RICHELIEU ET LA MONARCHIE ABSOLUE

 

TOME TROISIÈME. — ADMINISTRATION GÉNÉRALE (SUITE).

CULTES. — LE CLERGÉ CATHOLIQUE.

CHAPITRE IX. — LA TOLÉRANCE ET LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE.

 

 

La liberté de conscience est une nouveauté. — L'intolérance est le droit commun de l'Europe. — Politique étrangère en matière religieuse. — Chacun favorise les dissidents des États voisins. — Sentiment religieux très-vif : confréries, observation des préceptes de l'Église. — Abus dans le culte des images : superstitions, sorcellerie. — Le peuple est intolérant ; le gouvernement est modéré. — Loi sur les blasphémateurs. — Les athées et les Juifs.

 

La monarchie absolue n'était pas, de nature, hostile à la tolérance religieuse. En Europe, par sa politique extérieure, Richelieu fut le propagateur intéressé de cette tolérance ; en France, il fut l'un de ses plus sincères champions. L'effort de là raison qui fait vivre en paix, dans une même âme, une ardente conviction personnelle et un profond respect des convictions d'autrui, n'est guère à la portée de la foule. Les masses sont souvent plus intolérantes que les despotes ; elles ne se plaisent pas dans cet état moyen, aussi éloigné de la persécution que de l'indifférence, qui est l'apanage de quelques esprits élevés ; elles passent sans transition d'un extrême à l'autre, et n'arrivent à la liberté de conscience que par le scepticisme, parce qu'elles ne supportent la contradiction que sur les sujets qui ne les intéressent pas.

Le pays où l'édit de Nantes avait été promulgué et était honnêtement pratiqué marchait, on peut le dire, à la tête des nations clans la voie de la liberté religieuse. Le droit commun du monde entier, c'était en effet l'intolérance. Tout autour de nous, dans les États les plus civilisés, la foi du plus grand nombre proscrivait impitoyablement les opinions dissidentes. Les catholiques demeuraient à Genève par souffrance, mais n'avaient pas le droit de s'y marier ; l'exercice de la religion romaine était défendu dans toute l'étendue de la Hollande. En Allemagne, depuis la paix d'Augsbourg, tout membre séculier de l'Empire pouvait déclarer unique, sur son territoire, la religion qu'il professait, et interdire l'exercice du culte à la communion rivale. Il n'y manquait pas ; les seigneurs catholiques de Bohème contraignaient leurs vassaux à aller à la messe, et, s'il faut en croire Schiller, des chiens dressés à cet usage les y faisaient aller de force. Ajoutons que les luthériens, là où ils étaient les maîtres, opprimaient non-seulement les catholiques, mais aussi les calvinistes[1]. Deux fois, en soixante ans, le Palatinat fut contraint d'embrasser les doctrines de Luther, et deux fois de les abandonner pour celles de Calvin, toujours par les moyens les plus violents et les plus injustes. L'éducation du prince Palatin, âgé de neuf ans, est confiée par son tuteur calviniste à des ministres de cette secte, avec ordre d'arracher de l'esprit de leur auguste élève les hérétiques doctrines de Luther, par tous les moyens possibles, sans en excepter les coups de bâton.

Sous le rapport de la liberté des cultes, l'Angleterre était plus dure encore que la Moscovie ou la Turquie. Bannissement et, en cas de récidive, condamnation à mort des prêtres officiant dans le royaume ; lourd tribut imposé aux papistes comme à des esclaves, telle était la législation britannique. On y retrouve la pratique financière de la race anglo-saxonne qui, depuis les Germains, apaisait sa haine en remplissant sa bourse[2]. Le roi d'Angleterre déclarait ouvertement qu'il se souciait peu que l'on dit des messes dans son État, pourvu qu'il demeurât paisible. Mais le peuple ne l'entendait pas ainsi, et ce ne fut que par un article secret de son contrat de mariage que la sœur de Louis XIII, en épousant Charles obtint la faculté d'avoir une chapelle dans son propre palais. Quand cette princesse devint mère, Richelieu lui demanda d'insister près de son mari pour faire baptiser son fils à la catholique ; cela se pouvant faire sans cérémonie, par votre aumônier, dans votre oratoire ; et le Roi mon frère — la lettre était signée du roi de France — pouvant dire que vous l'avez fait sans son su et consentement.

Ce prosélytisme subreptice du cardinal est, on le pense bien, dirigé vers un but tout politique. Le zèle religieux du premier ministre est d'ordinaire plus calme ; ruais les catholiques en Angleterre forment un parti, comme les protestants en France. Avec le système d'une religion d'État qui poursuivait toutes les autres, les minorités se comptent, s'unissent, s'arment au besoin pour se défendre. Le roi de France protège les catholiques anglais ; le roi d'Angleterre protège les huguenots français, le tout, non par religion, mais par intérêt temporel. D'un autre côté, ces partis eux-mêmes deviennent plus politiques que religieux ; le conseil d'Angleterre fait plus de cas des protestants français que de l'Irlande. Le cabinet de Paris cherche à gagner les catholiques d'outre-Manche, en établissant pour eux des séminaires de Jésuites en Normandie, en Champagne[3]. Toutes les nations en faisaient autant : les Espagnols, qui se prétendaient bien autrement pieux que nous, subventionnaient à l'occasion nos huguenots, comme nous subventionnions les huguenots d'Allemagne. L'Europe allait faire peau neuve ; elle était en gestation des nationalités qui devaient transformer non-seulement sa carte, mais son esprit. Les intérêts laïques, subordonnés au moyen âge aux sentiments religieux, entrent désormais en lutte avec eux ; on voit de singulières contradictions[4]. Tout en demeurant fils ainé de l'Église, le roi de France est allié du Turc ; il est vrai qu'il laisse encore les chevaliers de Malte, ses sujets, guerroyer contre le successeur de Mahomet qu'il traite en ami. C'est un mot de novateur que celui de Richelieu, en 1617, disant qu'il n'est nul catholique si aveugle d'estimer, en matière d'État, un Espagnol meilleur qu'un Français huguenot. Ce n'était pas là l'opinion du peuple, du peuple qui, pendant la Ligue, menaçait de mettre en pièces le premier président du Parlement de Normandie, parce qu'il avait osé proférer les mots de pardon et de tolérance. N'avoir qu'une seule religion, comme on était sous le gouvernement d'un seul maître, était l'idéal politique de la foule.

Ce n'est pas elle qui eût demandé au Concile, comme le firent en plein seizième siècle les Guise, les Montmorency, des évêques et des cardinaux, que les sacrements fussent administrés en langue vulgaire, que les psaumes et les prières fussent chantés en français, que la communion sous les deux espèces fût permise, et même que le mariage des prêtres fût autorisé. Les concessions que sollicitaient les membres les plus orthodoxes du conseil privé, que de graves prélats acceptaient, dans l'intérêt de l'Église, eussent révolté le populaire. It eût vu d'un aussi mauvais œil la réforme du culte des images et reliques, celle des confréries. Ces confréries sont l'honneur de la cité ; le capitaine ou le recteur qui les dirige sont gens considérables. Animées de l'esprit fier mais exclusif des temps féodaux, elles ont toutes leurs droits et leurs prétentions irréconciliables. Dans une seule ville, la confrérie du Saint-Esprit composée des bourgeois, celle du Saint-Sacrement, de la Sainte-Vierge, de Saint-Joseph pour les tonneliers, charpentiers et maçons, des saints Crépin et Crépinien pour les cordonniers et tanneurs, de Sainte-Élisabeth pour les épiciers, du Saint-Suaire pour les tisserands, et dix autres, se disputent la prééminence[5]. La dévotion, dans les masses, était générale quoique peu éclairée ; la plupart des chrétiens ne le sont que de nom, disait l'évêque d'Orléans à l'Assemblée du clergé, il faut remettre la foi dans l'âme des peuples ; à cela serviront les catéchismes.

Mais d'instinct la France était passionnément catholique ; c'est avec enthousiasme que fut exécuté partout le vœu de Louis XIII (1637) recommandant de dédier à la Vierge la principale chapelle de toutes les églises. Le baptême d'un mahométan, d'un bohémien, d'un infidèle, était un événement important, une réjouissance publique. On y procédait très-solennellement ; c'était à qui serait parrain ou marraine[6]. C'est le bas peuple encore qui se montre intraitable sur la stricte observation du dimanche et des innombrables fêtes chômées dont l'autorité ecclésiastique serait disposée à restreindre le nombre. Le paysan qui eût travaillé ce jour-là, avec l'autorisation de son curé, mais sans celle du procureur fiscal, eût encouru une peine de police. De même pour l'abstinence du carême, pendant lequel un boucher spécial était exclusivement chargé de débiter la viande aux malades et aux infirmes[7]. Nos pères, il est vrai, n'apportaient pas à ces pratiques toute l'ostentation de leurs voisins d'Espagne ; chez nous, la circulation des carrosses, des chevaux et des chaises à porteurs n'était pas interdite pendant la semaine sainte ; chez nous, on ne voyait pas des milliers de pénitents se fouetter en place publique ; mais aussi ce n'est pas en France qu'un grand seigneur aurait pu, comme Bassompierre à Madrid, se faire donner une bulle par le patriarche-légat à la cour, pour manger de la viande en carême, lui et cent autres avec lui[8]. Le Pape refusait à notre gouvernement (1627) la permission des œufs et du fromage ; il se souvenait encore, disait-il, d'avoir connu une si grande ferveur aux catholiques de France, en l'observance du carême, qu'il se sentait obligé à les confirmer en ce bon propos. Richelieu aurait spéculé volontiers sur la piété nationale, lorsqu'il proposait au Souverain Pontife d'accorder une indulgence plénière à tous ceux qui donneraient 20 sous pour le siège de la Rochelle. Sa Sainteté n'y voulut point consentir : le Concile de Trente ayant expressément retranché ces concessions, qui avaient tant donné d'occasion aux hérétiques de parler et élevé Luther contre l'Église[9]. C'est la pente naturelle des petits esprits de chercher les petits côtés dans les grandes choses : la superstition naissait, non de la piété, mais de l'ignorance.

Les gens de Béarn venaient faire des serments sur l'autel de saint Antoine de Navarreins, sous prétexte que les récoltes n'étaient pas rentrées ; les marchands pendaient des saints et des Notre-Dame dans leurs enseignes ; un cabaretier de la rue Montmartre représentait sur la sienne, sans penser à mal, la Tête-Dieu. Le curé de Saint-Eustache, pour la faire ôter, dut obtenir une condamnation contre ce paroissien. Les grandes dames envoyaient à la statue de la sainte Vierge, ou lui laissaient par testament, une de ces belles robes de toile d'argent et d'or « dont elles avaient tout plein n dans leurs armoires[10]. Les singularités étaient parfois un peu fortes, puisque le Saint-Siège dut sévir, afin que les choses exposées aux yeux des fidèles ne leur donnent point matière de scandales. Urbain VIII défendit expressément de faire des images taillées ou peintes de Notre-Seigneur, de la bienheureuse Vierge Marie, des anges, apôtres et autres saints et saintes, de les peindre ou vêtir d'une autre sorte et forme d'habit que celui que l'Église a accoutumé[11]. L'autorité ecclésiastique eut à s'occuper également des reliques dont on faisait commerce, et que de bonnes âmes dérobaient même sans scrupule ; les populations y étaient si attachées, qu'une émeute violente éclata en Provence pour empêcher le Parlement de donner au Roi un fragment des reliques de sainte Madeleine[12].

Tout cela n'allait point sans quelque superstition, ni sans une ombrageuse susceptibilité envers tout ce qui sentait l'impiété. Les procès de sorcellerie étaient bien vus par l'opinion. Gaufridi, à Aix, Grandier, à Loudun, prouvent qu'il était encore fort possible de faire monter sur le bûcher un particulier suspect de sortilèges. La protestante Angleterre n'était pas moins ardente sous ce rapport que notre catholique patrie ; des deux côtés du détroit, la populace était toujours prête à faire un mauvais parti à celui qu'elle tenait pour magicien. En 1660, la municipalité d'un petit bourg du Languedoc décide, après grave délibération, de faire venir le connaisseur des sorciers, résidant dans une ville voisine, afin de faire la visite des sorciers enfermés dans la prison communale. Les tribunaux supérieurs étaient moins crédules : le parlement de Paris condamne à être pendus des officiers de la justice de Bragelogne, qui avaient torturé et fait mourir une femme accusée de sorcellerie. En lisant les pièces du procès le plus célèbre de ce temps, celui du curé Grandier, qui fut brûlé vif, on voit que le public éclairé n'est pas trop convaincu, et que les juges le sont encore moins. Le P. Lactance parle, il est vrai, à Richelieu des innocentes et vertueuses filles qu'il délivre ; il se vante de combattre efficacement et de chasser effectivement une cinquantaine de démons du corps de dix-sept Ursulines, qui sont toutes possédées, obsédées ou maléficiées. Mais l'archevêque de Tours n'en croit rien, Richelieu lui-même en plaisante et la postérité sait que le crime, s'il exista, n'est pas d'une espèce surnaturelle[13].

Pour le blasphème, pour le sacrilège, les lois sont moins sévères que les mœurs ; le pouvoir est plus indulgent que la nation. Le tiers état insiste, en 1614, pour obtenir le renouvellement de l'ordonnance de saint Louis contre les blasphémateurs, et l'application du traitement qu'elle infligeait : percement de la langue, lèvres fendues. Un particulier proposait d'établir des commissaires spéciaux pour recevoir les plaintes et dénonciations. Au contraire, le gouvernement se contentait d'une amende de 50 livres pour la première fois, de 100 livres et huit jours de prison pour la seconde. Deux écoliers protestants qui ont reçu indiscrètement le Saint-Sacrement de l'autel, ne sont condamnés qu'à 1.200 livres d'amende et au bannissement de Paris pendant trois ans. Cent ans avant, ils auraient payé de leur tète un semblable attentat[14]. Il y avait certes des peines portées contre les athéistes, sectateurs de religion païenne ou autres innovateurs ; seulement on ne les appliquait pas. Les seuls un peu maltraités étaient les Juifs ; mais quelle distance n'y a-t-il pas entre ces pauvres créatures de la loi judaïque qui se plaignent encore au quatorzième siècle des exactions qu'on leur fait subir, et les recherches du judaïsme sous Louis XIII ! Celles-ci n'ont pour but que de tirer des Israélites, sous forme d'impôt, une rançon légère que l'État n'ose pas inscrire au budget sous son vrai nom, et qu'il intitule : Somme offerte par quelques marchands portugais, habitant à Rouen, pour être employée en œuvres de piété[15]. Il faut se souvenir qu'en ce temps-là le chiffre de la population se calculait d'après le nombre des communiants, que le curé seul délivrait, par l'absoux, le permis d'inhumer les morts, le cimetière de la paroisse demeurant fermé à qui était décédé sans sacrements. Les protestants à cet égard étaient aussi intolérants que les catholiques, partout où ils étaient les plus forts.

 

 

 



[1] MONTGLAT, Mémoires, 29. — LA BOULLAYE LE GOUEZ, Impressions de voyage en 1653, p. 420. — SCHILLER, Guerre de Trente ans (trad. Carlowitz.), 48, 70. — On avait seulement le droit de quitter le pays où sa croyance était proscrite.

[2] RICHELIEU, Mémoires, I, 292 ; II, 135 ; III, 305. — Lettres et papiers d'État, II, 127. — BRIENNE, Mémoires, 32. Les catholiques devaient payer 20 livres sterling par mois à moins que le prince n'aimât mieux prendre en une seule fois les deux tiers de leurs biens. Le Roi gardait une portion de ce tribut, et donnait l'autre à des particuliers, qui étant assignés pour toute leur vie sur quelques catholiques, faisaient pacte avec eux de quelque somme qu'on leur payait une fois pour toutes. DAVITY, États de l'Europe (1625), p. 9.

[3] Lettres et papiers d'État, III, 719. — Aff. Étrang. t. 781, f. 320. — Mémoires de FONTENAY-MAREUIL, 289 ; de RICHELIEU, I, 208, 335. — Les protestants, dit Richelieu en 1610, demandaient qu'on leur accordât une chambre mi-partie en l'Empire, et plusieurs autres choses déraisonnables. Ce fut pourtant, dix ans plus tard, le fond de sa politique extérieure.

[4] Dans le traité entre la France et la Suède, Gustave-Adolphe s'engageait, quel que pût être le succès de ses armes, à respecter la religion catholique.

[5] Arch. com. Bourg, GG. 210 et suiv. — Arch. dép. Lot, B. 335. — Aff. Étrang., t. 808, f. 194.

[6] Arch. com. de Toulon, GG. 29 ; de Nevers, GG. 164. — Arch. dép. Aube, G. 1296. — Lettres et papiers d'État, V, 912. — R. DE BEAUREPAIRE, États de Normandie, I, 296.

[7] Arch. dép. de la Charente-Inférieure, H. 136 ; de Lot-et-Garonne (Pieux, BB. 1). — Recueil des États Généraux (La Lourcé), XII, 69. — RICHELIEU, Mémoires, II, 302. — RENAULDON, Dict. des Fiefs. — On envoyait aux religieux Augustins, chargés de la distribuer aux malades pauvres, la viande saisie chez les bouchers pendant le carême.

[8] BASSOMPIERRE, Mémoires, 152, 156. — Aff. Étrang., t. 785, f. 2.

[9] RICHELIEU, Mémoires, I, 470. — BAGUENAULT DE PUCHESSE, Concile de Trente, p. 239.

[10] Aff. Etrang. t. 794, f. 109. Testament de la duchesse de Longueville. — Arch. Basses-Pyrénées, E. 1600 ; Aube, G. 1298. — Arch. com. Nevers, GG. 11. Type de fondation minutieuse d'un service anniversaire. — TALLEMANT, X, 168.

[11] Bulle du 15 mars 1642.

[12] Aff. Étrang. t. 811, f. 301. — CABASSE, Hist. du Parlement de Provence, II, 18.

[13] Aff. Étrang., t. 810, f. 149, 172 ; t. 812, f. 265 ; t. 813, f. 26. — Arch. dép. de la Somme, B. 26 ; de Lot-et-Garonne, (Monterabeau, BB. 2). — RICHELIEU, Mémoires, I, 500. — Mercure français, vol. II, an 1611.

[14] Déclaration de novembre 1617 et du 7 août 1631. — Aff. Etrang. t. 806, f. 152. — RAPINE, États Généraux de 1614, p. 16. — PICOT, Histoire des États Généraux, III, 518.

[15] Cette somme est de 250.000 livres. Aff. Étrang. t. 808, f. 253, 299. — Arch. Isère, B. 2896 ; Morbihan, E. sup. 314 GG. 2. — Lettres cimiers d'État, II, 175. — Il parait que le comte de Gramont laissait judaïser dans l'étendue de son gouvernement de Navarre, et, ce qui est horrible, dit un mémoire, le curé de la paroisse leur sert à faire leurs cérémonies et leurs mariages. — Aff. Étrang. t. 800, f. 428.