (15 janvier 1756). Sa Majesté Britannique promet et s'engage de payer tous les ans, tant que la présente guerre dura, un million de livres à Sa Majesté Prussienne, pour la mettre à même d'agir efficacement contre ses ennemis... De plus promet Sa Majesté Britannique d'envoyer dans la Baltique une escadre de quatre vaisseaux de ligne et plusieurs frégates. Elle s'engage en outre d'inquiéter la France sur ses côtes et dans les Pays-Bas afin de faire une diversion en faveur de Sa Majesté Prussienne[13]. Les traités entre la France et l'Autriche répondaient ainsi à cette alliance Anglo-Prussienne.

Par la connaissance de ces documents diplomatiques, tout change de face dans l'histoire sérieuse sur l'origine de la guerre de sept ans. L'initiative n'était point prise par la France et l'Autriche. Les hostilités commencèrent de la part des Anglais et des Prussiens. Les deux cabinets de Vienne et de Versailles ne se rapprochèrent et ne s'unirent si intimement que parce que l'Angleterre et la Prusse troublaient la paix du monde.

On vit bientôt celte alliance s'étendre et se développer avec une incontestable habileté. Dès que Frédéric pour remplir les engagements du traité de subsides signé avec l'Angleterre, eut envahi la Silésie, une convention de quadruple alliance fut signée à Pétersbourg, au nom de la France par le marquis de Châteauneuf ; au nom de l'Autriche par le comte Esterhazy ; au nom de la Suède par le baron de Posso, et au nom de la Russie par le comte Voronsow[14]. Ce fut donc un admirable triomphe de la diplomatie française, au moment où l'Angleterre commençait les hostilités contre elle, que d'attirer à son alliance les trois grandes puissances militaires du continent, la Russie, l'Autriche et la Suède. Ce traité d'une rédaction très-élevée, considérant le roi de Prusse comme le perturbateur du repos du monde, stipulait l'obligation pour chacune des quatre puissances de pousser la guerre avec vigueur et persévérance jusqu'à ce qu'on eût réduit le roi Frédéric, à ce point de n'être plus une cause d'agitations et de troubles pour les autres cabinets.

Ce traité, les philosophes et les écrivains vendus au roi de Prusse, l'ont dénoncé comme inique et injuste ; et plusieurs fois néanmoins il s'était produit dans l'histoire, et devait se produire encore, comme un acte de haute police européenne contre les princes qui tentaient de briser le vieil échiquier des souverainetés. En même temps la France et l'Autriche signaient à part une série de conventions militaires suivies d'indemnités territoriales : Sa Majesté très-chrétienne, était-il dit, prend à sa solde un corps de 4.000 Bavarois, 3.000 Wurtembergeois, 7.000 Saxons, et paiera de plus à l'Autriche un subside annuel de 12 millions, pour l'entretien d'une armée de 100.000 hommes toujours disponibles ; moyennant quoi, dès que Sa Majesté l'Impératrice et Reine aura repris la possession de la Silésie et du comté de Glatz, elle s'engage à céder à la France la souveraineté de Chimay[15], Beaumont, les villes et ports d'Ostende, de Newport, les villes d'Ypres, de Furnes, de Mons, le fort de Knope et une lieue de territoire à l'entour desdites villes : et de plus, elle cédera tout le restant du territoire des Pays-Bas à l'infant don Philippe de Bourbon, prince de Parme, ne se réservant que la voix à la séance de la Diète, la collation de la Toison d'Or, les armoiries et les titres de la maison de Bourgogne[16]. Un autre traité assurait le réversibilité des Pays-Bas à la France, après la mort de don Philippe de Bourbon, duc de Parme, qui prendrait le titre de grand-duc des Pays-Bas. C'étaient à peu près les termes du traité qui avait assuré la Lorraine à la France.

La connaissance de ces traités donnait ainsi un but très-sérieux, très-élevé à cette alliance de 1786, qui fut négociée par les hommes d'État de la plus haute intelligence. Ces traités à l'honneur éternel de madame de Pompadour, si, comme on le dit, elle les avait inspirés, assuraient : 1° le concours de l'Autriche quand la France se voyait inopinément attaquée par la Grande-Bretagne ; 2° la prépondérance diplomatique du cabinet de Versailles sur le corps germanique, spécialement sur la Saxe, la Bavière, le Wurtemberg ; 3° la cession faite par l'Autriche à la France, d'une nouvelle frontière sur les Pays-Bas, qui s'étendait du port d'Ostende jusqu'à la souveraineté de Chimay ; 4° la réversibilité de la Belgique tout entière à la mort de l'infant, duc de Parme ; 5° l'éventualité d'une réunion à la France de la rive gauche du Rhin promise par les cercles.

Ce n'était donc pas sans but utile, et sans stipuler des avantages matériels, que le cabinet,de Versailles prenait à sa solde les contingents des cercles, de la Bavière, de la Saxe, du Wurtemberg[17] ; il était convenu : que si par les éventualités de la présente guerre, les puissances Allemandes trouvaient de suffisantes indemnités sur le territoire de la Prusse, agrandie depuis 1745, lesdites puissances s'engageaient à céder à la France les territoires qu'elles possèdent sur la rive gauche du Rhin en réservant les droits des évêques, des abbayes, seigneuries médiatrices[18]. C'était, je le répète, le même système politique qui avait assuré la possession et la réversibilité de la Lorraine à la France, politique de réunion territoriale que le cabinet de Louis XV semblait plus spécialement affectionner. Ces traités ne furent pas ainsi l'œuvre d'un caprice, le résultat de quelques politesses flatteuses jetées par l'impératrice Marie-Thérèse à la marquise de Pompadour. Ils furent négociés, préparés par des esprits supérieurs, signés par l'abbé de Bernis, le prince de Kaunitz dans l'intérêt des deux puissances contractantes, et sanctionnés par la quadruple alliance avec la Suède et la Russie.

Pourtant cette grande politique du traité de 1756, l'histoire vulgaire l'a raillée comme l'œuvre d'une diplomatie en jupons et d'un cabinet énervé. Le XVIIIe siècle dirigé dans ses opinions par les philosophes vendus au roi de Prusse, liés à l'Angleterre par les réfugiés protestants a légué bien des stupidités à cette histoire écrite avec prétention, qui ramasse les faits et les raconte à une génération crédule et passionnée. Le roi de Prusse ne fut pas seulement un génie militaire du premier ordre, il eut encore ce côté admirable dans son esprit, qu'il sut comprendre et deviner tout ce qu'il y avait de bassesse, de complaisance dans les philosophes, les écrivains, les réfugiés de toute espèce qui se groupaient autour de lui. Entouré de ces athées qui prenaient le nom de libres penseurs, Frédéric II à l'aide de leurs écrits retentissants, pouvait défigurer les faits, jeter et imposer ses opinions à l'Europe. S'il correspondait avec Voltaire, d'Alembert, d'Holbach, Helvétius, c'était moins par estime et admiration de leurs talents, que parce qu'à l'aide de leurs écrits, de leurs flatteries, il restait maître de l'opinion.

Le roi de Prusse uni à l'Angleterre avait commencé les hostilités et porté le désordre en Allemagne. Eh bien ! cet agresseur couronné, les philosophes vendus à son cabinet eurent l'art de le présenter comme une victime de l'ambition et de l'injustice de la France, de la Russie, de la Suède et de l'Autriche. Frédéric II avait proclamé Voltaire le roi des philosophes. A son tour Voltaire déclare le roi de Prusse un Titus, un Marc-Aurèle en butte à l'injustice, à l'ingratitude des cabinets, au moment même où il dépouillait le roi de Saxe. La puissance des écrivains fut telle, que cette guerre, toute nationale, toute profitable à la France, qui devait lui assurer des conquêtes réelles, fut dépopularisée à son origine. Elle suscita, elle trouva partout de l'opposition. La France n'y apporta pas celte puissance, cette énergie nécessaire à toute grande entreprise, parce que la popularité fut aux opinions des philosophes vendus à l'Angleterre et à la Prusse.

 

 

 



[1] Dépêches du marquis de Mirepoix, ambassadeur de France en Angleterre.

[2] Voir mon Louis XV.

[3] Je prépare un travail sur le mal que les réfugiés huguenots en Angleterre et en Hollande firent à la France.

[4] Ce sujet a été gravé en 1754. C'est à tort qu'on a attribué ces vers à Bernis.

[5] Il a été inséré dans les Mémoires de Voltaire.

[6] Le marquis de Saint-Lambert était né en 1717, lorrain d'origine. C'est en faisant allusion à sa triste mésaventure que Voltaire écrivait :

Les fleurs dont Horace autrefois

Faisait des bouquets à Glycère,

Saint-Lambert, ce n'est que pour toi

Que ces belles fleurs sont écloses :

Et les épines sont pour moi.

[7] Madame de Boufflers était née de Beauveau Craon. Son mari, le marquis de Boufflers, était capitaine des gardes de Stanislas. Voltaire faisait allusion encore à cette situation lorsqu'il écrivait à madame de Boufflers :

Vos yeux sont beaux, votre âme encor plus belle,

Et sans prétendre à rien, vous triomphez de tous ;

Si vous eussiez vécu du temps de Gabrielle,

Je ne sais pas ce qu'on eût dit de vous,

Mais on n'aurait point parlé d'elle.

[8] Cependant Voltaire faisait toutes sortes de démarches pour rentrer dans les bonnes grâces de madame de Pompadour : il écrivait au maréchal de Richelieu : Ne pourriez-vous pas avoir la bonté de persuader à madame de Pompadour que j'ai précisément les mêmes ennemis qu'elle ; si elle souhaite que je revienne, ne pouvez-vous donc pas lui dire que vous connaissez mon attachement pour elle ; qu'elle seule pourrait me faire quitter le roi de Prusse, et que je n'ai quitté la France que parce que j'y ai été persécuté par ceux qui la haïssent ?....

[9] Ces vers ne sont que dans quelques éditions de la Pucelle.

[10] Le prince de Kaunitz fut ambassadeur à Paris, de 1750 à 1756.

[11] Le traité est signé par le comte Starhenberg, M. le comte de Rouillé et l'abbé de Bernis. Il est de inséré dans Wenck, C. Jur. Gent. Amster., tome III, page 139.

[12] De Kock et le comte de Garden, t. IV, p. 19.

[13] Frédéric avait envahi le 29 avril 1756 l'électorat de Saxe.

[14] De Kock, Notes et documents V, et le comte de Garden, t. IV, p. 90.

[15] Les Pays-Bas étaient alors une possession autrichienne.

[16] Le texte se trouve dans les pièces et documents publiés par M. de Garden, t. IV.

[17] Cette politique fut suivie par l'empereur Napoléon. C'est celle qu'adopta M. de Talleyrand pour organiser la confédération du Rhin. Les gentilshommes qui plaisantaient beaucoup sur cette armée des cercles, appelaient du nom de tonnelier le corps français du prince de Soubise, destiné à les soutenir.

[18] De Kock et les Traités de paix du comte de Garden, tome IV.