François René, vicomte de Chateaubriand (1768-1848)

 

 

 

François René, vicomte de Chateaubriand est né à Saint-Malo le 4 septembre 1768. À partir de 1777, il vécut dans le château familial de Combourg. Destiné d’abord à la carrière de marin, conformément à la tradition familiale, il était par tempérament tenté bien davantage par la prêtrise et par la poésie. A 16 ans, il traverse, auprès de sa sœur préférée Lucile, une période fiévreuse et exaltée et prend un brevet de sous-lieutenant (1786), est présenté au roi Louis XVI à Versailles et fréquente les salons parisiens. À Paris, il assiste aux premiers bouleversements de la Révolution ; est d’abord séduit par les débats d’idées mais prend en horreur les violences qu’elle engendre. En avril 1791, par goût de l’aventure, il s’embarque pour l’Amérique et y voyage quelques mois. Il en rapporte de volumineuses notes qui allaient nourrir ses œuvres littéraires, notamment son Voyage en Amérique (1826). Revenu à Saint-Malo au début de l’année 1792, il se marie puis, émigre et rejoint en Allemagne l’armée contre-révolutionnaire. Blessé, malade, il se réfugie ensuite en Angleterre (1793) où il passe sept années d’exil et de misère. C’est à Londres qu’il publie son Essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes, considérées dans leurs rapports avec la Révolution française (1797) où, il expose la douleur de sa situation d’exilé. De retour en France en 1800, Chateaubriand, affecté par la mort de sa mère et de l’une de ses sœurs, se tourne vers la foi catholique dont il s’était écarté. Dans cet état d’esprit parait, les Natchez : Atala, ou les Amours de deux sauvages dans le désert (1801), dans le cadre de la Louisiane, l’histoire funeste de l’Indien Chactas et de la vierge chrétienne Atala, qui préfère mourir plutôt que de trahir sa foi en épousant Chactas. En 1802, il publie le Génie du christianisme, ou les Beautés de la religion chrétienne, apologie de la religion à laquelle se rattache René. Chateaubriand devient l’écrivain de la foi et va faire la connaissance de Mme Récanier qui deviendra l’amour de sa vie. Nommé secrétaire d’ambassade à Rome (1803), il s’enthousiasme pour les paysages italiens mais, après l’exécution du duc d’Enghien (1804), il démissionne. Deux ans plus tard, il s’embarque avec sa famille pour l’Orient et visite la Grèce, la Turquie, Jérusalem. Au cours de ces voyages, il prend des notes pour sa prochaine œuvre, les Martyrs ou le triomphe de la religion chrétienne, publiée en 1809. Il se retire dans sa maison de la Vallée-aux-Loups, près de Sceaux, et commence les Mémoires d’outre-tombe dont la rédaction allait durer une trentaine d’années. Il est élu à l’Académie française en 1811, année de la publication de son Itinéraire de Paris à Jérusalem. Durant les Cent-Jours, Louis XVIII, réfugié en Belgique, le fait Ministre de l’Intérieur. Après le désastre de Waterloo et l’exil définitif de l’empereur à Sainte-Hélène, il devient Pair de France et Ministre d’État. Mais, en 1816, il est privé de son poste et des revenus qui y étaient attachés, il doit vendre la Vallée-aux-Loups. Il est ensuite nommé ambassadeur puis, en 1822, Ministre des Affaires Étrangères. En 1831 il écrit les Études historiques sur la chute de l’Empire romain. Mais après une tentative de complot avec la duchesse de Berry, contre Louis-Philippe (1834), il abandonne la vie politique. Il compose la Vie de Rancé (1844). Cependant, sa santé décline ; il meurt à Paris le 4 juillet 1848 et est enterré le 19 Juillet, selon ses dernières volontés, sur le rocher du Grand-Bé, dans la rade de Saint-Malo.

 

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