NINON DE LENCLOS

ET LES PRÉCIEUSES DE LA PLACE ROYALE

 

XIV. — LES DERMERS DÉBRIS DE LA FRONDE ET DE LA PLACE ROYALE (1665-1669).

 

 

On était au temps des plus vives joies et des plus ardentes amours de Louis XIV. Mlle de la Vallière allait donner son premier enfant au roi, plus épris que jamais[1] de sa jeune maîtresse. Molière faisait représenter son Impromptu de Versailles et modulait ses vers en l'honneur du tendre amour, au milieu des feux d'artifice et des bosquets de fleurs, où brillait le chiffre de Mlle de la Vallière uni à celui du roi, affront public jeté à la noble et jeune Marie-Thérèse.

Alors au couvent de Chaillot s'éteignait sans remords, sans douleurs, à l'âge de trente-sept ans[2], la chaste Mlle de la Fayette, sœur Angélique en religion ; tout ce qui tenait au règne précédent était dédaigné. Louis XIV s'absorbait dans son orgueil, et la reine mère Anne d'Autriche mourait à temps, car son fils osait lui manquer de respect. La place Royale était devenue presque une ville étrangère pour les courtisans de Versailles, tant ses mœurs étaient vieillies dans l'esprit de la nouvelle génération !

La famille de Mlle de la Fayette ne s'éteignait pas tout entière avec sœur Angélique ; Marie-Madeleine Roche de la Vergne, comtesse de la Fayette, publiait de romanesques histoires ; son père, maréchal de camp, était gouverneur du Havre, et sa mère Marie de Pena ou des Peines appartenait à la généralité d'Aix. — Il y avait dans notre Provence une bonne et vieille châtellenie, et les nobles dames avaient hérité de l'imagination des troubadours. — Mlle de la Vergne, dotée d'une éducation érudite par Mesnage et le P. Rapin[3], délicieuse d'esprit, avait été une des précieuses distinguées de l'hôtel Rambouillet ; à vingt-deux ans elle épousa le comte de la Fayette, le frère de la pieuse recluse : restée jeune veuve la comtesse de la Fayette fut une des dernières expressions des ruelles de la place Royale ; amie et protectrice des gens de lettres, elle eut pour convives dans son charmant hôtel de la rue Cerisaie, Segrais et la Fontaine ; elle composa en sa douce retraite de Sceaux ses deux romans la Princesse de Clèves et la Duchesse de Montpensier[4], sujets empruntés aux règnes de François Ier et de Henri II, œuvre au reste de fantaisie, où les noms historiques sont seuls respectés dans une série d'épisodes amoureux et galants, un peu à la manière de Mlle de Scudéry, avec moins d'imagination et de hardiesse, et quelque chose de moins chevaleresque que dans l'empire du Tendre.

La comtesse de la Fayette vécut dans la société inquiète et rêveuse du duc de la Rochefoucauld, l'auteur des Maximes, couvert de blessures, portant au cœur une cicatrice plus profonde, en souvenir de la Fronde, temps glorieux pour lui : on souffre plutôt des déceptions de la vie que des douleurs matérielles : le livre tout chagrin de la Rochefoucauld est le cri de douleur des grands blessés de la place Royale. Mlle de la Fayette aimait Port-Royal et sa solitude savante ; sa constante amie fut Mme de Sévigné : elle pleura comme elle la disgrâce de Fouquet ; il y a dans les communes opinions des sympathies profondes que les circonstances et les temps ne changent pas. Les frondeurs savaient bien qu'avec Fouquet ils perdaient leur dernier ami, et, par un mouvement naturel, tous prenaient parti pour le surintendant proscrit à cause des ressentiments de Louis XIV contre la Fronde[5].

Les lettres de Mme de Sévigné peuvent donner une idée de cette société intermédiaire qui n'est plus la place Royale, mais qui en garde les spirituelles aigreurs. Mme de Sévigné admirait fort Louis XIV sans l'aimer jamais ; pleine de joie et d'orgueil d'avoir dansé avec le roi, elle n'en conserve pas moins ses libres paroles sur les maîtresses : Mme de Montespan, de Fontanges, et même sur Mme de Maintenon ; elle avait connu et aidé Mlle d'Aubigné, si pauvre, si abaissée par la fortune ; elle avait su quelques unes des anecdotes un peu osées sur la vie de Mme Scarron, sur le salon jaune de Ninon de Lenclos et les amours de Villarceaux, ainsi que ceux du chevalier de Méré. Mme de Sévigné ne pouvait pas avoir un grand respect pour celle que la place Royale appelait encore d'un ton railleur Mme de Maintenant[6], comme pour dire que son règne n'aurait pas de durée et qu'il y aurait un lendemain.

Ce caractère d'opposition, Mme de Sévigné le garda toute sa vie. Durant son séjour en Bretagne, elle ne visita que les chefs des États, les vieux membres de la cour malcontente, qui lui rappelaient les grands jours du parlement de Paris sous le président Mole ; les gentilshommes bretons étaient toujours inquiets, murmurants. Quand Mme de Sévigné vint en Provence auprès de sa fille, à Grignan, à Aix et à sa propriété de la Capelette, embaumée de fleurs, près du pont de Vivaux[7], elle ne se lia qu'avec les vieux barons indépendants de Provence : les Castellane, les Pontevès, qui s'étaient mêlés avec notre famille à la fronde provençale. Quand une opinion n'est même plus qu'un souvenir, elle distingue et cherche ses anciens amis : avec eux seuls elle se complaît et se confie.

Si, comme Mme de Sévigné, Mlle de Scudéry admirait la gloire de Louis XIV, respectable et vieille fille, elle n'avait jamais assisté aux fêtes de Versailles, ni applaudi aux royales faveurs ; ses visites étaient rares : quelquefois, dans la cour d'honneur, près du vaste escalier, on voyait s'arrêter un antique carrosse (mode Louis XIII) ; Mlle de Scudéry se faisait annoncer : elle venait solliciter la grâce de quelques-uns de ses amis ou les pensions des exilés. Louis XIV la recevait avec une douce déférence : le roi aimait la pureté de son cœur, la haute galanterie de ses façons et de ses héros de romans, et surtout cette vie galante et virginale par le cœur et chevaleresque par la pensée[8].

Ninon de Lenclos n'était pas reçue à Versailles, et pourtant elle n'était pas en disgrâce ; par une singularité assez étrange, il se trouvait que les ruelles de la place Royale, délaissées par les courtisans, trouvaient auprès de Louis XIV un interprète tout-puissant ; Mme de Maintenon n'avait-elle pas été autrefois l'amie, la protégée de Ninon ? et il y aurait eu trop d'ingratitude à l'oublier ! La favorite très-habile, aujourd'hui convertie, tenait compte de la discrétion de Ninon de Lenclos ; ce n'était qu'avec les plus intimes confidents que la courtisane impénitente parlait des services qu'elle avait rendus à Mme Scarron dans ses relations de galanterie. Aussi la cour laissait-elle Ninon s'éteindre dans ses ridicules prétentions de jeunesse et de philosophie épicurienne. Le temps de la Fronde finissait par deux vieilles filles amoureuses, Ninon de Lenclos et la grande Mademoiselle, véritable folle qui épousait le duc de Lauzun, fortune inespérée pour un gentilhomme : l'Épopée se couronnait par un conte de Boccace.

Et cependant on ne peut nier qu'un certain prestige ne s'attachât toujours à la beauté, à l'esprit de Mlle Ninon de Lenclos ; elle avait gardé pour ami ce mauvais sujet, charmant rimeur d'occasion, Chapelle, l'ami de Bachaumont ! Eh bien, ce poète insouciant consacrait des vers et des ballades à la beauté, aux grâces de Ninon, à sa rue des Tournelles :

Vous dans qui le plus beau des dieux

Voulut si pleinement répandre

Son aimable et son gracieux ;

Vous dont le luth harmonieux

Fait que tous, et jeunes et vieux,

Sont à vous, à vendre et dépendre ;

Comme, en sa mort mélodieux,

Chante un cygne aux bords du Méandre,

Je viens, en mourant, vous apprendre,

Par ces vers peut-être ennuyeux,

Que mon cœur ne s'est pu défendre

De tout ce qu'il a su trop prendre

Et par l'oreille et par les yeux.

C'est qu'en effet la grâce, l'esprit de Ninon de Lenclos étaient incomparables ; elle avait des réponses, des reparties d'une certaine insolence spirituelle et d'un grand cynisme de morale. Les mots célèbres : Ah ! le bon billet qu'a la Châtre, je le répète, étaient la profession de foi d'une courtisane éhontée qui érige l'infidélité en théorie attrayante. On citait des vers de Ninon pleins d'à-propos adressés au grand prieur de Vendôme, ce sale voluptueux qui dans son dépit lui avait écrit :

Indigne de mes feux, indigne de mes larmes,

Je renonce sans peine à tes faibles appas ;

Mon amour te prêtait des charmes,

Ingrate, que tu n'avais pas.

Et Ninon répondait avec sa verve gaie, pimpante, malicieuse :

Indigne de tes feux, indigne de tes larmes,

Tu renonces sans peine à mes faibles appas ;

Si ton amour prêtait des charmes.

Pourquoi n'en empruntais-tu pas ?

Rien n'était, certes, mieux appliqué que ces vers adressés au duc de Vendôme, ce cynique philosophe du Temple, sale de la tête aux pieds. Quand Ninon vieillit, les épigrammes roulèrent sur son âge, et on ne l'épargnait pas.

Il ne faut pas qu'on s'étonne

Si souvent elle raisonne

De la sublime vertu

Dont Platon fut revêtu ;

Car, à bien compter son âge,

Elle peut avoir vécu

Avec ce grand personnage.

Le seul des amis de Ninon qui jamais ne lui avait caché la vérité, c'était Saint-Évremont exilé. Encore éprise de lui, elle lui écrivait de revenir à Paris, et qu'il la retrouverait jolie comme dans ses beaux jours. Saint-Évremont répond par cette maxime si juste : Lorsque deux amants se sont connus jeunes et beaux, il ne faut pas qu'ils se revoient vieux et fatigués, s'ils veulent conserver de gracieuses illusions. Cette correspondance avec Ninon a un charme particulier de philosophie et de vérité. Saint-Évremont lui écrit encore : Il y a plus d'un an que je demande de vos nouvelles à tout le monde et personne ne m'en apprend. M. de la Bastide m'a dit que vous vous portiez fort bien ; mais il ajoute que si vous n'avez plus tant d'amants, vous êtes contente d'avoir beaucoup d'amis. La fausseté de la dernière nouvelle me fait douter de la vérité de la première. Vous êtes née pour aimer toute votre vie. Les amants et les joueurs ont quelque chose de semblable : qui a aimé aimera. Si l'on m'avait dit que vous êtes dévote, je l'aurais pu croire : c'est passer d'une passion humaine à l'amour de Dieu et donner à son âme de l'occupation : mais ne pas aimer est une espèce de néant qui ne peut convenir à votre cœur :

Ce repos languissant ne fut jamais un bien ;

C'est trouver sans mourir l'état où l'on n'est rien.

Ninon reste la petite gazette de cour de Saint-Évremont, elle lui rapporte les nouvelles de ses anciens amis de la Fronde ; car il aime à s'entretenir des souvenirs de la bonne régence. Ninon lui apprend la mort du brave Gramont, et le mariage du duc de Lauzun avec la grande Mademoiselle, le gros événement de cette époque : On m'a rendu dans le mois de décembre, la lettre que vous m'avez écrite le 14 octobre. Elle est un peu vieille ; mais les bonnes choses sont agréablement reçues, quelque tard qu'elles arrivent. Vous êtes sérieuse, et vous plaisez, vous donnez de l'agrément à Sénèque, qui n'est pas accoutumé d'en avoir ; vous vous dites vieille avec toutes les grâces de l'humeur et de l'esprit des jeunes gens. J'ai une curiosité que vous pourrez satisfaire : quand il vous convient de parler de votre jeunesse, le souvenir du passé ne vous donne-t-il point de certaines idées aussi éloignées de la langueur, de l'indolence que du trouble de la passion ? Ne sentez-vous point dans votre cœur une opposition secrète à la tranquillité que vous pensez avoir donnée à votre esprit ?

Mais aimer et vous voir aimée

Est une douce liaison

Qui dans votre cœur s'est formée

De concert avec la raison.

D'une amoureuse sympathie

Il faut pour arrêter le cours

Arrêter celui de nos jours ;

Sa fin est celle de la vie :

Puissent les destins complaisants

Vous donner encore trente ans

D'amour et de philosophie.

Ninon admettait avec un peu de résistance, et sous les formes les plus charmantes, les pensées de son ancien amant : J'apprends avec plaisir que mon âme vous est plus chère que mon corps, et que votre bon sens vous conduit toujours au meilleur port. Le corps, à la vérité, n'est plus digne d'attention, et l'âme a encore quelque lueur qui la soutient et qui la rend sensible au souvenir de son ami.

Quand on voit tant de grâce, tant d'esprit, tant de libres pensées, on se demande si cette école si française qui produisit Bussy-Rabutin, Mme de Se vigne, Saint-Évremont, Hamilton, n'était pas plus délicieusement attrayante que les vers classiques de Racine, de Boileau. On peut dès lors s'expliquer très-bien comment Mme de Sévigné avait si peu d'admiration pour l'Iphigénie, écrite envers si réguliers, si coulants, qu'un artiste pouvait les réciter sans déranger un muscle du visage et secouer une mèche de ses cheveux sur le front.

La petite émigration française en Angleterre qui domina l'époque des Stuarts garda longtemps l'esprit de la Fronde. A la cour de Versailles il n'était plus de libres pensées ; étonnés, éblouis, les courtisans devaient se prosterner devant le roi. Les vrais gentilshommes, au caractère un peu fier, se groupaient autour de la marquise de Sévigné, de Mme de Sablé, de la duchesse de Bouillon. La Fontaine était un vieux frondeur. La Rochefoucauld un grognon de la place Royale, colère contre le genre humain parce que les affaires de la Fronde n'avaient pas réussi. Souvent on grandit ses griefs particuliers jusqu'à en faire une question générale de patriotisme.

Au moins Marion Delorme était morte à temps. Après avoir vécu en belle amoureuse, elle eut le double avantage de s'éteindre jeune dans la plénitude de sa grâce, et de se repentir avant la mort. Une courtisane surannée est toujours ridicule et parfois hideuse, et lorsqu'elle blasphème encore comme Ninon, elle ressemble à ces vieilles damnées aux traits hâves, aux chairs pendantes et flétries (que le Giotto a placées dans son œuvre immense du Campo-Santo de Pise) et qu'un serpent enlace et mord dans la chair qui a péché. Marion Delorme, atteinte à trente-trois ans, confessa ses fautes et s'en repentit amèrement ; les bons religieux minimes, ses voisins, qui pardonnaient beaucoup, prièrent autour de son corps exposé sur un lit de parade, une couronne blanche au front[9]. Le journaliste Lorret, dans sa gazette en vers toujours fort à la mode, mentionne la mort de Marion Delorme comme un événement considérable pour la place Royale.

La pauvre Marion Delorme,

De si rares et plaisantes formes,

A laissé ravir au tombeau

Son corps si plaisant et si beau.

Du vieil et noble hôtel Rambouillet, il restait encore dans le charme de son talent la muse précieuse dont j'ai parlé, Antoinette de la Garde Deshoulières, élevée auprès d'Anne d'Autriche dans les idées raffinées des romans de la Calprenède et de Scudéry. Le seigneur de Deshoulières, tout à fait voué au prince de Condé, l'avait suivi dans son exil, et sa jeune femme vint le joindre à Bruxelles. Là commença pour Mme Deshoulières sa vie de poésie douce et mélodieuse ; elle chanta les bergeries, les champs fleuris, les campagnes verdoyantes[10]. Mêlée à quelques intrigues politiques, un moment enfermée au château de Vilvorde, Mme Deshoulières fut enlevée par son mari dans un acte de courage ; elle rentra en France et fut présentée à Louis XIV par le chancelier le Tellier. Tout était si changé à la cour ! Les Condé n'étaient plus chefs de parti, mais princes du sang fort soumis et apaisés ; prosateurs et poètes, tous célébraient le roi ; et Mme Deshoulières publia ses Idylles mollement gracieuses dans le Mercure de France : elle fut fidèle à la bonne amitié des deux Corneille, du duc de Montausier, de Bussy-Rabutin, de la Fontaine, des ducs de la Rochefoucauld, de Vivonne ; elle ne se laissa point éblouir par la renommée des trois poètes admirés de la cour : Boileau, Molière, Racine, qui avaient attaqué sans retenue la vieille société frondeuse. Mme Deshoulières rendit critique pour censure ; elle railla ces monotones déclamations que Racine avait semées dans ses tragédies ; elle n'y trouvait ni action ni force, mais des récits ampoulés, des descriptions empruntées à Sénèque ou à Eschyle : nul sentiment réel ; une vérité historique de convention, comme on la trouve dans les toiles de Lebrun où Alexandre est peint sous les traits de Louis XIV. Boileau voulut venger son ami Racine en décrochant des traits un peu lourds sur Mme Deshoulières.

. . . . . . . . . . . . . . C'est une précieuse,

Reste de ces esprits jadis si renommés,

Que d'un coup de son art Molière a diffamés.

Boileau disait vrai ! Molière avait lâchement

diffamé, pour plaire au roi, la vieille société de la place Royale, comme il avait bafoué, sous les traits de M. de Pourceaugnac, la noblesse provinciale du Midi. Tout ce qui, parmi les gentilshommes, avait un peu d'âme, de cœur, de liberté, se retira de la cour pour vivre dans ses châteaux de province et essayer quelques timides résistances aux États de Bretagne, de Languedoc, de Provence et d'Auvergne. Ces tentatives se continuèrent après Louis XIV. La noblesse provinciale mal vue à Versailles servait dans les régiments avec les grades souvent inférieurs, et les plus braves parmi ces gentilshommes parvenaient à peine au rang de mestre de camp de cavalerie ou d'infanterie. Cette noblesse s'en vengea à l'assemblée des notables et aux États généraux de 1789.

 

 

 



[1] Ce fut Mlle de Blois.

[2] Le 22 septembre 1665.

[3] Mesnage fit beaucoup de vers latins en l'honneur de Mme de la Fayette.

[4] On attribua les romans de Mlle de la Fayette à la collaboration de Segrais, fort savant, mais dépourvu d'imagination. C'est à tort.

[5] Voir mon travail sur Mlle de la Vallière.

[6] On peut lire dans une de ses lettres avec quel étonnement elle parle des étiquettes orgueilleuses de Mme de Maintenon.

[7] A quelques pas de l'Huveaume, petite rivière où nous avons nous-même une propriété.

[8] Mme de Maintenon, qui ne se levait plus pour personne, allait au-devant de Mlle de Scudéry. C'était un hommage à sa vieille amie de la place Royale.

[9] Historiettes de Tallemant des Réaux, qui se moque du symbole de pureté que les religieux minimes avaient placé sur le cercueil de Marion Delorme.

[10] Les œuvres de Mme Deshoulières ont été recueillies, ainsi que celles de sa fille ; elles eurent un grand succès au siècle dernier. Mme Deshoulières resta toujours fidèle à l'amitié du prince de Condé.

Qui peut empêcher le retour

De ce jeune héros si cher à ma mémoire ?

Hélas : n'a-t-il donc pas fait assez pour la France.

Et ne doit-il rien à l'amour ?