HISTOIRE DES CROISADES CONTRE LES ALBIGEOIS

TOME PREMIER

 

CHAPITRE QUATORZIÈME.

 

 

Le comte Raymond ne manqua pas de tirer avantage de l'échec des Croisés devant Toulouse. Laissant au comte de Foix le soin de tenir en haleine les débris de l'armée catholique, il se mit lui-même en campagne avec sa gendarmerie, et ressaisit en peu de temps toutes les petites places que Montfort lui avait précédemment enlevées. Seuls, les châteaux de Belvèze et de Montgiscard, tentèrent de résister ; Raymond les emporta d'assaut, et les saccagea en représailles de la défection de leur seigneur, Malfred de Belvèze, qui, bien que son proche parent, avait embrassé le parti de la Croisade.

Puis, décidé enfin à se faire le chef de la résistance nationale, le comte Raymond convoqua le ban et l'arrière-ban de Toulouse, et appela aux armes tous. les seigneurs indépendants du Midi. A cet appel, la noblesse provençale s'empressa d'accourir avec tout ce dont elle pouvait encore disposer, soit en hommes, soit en chevaux. Savari de Mauléon, sénéchal d'Aquitaine, pour le roi d'Angleterre, fournit 4eux mille Basques, bons frondeurs ; Gaston, vicomte de Béarn, cinq mille archers ; Bertrand, comte de Comminges, quatre mille sergents pesamment armés, et Raymond-Roger, comte de Foix, dix mille hommes de pied et quatorze cents chevaux, commandés par son fils Roger-Bernard. Réunies aux communes de Montauban, de Toulouse et de Castelsarrasin, aux divers seigneurs déjà groupés autour de Raymond VI, et enfin au corps que ce dernier avait recruté dans ses domaines, ces troupes formaient un effectif d'environ soixante mille hommes. Depuis Raymond de Saint-Gilles, la Provence n'avait pas vu ae lever de son sein une armée aussi nombreuse et aussi bien équipée.

A la tête de ce puissant armement, le comte de Toulouse résolut d'aller frapper au cœur l'ennemi qui, quelques mois auparavant, était venu Fingal-ter sous les murs de sa capitale. Dans ce dessein convois d'armes et de vivres, machines et projectiles, tout fut promptement disposé, et l'armée provençale s'ébranlant, prit la route de Carcassonne, où Montfort s'était enfermé, n'ayant d'antes forces que les aventuriers dévoués à sa fortune. Alors, pour la première fois peut-être, cet homme de fur s'émut des dangers qui le menaçaient ; il ne commit cependant pas la faute d'attendre l'ennemi dans sa place de refuge, et il alla se poster, d'après le conseil d'Hugues de Lastic, dans Castelnaudary, qui était la véritable clef du Carcassès, et qu'il importait de garder à tout prix, Aussi Montfort y jeta-t-il cinq cents chevaliers, qui, joints à la garnison, faisaient un corps d'élite d'à peu près pince cents hommes, tant écuyers que fantassins ; nombre plus que suffisant pour défendre la place dont nous allons, au reste, esquisser fidèlement la non-figuration.

On a déjà vu qu'en 1210, au début des hostilités des Croisés contre le comte de Toulouse, Raymond VI avait abandonné et démantelé Castelnaudary incapable alors d'une sérieuse résistance. En effet, l'ancien château, construit par les Visigots-Ariens dont il porte le nom, tombait de vétusté, et n'aurait pu, avec ses murs disjoints par les siècles, supporter longtemps le choc des béliers ou l'effet des catapultes. Mais l'assiette de Castelnaudary, sur le mamelon d'une haute colline qui ne présente d'accès facile que du côté de Toulouse, était assez forte en soi pour que Montfort, plus habile en cela que son adversaire, s'en fût assuré après la conquête de Montferrand, et l'eût jugée propre à devenir un de ses plus fermes boulevards.

En conséquence, il avait fait reconstruire les anciens murs intérieurs, récurer les vieux fossés et augmenter si bien les lignes primitives d'enceinte, qu'elles vinrent s'adapter à la base du rocher qui supportait la forteresse. Il reste, de nos jours, au sud-est de Castelnaudary, des vestiges de cette distribution. De plus, une tourelle arquée, bâtie à assises régulières, et demeurée encore debout du côté de l'hôpital, indique suffisamment que le rempart intérieur était défendu, d'espace en espace, par des ouvrages, avancés de cette nature. Les armoiries de la ville que l'on voit gravées aujourd'hui sur la porte d'entrée de l'Hôtel-de-Ville, nous témoignent, en outre, que du milieu des constructions, il s'élevait alors trois tours crénelées qui dominaient non-seulement le château et ses faubourgs, mais encore toute la campagne environnante.

Quant au bourg, le comte de Toulouse avait dû le respecter, puisqu'il possédait, à cette époque, une charte communale qui lui garantissait, indépendamment d'immenses franchises, l'intégrité absolue de tout ce qui pouvait lui être personnel. Montfort le laissa aussi tel qu'il le trouva, c'est-à-dire divisé en haut et bas ; celui-ci au midi, celui-là au nord ; le premier quartier nommé la Baffe, et le second Saint-Antoine.

Enfin, autour de tout ce massif de constructions diverses, s'enroulait une ceinture de murailles crénelées et de fossés spacieux et profonds. Quatre portes, dont il n'existe pas de traces, si ce n'est au vieux pont de la Baffe, donnaient accès dans les deux ailes du bourg. Ces issues, percées à l'extrémité de chaque quartier, étaient flanquées de tourelles, munies de herses et de machicoulis, comme telles les portes fortifiées de ce temps.

 Ainsi, Castelnaudary n'avait rien qui ne l'assimilât aux autres places du XIIIe siècle. Mais défendu par un guerrier aussi habile que Simon de Montfort, ce poste avancé couvrait à merveille la route de Carcassonne, et pouvait arrêter longtemps, sinon victorieusement, l'armée du comte de Toulouse.

Cependant cette armée s'avançait en bon ordre, commandée, l'avant-garde par le comte de Foix, le corps de bataille par le comte de Toulouse, et l'arrière-garde par le comte de Comminges. Vers la fin de septembre 1211, elle parut aux alentours de la place, et aussitôt ses quartiers furent ainsi distribués :

Le comte de Foix se posta du côté du levant, entre Castelnaudary et ce groupe de collines que l'on nomme Montmer ; le comte de Toulouse, au nord-ouest, sur le versant du mamelon de Sainte-Catherine ; au midi, le comte de Comminges et le vicomte de Béarn, et au nord enfin, Savari de Mauléon qui a laissé son nom au quartier qu'il occupa.

Le soir même du campement, le comte de Foix ; accompagné de cent lances, s'avança de la forteresse pour examiner de près les points qu'il devait assaillir. Il allait à une reconnaissance et ne comptait pas sûr un combat, mais Gui de Lévis sortit du bourg avec un nombre à peu près égal de cavaliers, et vint engager l'escarmouche. Les deux escadrons se chargèrent, lance basse, avec une égale impétuosité. Gui de Lévis soutint d'abord le choc sans s'ébranler ; mais, à la fin, soit qu'il se soit trop pressé, soit qu'il voulût entraîner son adversaire dans une embuscade, il faiblit, céda et se sauva bride abattue du côté des remparts, entraînant à sa poursuite le comte de Foix, qui voulait compléter la déroute et qui franchit le fossé. Alors Gui de Levis fit vivement volte-face et réengagea l'action, soutenu aussitôt par une seconde compagnie de Croisés qui, débouchant à l'improviste par la porte de Saint-Antoine, se déploya Sur les derrières des Albigeois et les mit ainsi entre deux attaques pies-sautes. A cette vue, Guiraud de Pépieux et le sire de Rieux, se détachèrent du, camp et volèrent au secours de Raymond-Roger. Leur charge simultanée fut décisive. La confusion se mit dans les rangs Croisés et le comte de Foix dégagé reprit tous ses avantages ; si bien que Gui de Lévis, après quelques vains efforts, se vit contraint de battre en retraite avec tant de précipitation, que les vainqueurs entrèrent dans le quartier de Saint-Antoine, pêle-mêle avec les vaincus. Les habitants sortirent soudain de leurs demeures et tombèrent sur les Croisés qu'ils menèrent battant jusqu'à la porte du château.

Ce faubourg ainsi conquis, le comte de Foix revint au camp, après avoir laissé dans Saint-Antoine quelques soldats qui n'eurent pas le temps de s'y fortifier. Montfort les en expulsa en personne et en fit incendier les maisons ; mais les habitants mai-frisèrent les flammes et rouvrirent, durant la nuit, leur porte au comte de Foix qui, pour se maintenir dans ce poste, éleva des retranchements du côté du château et pratiqua au mur extérieur diverses ouvertures, afin de rendre les communications faciles entre cette partie de la place et l'armée albigeoise.

Le lendemain, le comte de Toulouse fit dresser ses machines et les mit en jeu, nonobstant les fréquentes sorties des assiégés qui ne purent entamer son camp palissadé et barricadé avec les chariots de transport. Mais ces batteries trop éloignées du château obtinrent peu de succès. Raymond fit, façonner un grand mangonneau ou trébuchet qui lança une telle quantité de grosses pierres qu'une des tours du château en fut ébranlée, à ce qu'assure le chroniqueur provençal, et croula quelques heures après, avec un épouvantable fracas.

Montfort, que cette nouvelle machine incommodait vivement, résolut de faire une sortie pour le rompre, mais ses gens, écrit Dom Vaissette, voyant qu'il y avait de la témérité dans ce dessein, parce que le trébuchet était bien gardé et environné de fossés très profonds, s'y opposèrent, et ayant pris la bride de son cheval, l'obligèrent malgré lui à rebrousser chemin et à ne point exécuter son projet périlleux[1].

Sur les autres points du camp, la place était semblablement attaquée. Sur toute la ligne, les pierriers étaient élevés et battaient en brèche les murailles ; mais les Croisés faisaient face à tout, réparant, durant la nuit, les brèches qu'on pratiquait le joui, paralysant les effets du bélier en interposant à ses coups des sacs remplis de laine et neutralisant les progrès du siège par de vigoureuses sorties dans lesquelles ils détruisaient en une heure, des travaux qui avalent coûté plus d'une semaine aux assiégeants.

Du côté du comte de Foix, Roger-Bernard, son fils, protégeait les ouvriers avec quatre cents hommes à cheval. Connaissant l'emportement de son caractère, Raymond-Roger lui avait commandé de ne sortir des lignes qu'à la dernière extrémité. Plusieurs jours se passèrent saris que Roger-Bernard manquât à sa consigne et cherchât à engager le combat ; mais il se lassa bientôt de demeurer inactif et de voir tomber ses soldats sans chercher à les venger. Un jour entr'autres qu'il murmurait davantage contre la rigueur des ordres reçus, un pan de mur, déjà sapé, S'éboula et découvrit la place ; aussitôt Hugues de Lastic sortit du château avec un fort parti de gendarmes, et vint se placer en ligne de bataille entre les hommes de Foix et la brèche pour donner aux assiégés le loisir de la réparer. Ce spectacle fit bouillonner le sang de Roger-Bernard qui s'écria :

— Mort de ma vie ! sires soudarts, m'est avis que ces damnés malandrins doivent nous dire de bien méchants lévriers, puisqu'en ayant le gibier à une portée d'arc, nous n'essayons pas de donner de la dent ; que penses-tu, Mazères ?

— Par Belzébut, monseigneur, je pense que ma hache de bataille me démange au côté et qu'avec ce soleil de septembre, ayant le gosier sec comme un hareng, on boirait du sang en guise d'hydromel.

— Attaquons ! s'écrièrent à la fois les hommes d'ormes de Roger-Bernard.

— Bien dit, de par Saint-Georges, proféra ce dernier, votre lai de guerre me caresse mieux l'oreille que les litanies des moines d'Appamiers. En bataille donc, mes Preux.

La ligne de bataille se forma rapidement ; les visières furent baissées, les lances assurées contre les cuissards et le champ de course mesuré en un coup d'œil.

— Et maintenant, Saint-Martin nous soit en aide. Lâchez les rênes.

— A la rescousse, Foix et Toulouse ! clama la troupe qui, Roger-Bernard en tête, se précipita bride abattue, sur l'escadron croisé.

La rencontre eut lieu à quelques toises des murailles et non loin de la parte de la Baffe ; 'elle fut vive et meurtrière de part et d'autre. Les lances rompues volèrent en éclats, et la secousse du choc fit perdre selle à plusieurs écuyers des deux partis.

L'épée brilla et la mêlée se fit active, dévorante, sans que la poussière soulevée par les piétinements des chevaux, permît de voir d'abord de quel côté était l'avantage. Le succès, au reste, demeura longtemps balancé par la bravoure des divers combattants et surtout par celle des deux chefs opposés, Hugues de Lastic et Roger-Bernard. Enfin ce dernier triompha, et les Croisés rompus s'élancèrent vers la porte de la Baffe, qui s'ouvrit aussitôt pour recevoir les fuyards. Roger-Bernard les y poursuivit avec tant de chaleur, que, sans regarder s'il était ou non accompagné, il dépassa, lui sixième, la herse, et se jeta dans le faubourg.

Les hommes de garde fermèrent aussitôt la porte et donnèrent l'alarme aux soldats du château.

En un moment, Roger-Bernard et les cinq braves qui l'avaient suivi, se virent sur les bras toutes les forces disponibles de la garnison.

— Lève haut les trois pals de notre banderole, Navailles, s'écria le fils de Foix que l'imminence du danger électrisait, voici le moment de l'illustrer. Et vous, mes compaings, serrez-vous et acculez au mur votre palefroi.

Ainsi disposés pour éviter d'être pris en queue, les six chevaliers attendirent de pied ferme, la masse d'assaillants qui fondait sur eux tété baissée. Simon de Montfort les commandait en personne. Dédaigneux d'une victoire si peu glorieuse que celle qui devait résulter de ce choc disproportionné, il se retira à l'écart, et se tint impassible spectateur du combat, ne pouvant s'empêcher d'admirer, lui. si bon appréciateur de la bravoure, le courage des six hommes d'armes qui tenaient en échec plus de deux cents chevaliers. Sa haute taille et son armure noire se dessinant à l'angle de la voûte, le faisaient ressembler à l'ange de la destruction, planant sur un champ de bataille. Tout-à-coup, sortant de son immobilité, il s'écria :

— Eh ! quoi ! Normands, six hommes vous font reculer comme des chiens de basse-cour, arrière, vilains ! prenez un fuseau de femme, et laissez là le glaive. A moi, à moi, mécréants. Et donnant de l'éperon, il se rua seul sur les six Albigeois.

— A moi ! bandit ! lui répondit Roger-Bernard, se désignant ainsi lui-même comme le plus digne de ses coups. Sa lance porta sur le casque de Montfort, et ne lui enleva que le cimier. Celle de Montfort au contraire, porta en plein dans la poitrine de Roger-Bernard, qui toutefois n'en fut pas ébranlé. Les deux champions reprenaient du champ pour s'entrechoquer de nouveau, quand les Croisés, honteux de leur première faiblesse, vinrent à la charge, et se jetèrent ensemble sur Roger-Bernard.

En le voyant ainsi pressé, ses cinq chevaliers firent d'héroïques efforts pour le dégager, mais assaillis de leur côté par plusieurs adversaires à la fois, ils furent bientôt distraits du danger de leur chef par leur propre danger. Navailles, porte-enseigne du comte de Foix, tomba mort d'un coup de hache, et sa bannière fut au pouvoir des Croisés. Villespy, dangereusement blessé, cria merci et fut fait prisonnier. Le sire de Rieux démonté, par le défaut de sa selle, roula par terre et se vit foulé aux pieds des chevaux. La force de sa cuirasse le sauva seule du trépas.

Trois hommes restaient encore debout et faisaient des prodiges de valeur, Roger-Bernard et ses deux écuyers, Montagut et Mazères. Mais leurs forces diminuées par la durée du combat et par suite de plusieurs blessures reçues, allaient s'affaiblissant par degrés. Leur armure faussée tombait pièce à pièce, et leur glaive émoussé par la violence des coups portés ou parés, semblaient se refuser à de nouveaux services. Pour ces trois chevaliers eau, si dignes d'un meilleur sort, le trépas était-inévitable, s'ils ne se rendaient prisonniers. Mon tort s'en apercevant, leur cria :

— Messeigneurs ! demandez merci et rendez-vous, secourus ou non secourus.

— Jamais ! répliqua Roger-Bernard, qui déchargea sur le Général un furieux coup de masse.

— Eh bien ! meurs, hérétique !

Et Montfort d'un revers d’épée, l'atteignit à l'écu avec tant de violence, que les courrois d'attache se rompirent, et laissèrent son corps exposé sans défense à la hache ennemie, Cette fois, il n'était plus d'espoir pour le jeune chevalier, aussi ne cherchait-il plus qu'à succomber avec gloire, quand un de ces hasards fortuits, qui se produisent quelquefois dans les suprêmes moments, vint changer la face du combat.

— Courage, Bernard ! entendit-il vaguement derrière lui.

Ii se retourna, et il vit un escadron albigeois qui courait sur les Croisés en criant :

— Tue, tue ! Foix à la rescousse ! ...

C'était Raymond-Roger, son père, qui ayant appris son danger, avait franchi la brèche à la faveur d'un assaut général, et volait à son secours avec toute sa gendarmerie.

 

Surpris par des forces si supérieures au moment de triompher, les Croisés cessèrent de presser Roger-Bernard, pour faire tête aux nouveaux assaillants. Mais grâces au renfort survenu, l'action prit bientôt un tout autre aspect, et ne tarda pas à devenir pour eux une véritable déroute. Entraîné par les fuyards, Montfort lui-même se vit contraint à battre en retraite du côté du château, où les comtes de Foix le poursuivirent avec un tel acharnement, qu'ils se seraient rendus maîtres de la plate-forme du manoir, si, à l'entrée du sentier étroit qui y conduit, le Général n'avait fait une volte-face désespérée, et ne s'était jeté en travers du passage. Cet exemple, et les clameurs de leurs compagnons demeurés à la garde des créneaux, ranima le courage des Croisés, qui se ralliant à leur chef, recommencèrent le combat avec une ardeur sans exemple. Mais cet obstacle jeté au travers d'un succès décisif ne fit qu'exciter davantage l'audace des comtes de Foix, qui forçant à la fin cette digue, envahirent le plateau.

— A l'assaut du manoir ! s'écria soudain Roger-Bernard, qui se mit aussitôt à briser la poterne à coups de haches. Il commençait à l'ébranler, quand une pierre partie des créneaux, vint le frapper au front, et l'abattre au pied du rempart. Sa chute amena pour les Croisés une favorable diversion. Montfort rentra dans la forteresse, et Raymond-Roger regagna ses tentes, emportant le corps de son fils, inanimé et sanglant.

 

 

 



[1] Hist. gén. de Lang., t. III, p. 218.