RICHELIEU ET LA MONARCHIE ABSOLUE

 

TOME TROISIÈME. — ADMINISTRATION GÉNÉRALE (SUITE).

APPENDICES DU LIVRE III (Suite).

VII. — STATISTIQUE DU CLERGÉ.

 

 

Selon M. Taine (Ancien Régime, p. 531), il y aurait eu, en France, en 1789, 70.000 membres du clergé séculier et 60.000 du clergé régulier, dont 23.000 religieux et 37.000 religieuses. Voltaire (l'Homme aux quarante écus, p. 140) dit que d'après les mémoires des intendants de 1700, il y aurait en à cette époque 90.000-religieux (hommes ou femmes). Le dénombrement de 1866 donne 18.500 religieux, 36.300 religieuses et 51.000 membres du clergé séculier.

L'Annuaire statistique de 1881 (p. 63) indique un total de 55,700 prêtres, dont 4,600 sont des prêtres habitués, ne recevant pas de traitement de l'État. De ces derniers, beaucoup sont vicaires de paroisse, dans les grandes villes, et reçoivent un traitement de la fabrique.

Le nombre des cures est beaucoup moins élevé aujourd'hui qu'au dix-septième siècle, le diocèse de Tours qui comptait, en 1640, 1678 bénéfices divers, dont 730 cures, n'a plus que 268 cures[1] et 382 prêtres. Le diocèse d'Angers avait 2,611 bénéfices dont 586 cures ; il n'a plus que 407 cures et 927 prêtres. — Le diocèse de Nantes avait 310 cures, il n'en a plus que 259.

 

 

 



[1] Il est vrai que l'étendue de ce diocèse a beaucoup diminué.