SÉNÈQUE ET SAINT-PAUL

DEUXIÈME PARTIE. — DES ÉCRITS DE SÉNÈQUE ET DES ÉPITRES DE SAINT PAUL. SÉNÈQUE A-T-IL LU ET IMITÉ LES LIVRES DES CHRÉTIENS ?

CHAPITRE III.

 

 

De la Providence.

Si l'ou excepte les sceptiques et les épicuriens, les anciens philosophes croyaient à la Providence, c'est-à-dire à l'action constante de Dieu sur le monde, et à son intervention dans les affaires humaines. De Thalès à Zénon et à Chrysippe, il y a unanimité sur ce point entre les chefs des principales écoles. Pour s'en convaincre, on peut consulter Eusèbe, Clément, Justin, Lactance, qui ont recueilli des témoignages aussi nombreux qu'explicites, et les ont confrontés avec les livres saints ; on sera encore mieux édifié si on lit le IIe livre du De natura deorum de Cicéron[1], le chapitre IV du livre Ier des Entretiens mémorables, et surtout certains passages éloquents des Lois et du Timée[2]. Fénelon, en démontrant l'existence de Dieu, n'est pas plus fort, plus abondant, plus varié dans ses preuves, ni plus sincèrement enthousiaste de la puissance et de la bonté divines. La question est donc de savoir si Sénèque a surpassé de tels prédécesseurs par la pureté et l'élévation de ses doctrines, en un mot, par une plus grande conformité avec le dogme chrétien.

 

§ I. — ACTION DE DIEU SUR LE MONDE.

Sénèque est un des défenseurs de la Providence, il en plaide la cause, comme il le dit lui-même[3] ; il démontre que l'œuvre merveilleuse de l'univers ne peut durer et se soutenir sans une intelligence suprême qui la dirige et la conserve ; il justifie Dieu des reproches que l'impiété ou le désespoir lui adresse ; il signale les bienfaits que sa main répand avec profusion sur le genre humain. Ô homme, être ingrat qui nie la bonté des dieux, d'où te vient ce souffle qui t'anime, cette lumière à l'aide de laquelle tu règles et disposes les actes de ton existence, ce sang dont le mouvement entretient la chaleur vitale ; qui te donne ces mets dont la saveur excite ton palais, lors même que tu es repu et rassasié, ce repos où tu languis et te corromps ?... Et cette immensité de terres et de pays qui compose l'univers, ces mines abondantes, ces métaux précieux, cette voûte éclatante du ciel qui étale sur ta tête des diamants et des rubis, et dont la splendeur et les décors varient le jour et la nuit, quelle est la main qui te dispense ces biens ? Et tu prétends que les dieux ne t'accordent aucun bienfait ![4] — Il dit encore : Dieu a une grandeur calme, une douce et vénérable majesté, amie de l'homme et à sa portée[5]. — Les dieux ne veulent ni ne peuvent nous nuire ; leur nature est douce et paisible, aussi éloignée de faire le mal que d'en sentir l'atteinte[6]. — Aussi le soleil se lève sur les scélérats, et les mers sont ouvertes aux pirates. — Ils nous accordent leurs bienfaits, sans que nous ayons même le sentiment de leur libéralité ; ils les redoublent, malgré notre ingratitude. — Pareils à d'excellents parents qui sourient aux offenses de leurs enfants, ils comblent de faveurs ceux mêmes qui mettent en doute leur existence. — D'une main égale ils distribuent les biens à tous les peuples du monde : leur unique attribut est la bienfaisance. — Tels sont les passages les plus marquants des écrits de Sénèque sur le gouvernement tutélaire de la Providence[7].

On peut appliquer à cette doctrine, et à la manière dont elle est exprimée, ce que Sénèque dit de certaines maximes qu'il emprunte aux anciens : Ce ne sont pas les opinions de tel ou tel, mais de tout le monde. Elles font partie du domaine public[8]. De tout temps l'humanité n'a-t-elle pas appelé Dieu très-bon et très-grand ? Le sentiment de la bonté divine net dans Mme aussi spontanément que l'idée de la toute-puissance du Créateur est conçue par l'esprit. — Écoutons Cicéron, ce cœur envahi par la divinité, qui a pressenti l'amour de Dieu et deviné la charité[9] : Oui, j'affirme que la Providence a dans l'origine constitué le monde et toutes les parties du monde, et qu'elle les gouverne par une action constante  S'il y avait des hommes, dit Aristote, qui eussent toujours habité sous la terre, dans des demeures agréables et élégantes, ornées de statues et de peintures, et pourvues de tout le luxe qui brille dans les maisons des riches ; s'ils n'étaient jamais sortis de ce séjour souterrain, et que cependant la renommée eût apporté jusqu'à eux le nom des dieux et l'éloge de leur puissance ; si tout à coup, le sol venant à s'entrouvrir, ils pouvaient jouir de la lumière et contempler le spectacle majestueux de la terre, de la mer et du ciel ; s'ils apercevaient l'éclat du jour et les flambeaux de la nuit, les astres aux mouvements fixes et réguliers, à cette vue ne s'écrieraient-ils point qu'il est des dieux, et que de si grandes choses sont l'œuvre de leur providence !.... Combien cet univers est merveilleux dans toutes ses parties ! Comme l'art infini de l'ouvrier éclate dans la perfection des détails ! Avec quelle ingénieuse prévoyance il a formé le corps de l'homme et celui des animaux ! De quels avantages il a comblé l'homme ! Avec quelle richesse et quelle magnificence il a embelli son séjour ![10]....

Et cette âme, d'une nature supérieure, cette raison, attribut divin, qui comprend la pensée, l'intelligence, la sagesse, d'où l'homme l'a-t-il prise ? De quelle main tient-il un tel bienfait ?[11].... Ô mon ami, disait Socrate à un athée, comblé de dons excellents par la Divinité, traité par elle en favori et établi au sein des richesses de la nature avec les privilèges et presque le rang d'un dieu, oses-tu prétendre quo tout cela soit l'œuvre du hasard et non d'une Providence suprême, aussi libérale qu'elle est sage et puissante ?.... De même que ton âme dirige le corps où elle réside et le gouverne selon sa volonté, de même l'esprit qui anime le monde le meut à son gré et y fait tout ce qui lui plaît[12].... Mais rien n'égale la chaleur et l'onction du langage de Platon : — Comment se voir sans indignation réduit à parler sur l'existence des dieux ? Oui, nous éprouvons malgré nous, pour ceux qui nous y forcent, je ne sais quel sentiment de colère.... Ô jeune homme, qui t'imagines que les dieux ne songent pas à toi ! ni toi ni personne ne pourra se vanter d'échapper à leur justice et de prévaloir contre eux. Ils te surveillent. En vain tu pourrais cacher ta petitesse dans les profondeurs de la terre, ou, sur des ailes rapides, t'envoler dans les cieux : tu satisferas toujours à la justice divine.... Ô jeune téméraire, ne le vois-tu pas ? Ignorer cette condition de la vie, c'est ignorer la vie elle-même, et ne pouvoir parler un moment sur les vrais biens et les vrais maux de l'humanité ! Que dis-je ? Si nous te persuadons aujourd'hui que tu tenais sur les immortels de vains discours sans raison, c'est encore un bienfait de Dieu même[13]... — Espérons toujours en Dieu. Ce Dieu qui aime la vertu, s'il lui envoie des calamités, les rendra bientôt plus légères pour les remplacer par des faveurs ; et les biens dont il la récompense, loin d'être passagers comme les maux, seront inséparables de son heureux avenir. Vivons au milieu de ces espérances, doux charme de notre mémoire ; ne les oublions jamais, et que, sans cesse rappelées par chacun de nous, elles embellissent nos travaux et nos plaisirs[14]. — Le Portique a recueilli, développé, soutenu avec énergie ces principes essentiels de la doctrine socratique, malgré les railleries des épicuriens, et Cicéron leur rend ce témoignage que leur théorie sur la Providence est pleine de piété et de raison[15]. Les vers de Cléanthe justifient cet éloge. Plus que toute autre école, le stoïcisme mit en pleine lumière l'attribut divin, la bonté ; Tertullien même voit dans l'opinion stoïcienne, exagérée ou mal comprise, le germe de l'erreur des marcionites, qui, pour se faire un Dieu aussi bon que possible, en imaginaient un second, chargé de tout le mal apparent ou réel qui existe dans le monde.

 

§ II. — ACTION DE DIEU SUR L'HOMME.

Dans cet accord unanime des grandes et sérieuses philosophies au sujet de la Providence, on remarque un dissentiment. Dieu se borne-t-il à veiller en général sur ses œuvres, sans entrer dans les détails de ce vaste ensemble ? Son action, tutélaire et bienfaisante, embrasse-t-elle les grandes choses en négligeant les petites ? A-t-il l'œil ouvert sur chacun de nous ? Lit-il dans le secret des cœurs ? Dieu est-il, en un mot, présent partout, voyant tout, sans que le moindre mouvement de la plus infime de ses créatures puisse lui échapper ? On a dit que Sénèque, seul de tous les anciens, avait entendu le gouvernement de la Providence au sens large et complet, qui est celui du christianisme, et qu'en cela il était le disciple non du Portique, mais des apôtres. C'est une double erreur. Il est bien vrai que les stoïciens, par une concession faite à l'épicurisme, posaient certaines limites à l'action providentielle ; mais il nous semble qu'ils cherchaient, en restreignant leur théorie, à éviter les tracasseries et les sarcasmes de leurs adversaires plutôt qu'ils n'obéissaient à l'inspiration naturelle de leurs propres sentiments, et nous voyons dans ce système mixte une sorte de transaction, résultat ordinaire des luttes qui s'engagent entre des écoles rivales. Ce qui paraît le prouver, c'est qu'ils varient sur ce point et accordent tantôt plus, tantôt moins, à la Providence. Cicéron en fait foi[16]. Quoi qu'il en soit de l'opinion stoïcienne, la doctrine de Socrate et de Platon sur la Providence ressemble de tous points à celle de l'Évangile. Les dieux, dit Platon, possèdent l'omniscience, ils voient donc et connaissent les moindres détails et s'en occupent  leur puissance n'éclate pas moins dans les infiniment petits que dans les infiniment grands, et ces soins ne dégradent pas du tout leur majesté[17].

Nous ne devons pas, ô mon meilleur ami, nous préoccuper beaucoup de ce que dira de nous la multitude, mais de celui seul qui connaît à fond ce qu'il y a de juste et d'injuste dans notre conduite, et celui-là seul est la vérité même[18]. —Ainsi parle le disciple de Socrate, ainsi parlait le maître : Dieu voit tout à la fois, il entend tout, est présent partout, et s'occupe également de tout[19]. — Cicéron s'inspire de l'un et de l'autre lorsqu'il dit : Rien ne peut être caché à Dieu[20]... Que l'homme ait donc cette intime conviction que les dieux voient le caractère, la conduite, les fautes, la piété, la religion des hommes, et qu'ils tiennent compte des vertueux et des impies[21]. Ces idées étaient anciennes dans l'humanité. On demandait à Thalès : L'homme peut-il cacher ses actions à la Divinité ?Comment y parviendrait-il, répondit Thalès, puisqu'il ne peut pas même lui dérober ses plus secrètes pensées ?[22] Le pythagoricien Épicharme avait coutume de dire : Rien ne peut échapper à l'œil de Dieu, ne l'oublie jamais ; son regard est continuellement sur nous. A lui seul rien n'est impossible[23]. — Sextus Empiricus cite ces deux vers de Xénophane de Colophon : Dieu voit tout, entend tout, connaît tout ; sa sagesse conduit toutes choses sans effort. Enfin, la même pensée est attribuée aussi à Zénon : On ne peut cacher ses fautes à Dieu, pas même la pensée[24].

Manifestement, Sénèque n'est pas le premier philosophe qui ait dignement apprécié l'étendue de la puissance divine et son rôle dans les affaires humaines. Il y a plus : il n'en parle pas toujours en termes convenables, et s'éloigne du dogme chrétien beaucoup plus que Socrate et Platon. Son opinion, comme celle des stoïciens, ne paraît pas bien fixée ; suivant les besoins de sa cause il soutient le pour et le contre, et, en vrai rhéteur, s'inquiète peu des contradictions. Voici d'abord ses meilleurs passages : Nous avons prouvé que Dieu (ou un dieu) préside à l'univers et se trouve en nous. — Il ne sert de rien de cacher sa conscience : Dieu (ou un dieu) lit en nous. Rien n'est caché à la Divinité. Elle est dans nos âmes et se mêle à nos pensées. — Vivez avec les hommes comme si un Dieu vous voyait[25], etc.

On a coutume de rapprocher ces fragments de quelques versets des livres saints : Dieu discerne les pensées et les intentions du cœur, nulle créature n'est invisible en sa présence ; tout est nu et ouvert à son regard ; rien de couvert qui ne soit révélé, rien de caché qui ne soit su... Priez votre Père dans le secret, et votre Père, qui voit dans le secret, vous répondra[26].

Le lecteur connaît assez la question pour décider s'il y a lieu de supposer que Sénèque ait eu besoin de recourir au Nouveau Testament pour exprimer des pensées aussi anciennes que la philosophie et la nature humaine.

Nous avons dit que Sénèque est moins chrétien que Platon. En voici la preuve : Il y a des dieux qui règlent le monde par leur puissance, qui prennent soin du genre humain, et de temps en temps s'occupent des individus[27]. — Les dieux s'occupent bien plus de l'ensemble que des détails[28]. Est-ce là encore une imitation de l'Évangile ? Et ce sentiment se trouve-t-il dans Platon ?

Pour ne rien omettre, expliquons ici certaines expressions du Traité de la Providence qu'on a quelquefois citées en les détournant de leur sens naturel. L'auteur, se proposant de démontrer que Dieu aime les gens de bien, malgré les calamités qu'il leur envoie ou qu'il laisse fondre sur eux, dit avec cette vivacité particulière à son talent, et avec ce redoublement d'expressions qui lui est si familier : Entre les gens de bien et Dieu il y a une certaine amitié dont la vertu est le lien. Que dis-je, amitié ? Il y a ressemblance et parenté : en effet, l'homme de bien ne diffère de Dieu que par la durée ; il est son disciple, son émule, sa vraie postérité : Discipulus ejus œmulatorque et vera progenies... Dieu a l'âme d'un père pour les hommes de bien[29]. Tout dans ce passage, pensées et expressions, est de l'essence même du stoïcisme. Quoi d'étonnant que l'homme soit l'ami et le parent de Dieu, puisqu'on le proclame égal à lui, sinon supérieur ? Et puisqu'il vient de Dieu, qu'il est une partie de Dieu, et porte en soi la divinité, n'est-il pas, à proprement parler, son fils et sa race ? Le reste de ce Traité contient la partie la plus antichrétienne des doctrines du stoïcisme. Le sage y est mis au-dessus de Dieu[30] ; le suicide de Caton y est glorifié ; il y est dit que la Divinité s'est réjouie en voyant un mortel plonger le fer dans son sein, et qu'elle a permis que ce grand acte s'accomplît en deux fois afin de prolonger son plaisir[31] ; on y lit encore que le destin est plus fort que Dieu[32] ; l'auteur exprime un doute sur l'immortalité de l'âme[33], et conseille le suicide comme le remède le plus efficace contre les malheurs de la vie[34]. Tel est l'ensemble de cet ouvrage que M. de Maistre appelle un beau traité, dans ce même Entretien où il dit que Sénèque a inventé le mot de Providence[35] !

 

 

 



[1] Particulièrement les chapitres VI, XXII, XXVII, XXIX, XXX, XXXVII, XXXVIII, XXXIX, XL, XLVIII.

[2] Voyez Pensées de Platon, par M. J.-V. le Clerc, — Lois X, IV, V, VII.

[3] Causam deorum agam. (De Prov., I.)

[4] De Prov., I. — De benef., IV, 3, 6.

[5] Lactance, De ira Dei, VI, 24.

[6] De ira, II, 27. — Ép. XCV.

[7] De benef., IV, 26. — VII, 31.

[8] Ép. XXI. — On peut remarquer, en consultant les travaux les plus complets sur les emprunts de Sénèque et sur ses ressemblances avec les livres saints, que, bien loin d'omettre quelques-unes des citations faites par les partisans de la thèse opposée à la nôtre, nous ajoutons aux pas sages qu'ils ont recueillis plusieurs textes, utiles à leur cause, qu'ils ont négligés. — Cette observation s'applique à l'ensemble du chapitre troisième.

[9] Expressions d'Érasme.

[10] Lire les chapitres VI, XXX, XXXVII du l. II du De nat. deor.

[11] Cicéron, De nat. deor., l. II, VI. — Voyez aussi De leg., II. — Pro Roscio Amer., etc.

[12] Entretiens mémorables, l. I, ch. IV.

[13] Lois, X. — Pensées de Platon, par M. J.-V. la Clerc.

[14] Lois, X, ibid. — Lois, V, M. J.-V. le Clerc. — Voir aussi Philèbe, cité par Eusèbe, l. XII, ch. XLI.

[15] Rationem de providentia deorum ab illis sanctissime et providentissime esse constitutam. (De nat. deor., III.)

[16] Dans le De natura deorum, le stoïcien Balbus expose en ces termes l'opinion du Portique : Ipsorum deorum sœpe prœsentiœ, quales supra commemoravi, declarant ab his et civitatibus et singulis hominibus consuli... Les actes de présence de ces dieux en personne, que j'ai cités, prouvent qu'ils veillent et sur les États et sur les individus. Ne vous imaginez pas, ajoute-t-il, que ce soin va jusqu'à s'occuper des vignes ou des moissons... Les dieux s'occupent de ce qui est important, et négligent le reste. Les grands hommes ont toujours été heureux... Magna dii curant, parva negligunt. Magnis autem viris prospere semper eveniunt omnes res... La restriction que contient cet énoncé est, à bien prendre, fort légère, et il faut croire que les stoïciens n'en usaient pas toujours, puisqu'on leur reprochait de rabaisser la majesté divine en l'intéressant à la conservation des abeilles et des fourmis : Dei majestatem usque ad apium formicarumque perfectionem deducunt. (L. II, 66.) — Lipsius, Diss. XI, l. I, Phys. st. — Le passage qu'il cite est tiré des Académiques, l. II.

[17] De leg., X. — V. Juste Lipse, Diss. XI, l. I (Phys. stoïc.).

[18] Criton. — Eusèbe, XIII, 6.

[19] Xénophon, Entretiens mémorables, l. I, ch. IV, à la fin.

[20] De nat. deor., III. — De même : Ignorare Deus non potest qua quisque mente sit. (De div., II.)

[21] De leg., II.

[22] Saint Clément, Stromates, l. V, ch. XIV.

[23] Saint Clément, Stromates, l. V, ch. XIV.

[24] Rien ici-bas ne se fait sans Dieu, disait Cléanthe, dans son Hymne à Jupiter.

[25] De Prov., I. — Lactance, VI, 4. — Ép. LXXXIII. — Ép. X. — Voir aussi Ép. LXXXIII. — De vita beata, XX. — Ép. XLIII.

[26] Ép. ad Hebr., IV, 12, 13. — Saint Luc, XII, 2. — Saint Matthieu, VI, 6.

[27] Deos esse, qui universa vi sua temperant, qui humani generis tutelam gerunt, interdum curiosi singulorum. (Ép. XCV.)

[28] Deinde pro universis, quorum major diis cura est quam singulorum... (De Prov., III.)

[29] De Prov., I, II. On peut rapprocher de l'expression progenies, celle du poète grec cité par saint Paul : Nous sommes sa race. (Actes, XVIII, 28.). — On lit dans Cléanthe : Nous sommes de la race de Jupiter. (Hym. à Jup.). — De même dans les vers dorés : Ô Jupiter, ô père ; car les hommes ont une origine divine.

[30] De Provid., ch. VI. Ferte fortiter ; hoc est quo Deum antecedatis ; ille extra patientiam malorum est, vos supra patientiam.

[31] De Provid., ch. II.

[32] Irrevocabilis humana pariter ac divina cursus vehit. Ch. V.

[33] Contemnite mortem : quœ vos aut finit, aut transfert. Ch. VI.

[34] Patet exitus, etc. Fin du ch. VI.

[35] Il a fait un beau traité sur la Providence, qui n'avait pas encore de nom à Rome du temps de Cicéron. Soirées de Saint-Pétersbourg, t. II, p. 161, 162.