CARTHAGE ROMAINE

 

LIVRE SIXIÈME. — BEAUX-ARTS ET INDUSTRIE

CHAPITRE III. — MOSAÏQUE.

 

 

L'art de la mosaïque, que les Romains portèrent à un si haut degré de perfection, ne fut peut-être nulle part cultivé avec autant de succès qu'en Afrique ; les dernières campagnes de fouilles ont mis ce fait en pleine évidence[1]. Dans les villes, dans les bourgades, jusque dans les domaines ruraux ont reparu à foison ces travaux en opus musivum qui faisaient les délices des riches propriétaires, des colons et des citadins. Il s'était donc formé dans le pays même des écoles de mosaïstes indigènes, qui se chargeaient d'embellir les demeures particulières et les édifices publics[2]. Un de ces ateliers s'installa très probablement à Carthage ; tapissée pour ainsi dire tout entière de mosaïques, elle devait préparer des hommes capables de lui fournir ce brillant décor.

Il est facile de répartir leurs ouvrages en plusieurs catégories. La première comprend les motifs géométriques, botaniques et zoologiques, des grecques et des entrelacs, des guirlandes, des médaillons renfermant oiseaux et corbeilles de fruits, des masques de théâtre, une vasque avec des eaux jaillissantes, ou encore, épars dans le champ, des poissons, divers animaux aquatiques, ailleurs un flamand, une vache, un lion, etc.[3] Dans un second groupe se rangent les figures symboliques, parfois isolées, plus fréquemment réunies, mais indépendantes les unes des autres. Le lithostrote de Bordj Djedid qui fut envoyé à l'Exposition Universelle de 1889 peut servir de modèle du genre[4] : il représente les douze Mois de l'année portant des attributs distinctifs et disposés en cercle autour de deux personnages centraux ; un rectangle enserre ce premier sujet, et dans les écoinçons se tiennent assises les quatre Saisons ; la bordure est occupée par une série de gros quadrupèdes. Davis vers la colline de l'Odéon[5], Beulé à Byrsa[6], le P. Delattre sur la colline du Petit Séminaire et dans la villa de Scorpianus[7], ont eux aussi retrouvé des Mois et des Saisons.

En face de ces divinités abstraites et en quelque sorte sans âme, il y en a d'autres qui sont agissantes et vivent de leur vie propre, pour exemple l'Amour et Psyché[8], les dieux de la mer, Triton avec des Néréides[9], un Fleuve à demi couché entouré d'Amours[10], Neptune à barbe flottante et à pieds de cheval marin[11]. Je rangerais dans la même division ces fantastiques sciopodes que les promeneurs pouvaient contempler sur la platea  maritima, la Vénus de Damous el Karita dont on a voulu faire une sainte Perpétue[12], surtout la toilette de Pégase par les Nymphes[13] qui semble être un des thèmes préférés des Africains[14]. Ces décorations géométriques, végétales ou animales, ces motifs symboliques ou mythologiques, quel qu'en soit l'intérêt, n'excitent pas autant notre curiosité que les scènes proprement dites[15], car ces dernières, qui reproduisent des épisodes de la vie réelle, nous initient dans une certaine mesure aux mœurs locales. La plus connue est celle que les Arabes, auteurs de la trouvaille, appelèrent juste titre la diffa (le banquet) ; elle fut déterrée au bas de Sidi Bou Saïd, près de la maison du général Baccouche. Cinq esclaves apportent des plats ou des ustensiles de cuisine ; le repas se prépare, peut-être même les convives ont-ils déjà pris place. Ce sujet convient à la décoration de quelque somptueux triclinium. Son pendant[16] a été mis au jour, en 1896, par M. Gauckler, aux environs de Douar ech Chott. Dans un cadre ovale se déroule un festin ; trente-quatre convives sont assis par petites tables, des serviteurs leur versent à boire ou présentent des plats ; au milieu de la salle à manger, orchestre et baladins. L'antiquité ne nous a laissé qu'un petit nombre de motifs analogues[17], et cette circonstance ne donne pas moins de prix à ces deux tableaux que le fini du travail. Douar ech Chott, où s'élevaient sans doute de belles villas, nous a encore rendu un grand pavement de 7 mètres sur 7 mètres, avec des épisodes de chasse autour d'un sanctuaire qui abritait les statues d'Apollon et de Diane[18] ; des mêmes parages nous arrive un morceau où se voient, au milieu d'une mer poissonneuse, deux hommes, montés dans une barque, qui retirent leur filet[19]. Par une curieuse coïncidence, deux scènes, l'une de pêche, l'autre de chasse, viennent aussi d'être trouvées dans des chambres contiguës, à une autre extrémité de la ville, près de Bordj Djedid. La seconde, oui des cavaliers poursuivent des animaux féroces, est d'un travail plus négligé ; l'autre, au contraire, d'un art exquis, nous fait assister à toutes les variétés de pêche, pêche à l'épuisette, à la ligne, à l'épervier, au harpon ; des légendes mythologiques occupent le bas du cadre[20]. Dans un genre très différent enfin, les débris d'un curieux tableau donné au Louvre par M. de Lagau, consul de France, ne doivent pas être passés sous silence[21]. C'était une représentation du cirque : un aurige, nommé Quiriacus, lance son char à la course : on aperçoit encore un autre cavalier ; une décoration composée de grecques, d'entrelacs, de rosaces, de guirlandes entourait ces personnages.

Aucun des exemples auxquels j'ai fait allusion n'offre la moindre trace de christianisme ; ce n'est pas à dire qu'aucun ne soit d'époque chrétienne, mais tous traitent des sujets profanes. En regard des quatre séries auxquelles ils se rattachent il en existe une autre dont la fin immédiate est la glorification de la foi nouvelle ; les mosaïques qui la composent, inspirées par un même sentiment, forment une catégorie à part. Les unes n'offrent que des dessins géométriques, au milieu desquels ressortent des objets ou des animaux symboliques, le calice, la grappe de raisin, le vase, le paon, les colombes ; elles tapissent surtout les tombeaux de La Malga et de Damous el Karita[22]. Suivant une habitude africaine, l'épitaphe qui désigne le défunt, composée de petits cubes blancs ou noirs, est sertie à même le dessin. D'autres décoraient les édifices du culte, basiliques, baptistères, etc. : elles se rapprochent parfois des mosaïques tombales, quant au choix des motifs : des fragments de Damous el Karita portent des rinceaux, des vases, des fleurs, le poisson, le paon, l'agneau, la croix[23] ; parfois elles reproduisent des scènes tirées de l'Ecriture, ainsi les trois Hébreux dans la fournaise, trouvés au même endroit[24], ou des personnages dont le nom nous échappe, comme cette orante debout, drapée et nimbée, tenant une fleur dans chaque main, entre cieux flambeaux allumés[25]. A Bir Ftouha le P. Delattre a dégagé de nombreux médaillons, renfermant soit un oiseau, soit un calice à deux anses, soit enfin un calice sans anse dont l'intérieur est de couleur rouge, peut-être pour figurer le sang du Christ, et qui est placé sur un monticule, des flancs duquel s'échappent les quatre sources symboliques ; un cerf et une biche viennent y boire[26]. Les églises de Cartilage ne faisaient donc pas exception à l'usage souvent constaté, dans le reste de l'Afrique et en Orient, de recouvrir le sol, les murs et même les voûtes[27], d'un glorieux vêtement multicolore.

Les mosaïques profanes et les mosaïques chrétiennes se distinguent donc nettement par l'inspiration ; n'en est-il pas de même pour l'exécution artistique ? Les procédés ne se transforment-ils pas et, en se modifiant, ne fournissent-ils pas un élément sûr de répartition chronologique ? M. Gauckler a répondu à cette question dans son étude sur les principes d'une classification raisonnée des mosaïques africaines[28]. Il a démontré que les caractères en quelque sorte matériels de l'œuvre, nature et dimension des cubes, qualité du ciment, mode d'insertion, choix des sujets, etc. ne permettaient pas de faire un départ exact entre les diverses périodes. La preuve en est que dans une même ville se rencontrent parfois des mosaïques contemporaines, qui diffèrent tout à fait de matière, de dessin et d'exécution. Et inversement, des mosaïques qui ne sont pas du même temps peuvent avoir des traits communs. Quand on a essayé d'attribuer à telle époque une prédilection pour tel genre, on n'a jamais pu tracer que des limites très approximatives. Ainsi on dira que les compositions zoologiques prédominent du IVe au VIe siècle[29], ce qui est, convenons-en, une époque de transition assez étendue et un cadre peu gênant. La théorie de M. Gauckler se justifie à Carthage, la diffa et le banquet par petites tables sont des sujets très voisins, l'un cependant remonte à la fin du Ier siècle, tandis qu'on assigne l'autre au commencement du IVe. Que les cubes fussent plus gros et moins bien assemblés à une époque plus basse, ce fait n'a pas frappé les archéologues ; les revêtements byzantins des sépultures de La Malga, les cadres de Damous el Karita qui ne dépassent guère les confins des Ve et VIe siècles[30], ne se distinguent pas absolument sous ce rapport de la diffa, ni surtout de la mosaïque des Mois de Davis, ou de la scène de pêche de Douar ech Chott qui sont antérieures[31]. Suivant la juste remarque de M. Gauckler, il n'y a qu'un moyen de classer par ordre chronologique les mosaïques de Carthage, comme toutes celles d'Afrique, l'observation du style. C'est le style de la diffa qui l'a fait mettre en regard des peintures d'Herculanum et de Pompéi, tandis que le quadrige de Quiriacus trahit une main très gauche et une surprenante ignorance du dessin. L'art de la mosaïque ne subit donc aucun brusque changement jusqu'à la fin de la domination romaine ; il évolua. Le goût s'altérant peu à peu, les bonnes méthodes se perdant, on n'obtint plus que des produits défectueux, au lieu des brillants morceaux d'autrefois. En fait pourtant l'art païen et l'art chrétien se relient, ou plutôt ils sont un seul et même art sous une double expression.

Ces réflexions, si elles s'appliquent à l'école de Carthage, ne lui sont pas spéciales ; mais on peut noter en outre certaines tendances et traditions qui lui appartiennent en propre. Elle ne sacrifie pas tout au besoin de symétrie, ni à la beauté de l'ordonnance ; elle cherche d'abord à mettre du mouvement dans la composition, à donner l'illusion de la vie[32]. Dans beaucoup de localités de l'Afrique romaine, à l'Oued Athmenia, à Tabarka, à Sousse, à Oudna, les mosaïstes se plaisent à retracer les occupations des champs, des épisodes de chasse ou de pêche, à dessiner une villa, une ferme avec son bétail et sa basse-cour, des esclaves occupés aux travaux agricoles. Cette sorte de parti-pris indique les goûts et les habitudes des personnes à qui ils destinaient leurs œuvres. Sans exclure complètement de semblables représentations, les Carthaginois ont d'autres préférences ; pour être agréables à ces citadins, les artistes exécutent des tableaux de la vie urbaine, festins, courses de chars, promenade du maitre dans son jardin de plaisance ; ils déroulent sous leurs yeux des allégories ou des aventures de la mythologie gréco-romaine. Si parfois ils se hasardent jusqu'à reproduire la mer poissonneuse avec des pêcheurs, on des chasseurs poursuivant quelque bête sauvage, ils idéalisent volontiers l'action, au lieu de s'en tenir à cette fidèle copie de la nature que prisaient surtout les habitants de l'intérieur. Il leur arrive encore fréquemment d'introduire dans la mosaïque une légende explicative. A côté de l'Amour et de Psyché on lit : Onmia dei (l'Amour) sunt, agimur non agimus[33] ; Pegasus, au-dessus de Pégase[34], Scorpianus in adamatu[35] désigne le propriétaire de la villa ; Tres orantes pueri[36], les jeunes Hébreux. Hic est leo quem nemo vincit, dit l'ouvrier à un oiseau enfermé dans une cage[37]. Le sens de la formule De tuo tibi pro [sis ?] reste douteux[38] ; rien de plus clair, en revanche, que les noms des Mois et des Saisons joints aux figures qui les personnifient[39]. Cet usage des commentaires épigraphiques est vraiment caractéristique ; il a été pratiqué parfois ailleurs, à Lambèse, à Hadrumète, mais nulle part il ne s'est perpétué comme à Carthage. Il répond à un besoin constant de clarté jusque dans les fictions de l'art, et c'est un des côtés de l'esprit carthaginois qui se révèle à nous dans ces courtes inscriptions[40].

 

 

 



[1] On trouvera les renseignements utiles sur cette question dans Héron de Villefosse, Mosaïques récemment découvertes en Afrique (Rev. de l'Afr. française, VI, 1881, p. 371400) ; La mosaïque des quatre saisons de Lambèse (Gaz. arch., 1879, p.148 sqq.) ; Bull. arch., 1893, p. XCVII sq. ; 1898, p. 226-228 ; C. R. Inscr., 1896, p. 230 sq. ; Gauckler, Guide ; Extrait des procès-verbaux des séances de la section d'archéologie du congrès de Carthage, p. 11 (Rev. tunisienne, 1896) ; Le domaine des Laberii à Uthina (Monuments Piot, III, p. 177-229, pl. XX-XXIII) ; Les mosaïques virgiliennes de Sousse (ibid., IV, p. 233-241, pl. XX) ; Les mosaïques de l'arsenal à Sousse (Rev. arch., XXXI, 1897, p. 8-22, pl. IX-XII) ; C. R. Inscr., 1893, p. 430-432 ; 1896, p. 250 sq., 578-581 ; 1898, p. 828 sq. ; Le Tour du monde, 1896, n° 42 (A travers le monde, p. 329-332) ; C. R., 1898, p. 7 ; Bull. arch., 1897, p. 365 sq., 376, n° 37 ; 1899, p. 166-169 ; Gsell, Mosaïques des Ouled Agla et de Bougie (Const., XXVII, 1892) ; ses diverses Chroniques ; La Blanchère, Musée d'Oran, p. 48 sq. ; La mosaïque de Neptune à Sousse (Bull. arch., 1891, p. 163-176) ; Rev. arch., XXIV, 1894, p. 115-117 ; Tombes en mosaïque de Thabraca (Bibl. d'archéol. afric., I, p. 3-21) ; Doublet, p. 93-98, pl. XV-XVII ; Diehl, Musées, p. 431 sq.

[2] On serait tenté d'invoquer ici l'inscription qui accompagne la célèbre mosaïque de Lillebonne (C. I. L., XIII, 3225) ; on la lit d'ordinaire ainsi : T(itus) Sen(nius) F(e)lis. c(ivis) Puteolanus, f(ecit) et Amor, c(ivis) K(arthaginiensis), discipulus. Ce Carthaginois aurait donc lié son sort à celui d'un mosaïste de Pouzzoles et, de concert, ils auraient parcouru la Gaule, à l'époque des Antonins, mettant leur talent au service d'une population moins habile ; chacun d'eux aurait apporté avec soi les procédés artistiques de sa province. Une inscription de Lyon (C. I. L., XIII, 2000) nous prouve que les artistes carthaginois s'expatriaient volontiers : Memoriæ æterne Juli Alexandri, natione Afri. civi Carthaginesi, omini optimo, opifici artis vitriæ... Il est vrai que M. Hirschfeld lit dans le texte de Lillebonne c(ivis) K(aletus ?). De toute façon, le k étant certain, l'interprétation C(ai) f(ilius) proposée par M. Jullian (Gallia, in-8°, 1892, p. 122) doit être rejetée. On a noté des analogies de facture entre le pavage de Lillebonne et celui des Ouled Agla (Héron de Villefosse, C. R. Inscr., 1891, p. 345 ; Cagnat, Bull. arch., 1891, p. 584 : Gsell, Mos. des Ouled Agla, p. 14).

[3] Franks, p. 221 ; Delattre, Bull. Hipp., n° 1888, p. LXXXVI, n° 23 ; Bull. arch., 1891, p. 31 sq. ; Miss. cath., 1883, p. 101 sq. ; Cagnat-Saladin. p. 112 ; S. Marie, p. 14. 25 sq., 28, 181 ; Cat. som., n° 1195 ; Cat. Alaoui, p. 11, n° 8-9 ; p. 13, n° 22 : p. 31, n° 151, 163-161 ; Chronique des arts, 1894, p. 108 : Gauckler, C. R., 1898. p. 8 ; B., Fouilles, p. 51 sq., 10 ; Cosmos, mars 1896, p. 471 ; Bull. arch., 1896, p. 151.

[4] C. I. L., VIII. 12588 ; Cagnat, Mos. ; Doublet, Bull. arch., 1892, p. 435.

[5] Davis, p. 112-225, 461 ; Franks, p. 221-232 ; Cagnat, Mos., p. 252 : Dunant, p. 126 (au British Museum).

[6] Fouilles, p. 31 ; Cagnat, loc. cit. : cette mosaïque semble avoir été brisée.

[7] Miss. cath., 1883, p. 107 : cf. Doublet, p. 93, n. 3 ; les mosaïques de la villa de Scorpianus (au musée de Saint-Louis) sont, je crois, inédites.

[8] Héron de Villefosse, C. R. Inscr., 1891. p. 28 : un encadrement zoologique et botanique rehausse le sujet principat.

[9] Davis, p. 469 : provenance, Gamart : cf. Excursions, p. XI, pl. IV, 1.

[10] Bull. arch., 1896. p. 154 ; Cat. Alaoui, p. 30, n° 153.

[11] Rev. arch., V, 1848/49, p. 631 ; Franks, p. 222 (au British Museum).

[12] Cf. Kraus, I, p. 121, fig. 328.

[13] S. Marie, p. 38 : Delattre, Bull. épigr., 1886, p. 142, n° 382.

[14] Cagnat, Bull. Ant., 1893, p. 80-82.

[15] Cat. som., n° 17906 ; Reinach. p. 213 ; Bull. arch., 1889. p. 356-360, pl. IX (aujourd'hui au Louvre).

[16] Cat. Alaoui, p. 31, n° 102 : Gauckler, C. R. Inscr., 1898, p. 613 ; Le Tour du monde, 1896, n° 12 (A travers le monde, p. 332).

[17] Peintures du Cælius et du Palatin, à Rome (Notizie degli scavi, 1892, p. 46-48) ; mosaïque de Bir Chana Moghane, en Tunisie (Héron de Villefosse, Bull. arch., 1891, p. 308-310).

[18] Gauckler, C. R., 1897, p. 1 ; C. R. Inscr., 1898, p. 613. Même sujet, Davis, p. 538-511 ; Cosmos, 11 février 1888, p. 295.

[19] Cat. Alaoui, p. 10, n° 7 ; La Blanchère, Bull. arch., 1887, p. 415.

[20] Gauckler, C. R. Inscr., 1899, p. 158. Sujet analogue, Franks, p. 221.

[21] Il y en a aussi des fragments au musée de Saint-Louis ; provenance, flanc méridional de Byrsa ; C. I. L., VIII, 10539 ; Cat. som., n° 1788-1793 ; Rousseau, Rev. arch., VII, 1850, p. 260 sq., et pl. 143 ; Franks, p. 223 ; Müntz, Etudes iconographiques et archéologiques, Paris, 1881, p. 31 sq., 41.

[22] Miss. cath., 1882, p. 120 ; 1883, p. 91, 107 sq. ; 1886, p. 152 sq. ; Gauckler, Bull. arch., 1897, p. 111, n° 211 sq.

[23] Miss. cath., 1883, p. 322, 369, 371, 379, 393 ; 1886, p. 132 sq. ; D., Basil., p. 6.

[24] Delattre, C. R. Hipp., 1893, p. XXXIX.

[25] Cat. som., n° 2999.

[26] Cosmos, 15 juin 1895, p. 338 ; Gsell, 1896, p. 42 ; cf. Gauckler, C. R., 1897, p. 7.

[27] C'est surtout à l'époque byzantine que la mosaïque passe du pavé aux parties hautes de l'édifice ; D., Basil., p. 8 ; Miss. cath., 1886, p. 78, 91 ; 1896, p. 171 ; Bull. arch., 1893, p. 97.

[28] Extrait des procès-verbaux de la section d'archéologie du congrès de Carthage, 1896, p. 11 (Revue tunisienne). Dans les deux villas romaines d'assez basse époque qu'il a déblayées sur le plateau de l'Odéon (C. R., 1897, p. 7), M. Gauckler a rencontré plusieurs rangs de mosaïques superposées dont les styles différents offrent des points de repère précieux pour l'histoire de l'art.

[29] Müntz, op. cit., p. 31 sq., 57 ; Doublet, Rev. arch., XX, 1892, p. 222 sq.

[30] M. Héron de Villefosse a fait observer (Bull. arch., 1888, p. 437) que la plupart des mosaïques funéraires d'Afrique datées appartiennent au Ve siècle.

[31] On doit cependant noter que les mosaïques chrétiennes sont souvent formées de smalis, de cubes de verre doré ou de pâtes vitrifiées, ce qui leur donne un aspect brillant ; les pavements d'un âge plus ancien, composés avec des fragments de marbre, paraissent d'une teinte plus mate (cf. D., Basil., p. 8 ; Miss. cath., 1886, p. 92 ; voir pourtant Gauckler, Bull. arch., 1897, p. 447, n° 274). Une autre particularité des mosaïques tombales est relevée par le P. Delattre (Miss. cath., 1882, p. 120 ; 1883, p. 94 ; 1886, p. 1531 ; elles sont maintenues par des plaques qui les encadrent, fixées verticalement dans le sol à fleur de la dalle funéraire. Quant au coussin de mortier sur lequel reposent les cubes, quant au ciment qui les lie, on n'a signalé aucune différence essentielle dans leur composition aux diverses périodes ; le P. Delattre (Miss. cath., 1883, p. 91) a noté que. celui des tombes de La Malga mesure jusqu'à 0m,02 d'épaisseur.

[32] Müntz, op. cit., p. 44 ; La Blanchère, Musée d'Oran, p. 48 sq.

[33] Héron de Villefosse, C. R. Inscr., 1891, p. 28 sq.

[34] S. Marie, p. 38 ; C. I. L., VIII, 14184.

[35] C. I. L., VIII, 12589.

[36] Delattre, C. R. Hipp., 1893, p XXXIX.

[37] Cat. Alaoui, p. 11, n° 9.

[38] C. I. L., VIII, 12589a.

[39] C. I. L., VIII, 12588.

[40] Autres mosaïques de Carthage : Tissot, II, p. XVIII ; D., Basil., p. 5. 8 ; Miss. cath., 1883, p. 320 sq., 370 ; 1886, p. 78, 89, 91 ; 1896, p. 176 sq. ; Amst., p. I. 160, n° 273-278 ; Fouilles, p. 97 sq. ; Franks, p. 222 ; Davis, p. 395 sq. ; C. I. L., VIII, 1072 ; Bull. di corrisp. arch., 1838. p. 76 ; Monumenti, V, pl. 38 ; B., Fouilles, p. 35. 12. 41, 17 sq. ; Gauckler, C. R., 1897, p. 8.