ÉTUDES SUR LE PÉLOPONNÈSE

CORINTHE

CHAPITRE II. — LA VILLE.

 

 

Après avoir lu dans l'histoire, tant ancienne que moderne, les désastres de Corinthe, on s'étonne qu'une seule pierre antique ait survécu à des destructions répétées. Chose singulière, cependant : parmi les rares débris qui se retrouvent encore, le plus considérable, le plus précieux, date du temps le plus reculé. Je veux parler du temple d'ordre dorique dont sept colonnes sont encore debout, et témoignent de leur antiquité par leur force immuable autant que par leur style. Il semble que ce soit le privilège des âges moins avancés dans la civilisation et dans les arts, de bâtir pour l'éternité et de remplacer la perfection par la durée. Les murs cyclopéens remplissent encore la Grèce ; mais combien peu de villes ont été aussi heureuses que Messène et ont conservé ces belles fortifications où les architectes avaient épuisé leur science !

On s'explique difficilement, il est vrai, comment ce monument avait échappé à la destruction totale de la ville par les Romains, d'autant qu'au siècle dernier il était dans un état de conservation beaucoup plus complète. Les temples avaient-ils été respectés par les vainqueurs ? Celui-ci, en particulier, avait-il échappé aux flammes, grâce à sa position isolée ou par quelque autre cause ? Toutes les suppositions sont possibles et en même temps inutiles en présence d'un fait ; mais toutes, je les préférerais au système qui veut donner raison à l'histoire aux dépens de l'art, et attribuer cette œuvre à un jeu d'anachronisme et d'imitation. Est-il. concevable qu'un artiste postérieur à la ruine de Corinthe ait pu reproduire, non pas seulement les beautés d'un dorique archaïque, c'est-à-dire encore imparfait, mais ses défauts, et, ce qui est en tout à jamais inimitable, la simplicité vraie et la naïveté ? Pour imiter ainsi, il faut plus de génie que pour créer, ou plutôt le génie est impuissant.

Tout ce qui offre un caractère de grandeur, de force et en même temps de pesanteur, nous le rapportons instinctivement à une main ou à une inspiration romaine, et nous ne pouvons nous figurer, bien à tort, que les Grecs aient rien fait qui ne soit plein de légèreté et d'élégance. Nous nous croyons toujours au siècle de Phidias.

Il est difficile d'assigner une date exacte à la fondation du temple de Corinthe ; mais il est évidemment antérieur au . temple de Thésée à Athènes et au temple d'Égine. D'un autre côté ; il est peu vraisemblable qu'il remonte plus haut que le commencement du sixième siècle, quelque tenté que l'on soit d'en faire honneur à Cypsélus ou même aux Bacchiades, et quelque parti qu'on veuille en tirer pour l'histoire de l'architecture. Car, après tout, donnez à ses colonnes des proportions plus élancées, formez-les de plusieurs tambours au lieu d'Un monolithe, et vous aurez le dorique des âges suivants. Couper une pierre, allonger une colonne, c'est un progrès qui ne demande pas des siècles. Si l'on ne trouve pas le fini des monuments postérieurs, il faut songer qu'une couche de stuc devait recouvrir la pierre et recevoir les moulures plus délicates. Bien que la frise extérieure ait disparu, les gouttes dont l'architrave porte les traces montrent que les triglyphes et les métopes étaient disposés comme ils le furent depuis ; le joint des pierres d'angle est rejeté sur les côtés afin de ne point déparer la façade ; enfin, quoiqu'on ne puisse faire que peu de remarques sur un si petit nombre de débris, un art, non pas parfait, mais déjà complet, apparaît jusqu'à l'évidence, et proteste contre toute date trop reculée.

Les colonnes ont à peine quatre diamètres de hauteur : aussi paraissent-elles courtes, écrasées et ne produisent-elles, au premier moment, qu'un effet incertain. Bientôt on est frappé par le caractère, non pas de grandeur, mais de force et de solidité imposante qu'elles portent en elles. L'espèce de respect qu'elles impriment, mêlé à l'impression bizarre qu'elles ont causée d'abord, nous portent à nous faire illusion et à nous exagérer une antiquité que détruit peu à peu une étude plus attentive.

Sept colonnes restent debout ; elles sont d'une pierre dure extraite des montagnes voisines, de l'Acrocorinthe peut-être, et recouvertes de stuc. Deux blocs les composent : le plus considérable est à la base, et finit à plus de trois diamètres de hauteur. Cet emploi de fûts monolithes ne semble être que la marque d'un art moins confiant en lui-même, qui vise surtout à la solidité. Autrement, pourquoi amener à grand'peine, tailler, dresser d'énormes pierres, quand le stuc les cache et empêche d'admirer tant d'efforts et tant de difficultés vaincues ?

Cinq colonnes regardent l'occident, trois (en comptant deux fois la colonne d'angle) le midi et l'Acrocorinthe. Ces dernières et les deux voisines sont complètes ; leur architrave compte quatre pierres d'épaisseur[1]. Les autres n'ont plus d'architrave : une est sans chapiteau. Cette partie du péristyle qui entourait l'opisthodome a seule échappé à la ruine. De la cella, il ne reste même pas trace[2].

La façade était tournée vers l'orient, comme l'usage général autorise à le croire, et comme le prouve un indice léger en apparence, mais concluant aux yeux d'un juge exercé. C'était une loi de l'ordre dorique que la pierre d'angle de- l'architrave, au lieu d'asseoir son joint sur la colonne d'angle d'une façade, se prolongeât et tournât sur le côté. Cette loi a été observée à Corinthe ; le joint tombant sur le côté du sud, il en résulte que les cinq colonnes à l'occident faisaient partie d'une des façades, naturellement de la façade postérieure.

Il y a un siècle[3], on voyait même encore une des colonnes du posticum. Trente ans après, elle avait été enlevée, ainsi que quatre autres colonnes du péristyle. Elles gênaient probablement quelque Turc dans ses projets de construction. Les sept que nous voyons, n'ont été préservées que par l'humble service qu'elles rendaient à leur possesseur. La demeure des dieux était devenue le mur d'appui d'une maison barbare. Cette profanation a disparu, avec les profanateurs : mais les trous où s'enfonçaient les poutres en portent témoignage.

A quelle divinité ce temple était-il consacré ? Avait-il échappé complètement au vandalisme romain, ou bien était-il dès l'antiquité dans cet état de ruine ? C'est ce qu'on demande en vain à Pausanias, qui nous avertit cependant, dans une phrase générale[4], qu'il restait encore des monuments anciens dans la nouvelle Corinthe. Quoique dans sa description confuse il s'inquiète peu de les distinguer des monuments modernes, on se trouve encouragé à le faire à sa place, en rassemblant les indices que, d'aventure, peut offrir son texte. Il n'est pis sans intérêt de recueillir quelques souvenirs de l'antique Corinthe, et de s'assurer que la destruction romaine avait épargné ou négligé certaines parties. Une grande ville, en effet, n'est pas si aisée à détruire, et les flammes elles-mêmes n'ont pas une si dévorante activité.

Il était naturel que la colonie envoyée par Jules César, en déblayant les débris et en relevant les murs, retrouvât et suivît le premier plan de la ville[5] ; autant que ce fut possible, on dut restaurer les édifices publics ou les reconstruire avec leurs propres ruines. Le texte de Pausanias est positif, et il cite plusieurs de ces monuments réparés, notamment le Gymnase[6]. Les modernes savent, par expérience, combien les monuments grecs se prêtent à ce travail : le peu d'élévation, la simplicité de l'architecture, la grandeur des pierres ou des marbres contribuent à rendre leur chute moins funeste et plus réparable. On dirait parfois, non pas des débris entassés, mais des matériaux tout prêts qui n'attendent qu'un architecte.

C'était sur l'agora que se trouvaient la plupart des temples : Diane d'Éphèse, la Fortune, Mercure, Octavie, le Panthéon[7].

Le temple de Diane d'Éphèse était moderne. Son culte ne parait s'être introduit en Grèce qu'à l'époque romaine. Car on ne peut voir, dans la-petite copie du temple asiatique que Xénophon bâtit à Scillonte, qu'une fantaisie d'artiste et un souvenir de voyage.

Le Panthéon rappelle une époque et une idée romaine[8]. La politique des Romains avait donné depuis longtemps le droit de cité à tous les vaincus, dieux ou mortels.

Je ne dirai rien du temple d'Octavie, sœur d'Auguste. C'est à Corinthe et à Athènes qu'Octavie attendait que Cléopâtre lui renvoyât Antoine, et qu'elle négociait une réconciliation impossible entre les deus maîtres du monde. Octave n'avait pas moins fait pour la nouvelle ville que Jules César. Grâce à leurs bienfaits, elle reconquit une rapide et passagère splendeur. Aussi éleva-t-elle des autels à cette famille Julia qui l'avait adoptée et en avait fait une de ses gloires. Laus Julia Corinthus était le nom de la colonie.

Le temple de Mercure n'était qu'une chapelle destinée à protéger la statue en bronze du dieu.

Je ne vois donc que le temple de la Fortune qui pût être de fondation ancienne ; la Fortune, vieille divinité grecque chantée par Pindare, fille de l'Océan, selon Homère[9], c'est-à-dire de la mobilité, qui avait des temples à Élis, à Phares en Messénie, à Sicyone, à Thèbes, à Lébadie ; dans presque tous ces temples, les statues étaient en bois, preuve d'une haute antiquité. Quelle ville, avant Corinthe, lui devait offrir des sacrifices ?

Les statues qui ornaient la place publique étaient — au milieu de la place, — une Minerve en bronze : sur son piédestal étaient représentées les neuf Muses ; Apollon Clarien, en bronze ; Vénus, Mercure ; Neptune sur une fontaine : l'eau était lancée par un dauphin placé sous les pieds du dieu. S'il est difficile de rien affirmer sur l'époque de ces statues, il n'en est pas de même de celles de Jupiter et de Bacchus, qui se trouvaient au même endroit. Jupiter avait trois statues : une sous le nom de Chthonius, une autre sous le nom d'Hypsistus. Or, à Olympie, des autels avaient été élevés à Jupiter terrestre et à Jupiter suprême[10]. Ce dernier avait même un temple à Thèbes, près de la porte Hypsista[11]. Quant à la troisième statue, dit Pausanias, elle n'avait pas de dénomination. Cet imparfait employé au lieu du présent s'explique, en même temps que l'ignorance des modernes Corinthiens, par l'antiquité des statues. Pendant le siècle qui sépara la ruine de la ville et sa renaissance, quelques vieilles traditions s'étaient perdues : quand les statues qu'on avait sauvées reprirent leur place, toutes ne retrouvèrent pas leur nom.

Les deux Bacchus ne laissent lieu à aucun doute. Non seulement ils étaient en bois, dorés en entier, et l'exception du visage qui était peint de vermillon, caractères éminemment archaïque ; mais ils avaient été taillés dans l'arbre qui servit à la fois la curiosité de Penthée et la vengeance du dieu. Après que les Bacchantes eurent déchiré l'impie qui épiait du haut de l'arbre leurs mystères, les Corinthiens, par l'ordre de la Pythie, allèrent chercher sur le Cithéron l'arbre qui l'avait trahi, en firent faire deux statues de Bacchus, et lui rendirent, sous cette nouvelle forme, les honneurs divins.

Ces vieilles images avaient été dérobées au pillage par un pieux dévouement qui profita de l'hésitation de Mummius[12]. Peut-être aussi le soir dal romain eut-il plus de respect pour les dieux de bois et d'argile qu'il avait coutume d'adorer dans sa patrie.

De la place publique partaient quatre rues : l'une menait au port, l'autre à l'Acrocorinthe ; la troisième se dirigeait vers Sicyone ; la dernière vers l'Isthme.

En prenant la rue du port Léchée, on trouvait des Propylées surmontés de deux chars dorés conduits par le Soleil et son fils Phaéton[13].

Un peu plus loin, à droite de la rue, était la fontaine Pirène[14] ornée de marbré blanc, et tout près une enceinte consacrée à Apollon. On y voyait représenté le combat d'Ulysse contre les prétendants.

C'est également dans la rue du Léchée que Pausanias semble placer le temple de Neptune, peu important, car il ne le cite que pour indiquer la situation des bains les plus célèbres de Corinthe, ceux que le Spartiate Euryclès, avait si richement décorés. Neptune était la divinité de l'Isthme et non pas de la ville.

A gauche de l'entrée des bains une fontaine curieuse s'offrait aux regards : c'était Bellérophon monté sur Pégase ; l'eau coulait par le sabot du cheval. Ce détail, d'un goût équivoque, semblerait se rapprocher de la décadence de l'art.

En revenant à la place publique et en prenant la rue de Sicyone, on remarquait à droite, un temple d'Apollon et sa statue en bronze. Apollon avait possédé le premier l'Acrocorinthe, qu'il céda à Vénus. Les habitants, pour compenser ce sacrifice, durent lui élever un temple dans la ville, et cela, dans un temps assez reculé, puisqu'à l'époque de l'invasion des Perses, Vénus était déjà maîtresse de l'Acropole.

Plus loin, la fontaine de Glaucé, fille de Créon. Elle s'y était précipitée pour éteindre les flammes qui la dévoraient. A quelques pas, le tombeau de ses innocents meurtriers, Mermérus et Phérès, fils de Médée. La tradition corinthienne, beaucoup plus vraisemblable que la fable tragique[15], rapportait qu'ils avaient été lapidés par le peuple, à cause des funestes présents qu'ils avaient offerts à Glaucé. Comme leur mort était aussi injuste que leur crime avait été involontaire, leurs mânes se vengèrent en faisant périr les nouveau-nés, jusqu'à ce qu'on établit des sacrifices annuels en leur honneur. On érigea même une statue à la Terreur : elle représentait une femme de l'aspect le plus effrayant. La statue, dit Pausanias, existe encore.

Le théâtre était voisin de ce tombeau et situé au-dessous de la fontaine de Glaucé. On voyait aussi, dans le même endroit, le temple de Minerve Chalinitis, la protectrice de Bellérophon, qui avait dompté pour lui et soumis au frein[16] le cheval Pégase. La statue de la déesse était en bois ; le visage, les pieds et les mains en ivoire, comme de coutume. L'antiquité de cette image, l'antiquité du mythe nous sont garants  de l'antiquité du temple. De plus, comprendrait-on qu'une colonie romaine, libre de consacrer des temples nouveaux aux divinités qu'elle préférait, employât ses trésors, ses marbres, ses artistes à exhumer une vieille fable et à éterniser la reconnaissance de la famille de Sisyphe ? C'étaient d'autres dieux plus en vogue pour qui s'élevaient de nouvelles demeures : Diane d'Éphèse, Isis, Sérapis, Jupiter Capitolin.

Le temple de Jupiter Capitolin était au-dessus du théâtre, sur le plateau qui regarde la plaine de Sicyone, et auquel le théâtre était sans doute adossé. L'ancien gymnase et la fontaine de Lerne étaient du même côté ; la fontaine entourée d'une colonnade où l'on venait prendre le frais et jouir de la vue pendant l'été.

La rue qui allait de la place vers l'Isthme était moins longue et n'offrait aucun monument remarquable. Mais, dès qu'on avait franchi la porte de la ville, on trouvait un grand bois de cyprès nommé le Cranion dans ce bois, une enceinte consacrée à Bellérophon et te temple de Vénus Mélanide. Ce culte rendu à la déesse des amours nocturnes[17] était très ancien en Grèce ; on le retrouve à Thespies[18] et en Arcadie, où Vénus avait des autels sous ce nom. Il est donc à présumer que le temple de Corinthe avait échappé à la destruction, bien que cette partie de la ville eût été la première exposée à la colère des Romains. C'est par là que Mummius, vainqueur de Diæus et des Achéens au combat de l'isthme, fit son entrée. Il est vrai que, trouvant les portes ouvertes et les murs déserts, il redoutait un piège et ne laissait avancer ses troupes qu'avec la plus grande circonspection. Au cœur de la place seulement, la trompette donna le signal du pillage et de l'incendie. Le faubourg de l'isthme fut épargné, grâce à ces circonstances, et les tombeaux que protégeait l'ombre des cyprès demeurèrent intacts. Ceux de Diogène de Sinope et de la célèbre Laïs étaient voisins, comme si le hasard se fût plu à rapprocher le cynisme de la raison et le cynisme de la passion. Le tombeau de la courtisane était surmonté d'une lionne tenant un bélier sous ses pieds[19] : allégorie fort claire qui semblerait une ironie, si l'on ne savait quelle admiration Corinthe professait pour une femme dont elle revendiquait la naissance avec autant de jalousie, que les sept villes celle d'Homère.

Enfin, clans la me qui montait de la place publique à l'Acrocorinthe, on remarquait les enceintes consacrées à Isis et à Sérapis, l'autel du Soleil, le temple de la Nécessité, où il n'était pas permis d'entrer, celui de la Mère des dieux, ceci des Parques, de Cérès, dont les statues étaient cachées à tous les regards, le temple de Junon Bunéa, ainsi appelé du nom de Burus, fils de Mercure. Ces détails, que je recueille à dessein, prouvent l'antiquité de ces derniers temples. Avaient-ils été respectés par les Romains ou restaurés par les nouveaux habitants ? On ne saurait le dire. Il paraît du moins certain qu'un certain nombre de ces monuments étaient des beaux siècles de Corinthe.

Outre le temple dont les restes ont été décrits précédemment et qui était consacré ou à Minerve Chalinitis ou à Junon Bunéa, on trouve à Corinthe quelques ruines d'un médiocre intérêt :

1° Un grand édifice en briques, à demi enseveli sous les déblais et les immondices que l'on y entasse chaque jour. Sa forme et les chambres voûtées qui le partagent indiquent des bains romains, ceux peut-être que Adrien ou le spartiate Euryclès firent construire ;

2° Un reste d'amphithéâtre taillé en partie dans le roc, à l'est de la ville : comme Pausanias n'en parle pas, il lui est probablement postérieur ;

3° Les bains de Vénus, dont la place se reconnaît encore à différents conduits souterrains qui aboutissent au nord-ouest de Corinthe. Un, surtout, est fort bien conservé ; haut de quatre pieds, large de deux, il est construit en larges pierres ; on y monte par des degrés. Ce bain devait être considérable. Pausanias raconte, en effet, que la ville en comptait un grand nombre et de fort beaux.

Enfin, des débris épars çà et là ; une architrave de marbre blanc d'un travail sans goût et de la décadence ; quelques pierres où l'on retrouve des noms latins fort obscurs ; de jolis détails d'ordre corinthien, en marbre, encastrés dans une fontaine turque au-dessus du bazar.

 

 

 



[1] L'architrave du Parthénon n'en a que trois.

[2] Je ne sais si des fouilles infructueuses ont été tentées. Cependant, l'exhaussement visible du terrain laisse espérer qu'on trouverait, à peu de profondeur, le sol antique.

[3] En 1766, lors du voyage de Stuart.

[4] Corinth., II.

[5] Voyez la description qu'en donne Pausanias, et que je résume plus bas.

[6] Corinth., IV.

[7] Corinth., II, et III. Xénophon, Hist. græc., IV.

[8] Le Panthéon d'Athènes avait été construit par Adrien. (Pausanias, Att., XVIII.)

A Olympie, la terre commune, on trouve seulement l'autel de Tous les dieux.

[9] Hymne à Cérès, v. 417.

[10] Pausanias, Élid., XIV, XV.

[11] Pausanias, Béot., VIII.

[12] La plupart des habitants abandonnèrent la ville après la défaite de Diæus et des Achéens. Pendant trois jours, Mummius, craignant un piège, n'osa s'aventurer par les portes ouvertes. La piété de quelques particuliers eut donc tout le loisir d'enlever les choses sacrées, surtout les statues de bois qu'il était plus aisé de transporter.

[13] Pausanias, Corinth., IV.

[14] Nous parlerons avec plus de détails de la fontaine Pirène en visitant l'Acrocorinthe.

[15] Le scoliaste d'Euripide prétend qu'il avait reçu cinq talents des magistrats de Corinthe pour inventer cette fable. Il est plus probable que c'était une des atrocités que le souvenir populaire prêtait à la terrible Médée. Le génie du poète en tira partie et fut le seul corrupteur.

[16] Pindare, Olymp., XIII, V. 92.

[17] Pausanias, Arcad., VI.

[18] Pausanias, Béot., XXVII.

[19] Sur les monnaies de la nouvelle Corinthe, on avait représenté le même sujet, ou plutôt on avait copié le tombeau de Laïs.